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M. Valerius, conformément aux Lettres de son collégue & à l'ordre du sénat, partit de sicile avec dix galéres pour se rendre à Rome, après avoir remis le commandement de la Province & de l'Armée au Préteur Cincius, & envoyé M. Valerius Messala Général de la Flotte, avec ce qui lui restoit de vaisseaux, en Afrique, tant pour ravager le pays ennemi, que pour examiner les mouvemens & les desseins des Carthaginois. Pour lui, étant arrivé à Rome, il assembla aussi-tôt le sénat, & lui rendit compte de ce qu'il avoit fait en sicile. Il dit, „qu'après une guerre de près de (a) soixante ans, pendant laquelle on avoit souvent essuyé des pertes très considérables sur terre & sur mer, il avoit enfin achevé de soumettre cette Ile à la puissance du Peuple Romain: qu'il n'y restoit pas un seul Carthaginois: & que tous les siciliens que la crainte avoit chassés de leur patrie, étoient revenus dans leurs villes & dans leurs campagnes, où ils s'occupoient à labourer la terre & à l'ensemencer. Que cette Ile, si longtems ravagée par la guerre, se voyoit heureusement repeuplée, & en état, par le rétablissement de la culture, non seulement de nourrir ses habitans, mais en-

(a) Cinquante-cinq, depuis l'année de Rome 488.

Marcel. et Levin. Cons. core de fournir des vivres en abondanceAn. R. 542.Av. J. C.210. au Peuple Romain, tant en paix qu'en guerre.“


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Les deux Consuls entrérent dans l'exerDéparte-ment desProvinces.Liv.XXVII. 7.cice de leur charge, selon la coutume, aux Ides, c'est-à-dire le quinze de Mars. Ils eurent l'un & l'autre pour département l'Italie: Fabius du côté de Tarente, & Flaccus dans la Lucanie & le Brutium. On continua le commandement à Marcellus pour une année. Crispinus fut envoyé à Capoue, C. Aurunculeïus en sardaigne, L. Veturius à Rimini. M. Valerius & L. Cincius furent continués en sicile. On ne fit aucun changement dans les Généraux ni dans les Armées d'Espagne, sinon que l'on continua le commandement à scipion & à silanus, non pour un an, mais pour autant de tems que le sénat le jugeroit à propos.


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Les Officiers disposérent les habitans sur les murailles de la ville, & dans tous les lieux qui avoient besoin d'être gardés; ordonnérent aux sentinelles & aux corps de garde de veiller cette nuit avec plus d'attention que jamais; & placérent les plus braves soldats de la garnison auprès de la porte par où ils jugeoient qu'Annibal devoit arriver. Il s'en approcha en effet vers la fin de la nuit. Les déserteurs Romains étoient à l'avant-garde, armés à la Romaine; & parlant tous Latin, ils appellent les sentinelles, & leur ordonnent d'ouvrir la porte au Consul qui étoit prêt d'arriver. Les sentinelles feignant de se mettre en mouvement à leur voix, s'agitent & se remuent beaucoup pour ouvrir la porte. Comme la herse étoit abattue, ils se servent en partie de léviers, en partie de cordes pour la relever. Les déserteurs ne la virent pas plutôt assez haute pour y pouvoir passer debout, qu'ils se présentérent en foule pour entrer. Mais lorsqu'il en fut passé environ six cens, les gardes lâchant la corde qui tenoit la herse suspendue, la laissérent retomber avec un grand fracas. Les habitans aussitôt se jettérent sur les transfuges qui étoient entrés, & qui portoient leurs armes négligemment attachées derriére leur dos, comme des gens qui marchent sans rien craindre parmi des amis & des alliés: d'autres assomment à coups de pierres, de bâtons, & de traits ceux des ennemis qui sont restés hors des por- Marcel. et Crispin. Cons. tes. Ainsi Annibal, après avoir été prisAn. R. 544.Av. J. C.208. lui-même dans les filets qu'il avoit tendus, se retira bien confus, & s'en alla du côté de Locres pour faire lever le siége de cette ville, que Cincius attaquoit vigoureusement avec les machines de tout genre qu'il avoit amenées de sicile.


