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Marcellus retourna à Syracuse, & après avoir envoyé Appius à Rome pour y demander le Consulat, il lui donna pour successeur dans le commandement de la Flotte & du vieux Camp T. Quintius Crispinus, & alla lui-même établir ses quartiers d'hiver

a Tanta erat auctoritas & vetustas illius religionis, ut, cum illuc irent, non ad ædem Cereris, sed ad ipsam Cererem proficisci viderentur.

Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. à six* ou sept stades d'Epipole, dans un lieu appellé Léon, où il se retrancha.


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Sur ces entrefaites, arrivent Hippocrate & Himilcon. Le prémier, avec les Siciliens, aiant placé & fortifié son camp près du grand port, & donné le signal à ceux qui occupoient l'Achradine, attaque le vieux camp des Romains où comman doit Crispinus; & Epicyde fait en même tems une sortie sur les postes de Marcellus. Aucune de ces deux entreprises ne réussit.Hippocrate fut vigoureusement repoussé par Crispinus, qui le suivit jusques dans ses retranchemens; & Marcellus obligea Epi Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.Ravagesque causela pestedans lesdeux Ar mées.Liv.XXV. 26.cyde à se renfermer dans l'Achradine.


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Sur ces entrefaites, arrivent Hippocrate & Himilcon. Le prémier, avec les Siciliens, aiant placé & fortifié son camp près du grand port, & donné le signal à ceux qui occupoient l'Achradine, attaque le vieux camp des Romains où comman doit Crispinus; & Epicyde fait en même tems une sortie sur les postes de Marcellus. Aucune de ces deux entreprises ne réussit.Hippocrate fut vigoureusement repoussé par Crispinus, qui le suivit jusques dans ses retranchemens; & Marcellus obligea Epi Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.Ravagesque causela pestedans lesdeux Ar mées.Liv.XXV. 26.cyde à se renfermer dans l'Achradine.


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Marcellus kehrte aus Syracus zurücke, nachdem er den Appius nach Rom geschickthatte, um das Consulat anzuhalten. An statt seiner erwählte er den T. Quintius Crispinus zum Befehlshaber der Flotte und desalten Lagers; er selbst aber gieng nach Leon,welches ungefehr 6 (*) oder 7 Stadia vonEpipolis lag, in die Winterquartiere.


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Mittlerweile kamen Hippocrates und Himilco an. Der erstere errichtete und befestigte sein Lager bey dem grossen Thore, und fiel,nachdem er denen, welche Achradine innehatten, das Zeichen gegeben hatte, mit seinenSicilianern das alte Lager der Römer an, wo Crispin commandirte, und Epicydes thatzu gleicher Zeit einen Ausfall auf die Postendes Marcellus. Keine von diesen beyden Unternehmungen gieng von statten. Hippo crates ward tapfer von dem Crispin zurückgeschlagen, welcher ihn bis in ihre Verschanzung verfolgte, und Marcellus zwang denEpicydes, sich in Achradine einzuschliessen.


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Mittlerweile kamen Hippocrates und Himilco an. Der erstere errichtete und befestigte sein Lager bey dem grossen Thore, und fiel,nachdem er denen, welche Achradine innehatten, das Zeichen gegeben hatte, mit seinenSicilianern das alte Lager der Römer an, wo Crispin commandirte, und Epicydes thatzu gleicher Zeit einen Ausfall auf die Postendes Marcellus. Keine von diesen beyden Unternehmungen gieng von statten. Hippo crates ward tapfer von dem Crispin zurückgeschlagen, welcher ihn bis in ihre Verschanzung verfolgte, und Marcellus zwang denEpicydes, sich in Achradine einzuschliessen.


