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1 - Discours de la tragedie /

Le vraisemblable général est ce que peutfaire, & qu'il est à propos que fasse un Roi,un Général d'Armée, un Amant, un Ambitieux, &c. Le particulier est ce qu'a pû oudû faire Alexandre, César, Alcibiade, com- patible avec ce que l'Histoire nous apprendde leurs actions. Ainsi tout ce qui choquel'Histoire sort de cette vraisemblance, parce qu'il est manifestement faux, & il n'estpas vraisemblable que César après la Batail- le de Pharsale se soit remis en bonne intelligence avec Pompée, ou Auguste avec Antoine après celle d'Actium; bien qu'à parler en termes généraux, il soit vraisemblable, que dans une guerrecivile après une grande Bataille, les Chefs des partis contrai- DE LA TRAGEDIE. 547 res se réconcilient, principalement lorsqu'ils sont généreux l'un & l'autre.


2 - Discours de la tragedie /

Le vraisemblable général est ce que peutfaire, & qu'il est à propos que fasse un Roi,un Général d'Armée, un Amant, un Ambitieux, &c. Le particulier est ce qu'a pû oudû faire Alexandre, César, Alcibiade, com- patible avec ce que l'Histoire nous apprendde leurs actions. Ainsi tout ce qui choquel'Histoire sort de cette vraisemblance, parce qu'il est manifestement faux, & il n'estpas vraisemblable que César après la Batail- le de Pharsale se soit remis en bonne intelligence avec Pompée, ou Auguste avec Antoine après celle d'Actium; bien qu'à parler en termes généraux, il soit vraisemblable, que dans une guerrecivile après une grande Bataille, les Chefs des partis contrai- DE LA TRAGEDIE. 547 res se réconcilient, principalement lorsqu'ils sont généreux l'un & l'autre.


3 - Discours de la tragedie /

Cette fausseté manifeste qui détruit lavraisemblance, se peut rencontrer mêmedans les piéces qui sont toutes d'invention.On n'y peut falsifier l'histoire, puisqu'ellen'y a aucune part; mais il y a des circonstances des temps, & des lieux, qui peuvent convaincre un auteur de fausseté, quandil prend mal ses mesures. Si j'introduisoisun Roi de France ou d'Espagne sous unnom imaginaire, & que je choisîsse pour temps de mon action un siécle, dont l'Histoire eût marqué les véritables Rois de cesdeux Royaumes, la fausseté seroit toutevisible; & c'en seroit une encore pluspalpable, si je plaçois Rome à deux lieuesde Paris, afin qu'on pût y aller & reveniren un même jour. Il y a des choses surquoi le Poëte n'a jamais aucun droit. Il peutprendre quelque licence sur l'Histoire, en tant qu'elle regarde les actions des particuliers, comme celle de César, ou d'Auguste,& leur attribuer des actions qu'ils n'ont pasfaites, ou les faire arriver d'une autre maniére qu'ils ne les ont faites; mais il nepeut pas renverser la Chronologie, pourfaire vivre Alexandre du temps de César,& moins encore changer la situation deslieux, ou les noms des Royaumes, desProvinces, des Villes, des montagnes, & des fleuves remarquables. La raison est, 548 SECOND DISCOURS. que ces Provinces, ces montagnes, ces riviéres sont des choses permanentes. Ce quenous savons de leur situation étoit dès lecommencement du monde, nous devons présumer qu'il n'y a point eu de changement à moins que l'Histoire le marque, &la Géographie nous en apprend tous lesnoms anciens & modernes. Ainsi un homme seroit ridicule d'imaginer que du tempsd'Abraham, Paris fût au pied des Alpes,ou que la Seine traversât l'Espagne, & demêler de pareilles grotesques dans une piéced'invention. Mais l'Histoire est des choses quipassent, & qui succédant les unes aux autres, n'ont que chacune un moment pour leur durée, dont il en échappe beaucoup àla connoissance de ceux qui l'écrivent. Aussin'en peut-on montrer aucune qui contienne tout ce qui s'est passé dans les lieux dontelle parle, ni tout ce qu'ont fait ceux dont elle décrit la vie. Je n'en excepte pas même les Commentaires de César qui écrivoitsa propre histoire, & devoit la savoir touteentiére. Nous savons quels pays arrosoientle Rhône & la Seine, avant qu'il vînt dansles Gaules; mais nous ne savons que fortpeu de choses, & peut-être rien du tout,de ce qui s'y est passé avant sa venue. Ainsinous pouvons bien y placer des actions quenous feignons arrivées avant ce temps-là, mais non pas sous ce prétexte de fictionPoëtique, & d'éloignement des temps, y DE LA TRAGEDIE. 549 changer la distance naturelle d'un lieu àl'autre. C'est de cette façon que Barclay ena usé dans son Argénis, où il ne nommeaucune ville, ni fleuve de Sicile, ni de nosProvinces, que par des noms véritables,bien que ceux de toutes les personnes qu'ily met sur le tapis soient entiérement de soninvention, aussi-bien que leurs actions.


