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Il y avoit entre le camp des Carthaginois & celui des Romains, une éminence couverte de brossailles & de cavités. Les Romains s'étonnoient comment Annibal, étant arrivé le prémier à un endroit si commode, ne l'avoit pas occupé: mais c'est cela même qui auroit du leur être suspect. Il y avoit envoyé pendant la nuit quelques Escadrons Numides, avec ordre de se tenir cachés le jour dans le milieu du bois sans remuer en aucune façon, de peur que les Romains ne les apperçussent, ou que la lueur de leurs armes ne les trahît. Dans le camp de Marcellus on pensoit & l'on parloit de la maniére la plus capable de favoriser le dessein de l'ennemi. On disoit hautement qu'il faloit se saisir de cette colline & s'y fortifier, parce que si Annibal les prévenoit, ils auroient l'ennemi au dessus de leurs têtes. Le Consul Marcellus fut frappé de ces bruits, & s'adressant à son collégue: Que n'allons-nous nous-mêmes sur le lieu, dit-il, avec un petit nombre de Cavaliers? Quand nous aurons examiné ce poste de nos propres yeux, nous serons plus surs du parti qu'il nous faudra prendre. Est-ce donc-là une fonction de Généraux & de Consuls? Crispinus y consentit, & sur le champ ils partirent avec deux cens vingt Cavaliers, tous Etrusques, excepté quarante qui étoient de Frégelles. M. Marcellus fils du Consul, & d'autres Officiers, les accompagnérent. Les ennemis avoient placé un soldat, qui, sans être vu des Ro- Marcel. et Crispin. Cons. mains, découvroit tous les mouvemens quiAn. R. 544.Av. J. C.208. se faisoient dans leur Armée. Cette sentinelle aiant donné son signal, ceux qui étoient en embuscade laissent approcher Marcellus jusqu'au pié du tertre. Ils eurent même l'attention de ne point quiter leur poste, que leurs camarades n'eussent fait un circuit, les uns à droit, les autres à gauche, pour enfermer les ennemis par derriére. Alors ils se levérent, & tous ensemble, en poussant de grands cris, vinrent fondre sur le détachement des Romains. Les Consuls, voyant qu'il leur étoit également impossible de gagner la hauteur dont les ennemis étoient maîtres, & de retourner en arriére étant enveloppés de tous côtés, prirent le parti de se défendre courageusement. Et ils auroient plus longtems disputé la victoire, si la fuite des Etrusques n'eût jetté lafraieur parmi les autres. Cependant les Frégellans, abandonnés de leurs compagnons, ne cessérent point de combattre, tant que les Consuls à leur tête les animérent par leurs discours & par leur exemple. Mais lorsqu'ils virent qu'ils étoient blessés l'un & l'autre, & que Marcellus même, après avoir été percé d'un coup de lance, étoit tombé mourant de dessus son cheval, alors le peu qui restoit prit la fuite avec Crispinus percé de deux javelots, & le jeune Marcellus qui étoit blessé. Aulus Manlius Tribun Légionaire, & M. Aulius, l'un des Commandans des Alliés, furent tués dans l'action: l'autre, qui étoit L. Arennius, Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.fut fait prisonnier. Des Licteurs des Consuls, il y en eut cinq qui tombérent vivans entre les mains des ennemis: le reste fut tué, ou s'enfuit avec le Consul. Quarante-trois Cavaliers périrent, ou dans le combat, ou dans la fuite. Dix-huit demeurérent prisonniers. On commençoit à faire quelque mouvement dans le camp pour aller au secours des Consuls, lorsqu'on y vit revenir Crispinus & le fils de son collégue tous deux blessés, avec les tristes restes d'une si malheureuse expédition.