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La lecture de cette Lettre causa en même tems & beaucoup de douleur pour la mort de l'un des Consuls, & beaucoup d'inquiétude pour la vie de l'autre. Ils envoyérent Q. Fabius le fils à l'Armée de Venouse, & au Consul trois Députés, qui furent sext. Julius César, L. Licinius Pollio, & L. Cincius Alimentus, qui étoit revenu de sicile depuis quelques jours. Ils eurent ordre de lui dire, Que s'il ne pouvoit pas venir lui- même à Rome pour présider aux élections, Marcel. et Crispin. Cons. il créât un Dictateur pour tenir les AssemAn. R. 544.Av. J. C.208.La FlotteRomainebat celledes Cartha-ginois prèsde Clupée.Liv. ibid.blées en sa place.


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L'Arrêt du sénat aiant été dressé sur ceLes Com-missairespartentpour Lo-cres. Ple-minius estcondanné,& envoyéà Rome.Liv.XXIX. 20.21. plan, qui étoit fort sage & fort mesuré, on pria les Tribuns du Peuple de choisir parmi eux, ou de tirer au sort, les deux qui devoient partir avec le Préteur & les Commissaires. Le Collége des Pontifes fut consulté sur ce qu'il faloit faire pour expier les vols & les sacriléges commis à Locres dans le Temple de Proserpine. Les Tribuns qui partirent avec le Préteur & les Commissaires, furent M. Claudius Marcellus, & M. Cincius Alimentus. On leur associa un Edile Plébéïen, qui devoit, par leur ordre, arrêter scipion en cas qu'il refusât d'obéir au Préteur soit en sicile, soit en Afrique s'il y étoit déja passé, & le ramener à Rome Cornel. et sempron. Cons.An. R. 548.Av. J. C.204.en vertu de l'autorité sacrée & inviolable attachée à la personne des Tribuns du Peuple. Ce Conseil jugea à propos de se rendre à Locres avant que de passer à Messine.


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M. Valerius reisete, den Briefen seines Collegen und den Befehlen des Senats gemäß mit zehn Galeren von Sicilien nachRom ab, und überließ die Regierung derProvinz und der Armee dem Prätor Cinci us, den M. Valerius Messala aber schickte er mit den übrigen Schiffen als General der Flotte nach Africa, so wohl das feindliche Land zu verwüsten, als auch die Bewegungen und das Vorhaben der Carthaginenser auszuspähen. Er selbst, so bald als er inRom ankam, versammelte den Senat, undgab ihm von dem, was er in Sicilien gethan, Rechenschafft. Er sagte, „daß er, nacheinem beynahe so jährigen Kriege, in welchem man offt zu Wasser und zu Landeansehnlichen Verlust erlitten hatte, diese Jn und was sich unter ihnen zugetragen. 9sul endlich völlig unter die Römische Ged. 542. J. n. R. E. d. 210. J. v. C. G.walt gebracht habe: Daß kein einziger Carthaginenser daselbst mehr übrig wäre, daß alle Sicilianer, welche aus Furcht ihr Vaterland verlassen hatten, in ihre Städte und Dörfer zurückgekommen wären, und nunmehr das Land bauten. Daß sich diese Jnsul, welche so lange Zeit durch den Krieg wäreverwüstet worden, wieder glücklich bevölkert sähe, und sich durch die Wiederherstellung des Landbaus im Stande befände, nicht allein seine Einwohner zu ernähren, sondern auch so wohl in Friedens als Krieges Zeiten, dem Römischen Volke in Ueberfluß Lebensmittel zukommen zu lassen.“


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Diese zwey Consuls traten, wie gewöhnlich, ihr Amt Idibus Martiis, oder den 15 dieses Monats an. Beyden wurde Jtalien, als ihre Provinz anvertrauet. Fabius bekam die Seite von Tarent, und Flaccus Lucanien und Brutium. Dem Marcellus wurde das Commando auf ein Jahr verlängert.Crispinus wurde nach Capua, C. Aurunculejus nach Sardinien, L. Veturius nach Ariminium gesandt. M. Valerius und L. Cincius aber blieben in Sicilien. Mit den Spanischen Armeen und mit den Generals machte man keine Veränderungen, ausser, daß man dem Scipio und Silanus das Commando nicht auf ein Jahr, sondern auf eineso lange Zeit, als es der Rath für gut befin den würde, verlängerte. C. Mamilius Vitulus, der vornehmste aus dem Volke, wurde der oberste Curio. (*)