4 - Discours de la tragedie /

Cette fausseté manifeste qui détruit lavraisemblance, se peut rencontrer mêmedans les piéces qui sont toutes d'invention.On n'y peut falsifier l'histoire, puisqu'ellen'y a aucune part; mais il y a des circonstances des temps, & des lieux, qui peuvent convaincre un auteur de fausseté, quandil prend mal ses mesures. Si j'introduisoisun Roi de France ou d'Espagne sous unnom imaginaire, & que je choisîsse pour temps de mon action un siécle, dont l'Histoire eût marqué les véritables Rois de cesdeux Royaumes, la fausseté seroit toutevisible; & c'en seroit une encore pluspalpable, si je plaçois Rome à deux lieuesde Paris, afin qu'on pût y aller & reveniren un même jour. Il y a des choses surquoi le Poëte n'a jamais aucun droit. Il peutprendre quelque licence sur l'Histoire, en tant qu'elle regarde les actions des particuliers, comme celle de César, ou d'Auguste,& leur attribuer des actions qu'ils n'ont pasfaites, ou les faire arriver d'une autre maniére qu'ils ne les ont faites; mais il nepeut pas renverser la Chronologie, pourfaire vivre Alexandre du temps de César,& moins encore changer la situation deslieux, ou les noms des Royaumes, desProvinces, des Villes, des montagnes, & des fleuves remarquables. La raison est, 548 SECOND DISCOURS. que ces Provinces, ces montagnes, ces riviéres sont des choses permanentes. Ce quenous savons de leur situation étoit dès lecommencement du monde, nous devons présumer qu'il n'y a point eu de changement à moins que l'Histoire le marque, &la Géographie nous en apprend tous lesnoms anciens & modernes. Ainsi un homme seroit ridicule d'imaginer que du tempsd'Abraham, Paris fût au pied des Alpes,ou que la Seine traversât l'Espagne, & demêler de pareilles grotesques dans une piéced'invention. Mais l'Histoire est des choses quipassent, & qui succédant les unes aux autres, n'ont que chacune un moment pour leur durée, dont il en échappe beaucoup àla connoissance de ceux qui l'écrivent. Aussin'en peut-on montrer aucune qui contienne tout ce qui s'est passé dans les lieux dontelle parle, ni tout ce qu'ont fait ceux dont elle décrit la vie. Je n'en excepte pas même les Commentaires de César qui écrivoitsa propre histoire, & devoit la savoir touteentiére. Nous savons quels pays arrosoientle Rhône & la Seine, avant qu'il vînt dansles Gaules; mais nous ne savons que fortpeu de choses, & peut-être rien du tout,de ce qui s'y est passé avant sa venue. Ainsinous pouvons bien y placer des actions quenous feignons arrivées avant ce temps-là, mais non pas sous ce prétexte de fictionPoëtique, & d'éloignement des temps, y DE LA TRAGEDIE. 549 changer la distance naturelle d'un lieu àl'autre. C'est de cette façon que Barclay ena usé dans son Argénis, où il ne nommeaucune ville, ni fleuve de Sicile, ni de nosProvinces, que par des noms véritables,bien que ceux de toutes les personnes qu'ily met sur le tapis soient entiérement de soninvention, aussi-bien que leurs actions.