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Il y avoit entre le camp des Carthaginois & celui des Romains, une éminence couverte de brossailles & de cavités. Les Romains s'étonnoient comment Annibal, étant arrivé le prémier à un endroit si commode, ne l'avoit pas occupé: mais c'est cela même qui auroit du leur être suspect. Il y avoit envoyé pendant la nuit quelques Escadrons Numides, avec ordre de se tenir cachés le jour dans le milieu du bois sans remuer en aucune façon, de peur que les Romains ne les apperçussent, ou que la lueur de leurs armes ne les trahît. Dans le camp de Marcellus on pensoit & l'on parloit de la maniére la plus capable de favoriser le dessein de l'ennemi. On disoit hautement qu'il faloit se saisir de cette colline & s'y fortifier, parce que si Annibal les prévenoit, ils auroient l'ennemi au dessus de leurs têtes. Le Consul Marcellus fut frappé de ces bruits, & s'adressant à son collégue: Que n'allons-nous nous-mêmes sur le lieu, dit-il, avec un petit nombre de Cavaliers? Quand nous aurons examiné ce poste de nos propres yeux, nous serons plus surs du parti qu'il nous faudra prendre. Est-ce donc-là une fonction de Généraux & de Consuls? Crispinus y consentit, & sur le champ ils partirent avec deux cens vingt Cavaliers, tous Etrusques, excepté quarante qui étoient de Frégelles. M. Marcellus fils du Consul, & d'autres Officiers, les accompagnérent. Les ennemis avoient placé un soldat, qui, sans être vu des Ro- Marcel. et Crispin. Cons. mains, découvroit tous les mouvemens quiAn. R. 544.Av. J. C.208. se faisoient dans leur Armée. Cette sentinelle aiant donné son signal, ceux qui étoient en embuscade laissent approcher Marcellus jusqu'au pié du tertre. Ils eurent même l'attention de ne point quiter leur poste, que leurs camarades n'eussent fait un circuit, les uns à droit, les autres à gauche, pour enfermer les ennemis par derriére. Alors ils se levérent, & tous ensemble, en poussant de grands cris, vinrent fondre sur le détachement des Romains. Les Consuls, voyant qu'il leur étoit également impossible de gagner la hauteur dont les ennemis étoient maîtres, & de retourner en arriére étant enveloppés de tous côtés, prirent le parti de se défendre courageusement. Et ils auroient plus longtems disputé la victoire, si la fuite des Etrusques n'eût jetté lafraieur parmi les autres. Cependant les Frégellans, abandonnés de leurs compagnons, ne cessérent point de combattre, tant que les Consuls à leur tête les animérent par leurs discours & par leur exemple. Mais lorsqu'ils virent qu'ils étoient blessés l'un & l'autre, & que Marcellus même, après avoir été percé d'un coup de lance, étoit tombé mourant de dessus son cheval, alors le peu qui restoit prit la fuite avec Crispinus percé de deux javelots, & le jeune Marcellus qui étoit blessé. Aulus Manlius Tribun Légionaire, & M. Aulius, l'un des Commandans des Alliés, furent tués dans l'action: l'autre, qui étoit L. Arennius, Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.fut fait prisonnier. Des Licteurs des Consuls, il y en eut cinq qui tombérent vivans entre les mains des ennemis: le reste fut tué, ou s'enfuit avec le Consul. Quarante-trois Cavaliers périrent, ou dans le combat, ou dans la fuite. Dix-huit demeurérent prisonniers. On commençoit à faire quelque mouvement dans le camp pour aller au secours des Consuls, lorsqu'on y vit revenir Crispinus & le fils de son collégue tous deux blessés, avec les tristes restes d'une si malheureuse expédition.