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Lorsqu'il s'agit de procéder à l'électionNouvelledispute en-tre le Dic-tateur &les Tri-buns.Liv.XXVII. 6. des Consuls, il survint une nouvelle difficulté. La Centurie des Jeunes appellée Galeria, à laquelle il étoit échu par le sort de donner la prémiére son suffrage, nomma Consuls Q. Fulvius actuellement Dictateur, & Q. Fabius; & les autres Centuries paroissoient déterminées à confirmer ce choix. Deux Tribuns s'y opposérent, prétendant qu'il étoit contre l'ordre de créer Consul celui qui étoit Dictateur, & de le faire ainsi passer sans intervalle d'une charge à une autre; & que d'ailleurs il n'étoit pas moins contre la bienséance, d'élever au Consulat celui-là même qui présidoit à l'élection des Consuls. Après de longues disputes, le Dictateur & les Tribuns convinrent de s'en rapporter au sénat. Comme la chose n'étoit point sans exemples, & que d'ailleurs il paroissoit d'une grande importance qu'on mît à la tête des Armées les Généraux les plus habiles & les plus expérimentés dans le métier de la Guerre, le sénat fut d'avis qu'on ne devoit point apporter d'obstacle à la liberté des suffrages. Les Tribuns s'étant rendus à ces raisons, l'Assemblée suivit son plan. Q. Fabius Maximus fut créé Consul pour la cinquiéme Marcel. et Levin. Cons.An. R. 542.Av. J. C.210.fois, & Q. Fulvius Flaccus pour la quatriéme. Ensuite l'on créa pour Préteurs L. Veturius Philo, T. Quintius Crispinus, C. Hostilius Tubulus, & C. Arunculeïus.


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Les deux Consuls entrérent dans l'exerDéparte-ment desProvinces.Liv.XXVII. 7.cice de leur charge, selon la coutume, aux Ides, c'est-à-dire le quinze de Mars. Ils eurent l'un & l'autre pour département l'Italie: Fabius du côté de Tarente, & Flaccus dans la Lucanie & le Brutium. On continua le commandement à Marcellus pour une année. Crispinus fut envoyé à Capoue, C. Aurunculeïus en sardaigne, L. Veturius à Rimini. M. Valerius & L. Cincius furent continués en sicile. On ne fit aucun changement dans les Généraux ni dans les Armées d'Espagne, sinon que l'on continua le commandement à scipion & à silanus, non pour un an, mais pour autant de tems que le sénat le jugeroit à propos.


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Marcellus accusé par ses ennemis, se justifie avec succès. Les nouveaux Consuls entrent en charge. Jeux Apollinaires rendus annuels. Les habitans d'Arrétium sont obligés de donner des ôtages. On traite l'affaire des Taren- tins dans le sénat. Affaire de Livius. Un détachement de Romains donne dans une embuscade d'Annibal. Nouvelle em- buscade d'Annibal: Marcellus y est tué. Contraste de Fabius & de Marcellus. Annibal est pris lui-même dans ses piéges à salapie. Il fait lever le siége de Locres. Le Consul Crispinus écrit au sénat pour lui apprendre la mort de Marcellus, & en reçoit différens ordres. La Flotte Romaine bat celle des Carthaginois près de Clupée. Affaires des Grecs. Mort de Crispinus Consul. Claud. Néron & M. Livius désignés Consuls. Ils se réconcilient. Département des deux Consuls. Dénombrement. Lieu des Assemblées couvert. Les Consuls font les levées avec une nouvelle ri- gueur. Asdrubal passe les Alpes. Il assiége Plaisance. Réponse dure de Li- vius à Fabius peu vraisemblable. Corps d'Armée de Néron. Il remporte une vic-

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Marcellus accusé par ses ennemis, se justifie avec succès. Les nouveaux Consuls entrent en charge. Jeux Apollinaires rendus annuels. Les habitans d'Arrétium sont obligés de donner des ôtages. On traite l'affaire des Taren- tins dans le sénat. Affaire de Livius. Un détachement de Romains donne dans une embuscade d'Annibal. Nouvelle em- buscade d'Annibal: Marcellus y est tué. Contraste de Fabius & de Marcellus. Annibal est pris lui-même dans ses piéges à salapie. Il fait lever le siége de Locres. Le Consul Crispinus écrit au sénat pour lui apprendre la mort de Marcellus, & en reçoit différens ordres. La Flotte Romaine bat celle des Carthaginois près de Clupée. Affaires des Grecs. Mort de Crispinus Consul. Claud. Néron & M. Livius désignés Consuls. Ils se réconcilient. Département des deux Consuls. Dénombrement. Lieu des Assemblées couvert. Les Consuls font les levées avec une nouvelle ri- gueur. Asdrubal passe les Alpes. Il assiége Plaisance. Réponse dure de Li- vius à Fabius peu vraisemblable. Corps d'Armée de Néron. Il remporte une vic-

