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Caractérevain duConsulClodius.Diod. apudVales. lib.

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Le département de la Sicile étoit échuCaractérevain duConsulClodius.Diod. apudVales. lib. au Consul Clodius, & il y étoit déja pas sé. C'étoit un homme d'un caractére dur, fier, violent; entêté de sa noblesse, encore P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.Av. J. C.249.IV. pag.270.plus de son propre mérite, & méprisant tous les autres; incapable de prendre conseil, & cependant formant des entreprises hardies qui en auroient eu grand besoin. Dès qu'il fut arrivé en Sicile, il commença par condanner devant les troupes la conduite des Consuls ses prédécesseurs, les accusant de négligence & de lâcheté, & leur reprochant d'avoir passé le tems dans les plaisirs & la bonne chére, au-lieu de pousser vivement le siége.


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Pour mettre les assiégés hors d'état de recevoir ni nouvelles, ni secours, il avoit entrepris de fermer l'entrée du port en la comblant par des jettées: grand & hardi dessein, mais téméraire, & qui se trouva absolument impraticable! Et ce qui rendoit Clodius plus digne de blâme, c'est que ses prédécesseurs avoient déja essayé inutilement de combler l'entrée du port. La mer, en cet endroit, avoit trop de profondeur. Rien de ce qu'on y jettoit ne demeuroit où il étoit nécessaire. Les flots, la rapidité du courant, emportoient & dissipoient les matériaux avant qu'ils arrivassent au fond.


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Il part donc le prémier, gagne le large, & fait filer sa Flotte sous des rochers qui bordoient le côté du port opposé à celui par lequel l'ennemi entroit. Le Consul, qui commençoit à faire entrer l'aile droite de sa Flotte dans le port, étonné du mou vement des Carthaginois, envoie ordre aux P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.A. J. C.249.navires de sa droite, qui étoient déja dans le port, ou prêts d'y entrer, de revirer de bord, pour se joindre au gros de la Flotte. Ce mouvement causa un desordre infini dans l'équipage: car les bâtimens qui étoient dans le port, heurtant ceux qui entroient, les embarrassoient extrêmement,Cic. deNat. Deor.II. 7.Flor. II. 2.ou même en brisoient les rames. Le trouble & l'agitation dont cette mauvaise manœuvre fut accompagnée, avoit commencé à jetter de l'inquiétude & de la frayeur dans l'Armée. Une action du Consul acheva de la déconcerter, & de lui faire perdre tout courage & toute espérance. Les Romains, du moins le peuple, avoient grande foi aux Auspices & aux Augures. Dans le moment qu'on étoit près de donner la ba taille, on vint dire à Clodius que les Poulets ne vouloient point sortir de leur cage, ni manger. Il (a) les fit jetter dans la mer, ajoutant d'un ton railleur: Qu'ils boivent, puisqu'ils ne veulent point manger. Ce (b) ris moqueur, est-il dit dans Cicéron, lui causa bien des larmes, & au Peuple Romain un grand desastre. Toutes les observances des Augures n'étoient, dans le fond, qu'une pure momerie: mais elles faisoient partie de la Religion de ces malheureux tems;

(a) Abjici eos in mare jussit, dicens: Quia esse nolunt, bibant. Val. Max. I. 4.

(b) Qui risus, classe devicta, multas ipsi lacrymas, magnam populo Romano cladem attulit. De Nat. Deor. II. 7.

P. Clodius, L. Junius, Cons. & c'étoit se faire regarder comme un impieAn. R.503.Av. J. C.249. & un ennemi des Dieux, que de paroître les mépriser. Cependant, à mesure que quelque vaisseau se débarrassoit, les Officiers le faisoient aussitôt ranger le long de la côte, la proue opposée aux ennemis. D'abord le Consul s'étoit mis à la queue de sa Flotte: mais alors, prenant le large, il alla se poster à l'aile gauche. En même tems Adherbal, s'avançant en pleine mer, rangea toutes ses galéres sur une même ligne vis-à-vis de celles des Romains, lesquels postés près de la terre attendoient les vaisseaux qui sortoient du port: disposition qui leur fut très pernicieuse. Les deux Armées se trouvant proche l'une de l'autre, & le si gnal étant donné des deux côtés, on commença à charger. Tout fut d'abord assez égal de part & d'autre, parce que des deux côtés c'étoit l'élite des Armées de terre qui combattoit: mais les Carthaginois gagnérent peu à peu le dessus. Aussi, avoient-ils pendant tout le combat bien des avantages sur les Romains. Leurs vaisseaux étoient construits de maniére à se mouvoir en tout sens avec beaucoup de légéreté; leurs rameurs étoient fort expérimentés; & enfin ils avoient eu la sage précaution de se ranger en bataille en pleine mer. Si quelques- uns des leurs étoient pressés par l'ennemi, ils se retiroient sans courre aucun risque; & avec des vaisseaux si légers il leur étoit aisé de prendre le large. L'ennemi s'avançoit-il pour les poursuivre? ils se tournoient, vol- P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.Av. J. C.249.tigeoient autour, ou lui tomboient sur le flanc, & le choquoient sans cesse; au-lieu que les vaisseaux Romains pouvoient à peine revirer, à cause de leur pesanteur, & du peu d'expérience des rameurs: ce qui fut cause qu'il y en eut un grand nombre coulé à fond. Comme ils se battoient près de la terre, & qu'ils ne s'étoient pas réservé d'espace pour se glisser par derriére, ils ne pouvoient ni se tirer eux-mêmes du danger lorsqu'ils étoient pressés, ni porter du secours où il étoit nécessaire. Ainsi la plupart des vaisseaux, partie restérent immobiles sur les bancs de sable, partie furent brisés contre la terre. Il ne s'en échapa que trente, qui étant auprès du Consul prirent la fuite avec lui en se dégageant le mieux qu'ils purent le long du rivage.Frontin.Stratag. II.13.Comme il faloit, pour arriver à l'Armée qui assiégeoit Lilybée, passer à travers les Carthaginois, il orna ses galéres de toutes les marques de la victoire; & par ce stratagême il trompa les ennemis, qui le regardant comme victorieux, crurent qu'il étoit suivi de toute sa Flotte. Tout le reste, au nombre de quatre-vingts-treize, tomba avec l'équipage en la puissance desOros. IV. 8.Carthaginois. Les Romains perdirent dans cette action huit mille hommes, qui furent tués ou noyés; & vingt mille, tant soldats que matelots & rameurs, furent pris & conduits à Carthage.