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Lorsque Crispinus apprit que le GénéralLe ConsulCrispinusécrit au sé- Carthaginois étoit parti pour le pays des Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.nat, pourlui appren-dre la mortde Marcel-lus, & enreçoit diffé-rens or-dres..Liv.XXVII. 29.Brutiens, il ordonna à M. Marcellus Tribun Légionaire, qui apparemment n'avoit été blessé que légérement, de conduire à Venouse l'Armée que son collégue avoit commandée. Pour lui, il partit avec ses Légions pour se rendre à Capoue, porté dans une litiére, dont il avoit peine à supporter le mouvement à cause de ses blessures, qui étoient très considérables. En partant il écrivit au sénat, pour lui apprendre la nouvelle de la mort de son collégue, & le danger où il étoit lui-même. Il manda „qu'il ne pouvoit se rendre à Rome pour y présider à l'élection des Magistrats; parce qu'outre le fàcheux état où le mettoient ses blessures, il craignoit pour la ville de Tarente, sur laquelle Annibal, étant dans le Brutium, pouvoit faire quelque entreprise. Qu'il prioit qu'on lui envoyât quelques sénateurs gens de tête & d'expérience, avec lesquels il pût conférer.“


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M. Livius, plusieurs années auparavant, Marcel. et Crispin. Cons. avoit été condanné par un jugement duAn. R. 544.Av. J. C.208. Peuple au sortir de son Consulat. Il avoit ressenti si vivement cet affront, qu'il s'étoit retiré à la campagne; & il avoit été huit ans sans mettre le pié dans Rome, refusant d'avoir aucun commerce avec des citoyens injustes & ingrats. Au bout de ce tems, les Consuls M. Marcellus & M. Valerius l'engagérent enfin à revenir à la ville. Mais, renfermé dans le secret de sa maison, il ne prit aucune part aux affaires publiques, conservant toujours un extérieur triste & morne, & laissant croître sa barbe & ses cheveux. Les Censeurs L. Veturius & P. Licinius l'obligérent ensuite à quiter toutes ces marques d'une affliction si persévérante, & à venir au sénat. Il céda à leur autorité: mais quelque affaire qu'on y traitât, il n'ouvroit jamais la bouche que pour donner tout au plus son avis en un mot. Enfin il rompit ce silence obstiné, pour défendre un de ses parens dans une affaire d'honneur: ce pouvoit être ce M. Livius Gouverneur de Tarente, dont nous avons parlé au commencement de cette année. Cette nouveauté attira sur lui les yeux & l'attention de tout le sénat. Chacun fit ses réflexions. On disoit, „que le Peuple l'avoit condanné injustement, & que ç'avoit été une perte très considérable pour la République, d'avoir été privée pendant une guerre si importante du secours & des conseils d'un homme qui pouvoit lui être si utile. Que l'unique moyen de répa- Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.rer cette faute, étoit de le donner pour collégue à Néron.“


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L'Arrêt du sénat aiant été dressé sur ceLes Com-missairespartentpour Lo-cres. Ple-minius estcondanné,& envoyéà Rome.Liv.XXIX. 20.21. plan, qui étoit fort sage & fort mesuré, on pria les Tribuns du Peuple de choisir parmi eux, ou de tirer au sort, les deux qui devoient partir avec le Préteur & les Commissaires. Le Collége des Pontifes fut consulté sur ce qu'il faloit faire pour expier les vols & les sacriléges commis à Locres dans le Temple de Proserpine. Les Tribuns qui partirent avec le Préteur & les Commissaires, furent M. Claudius Marcellus, & M. Cincius Alimentus. On leur associa un Edile Plébéïen, qui devoit, par leur ordre, arrêter scipion en cas qu'il refusât d'obéir au Préteur soit en sicile, soit en Afrique s'il y étoit déja passé, & le ramener à Rome Cornel. et sempron. Cons.An. R. 548.Av. J. C.204.en vertu de l'autorité sacrée & inviolable attachée à la personne des Tribuns du Peuple. Ce Conseil jugea à propos de se rendre à Locres avant que de passer à Messine.