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On donna à Marcellus pour collégue T. Quintius Crispinus, qui étoit actuellement Préteur. Le lendemain on nomma à la Préture P. Licinius Crassus Dives qui étoit Grand Pontife, P. Licinius Varus, sex. Julius Cæsar, Q. Claudius Flamen.


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Il y avoit entre le camp des Carthaginois & celui des Romains, une éminence couverte de brossailles & de cavités. Les Romains s'étonnoient comment Annibal, étant arrivé le prémier à un endroit si commode, ne l'avoit pas occupé: mais c'est cela même qui auroit du leur être suspect. Il y avoit envoyé pendant la nuit quelques Escadrons Numides, avec ordre de se tenir cachés le jour dans le milieu du bois sans remuer en aucune façon, de peur que les Romains ne les apperçussent, ou que la lueur de leurs armes ne les trahît. Dans le camp de Marcellus on pensoit & l'on parloit de la maniére la plus capable de favoriser le dessein de l'ennemi. On disoit hautement qu'il faloit se saisir de cette colline & s'y fortifier, parce que si Annibal les prévenoit, ils auroient l'ennemi au dessus de leurs têtes. Le Consul Marcellus fut frappé de ces bruits, & s'adressant à son collégue: Que n'allons-nous nous-mêmes sur le lieu, dit-il, avec un petit nombre de Cavaliers? Quand nous aurons examiné ce poste de nos propres yeux, nous serons plus surs du parti qu'il nous faudra prendre. Est-ce donc-là une fonction de Généraux & de Consuls? Crispinus y consentit, & sur le champ ils partirent avec deux cens vingt Cavaliers, tous Etrusques, excepté quarante qui étoient de Frégelles. M. Marcellus fils du Consul, & d'autres Officiers, les accompagnérent. Les ennemis avoient placé un soldat, qui, sans être vu des Ro- Marcel. et Crispin. Cons. mains, découvroit tous les mouvemens quiAn. R. 544.Av. J. C.208. se faisoient dans leur Armée. Cette sentinelle aiant donné son signal, ceux qui étoient en embuscade laissent approcher Marcellus jusqu'au pié du tertre. Ils eurent même l'attention de ne point quiter leur poste, que leurs camarades n'eussent fait un circuit, les uns à droit, les autres à gauche, pour enfermer les ennemis par derriére. Alors ils se levérent, & tous ensemble, en poussant de grands cris, vinrent fondre sur le détachement des Romains. Les Consuls, voyant qu'il leur étoit également impossible de gagner la hauteur dont les ennemis étoient maîtres, & de retourner en arriére étant enveloppés de tous côtés, prirent le parti de se défendre courageusement. Et ils auroient plus longtems disputé la victoire, si la fuite des Etrusques n'eût jetté lafraieur parmi les autres. Cependant les Frégellans, abandonnés de leurs compagnons, ne cessérent point de combattre, tant que les Consuls à leur tête les animérent par leurs discours & par leur exemple. Mais lorsqu'ils virent qu'ils étoient blessés l'un & l'autre, & que Marcellus même, après avoir été percé d'un coup de lance, étoit tombé mourant de dessus son cheval, alors le peu qui restoit prit la fuite avec Crispinus percé de deux javelots, & le jeune Marcellus qui étoit blessé. Aulus Manlius Tribun Légionaire, & M. Aulius, l'un des Commandans des Alliés, furent tués dans l'action: l'autre, qui étoit L. Arennius, Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.fut fait prisonnier. Des Licteurs des Consuls, il y en eut cinq qui tombérent vivans entre les mains des ennemis: le reste fut tué, ou s'enfuit avec le Consul. Quarante-trois Cavaliers périrent, ou dans le combat, ou dans la fuite. Dix-huit demeurérent prisonniers. On commençoit à faire quelque mouvement dans le camp pour aller au secours des Consuls, lorsqu'on y vit revenir Crispinus & le fils de son collégue tous deux blessés, avec les tristes restes d'une si malheureuse expédition.