5 - Von den Trauerspielen /

Die allgemeine Wahrscheinlichkeit ist das, was geschehen kann, und was einem Könige, einem General, einem Liebhaber, einem Ehrgeizigen etc. zu thunansteht. Die besondre Wahrscheinlichkeit ist das,was sich insbesondre für einen Alexander, Cäsar, Alcibiades schickt, und was mit dem übereinstimmenmuß, was uns die Historie von ihren Thaten meldet.Alles also, was wider die Geschichte anstößt, weichtvon dieser Wahrscheinlichkeit ab, weil es offenbar falsch ist; und so ist es nicht wahrscheinlich, daß Cä sar nach der pharsalischen Schlacht sich mit dem Pompejus sollte vertragen haben, oder August nach der Schlacht bey Actium mit dem Antonius, ob es gleich, überhaupt zu reden, ganz wahrscheinlich ist, daß sich in einem bürgerlichenKriege, nach einer großen Schlacht, die Häupter der Parteyen mit einandervertragen, besonders, wenn sie beyde großmüthigsind.


6 - Von den Trauerspielen /

Die allgemeine Wahrscheinlichkeit ist das, was geschehen kann, und was einem Könige, einem General, einem Liebhaber, einem Ehrgeizigen etc. zu thunansteht. Die besondre Wahrscheinlichkeit ist das,was sich insbesondre für einen Alexander, Cäsar, Alcibiades schickt, und was mit dem übereinstimmenmuß, was uns die Historie von ihren Thaten meldet.Alles also, was wider die Geschichte anstößt, weichtvon dieser Wahrscheinlichkeit ab, weil es offenbar falsch ist; und so ist es nicht wahrscheinlich, daß Cä sar nach der pharsalischen Schlacht sich mit dem Pompejus sollte vertragen haben, oder August nach der Schlacht bey Actium mit dem Antonius, ob es gleich, überhaupt zu reden, ganz wahrscheinlich ist, daß sich in einem bürgerlichenKriege, nach einer großen Schlacht, die Häupter der Parteyen mit einandervertragen, besonders, wenn sie beyde großmüthigsind.