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Quelques jours après arrivérent les Ambassadeurs au sujet de la paix que l'on se proposoit de faire avec le Roi de Macédoine. L'affaire fut agitée dans le sénat. Les Ambassadeurs y firent de longs discours, chacun selon ses intérêts & ses vues: mais enfin l'avis de la paix l'em- Furius et Marcellus Cons. porta. La même affaire étant rapportéeAn. R. 556.Av. J. C.196.pour réglerles affairesde la Gré-ce.Liv. ibid.Polyb. ib.793. au Peuple, le Consul Marcellus, qui souhaitoit avec passion d'aller commander les Armées dans la Gréce, fit tous ses efforts pour que le projet de paix fût rejetté; mais il ne put réussir. Le Peuple approuva le plan de Flamininus, & ratifia les conditions. Le sénat nomma enfuite dix des plus illustres de son corps, pour aller régler les affaires de la Gréce avec le Proconsul, & assurer la liberté aux Grecs.


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Zwischen den Lagern der Carthaginenserund Römer war ein Hügel, der voller Höhlen und stark mit Hecken bedeckt war. DieRömer wunderten sich, daß Hannibal, daer doch zuerst an diesen Ort gekommen, einen so bequemen Platz nicht eingenommen hatte: allein eben dieses hätte ihnen verdächtig seyn sollen. Er hatte des Nachts einige Numidische Geschwadern abgeschickt, mit dem Befehl, sich mitten in dem Gesträuche des Tags über, ohne die geringste Bewegung, verborgen zu halten, damit sie vonden Römern nicht gemerkt, oder von demGlanze ihrer Waffen verrathen würden.Jn dem Lager des Marcellus gedachte undredte man jetzo von nichts anders, als wie man sich den Absichten des Feindes am besten gemäß erzeigen wolle. Man sagte, man müsse sich dieses Hügels bemächtigen,und sich darauf verschanzen; denn wennHannibal ihnen zuvor käme, so hätten sieihn alsdann über den Köpfen. Der Consul und was sich unter ihnen zugetragen. 73Marcellus ward durch diese Reden gerührt,d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.und sagte zu seinem Collegen,warum gehenwir nicht selbst mit einer kleinen Anzahl von Reutern an diesen Ort? Wann wir diesen Posten mit unsern eignen Augen untersuchen, so werden wir in unserm Unternehmen desto sicherer seynkönnen. Kömmt dieses aber einem Feldherrn und Consul zu? Crispinus war eszufrieden. Sie giengen also sogleich mitzweyhundert und zwanzig Reutern, meistens Hetruskern, vierzig ausgenommen, wel ches Fregellaner waren, ab. M. Marcellus, des Consuls Sohn, und andere Officiers, begleiteten sie. Die Feinde hatten einen Soldaten ausgestellet, welcher, ohne vonden Römern gesehen zu werden, alle Bewegungen, welche sie in ihrer Armee machten,entdecken konnte. Dieser gab sein Zeichen, und die in dem Hinterhalt liessen den Marcellus bis an den Fuß des Hügels kommen. Sie brauchten so gar die Vorsicht, ihren Platz nicht eher zu verlassen, bis einige von ihnen, zur rechten und zur linken Hand, einen kleinen Umschweiff gemacht, und also dem Feinde in den Rücken gekommen waren. Nunmehr erhoben sie sich, und stürzten sich alle zugleich, mit einem entsetzlichenGeschrey, auf den Römischen Trup. DieConsuls sahen, daß es eben so unmöglichsey, die Höhe zu gewinnen, welche die Feinde besetzt hatten, als sich zurück zu ziehen, indem sie von allen Seiten umringet waren; 74 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G. dahero entschlossen sie sich zur äussersten Gegenwehr. Sie würden ihnen auch denSieg lange zweifelhaft gemacht haben, wann nicht die Flucht der Hetrusker das Schreckenüber die andern gebracht hätte. Unterdessen hörten die Fregellaner, welche sich von ihren Gefährten verlassen sahen, doch nicht auf sich zu vertheidigen, so lange sie die Consuls an ihrer Spitze sahen, welche sie durch ihr Exempel und durch ihr Zureden auffrischten. Als sie aber sahen, daß beyde verwundet waren, und Marcellus sogar, mit einer Lanze durchstochen, todt vom Pferde stürzte; so nahm der wenige Ueberrest mit dem Crispinus, der mit zwey Wurfspiessen durchschos sen war, und dem jungen Marcellus, welcher auch nicht unverwundet geblieben, dieFlucht. Der Tribun Aulus Manlius, und M. Aulius, einer von den Anführern der Bundsgenossen, blieben, der andre aber, L.Arennius, ward zum Gefangenen gemacht.Fünfe von den Lictors der Consuls fielen lebendig in die Hände der Feinde, die übrigenwurden getödtet, oder entflohen mit dem Crispinus. Drey und vierzig Reuter wurden theils im Streite, theils in der Flucht niedergemacht, und achtzehn darvon nahmman gefangen. Man machte eben in demLager einige Bewegung, den Consuls zuHülffe zu eilen, als man den Crispinus undden Sohn seines Collegen, beyde verwundet, nebst dem traurigen Reste dieser unglücklichen Begebenheit, zurück kommen sahe.