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Ces tristes nouvelles causérent une sensible affliction tant à Rome qu'à Lilybée, mais n'en firent point lever le siége: on prit même de justes mesures pour y faire porter des vivres. On songea seulement à mettre l'autorité en de meilleures mains qu'elle n'étoit actuellement: car on étoit également mécontent des deux Consuls, dont les mauvais succès étoient attribués au mépris que l'un & l'autre avoient témoigné de la Religion. Clodius avoit déja été rapellé à Rome pour y rendre compte de sa conduite. On prit donc le parti de nommer un Dictateur, pour lui donner le commandement des Armées dans la Sicile. Jusqu'ici aucun de ceux qui avoient été revétus de P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.Av. J. C.249.On nomme unDictateur.Sueton. inTib. pag. 2.cette importante charge, ne l'avoit exercée hors de l'Italie.


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Clodius eut ordre de nommer ce Dictateur. On ne sait quel nom donner à l'extravagante conduite qu'il tint ici, & qui est sans exemple. Comme s'il eût pris à tâche, en avilissant & dégradant la prémié re charge de l'Etat, d'insulter à la majesté du Sénat & du Peuple, & de les irriter de plus en plus contre lui, il choisit dans la lie du peuple un nommé Glicias, qui lui avoit servi de Greffier ou d'Huissier, pour le faire Dictateur. Alors l'indignation publique éclata contre cet indigne Consul: il fut obligé d'abdiquer, & citéVal. Max.VIII. 1.aussitôt après devant le Peuple. On prétend qu'un orage subit qui s'éleva rom Liv. Epit.XVIII.pit l'Assemblée, & le sauva. Atilius Ca latinus fut nommé Dictateur à la place de Glicias. Il prit pour Général de la ca valerie Cécilius Métellus. Ils partirent tous deux pour la Sicile, mais n'y firent rien de mémorable.


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On vit cette année une Dame Romaine appellée en jugement devant le Peuple, ce qui étoit sans exemple, comme coupable du crime de lése-majesté. C'étoit la sœur de Clodius Pulcher, qui avoit fait périr par sa faute la Flotte Romaine. Un jour que revenant des Jeux, son char alloit lentement à cause de la multitude du peuple qui remplissoit les rues, il lui échapa de dire, en s'écriant d'une voix haute:Plût aux Dieux que mon frére pût revivre, & commandât encore la Flotte! Se sentant incommodée de la multitude, elle en sou- A. Manl. C. Sempron. Cons. haitoit la diminution. Quelques effortsAn. R.506.Av. J. C.246. que fissent ses parens & les amis de sa famille qui étoient les prémiers de Rome, en remontrant que les Loix ne punissoient point les paroles indiscrettes, mais seule ment les actions criminelles, elle fut condannée à une amende, qui fut employée à bâtir un petit Oratoire à la Liberté.


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P. Clodius Pulcher.d. 502. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.L. Junius Pullus.


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Sicilien war dem Consul Clodius durchdas Los zugefallen, und er war schon dahinabgegangen. Es war ein Mann von einemCharakter des Clodius. Diod. ap. Vales. Libr. IV. p. 204.harten, trozigen und ungestümen Charakter,der durch seinen Adel, und noch mehr durchsein eignes Verdienst, aufgeblasen war, undalle andere verachtete, der keinen Rath annahm, und unterdessen doch zu sehr kühnenUnternehmungen schritt, die eines guten Rathes benöthiget gewesen wären. So balder in Sicilien ankam, so fing er an, vor denTruppen die Aufführung der vorigen Consuln zu verdammen, beschuldigte sie der Nachläßigkeit und Zaghaftigkeit, und machte ihnen den Vorwurf, daß sie ihre Zeit in Ergötzlichkeiten und Schmausen zugebracht hätten, an statt die Belagerung mit allerMacht fortzusetzen.


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Charakter des Clodius. Diod. ap. Vales. Libr. IV. p. 204.

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Um den Belagerten zu verwehren, daßsie keine Nachricht und keine Hülfe solltenerhalten können, hatte er sich unterfangen,den Hafen mit Dämmen durch die See füllen zu lassen: Ein grosses und kühnes, aberauch ein allzuverwegenes und durchaus unmögliches Unterfangen! Was den Clodiusnoch tadelnswürdiger machte, war dieses,daß seine Vorgänger schon vergebens gesuchthatten, den Eingang des Hafens verschütten zu lassen. Das Meer war an diesem 136 P. Clodius Pulcher, u. L. Junius Pullus, Cons. Orte allzutief. Alles, was man hinunterd. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.warf, blieb nicht da, wo es bleiben sollte.Die Fluth und die Heftigkeit des Stromsrissen alles hinweg, und zerstreueten alle Materialien, ehe sie noch auf den Boden kamen.


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136 P. Clodius Pulcher, u. L. Junius Pullus, Cons.

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P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. 137

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138 P. Clodius Pulcher, u. L. Junius Pullus, Cons.