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Die Officiers stellten die Bürgen auf die Mauren der Stadt, und an alle Orte, welche bewacht zu werden nöthig waren. Sie und was sich unter ihnen zugetragen. 79 befahlen den Wachen diese Nacht mit bed. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.sonderer Sorgfalt Acht zu haben, und stellten die Tapfersten von der Besatzung an das Thor, an welchem Hannibal, wie sie vermutheten, ankommen würde. Er kam auchin der That gegen das Ende der Nacht.Die Römischen Ueberläuffer giengen voran,sie waren Römisch gekleidet, sie sprachen alle Lateinisch, und rufften den Wachen zu,die Thore dem Consul, der ihnen nachfolge, auf zu machen. Die Wachen thäten auch, als ob sie sich auf ihren Zuruff in Bewegungsetzten, und die Thore aufzumachen bemühtwären. Das Schutzgatter war niedergelassen, sie arbeiteten also, es mit Hebeisen undStricken in die Höhe zu bringen. Kaumsahen die Ueberläuffer, daß es hoch genug aufgezogen war, so krochen sie in grosser Menge darunter weg. Als aber beynahe auf 600 hineingelassen waren, so machte dieWache den Strick, welcher das Gatter inder Höhe hielt, plötzlich loß, daß es mitgrossem Geprassel hernieder fiel. So gleichwarffen sich die Einwohner auf die hineingedrungenen Ueberläuffer, welche ihre Waffen ganz nachläßig auf den Rücken gehangen hatten, als Leute, welche unter Freunden und Bundsgenossen nichts befürchten dürfften. Diejenigen aber von dem Feinde, welche vor dem Thore geblieben waren, wurden mit Steinen, Balken und Pfeilen, die man häuffig auf sie warf, abgewiesen. Hannibal fiel also in seine eigne Schlingen, und zog sich vol 80 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v.C. G.ler Verwirrung zurück. Er gieng auf Lokrizu, um die Stadt zu entsetzen, die von dem Lincius mit allerley Arten von Maschinen,die er mit aus Sicilien gebracht hatte, hefftigbestürmet wurde.


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Dieser Brief verursachte zu gleicher Zeit viel Schmerz über den Tod eines Consuls,und viel Besorgniß für das Leben des andern.Sie schickten den Q.Fabius, den Sohn,zur Armee nach Venusia, an den Consulaber drey Abgeordnete, den Sextus Julius Cäsar, den L. Licinius Pollio, und L. Curius Alimentus, welche seit einigen Tagen aus Sicilien zurück gekommen waren. Sie hatten Befehl ihm zu sagen, daß wenn er nicht selbst nach Rom kommen könne, so solle er einen Dictator ernennen, welcher in den 82 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G. Versammlungen, statt seiner, den Vorsitzhabe.


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Nachdem nunmehr der sehr weise RathDie Com̄issare reisen nach Locri ab. Pleminius wird verdammt,schluß, nach diesem Entwurffe, abgefaßt war, bat man die Tribune des Volks, diejenigen zwey aus sich zu erwehlen, oder durch 290 M. C. Cethegus, u. P. S. Tuditanus, Cons.d. 548. J. n. R. E. d. 204. J. v. C. G. das Los zu bestimmen, welche mit dem Prätor und den Commissaren abreisen sollten.Das Collegium der Priester ward um Rathund nach Rom geschickt. LiviusXXIX.20. 21. befragt, was man zur Aussöhnung des Raubes, welchen man in dem Tempel der Proserpina begangen, thun müsse. Die Tribune, welche mit dem Prätor und den Commissaren abreiseten, waren M. Claudius Mar cellus, und M. Cincius Alimentus. Jhnengab man einen Aedil des Volks zu, welcher, auf ihren Befehl, den Scipio, im Fall daß er dem Prätor, es sey nun in Sicilien, oder in Afrika, zu gehorchen sich weigerte, in Verhaft nehmen und, Kraft des unverletzlichen und geheiligten Ansehens der Tribune des Volks, nach Rom bringen sollte. Diese Commißion nun hielt es für gut, sich erst nachLocri zu begeben, ehe sie nach Meßina gienge.