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Zwischen den Lagern der Carthaginenserund Römer war ein Hügel, der voller Höhlen und stark mit Hecken bedeckt war. DieRömer wunderten sich, daß Hannibal, daer doch zuerst an diesen Ort gekommen, einen so bequemen Platz nicht eingenommen hatte: allein eben dieses hätte ihnen verdächtig seyn sollen. Er hatte des Nachts einige Numidische Geschwadern abgeschickt, mit dem Befehl, sich mitten in dem Gesträuche des Tags über, ohne die geringste Bewegung, verborgen zu halten, damit sie vonden Römern nicht gemerkt, oder von demGlanze ihrer Waffen verrathen würden.Jn dem Lager des Marcellus gedachte undredte man jetzo von nichts anders, als wie man sich den Absichten des Feindes am besten gemäß erzeigen wolle. Man sagte, man müsse sich dieses Hügels bemächtigen,und sich darauf verschanzen; denn wennHannibal ihnen zuvor käme, so hätten sieihn alsdann über den Köpfen. Der Consul und was sich unter ihnen zugetragen. 73Marcellus ward durch diese Reden gerührt,d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.und sagte zu seinem Collegen,warum gehenwir nicht selbst mit einer kleinen Anzahl von Reutern an diesen Ort? Wann wir diesen Posten mit unsern eignen Augen untersuchen, so werden wir in unserm Unternehmen desto sicherer seynkönnen. Kömmt dieses aber einem Feldherrn und Consul zu? Crispinus war eszufrieden. Sie giengen also sogleich mitzweyhundert und zwanzig Reutern, meistens Hetruskern, vierzig ausgenommen, wel ches Fregellaner waren, ab. M. Marcellus, des Consuls Sohn, und andere Officiers, begleiteten sie. Die Feinde hatten einen Soldaten ausgestellet, welcher, ohne vonden Römern gesehen zu werden, alle Bewegungen, welche sie in ihrer Armee machten,entdecken konnte. Dieser gab sein Zeichen, und die in dem Hinterhalt liessen den Marcellus bis an den Fuß des Hügels kommen. Sie brauchten so gar die Vorsicht, ihren Platz nicht eher zu verlassen, bis einige von ihnen, zur rechten und zur linken Hand, einen kleinen Umschweiff gemacht, und also dem Feinde in den Rücken gekommen waren. Nunmehr erhoben sie sich, und stürzten sich alle zugleich, mit einem entsetzlichenGeschrey, auf den Römischen Trup. DieConsuls sahen, daß es eben so unmöglichsey, die Höhe zu gewinnen, welche die Feinde besetzt hatten, als sich zurück zu ziehen, indem sie von allen Seiten umringet waren; 74 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G. dahero entschlossen sie sich zur äussersten Gegenwehr. Sie würden ihnen auch denSieg lange zweifelhaft gemacht haben, wann nicht die Flucht der Hetrusker das Schreckenüber die andern gebracht hätte. Unterdessen hörten die Fregellaner, welche sich von ihren Gefährten verlassen sahen, doch nicht auf sich zu vertheidigen, so lange sie die Consuls an ihrer Spitze sahen, welche sie durch ihr Exempel und durch ihr Zureden auffrischten. Als sie aber sahen, daß beyde verwundet waren, und Marcellus sogar, mit einer Lanze durchstochen, todt vom Pferde stürzte; so nahm der wenige Ueberrest mit dem Crispinus, der mit zwey Wurfspiessen durchschos sen war, und dem jungen Marcellus, welcher auch nicht unverwundet geblieben, dieFlucht. Der Tribun Aulus Manlius, und M. Aulius, einer von den Anführern der Bundsgenossen, blieben, der andre aber, L.Arennius, ward zum Gefangenen gemacht.Fünfe von den Lictors der Consuls fielen lebendig in die Hände der Feinde, die übrigenwurden getödtet, oder entflohen mit dem Crispinus. Drey und vierzig Reuter wurden theils im Streite, theils in der Flucht niedergemacht, und achtzehn darvon nahmman gefangen. Man machte eben in demLager einige Bewegung, den Consuls zuHülffe zu eilen, als man den Crispinus undden Sohn seines Collegen, beyde verwundet, nebst dem traurigen Reste dieser unglücklichen Begebenheit, zurück kommen sahe.