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Il y avoit entre le camp des Carthaginois & celui des Romains, une éminence couverte de brossailles & de cavités. Les Romains s'étonnoient comment Annibal, étant arrivé le prémier à un endroit si commode, ne l'avoit pas occupé: mais c'est cela même qui auroit du leur être suspect. Il y avoit envoyé pendant la nuit quelques Escadrons Numides, avec ordre de se tenir cachés le jour dans le milieu du bois sans remuer en aucune façon, de peur que les Romains ne les apperçussent, ou que la lueur de leurs armes ne les trahît. Dans le camp de Marcellus on pensoit & l'on parloit de la maniére la plus capable de favoriser le dessein de l'ennemi. On disoit hautement qu'il faloit se saisir de cette colline & s'y fortifier, parce que si Annibal les prévenoit, ils auroient l'ennemi au dessus de leurs têtes. Le Consul Marcellus fut frappé de ces bruits, & s'adressant à son collégue: Que n'allons-nous nous-mêmes sur le lieu, dit-il, avec un petit nombre de Cavaliers? Quand nous aurons examiné ce poste de nos propres yeux, nous serons plus surs du parti qu'il nous faudra prendre. Est-ce donc-là une fonction de Généraux & de Consuls? Crispinus y consentit, & sur le champ ils partirent avec deux cens vingt Cavaliers, tous Etrusques, excepté quarante qui étoient de Frégelles. M. Marcellus fils du Consul, & d'autres Officiers, les accompagnérent. Les ennemis avoient placé un soldat, qui, sans être vu des Ro- Marcel. et Crispin. Cons. mains, découvroit tous les mouvemens quiAn. R. 544.Av. J. C.208. se faisoient dans leur Armée. Cette sentinelle aiant donné son signal, ceux qui étoient en embuscade laissent approcher Marcellus jusqu'au pié du tertre. Ils eurent même l'attention de ne point quiter leur poste, que leurs camarades n'eussent fait un circuit, les uns à droit, les autres à gauche, pour enfermer les ennemis par derriére. Alors ils se levérent, & tous ensemble, en poussant de grands cris, vinrent fondre sur le détachement des Romains. Les Consuls, voyant qu'il leur étoit également impossible de gagner la hauteur dont les ennemis étoient maîtres, & de retourner en arriére étant enveloppés de tous côtés, prirent le parti de se défendre courageusement. Et ils auroient plus longtems disputé la victoire, si la fuite des Etrusques n'eût jetté lafraieur parmi les autres. Cependant les Frégellans, abandonnés de leurs compagnons, ne cessérent point de combattre, tant que les Consuls à leur tête les animérent par leurs discours & par leur exemple. Mais lorsqu'ils virent qu'ils étoient blessés l'un & l'autre, & que Marcellus même, après avoir été percé d'un coup de lance, étoit tombé mourant de dessus son cheval, alors le peu qui restoit prit la fuite avec Crispinus percé de deux javelots, & le jeune Marcellus qui étoit blessé. Aulus Manlius Tribun Légionaire, & M. Aulius, l'un des Commandans des Alliés, furent tués dans l'action: l'autre, qui étoit L. Arennius, Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.fut fait prisonnier. Des Licteurs des Consuls, il y en eut cinq qui tombérent vivans entre les mains des ennemis: le reste fut tué, ou s'enfuit avec le Consul. Quarante-trois Cavaliers périrent, ou dans le combat, ou dans la fuite. Dix-huit demeurérent prisonniers. On commençoit à faire quelque mouvement dans le camp pour aller au secours des Consuls, lorsqu'on y vit revenir Crispinus & le fils de son collégue tous deux blessés, avec les tristes restes d'une si malheureuse expédition.