7 - Von den Trauerspielen /

Diese offenbare Falschheit, welche alle Wahrscheinlichkeit über den Haufen stößt, kann sich auch sogar inden ganz und gar erdichteten Stücken befinden. Man von den Trauerspielen insbesondre. 255 kann zwar die Historie daselbst nicht verfälschen, weil diese gar keinen Theil daran hat, allein es sind gewisse Umstände der Zeit und des Orts, welche den Verfasser, wenn er seine Einrichtung nicht wohl macht,seiner Lügen überführen können. Wenn ich einen König von Frankreich oder Spanien unter einem erdichteten Namen einführte, und wählte zur Zeit der Handlung ein Jahrhundert, worinne uns die Geschichtewahrhaftige Könige von diesen beyden Reichen meldet,so würde die Falschheit sehr deutlich seyn; die aber würde noch viel empfindlicher seyn, wenn ich Rom zwey Meilen von Paris setzen wollte, damit man in einem Tage hin und her kommen könne. Es giebt gewisse Sachen, worauf der Poet niemals einiges Recht hat. Er kann sich zwar einige Freyheit gegen die Historie nehmen, in so weit sie die Handlungen besondrer Personen, als den Cäsar oder den August angeht, und kann ihnen Handlungen beylegen, die sie niemalsgethan haben, oder kann sie auf eine andre Art geschehen lassen, als sie nicht geschehen sind; allein die Chronologie kann er nicht umstoßen, und kann nicht denAlexander zu Zeiten des Cäsars leben lassen, nochvielweniger kann er die Lagen der Oerter, die Namender Königreiche, der Provinzen, der Städte, derBerge, und der merkwürdigen Flüsse ändern. Die Ursache ist, weil diese Provinzen, diese Berge, diese Flüsse beständig bleibende Sachen sind. Was wir von ihrer Lage wissen, war von Anfange der Welt so,und wir dürfen nicht vermuthen, daß eine Veränderung damit vorgegangen sey, wenn sie von der Geschichte nicht ausdrücklich bemerkt wird; die Geographie aber sagt uns alle ihre sowohl alte als neue 256 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Namen. Derjenige also würde sehr lächerlich seyn, der sich einbilden wollte, zu den Zeiten Abrahams habe Paris an dem Fuße der Alpen gelegen, oder die Seyne wäre durch Spanien geflossen, und wollte dergleichen Ungereimtheiten in ein erfundenes Stück bringen. Allein die Historie betrifft vorgehende Sachen, und von denen eine auf die andre folgt, und deren jede nur einen Augenblick währet, und wovon vieles der Kenntniß derjenigen, die die Geschichte schreiben, entwischt. Man kann auch keine aufweisen, die alles in sich enthielte, was sich an den Orten, von welchen sie redt, zugetragen hat, oder alles was von dem, dessen Leben sie beschreibt, ist verrichtet worden. Ich nehme auch nicht einmal die Commentare des Cäsars aus, worinne er seine eigne Historie, die er doch wohl vollkommen wissen sollte, beschreibet. Wir wissen, was für Länder an der Rhone und an der Seyne gelegen haben, ehe Cäsar nach Gallien gekommen ist, allein wir wissen wenig, oder vielleicht gar nichts, was sich vor seiner Ankunft daselbst zugetragen hat. Wir können zwar also wohl einige Handlungen daselbst vorgehen lassen, die wir zu dieser Zeit geschehen zu seyn erdichten, allein an der natürlichen Entfernung eines Orts von dem andern, können wir, unter dem Vorwande einer poetischen Erfindung, oder der lange verfloßnen Zeiten, nichts ändern. So hat Barclajusin seiner Argenis verfahren, er nennt jede Stadt, jeden Fluß von Sicilien, jede von unsern Provinzenmit seinem eigentlichen Namen, obgleich die Namen allen Personen, die er einführt, eben sowohl, wie ihre Handlungen, erdichtet sind.


