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Magon porte à Carthage la nouvelle de la victoire de Cannes. Himilcon, de la faction d'Annibal, insulte Hannon. Celui-ci lui répond. Le Sénat ordonne des secours pour Annibal. Le Dictateur, après avoir pourvu à tout, part de Rome.Annibal fait de vaines tentatives sur Naples & sur Nole. Marcellus gagne par ses maniéres prévenantes L. Bantius de Nole. Annibal est battu par Marcellus devant les murailles de cette ville. Citoyens de Nole punis de leur trahison. Annibal attaque Casilin. Quartier d'hiver à Capoue funeste à l'Armée d'Annibal. Réflexion sur le séjour d'Annibal à Capoue. Casilin, forcé par l'extrémité de la disette, se rend à Annibal. Fidélité de Pétélie pour les Romains. Etat des affaires en Sicile & en Sardaigne. Dictateur créé pour nommer de nouveaux Sénateurs à la place des morts. On crée de nouveaux Consuls & de nouveaux Préteurs. L. Postumius, désigné Consul, périt dans la Gaule avec toute son Armée. Cette nouvelle cause un deuil extrême à Rome. Le Sénat régle la disposition des troupes qui doivent servir cette année. Affaires d'Es- pagne peu favorables pour les Carthaginois. Asdrubal reçoit ordre de passer en Italie. Himilcon arrive en Espagne pour prendre sa place. Les deux Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio,

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Marcellusgagne parses maniéres préve nantes L.Bantius deNole.Liv.XXIII. 15.Plut. inMarc. 303.

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Il s'en faloit bien que le peuple de Nole fût dans les mêmes dispositions. Il y avoit dans la ville un jeune Officier, nom mé L. Bantius. Les Romains n'avoient point alors parmi leurs Alliés un Cavalier plus distingué par sa bravoure. Annibal l'aiant trouvé, après la Bataille de Cannes, presque sans vie au milieu d'un tas de corps morts, avoit fait panser ses blessures avec beaucoup d'attention & de bonté, & après sa guérison l'avoit renvoyé chez lui, non seulement sans rançon, mais comblé de présens. En reconnoissance d'un tel ser vice, Bantius avoit déja fait tous ses efforts pour mettre Nole entre les mains d'Annibal, & Marcellus le voyoit encore inquiet & remuant. Il faloit ou s'en dé faire par le suplice, ou l'attirer par des bienfaits. Marcellus préféra ce dernier parti, auquel son inclination naturelle le portoit. Il étoit d'un caractére doux, af- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. fable, insinuant, & propre à se faire aiAn. R.536.Av. J. C.216.mer.


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Il s'en faloit bien que le peuple de Nole fût dans les mêmes dispositions. Il y avoit dans la ville un jeune Officier, nom mé L. Bantius. Les Romains n'avoient point alors parmi leurs Alliés un Cavalier plus distingué par sa bravoure. Annibal l'aiant trouvé, après la Bataille de Cannes, presque sans vie au milieu d'un tas de corps morts, avoit fait panser ses blessures avec beaucoup d'attention & de bonté, & après sa guérison l'avoit renvoyé chez lui, non seulement sans rançon, mais comblé de présens. En reconnoissance d'un tel ser vice, Bantius avoit déja fait tous ses efforts pour mettre Nole entre les mains d'Annibal, & Marcellus le voyoit encore inquiet & remuant. Il faloit ou s'en dé faire par le suplice, ou l'attirer par des bienfaits. Marcellus préféra ce dernier parti, auquel son inclination naturelle le portoit. Il étoit d'un caractére doux, af- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. fable, insinuant, & propre à se faire aiAn. R.536.Av. J. C.216.mer.


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Un jour donc Bantius étant allé lui faire sa cour, Marcellus lui demanda qui il étoit. Ce n'étoit pas qu'il ne le connût de longue main, mais il cherchoit un prétexte & une entrée à la conversation qu'il vouloit avoir avec lui. Bantius lui aiant dit son nom, Marcellus, comme surpris & plein d'admiration: Quoi! lui dit-il,vous êtes ce Bantius dont on parle tant à Rome, comme d'un Officier qui a combattu si vaillamment à la Bataille de Cannes, & qui seul n'a pas abandonné le Consul Paul Emile, mais s'est présenté lui-même aux coups que l'on portoit à ce Général? Bantius lui aiant répondu que c'étoit lui-même, & lui aiant montré les cicatrices de ses blessures: Eh, lui dit Marcellus,comment, après nous avoir donné de si grandes marques de votre amitié, n'êtes- vous pas venu dès le commencement chercher auprès de nous les honneurs qui vous sont dus? Pensez-vous donc que nous ne sachions pas récompenser le mérite dans des amis qui s'attirent l'estime de nos ennemis mêmes? A des paroles si gracieuses, accompagnées d'un air de bonté & de familiarité, il ajouta un présent qui y mit le comble. Outre une somme d'argent qu'il lui fit compter par son Trésorier, il leQuesteur. gratifia d'un beau cheval de bataille, & en sa présence ordonna à ses Licteurs de C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.le faire entrer toutes les fois qu'il se présenteroit pour le voir.