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Il y avoit entre le camp des Carthaginois & celui des Romains, une éminence couverte de brossailles & de cavités. Les Romains s'étonnoient comment Annibal, étant arrivé le prémier à un endroit si commode, ne l'avoit pas occupé: mais c'est cela même qui auroit du leur être suspect. Il y avoit envoyé pendant la nuit quelques Escadrons Numides, avec ordre de se tenir cachés le jour dans le milieu du bois sans remuer en aucune façon, de peur que les Romains ne les apperçussent, ou que la lueur de leurs armes ne les trahît. Dans le camp de Marcellus on pensoit & l'on parloit de la maniére la plus capable de favoriser le dessein de l'ennemi. On disoit hautement qu'il faloit se saisir de cette colline & s'y fortifier, parce que si Annibal les prévenoit, ils auroient l'ennemi au dessus de leurs têtes. Le Consul Marcellus fut frappé de ces bruits, & s'adressant à son collégue: Que n'allons-nous nous-mêmes sur le lieu, dit-il, avec un petit nombre de Cavaliers? Quand nous aurons examiné ce poste de nos propres yeux, nous serons plus surs du parti qu'il nous faudra prendre. Est-ce donc-là une fonction de Généraux & de Consuls? Crispinus y consentit, & sur le champ ils partirent avec deux cens vingt Cavaliers, tous Etrusques, excepté quarante qui étoient de Frégelles. M. Marcellus fils du Consul, & d'autres Officiers, les accompagnérent. Les ennemis avoient placé un soldat, qui, sans être vu des Ro- Marcel. et Crispin. Cons. mains, découvroit tous les mouvemens quiAn. R. 544.Av. J. C.208. se faisoient dans leur Armée. Cette sentinelle aiant donné son signal, ceux qui étoient en embuscade laissent approcher Marcellus jusqu'au pié du tertre. Ils eurent même l'attention de ne point quiter leur poste, que leurs camarades n'eussent fait un circuit, les uns à droit, les autres à gauche, pour enfermer les ennemis par derriére. Alors ils se levérent, & tous ensemble, en poussant de grands cris, vinrent fondre sur le détachement des Romains. Les Consuls, voyant qu'il leur étoit également impossible de gagner la hauteur dont les ennemis étoient maîtres, & de retourner en arriére étant enveloppés de tous côtés, prirent le parti de se défendre courageusement. Et ils auroient plus longtems disputé la victoire, si la fuite des Etrusques n'eût jetté lafraieur parmi les autres. Cependant les Frégellans, abandonnés de leurs compagnons, ne cessérent point de combattre, tant que les Consuls à leur tête les animérent par leurs discours & par leur exemple. Mais lorsqu'ils virent qu'ils étoient blessés l'un & l'autre, & que Marcellus même, après avoir été percé d'un coup de lance, étoit tombé mourant de dessus son cheval, alors le peu qui restoit prit la fuite avec Crispinus percé de deux javelots, & le jeune Marcellus qui étoit blessé. Aulus Manlius Tribun Légionaire, & M. Aulius, l'un des Commandans des Alliés, furent tués dans l'action: l'autre, qui étoit L. Arennius, Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.fut fait prisonnier. Des Licteurs des Consuls, il y en eut cinq qui tombérent vivans entre les mains des ennemis: le reste fut tué, ou s'enfuit avec le Consul. Quarante-trois Cavaliers périrent, ou dans le combat, ou dans la fuite. Dix-huit demeurérent prisonniers. On commençoit à faire quelque mouvement dans le camp pour aller au secours des Consuls, lorsqu'on y vit revenir Crispinus & le fils de son collégue tous deux blessés, avec les tristes restes d'une si malheureuse expédition.