8 - Von den Trauerspielen /

Diese offenbare Falschheit, welche alle Wahrscheinlichkeit über den Haufen stößt, kann sich auch sogar inden ganz und gar erdichteten Stücken befinden. Man von den Trauerspielen insbesondre. 255 kann zwar die Historie daselbst nicht verfälschen, weil diese gar keinen Theil daran hat, allein es sind gewisse Umstände der Zeit und des Orts, welche den Verfasser, wenn er seine Einrichtung nicht wohl macht,seiner Lügen überführen können. Wenn ich einen König von Frankreich oder Spanien unter einem erdichteten Namen einführte, und wählte zur Zeit der Handlung ein Jahrhundert, worinne uns die Geschichtewahrhaftige Könige von diesen beyden Reichen meldet,so würde die Falschheit sehr deutlich seyn; die aber würde noch viel empfindlicher seyn, wenn ich Rom zwey Meilen von Paris setzen wollte, damit man in einem Tage hin und her kommen könne. Es giebt gewisse Sachen, worauf der Poet niemals einiges Recht hat. Er kann sich zwar einige Freyheit gegen die Historie nehmen, in so weit sie die Handlungen besondrer Personen, als den Cäsar oder den August angeht, und kann ihnen Handlungen beylegen, die sie niemalsgethan haben, oder kann sie auf eine andre Art geschehen lassen, als sie nicht geschehen sind; allein die Chronologie kann er nicht umstoßen, und kann nicht denAlexander zu Zeiten des Cäsars leben lassen, nochvielweniger kann er die Lagen der Oerter, die Namender Königreiche, der Provinzen, der Städte, derBerge, und der merkwürdigen Flüsse ändern. Die Ursache ist, weil diese Provinzen, diese Berge, diese Flüsse beständig bleibende Sachen sind. Was wir von ihrer Lage wissen, war von Anfange der Welt so,und wir dürfen nicht vermuthen, daß eine Veränderung damit vorgegangen sey, wenn sie von der Geschichte nicht ausdrücklich bemerkt wird; die Geographie aber sagt uns alle ihre sowohl alte als neue 256 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Namen. Derjenige also würde sehr lächerlich seyn, der sich einbilden wollte, zu den Zeiten Abrahams habe Paris an dem Fuße der Alpen gelegen, oder die Seyne wäre durch Spanien geflossen, und wollte dergleichen Ungereimtheiten in ein erfundenes Stück bringen. Allein die Historie betrifft vorgehende Sachen, und von denen eine auf die andre folgt, und deren jede nur einen Augenblick währet, und wovon vieles der Kenntniß derjenigen, die die Geschichte schreiben, entwischt. Man kann auch keine aufweisen, die alles in sich enthielte, was sich an den Orten, von welchen sie redt, zugetragen hat, oder alles was von dem, dessen Leben sie beschreibt, ist verrichtet worden. Ich nehme auch nicht einmal die Commentare des Cäsars aus, worinne er seine eigne Historie, die er doch wohl vollkommen wissen sollte, beschreibet. Wir wissen, was für Länder an der Rhone und an der Seyne gelegen haben, ehe Cäsar nach Gallien gekommen ist, allein wir wissen wenig, oder vielleicht gar nichts, was sich vor seiner Ankunft daselbst zugetragen hat. Wir können zwar also wohl einige Handlungen daselbst vorgehen lassen, die wir zu dieser Zeit geschehen zu seyn erdichten, allein an der natürlichen Entfernung eines Orts von dem andern, können wir, unter dem Vorwande einer poetischen Erfindung, oder der lange verfloßnen Zeiten, nichts ändern. So hat Barclajusin seiner Argenis verfahren, er nennt jede Stadt, jeden Fluß von Sicilien, jede von unsern Provinzenmit seinem eigentlichen Namen, obgleich die Namen allen Personen, die er einführt, eben sowohl, wie ihre Handlungen, erdichtet sind.


