Suchbegriff: demosthenes
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Une autre partie considérable du commerce du papier imprimé, est celle des livres qu'on a apellés Polémiques, par excellence; c'est-à-dire, de ceux dans lesquels on dit des injures à son prochain pour gagner de l'argent. Je ne parle pas des factums des avocats qui ont le noble droit de décrier tant qu'ils peuvent la partie adverse, & de diffamer loyallement des familles; je parle de ceux qui en Angleterre, par exemple, excités par un amour ardent de la patrie, écrivent contre le Ministere des Philippiques de Dé-mostènes dans leurs greniers. Ces pieces se vendent deux sous la feuille, on en tire quelquefois quatre mille exemplaires, & cela fait toujours vivre un ci-toyen éloquent un mois ou deux. J'ai oui conter à M. le Chevalier Walpole, qu'un jour un de cesDémostènes à deux sous par feuille n'ayant point en-core pris de parti dans les différens du Parlement, vint lui offrir sa plume pour écraser tous ses enne-mis; le Ministre le remercia poliment de son zèle, & n'accepta point ses services. Vous trouverez donc bon, lui dit l'écrivain, que j'aille offrir mon secours à votre antagoniste M. Pultney. Il y alla aussi-tôt, & fut éconduit de même. Alors il se déclara con-tre l'un & l'autre; il écrivoit le lundi contre M.Walpole, & le mecredi contre M. Pultney. Mais après avoir subsisté honorablement les premieres semai-nes, il finit par demander l'aumône à leurs portes.


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Une autre partie considérable du commerce du papier imprimé, est celle des livres qu'on a apellés Polémiques, par excellence; c'est-à-dire, de ceux dans lesquels on dit des injures à son prochain pour gagner de l'argent. Je ne parle pas des factums des avocats qui ont le noble droit de décrier tant qu'ils peuvent la partie adverse, & de diffamer loyallement des familles; je parle de ceux qui en Angleterre, par exemple, excités par un amour ardent de la patrie, écrivent contre le Ministere des Philippiques de Dé-mostènes dans leurs greniers. Ces pieces se vendent deux sous la feuille, on en tire quelquefois quatre mille exemplaires, & cela fait toujours vivre un ci-toyen éloquent un mois ou deux. J'ai oui conter à M. le Chevalier Walpole, qu'un jour un de cesDémostènes à deux sous par feuille n'ayant point en-core pris de parti dans les différens du Parlement, vint lui offrir sa plume pour écraser tous ses enne-mis; le Ministre le remercia poliment de son zèle, & n'accepta point ses services. Vous trouverez donc bon, lui dit l'écrivain, que j'aille offrir mon secours à votre antagoniste M. Pultney. Il y alla aussi-tôt, & fut éconduit de même. Alors il se déclara con-tre l'un & l'autre; il écrivoit le lundi contre M.Walpole, & le mecredi contre M. Pultney. Mais après avoir subsisté honorablement les premieres semai-nes, il finit par demander l'aumône à leurs portes.


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Ein andrer beträchtlicher Theil des Handels mit gedruckten Papieren, ist derjenige, welcher mit den polemischen Schriften, und zwar mit den eigentlichen polemischen Büchern, zu thun hat, worinnen man seinen Nächsten verlästert, um Geld zu gewinnen. Ich will gar nicht von den Factums der Advocaten reden, welche das edle Recht haben, ihre Gegenpartey, so sehr als sie können, herunter zu machen, und ganze Familien rechtmäßig zu beschimpfen: ich rede nur von denjenigen, die in England wider das Ministerium demosthenischePhilippica, aus lauter Liebe für das Vaterland, auf ihren Böden schreiben. Diese Stücke werden das Blatt für zwey Schillinge verkauft; man zieht manchmal vier bis fünf tausend Stücke davon ab, und dadurch bekömmt ein beredter Bürger wenigstens auf zwey bis drey Monate Lebensunterhalt. Ich habe den Ritter Walpole erzählen hören, daß einmal ein solcher Demosthenes für zwey Schillinge, der sich noch für keinen Theil des uneinigen Parlaments erkläret hatte, zu ihm gekommen sey, und ihm seine Feder zu Vertilgung aller seiner Feinde angeboten Gedruckte Lügen. habe. Der Minister dankte ihm ganz höflich für seinen Eifer, und nahm seine Dienste nicht an. Sie werden es also nicht übel nehmen, sagte der Schrift steller, daß ich ihrem Gegner, dem Herrn Pultney, meine Dienste antrage. Er ging sogleich zu ihm, und ward ebenfalls abgewiesen. Nunmehr erklärte er sich so wohl wider den einen, als wider den andern; des Montags schrieb er wider den Herrn Walpole, und des Mittewochs wider den Herrn Pultney. Nachdem er die ersten Wochen so ziemlich ehrlich davon gelebet hatte, so kam er endlich vor beyder Thüren betteln.