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Als Crispinus erfuhr, daß sich Hannibalin das Gebiete der Brutier gezogen, so befahl er dem Tribun Marcus Marcellus, welcher wahrscheinlicher Weise nur sehr leichte und was sich unter ihnen zugetragen. 81 mochte seyn verwundet worden, das Heer,d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.welches sein College commandiret, nach Venusia zu führen. Er selbst gieng mit seinen Legionen nach Capua, wohin er sich in einerdes Marcellus, worauf er verschiedene Befehle erhält. Liv.XXVII.29.Sänfte mußte tragen lassen, und auch dieses konnte er, wegen seiner gefährlichen Wunden, kaum aushalten. Bey seinem Abzuge schrieb er an den Senat, und berichtete ihmden Tod des Marcellus, und die Gefahr,worinne er sich selbst befunden. Er schrieb,„daß er nicht nach Rom kommen könne, derMagistratswahl vorzustehen, weil er, ausser seinen übeln Umständen, worein ihn sei ne Wunden gesetzet, befürchten müsse, Han nibal möchte, da er sich jetzo in dem Gebiete der Brutier befände, gegen die Stadt Tarent etwas unternehmen. Er bäte also, ihm einige verständige und erfahrneRathsglieder zuzuschicken, mit welchen ersich berathschlagen könne.“


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M. Livius war unterschiedne Jahre vor 84 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v.C. G.her bey Niederlegung seines Consulats durchein Urtheil des Volks verdammt worden.Dieser Schimpf war ihm so empfindlich gewesen, daß er sich auf das Land begeben hatte. Es waren acht Jahr verflossen, ohne, daß er einen Fuß nach Rom gesetzt, weil er durchaus mit so ungerechten und undankbaren Bürgern nichts wollte zu thun haben. Jetzo, zu Ende dieser Zeit, überredeten ihn die Consuls M. Marcellus und M. Valeriuswieder in die Stadt zu kommen. Er bliebaber beständig in seinem Hause eingeschlossen, nahm keinen Antheil an den öffentlichenGeschäften, behielt beständig ein traurigesund finsteres Gesicht, und ließ seinen Bartund seine Haare wachsen. Endlich nöthig ten ihn die Censors L. Veturius und P. Licinius, diese Zeichen eines so anhaltenden Verdrusses abzulegen, und wieder in den Rath zu gehen. Er gab ihrem Ansehennach: man mochte aber vornehmen wasman wollte, so öffnete er niemals den Mund,und wenn es hoch kam, foso gab er seine Meynung mit einem Worte. Endlich aber brach er sein Stillschweigen, einen seiner Anverwandten in einer Ehrensache zu vertheidigen, welches M. Livius, der Befehlshaber zuTarent, ohne Zweifel seyn mochte, von demwir im Anfange dieses Jahrs geredet haben.Diese unerwartete That kehrte die Augenund die Aufmerksamkeit des Raths auf ihn. Jeder machte seine Betrachtungen. Man sagte, „das Volk habe ihn ungerechter Wei und was sich unter ihnen zugetragen. 85se verdammt; es wäre kein geringer Schad. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.de für die Republik, daß sie in einem so wichtigen Kriege die Hülfe und den Rath eines Mannes, der ihr so nützlich seyn kön̄te,hätte entbehren müssen; und das einzige Mittel, diesen Fehler gut zu machen, wäre, wennman ihn dem Nero zum Collegen gäbe.“