9 - An Essay on Dramatick Poesy /

C. Cæsar

10 - Von Johann Dryden und dessen dramatischen Werken /

Cäsar

11 - Lettre au public. /

Tremblez pour le repos de l'Europe, nous touchons à unévénement qui peut renverser l'équilibre & la balance des pouvoirs que nos Péres ont si sagement établies; c'en est fait duSistème de l'Abbé de saint Pierre, jamais on ne pourra le réaliser. J'ai appris qu'il s'est tenu, il y a quelques jours, un grand Conseil à la Cour, où ont assisté tous les Notables; il s'y est agité une chose aussi importante qu'on en ait connu de mémoire d'homme. Un Musicien d'Aix en Provence envoye deux Menuets, qu'il a mis dix ans à composer, & demande qu'ils soyent joués au Carnaval: ceci paraitra frivole à des esprits superficiels, mais, nous autres Politiques, qui entendons finesse à tout, & qui poursuivons les conséquencet jusqu'à leurs dernieres conclusions, nous sommes trop profonds pour traitter cette affaire en bagatelle Cette prétention mise en délibération partagea le Conseil; il y eut un parti pour les Menuets, & un autre que formerent les Opposans. Ceux qui étoient pour les Menuets ont soutenu qu'on devoit les joüer, pour encourager par cette distinction ceux qui veulent du bien à une certaine Puissance, dont le nombre malheureusement n'est pas trop grand. Les Opposans répliquerent, que c'étoit contre la gloire de la Nation, de faire joüer des Menuets étrangers, lors même qu'on en faisait tant de nouveaux dans le Royaume; à quoi les autres répondirent, que ces Menuets pouvoient être bons quoique faits ailleurs, & que des Amateurs des Arts devoient avoir plus d'égards à la Science qu'à la Patrie, ou au lieu d'où les Menuets leur étoient venus. Ces raisons ne persuaderent point les Opposans, & ils soutinrent que ces Menuets devoient être traittés comme de la Contrebande. Les Menuétistes se recriérent beaucoup contre cette décision, & s'efforcerent de démontrer, qu'en cas qu'on traittât des Menuets étrangers de Contrebande, on autoriseroit par là les autres Nations à prohiber de même toutes les productions que leur fournissoit la Prusse; que gêner le Commerce c'était le perdre, & qu'enfin les autres Puissances ne souffriroient pas de sang-froid qu'on se donna les airs d'exclurre leurs Menuets des Danses & des Fêtes. Sur quoi leurs Antagonistes s'échaufferent en soutenant qu'il fallait toûjours sacrifier l'intérêt & toute autre considération à la gloire; que c'était contre la dignité d'une Cour de danser aprés d'autres sons que ceux de chez soy; que les Menuétistes étoient des Novateurs qui vouloient introduire dans le païs des usages étrangers; qu'il ne fallait jamais se départir de ses vieilles coûtumes, fussent-elles même mauvaises; & qu'enfin ces Menuets corromproient les mœurs: ce qui échauffa si fort la dispute que tout le monde parla en même tems, que chacun vouloït avoir raison, que les moins emportés préludoient sur les grosses paroles, & qu'enfin on fut obligé de dissoudre le Conseil. Le lendemain il se rassembla pour reprendre les mêmes délibérations; l'entousiasme avait diminué pendant cet intervalle, & il s'etoit formé un parti pacifique. Ces esprits concilians proposerent, pour contenter tout le monde, de permettre qu'on jouât le Menuet qui était en mineure à l'exclusion de l'autre; mais quoique ce tempérament ne fut pas reçû, parce qu'il était raisonnable, cela ne les empêcha pas de hazarder une autre proposition, qui fut de joüer les Menuets sans les danser. Ceci fut rejetté avec une majorité de voix considérable, & l'on assure qu'il y a à présent sous presse une espece de Manifeste où l'on expose les raisons qu'on a eües de ne point faire exécuter les Menuets. Cette démarche pourra avoir des suites de la plus grande conséquence. Comme cela peut intéresser l'Europe, & surtout vôtre curiosité, je serai attentif à m'informer de ce qui se traittera ultérieurement. Il est certain que la Cour est fort occupée de cette affaire, ce qui est fort naturel, quand on réflêchit à son importance: un Menüet peut devenir une chose grave. Combien d'exemples de ce genre ne pourrois-je pas vous citer? Une cöeffure que laReine Anne d'Angleterre marchanda, & qui fut achetée par Miledi Marlboroug, rompit cette formidable Association de Souverains, qui faisoient la guerre à la France, & causa la paix que la Reine Anne fit en 1710. Une révérence que Cesar oublia de faire aux Senateurs qui s'assembloient au Temple de la Concorde, déterminaBrutus à conspirer contre lui. Une pomme ne fut-elle pas la cause de tous les malheurs qui arriverent à la postérité des premiers habitans du Paradisterrestre?


12 - Schreiben an das Publicum. Bd. 1-3 /

Zittert für die Ruhe Europens. Wir sind einem Zufalle nahe, welcher das Gleichgewichte der Mächte, das unsre Väter so weislich angeordnet haben, über den Hauffen werffen kan; es ist um das System des Abts von Saint Pierre geschehen, und nun wird es nimmermehr zur Wirklichkeit kommen. Ich habe erfahren, daß man, vor einigen Tagen, bey Hofe grossen Rath gehalten hat, welchem alle Angesehene beygewohnet haben; es ist eine Sache darinn vorgenommen worden, welche an Wichtigkeit ihres gleichen, bey Menschen Gedenken, nicht gehabt hat. Ein Tonkünstler aus Aix in Provence schickt zwey Menuets, über die er zehn Jahr componirt hat, und bittet, sie auf dem Karneval spielen zu lassen: dieses wird den seichten Geistern etwas nichtswürdiges zu seyn scheinen, aber wir Staatskundige, die wir wissen, was hinter allem steckt, und den Folgerungen bis zu ihren letzten Schlüssen nachgehen, wir sind viel zu gründlich, als daß wir so was für eine Kleinigkeit ansehen solten. Als man dieses Begehren in Berathschlagung zog, theilte sich der Rath; eine Parthey war für die Menuets, und die andere machte die Gegner aus. Die, welche für die Menuets waren, behaupteten, daß man sie spielen müsse, um durch diesen Vorzug diejenigen aufzumuntern, welche einer gewissen Macht wohl wollen, deren Anzahl aber, zum Unglücke, nicht allzugroß ist. Die Gegner versetzten, daß es wieder die Ehre der Nation sey, fremde Menuets spielen zu lassen, da in dem Reiche selbst so viel neue gemacht würden. Hierauf antworteten die andern, daß die Menuets dennoch gut seyn könnten, ob sie gleich anderwerts gemacht wären, und daß die Liebhaber der Künste mehr Achtung gegen die Wissenschaft, als gegen das Vaterland, oder den Ort, woher die Menuets gekommen wären, haben müßten. Diese Gründe überredeten die Gegner nicht; sie behaupteten vielmehr, daß man diese Menuets für Contrebande halten müsse. Wider diesen Ausspruch schrien die Menuetisten sehr heftig, und bemühten sich zu beweisen, daß wenn man fremde Menuets für Contrebande halten wolte, so würde man andern Völkern dadurch das Recht geben, gleichfalls alle Geburthen, die ihnen Preussen liefere, zu verbieten; daß den Handel einschränken ihn verderben heisse, und endlich, daß es andre Mächte wohl nicht mit kaltem Blute dulden würden, wenn man sich das Ansehen geben wolte, ihre Menuets von den Täntzen und Festen auszuschliessen. Ihre Antagonisten erhizten sich hierüber nicht wenig, indem sie behaupteten, daß man den Nutzen und alle andere Absichten der Ehre aufopfern müsse; daß es wider die Würde eines Hofes sey, nach andern Tönen, als nach den einheimischen, zu tanzen; daß die Menuetisten Neulinge wären, welche in dem Lande fremde Gebräuche einführen wolten; daß man sich von seinen alten Gewohnheiten niemals müsse abbringen lassen, wenn sie auch schon nichts taugten; und endlich, daß diese Menuets die Sitten verdürben. Der Streit ward hierüber so hitzig, daß alle zugleich redeten, daß jeder Recht haben wollte, daß die, welche am wenigsten aufgebracht waren, schon Vorspiele zu harten Worten machten, und daß man endlich genöthiget wurde den Rath auseinander gehen zu lassen. Er versammlete sich den Tag darauf aufs neue, diese Berathschlagungen wieder vorzunehmen; der Enthusiasmus hattewährender<während der> Zeit abgenommen, und es war eine friedliebende Parthey entstanden. Diese Einigkeitsstifter schlugen, damit sie es jedem recht machen wolten, vor, es zu verstatten, daß man diejenige Menuet, welche über die kleine Terz sey, mit Ausschliessung der andern, spielen solle. Ob nun gleich diese Vermittelung, weil sie vernünftig war, nicht angenommen wurde, so hinderte sie dieses doch nicht, einen neuen Vorschlag zu wagen, welcher darinne bestand, daß man die Menuets, ohne sie zu tanzen, spielen wolle. Dieses ward durch eine beträchtliche Mehrheit der Stimmen verworffen, und man versichert, daß jezt eine Art von Manifest unter der Presse ist, worinne man die Ursachen ausführet, warum man die Menuets nicht habe auführen<aufführen>lassen. Dieses Betragen kan vielleicht Folgen von der größten Wichtigkeit nach sich ziehen. Da nun Europa, und besonders eure Neugierde vielen Antheil daran nehmen muß, so will ich nicht unterlassen, mich sorgfältig nach dem, was ferner vorgehen wird, zu erkundigen. So viel ist gewiß, der Hof beschäftigt sich mit dieser Angelegenheit sehr, welches auch ganz natürlich ist, wenn man ihre Wichtigkeit überlegt: eine Menuet kan eine sehr ernsthafte Sache werden. Wie viel Beyspiele von dieser Art könnte ich nicht anführen? Ein Kopfputz, welchen die Königin von England Anna behandelte, und den die Mylady Marlboroug kaufte, zerriß die furchtbare Verbündung der Mächte, welcheFrankreich bekriegten, und verursachte den Frieden, welchen die Königin Anna im Jahr 1710. schloß. Eine Verbeugung welche Cäsar den Herrn des Raths, die sich in dem Tempel der Eintracht versammlet hatten, zu machen vergaß, machte den Brutus vollends schlüßig, sich wieder ihn zu verschwören. Und war denn nicht ein Apfel an alle dem Unglücke Schuld, welches der Nachkommenschaft der ersten Bewohner des irdischen Paradieses wiederfahren ist?