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Nachdem nunmehr der sehr weise RathDie Com̄issare reisen nach Locri ab. Pleminius wird verdammt,schluß, nach diesem Entwurffe, abgefaßt war, bat man die Tribune des Volks, diejenigen zwey aus sich zu erwehlen, oder durch 290 M. C. Cethegus, u. P. S. Tuditanus, Cons.d. 548. J. n. R. E. d. 204. J. v. C. G. das Los zu bestimmen, welche mit dem Prätor und den Commissaren abreisen sollten.Das Collegium der Priester ward um Rathund nach Rom geschickt. LiviusXXIX.20. 21. befragt, was man zur Aussöhnung des Raubes, welchen man in dem Tempel der Proserpina begangen, thun müsse. Die Tribune, welche mit dem Prätor und den Commissaren abreiseten, waren M. Claudius Mar cellus, und M. Cincius Alimentus. Jhnengab man einen Aedil des Volks zu, welcher, auf ihren Befehl, den Scipio, im Fall daß er dem Prätor, es sey nun in Sicilien, oder in Afrika, zu gehorchen sich weigerte, in Verhaft nehmen und, Kraft des unverletzlichen und geheiligten Ansehens der Tribune des Volks, nach Rom bringen sollte. Diese Commißion nun hielt es für gut, sich erst nachLocri zu begeben, ehe sie nach Meßina gienge.


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L. Furius Purpureo.d. 556. J. n. R. E. d. 196. J. v. C. G.M. Claudius Marcellus.

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538 L. Fur. Purpureo, u. M. Cl. Marcellus, Cons.

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Einige Tage darnach kamen die GesandDer von dem Qvintiusentworfene u. nach Rom überschickte Friede wird daselbst genehm gehalten wegen des Friedens, den man mit dem Könige in Macedonien zu schliessen vorhatte,zu Rom an. Die Sache wurde im Ratheabgehandelt. Die Gesandten hielten darin 538 L. Fur. Purpureo, u. M. Cl. Marcellus, Cons.d. 556. J. n. R. E. d. 196. J. v.C. G.nen lange Reden, jeder nach seinen Absichten und Vortheilen: endlich aber behielt dochdie Meinung für den Frieden die Oberhand.ten. Man schickt zehn Bevollmäch tigte ab, die Angelegenheiten Griechenlands in Ordnung zu bringen. Liv. ebend. Polyb. ebendas. Da eben diese Angelegenheit dem Volke vor getragen wurde, gab sich der Consul Marcellus, der sehr begierig war, die Armeen in Griechenland zu commandiren, alle nur ersinnliche Mühe, daß der ganze Entwurf des Friedens verworffen würde: er konnte es aber nicht dahin bringen. Das Volk ge nehmigte den Plan des Flamininus, undbestätigte alle Bedingungen. Der Rath ernannte hierauf zehen der Vornehmsten ausseinen Mitgliedern, nach Griechenland zu gehen, die Angelegenheiten Griechenlands nebst dem Proconsul abzuthun, und den Griechen die Freyheit zu versichern.