13 - Examen de in genios para las Sciencias /

Ningun Angel, ni hombre a avido enel mundo, de mejor condicion, que Christo nuestro Redemptor. y entrando un dia enel templo, dio muy buenos açotes a los que halló vendiendo mercadurias: y es la causa, que la yrascible, es el verdugo, y espada de la razon: y el hombre que no riñe las cosas mal hechas, o lo haze de necio, o por ser falto de yrascible. De manera que el hombre sabio, por maravilla es blando ni de la condicion que querrian los malos. Y assi los que escriven la historia de ulio CesarI, estan espantados de ver, como los soldados podian sufrir un hombre tan aspero y desabrido: y naciale de tener el in genio que pide la guerra.


14 - Examen de in genios para las Sciencias /

Esta propriedad (cuenta Lucio Floro) que tenia aquel famoso capitan Viriato, de nacion Portugues: el qual dize y affirma (encaresciendo su grande humildad) que menospreciava tanto los ade De Ingenios.reços de su persona, que no avia soldado particular en todo su exercito, que anduviesse peor vestido. Y realmente no era virtud, ni lo hazia con arte; sino que es effecto natural, de los que tienen esta differencia de ymaginativa, que vamos buscando. El desaliño de Iulio Cesar, engaño grandemente a Ciceron: porque preguntadole [despues de la batalla] la razon que le avia movido, a seguir la parte de Pompejo, cuenta Macrobio, que respondio: Præcinctura me fefellit. Como si dixera: Engaño me, ver que Iulio Cesar, era un hombre desaliñado, y que nunca traya petrina [a quien los soldados, por baldon, le llamavan ropa suelta:] y esto les avia de mover, para entender que tenia el ingenio que pedia el consejo de la guerra. Como lo atinó Sila [cuenta Tranquilo] que viendo el desaliño que tenia Iulio Cesar [siendo niño] aviso a los Romanos , diziendo: Cavete puerum male præcinctum. Como si les dixera: Guarda os, Romanos, de aquel mochacho mal ceñido.


15 - Examen de in genios para las Sciencias /

Esta propriedad (cuenta Lucio Floro) que tenia aquel famoso capitan Viriato, de nacion Portugues: el qual dize y affirma (encaresciendo su grande humildad) que menospreciava tanto los ade De Ingenios.reços de su persona, que no avia soldado particular en todo su exercito, que anduviesse peor vestido. Y realmente no era virtud, ni lo hazia con arte; sino que es effecto natural, de los que tienen esta differencia de ymaginativa, que vamos buscando. El desaliño de Iulio Cesar, engaño grandemente a Ciceron: porque preguntadole [despues de la batalla] la razon que le avia movido, a seguir la parte de Pompejo, cuenta Macrobio, que respondio: Præcinctura me fefellit. Como si dixera: Engaño me, ver que Iulio Cesar, era un hombre desaliñado, y que nunca traya petrina [a quien los soldados, por baldon, le llamavan ropa suelta:] y esto les avia de mover, para entender que tenia el ingenio que pedia el consejo de la guerra. Como lo atinó Sila [cuenta Tranquilo] que viendo el desaliño que tenia Iulio Cesar [siendo niño] aviso a los Romanos , diziendo: Cavete puerum male præcinctum. Como si les dixera: Guarda os, Romanos, de aquel mochacho mal ceñido.