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Un jour donc Bantius étant allé lui faire sa cour, Marcellus lui demanda qui il étoit. Ce n'étoit pas qu'il ne le connût de longue main, mais il cherchoit un prétexte & une entrée à la conversation qu'il vouloit avoir avec lui. Bantius lui aiant dit son nom, Marcellus, comme surpris & plein d'admiration: Quoi! lui dit-il,vous êtes ce Bantius dont on parle tant à Rome, comme d'un Officier qui a combattu si vaillamment à la Bataille de Cannes, & qui seul n'a pas abandonné le Consul Paul Emile, mais s'est présenté lui-même aux coups que l'on portoit à ce Général? Bantius lui aiant répondu que c'étoit lui-même, & lui aiant montré les cicatrices de ses blessures: Eh, lui dit Marcellus,comment, après nous avoir donné de si grandes marques de votre amitié, n'êtes- vous pas venu dès le commencement chercher auprès de nous les honneurs qui vous sont dus? Pensez-vous donc que nous ne sachions pas récompenser le mérite dans des amis qui s'attirent l'estime de nos ennemis mêmes? A des paroles si gracieuses, accompagnées d'un air de bonté & de familiarité, il ajouta un présent qui y mit le comble. Outre une somme d'argent qu'il lui fit compter par son Trésorier, il leQuesteur. gratifia d'un beau cheval de bataille, & en sa présence ordonna à ses Licteurs de C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.le faire entrer toutes les fois qu'il se présenteroit pour le voir.


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Un jour donc Bantius étant allé lui faire sa cour, Marcellus lui demanda qui il étoit. Ce n'étoit pas qu'il ne le connût de longue main, mais il cherchoit un prétexte & une entrée à la conversation qu'il vouloit avoir avec lui. Bantius lui aiant dit son nom, Marcellus, comme surpris & plein d'admiration: Quoi! lui dit-il,vous êtes ce Bantius dont on parle tant à Rome, comme d'un Officier qui a combattu si vaillamment à la Bataille de Cannes, & qui seul n'a pas abandonné le Consul Paul Emile, mais s'est présenté lui-même aux coups que l'on portoit à ce Général? Bantius lui aiant répondu que c'étoit lui-même, & lui aiant montré les cicatrices de ses blessures: Eh, lui dit Marcellus,comment, après nous avoir donné de si grandes marques de votre amitié, n'êtes- vous pas venu dès le commencement chercher auprès de nous les honneurs qui vous sont dus? Pensez-vous donc que nous ne sachions pas récompenser le mérite dans des amis qui s'attirent l'estime de nos ennemis mêmes? A des paroles si gracieuses, accompagnées d'un air de bonté & de familiarité, il ajouta un présent qui y mit le comble. Outre une somme d'argent qu'il lui fit compter par son Trésorier, il leQuesteur. gratifia d'un beau cheval de bataille, & en sa présence ordonna à ses Licteurs de C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.le faire entrer toutes les fois qu'il se présenteroit pour le voir.


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Par ces façons généreuses Marcellus a doucit tellement le courage altier de Bantius ce jeune Cavalier, qu'il fut, tout le reste de sa vie, l'allié de Rome le plus brave & le plus fidéle. Personne ne fut plus attentif & plus vif que lui à découvrir & à dénoncer ceux de Nole qui tenoient le parti d'Annibal, & ils étoient en fort grand nombre. Annibal étant revenu devant Nole, ils avoient résolu, dès que les Romains seroient sortis pour marcher aux ennemis, de fermer les portes, de piller le bagage, & de se rendre aux Carthaginois; & ils avoient eu avec les ennemis plusieurs entrevues pendant la nuit.


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Mago überbringt die Nachricht von dem Siege bey Cannas nach Carthago. Himilco, einAnhänger des Hannibals, hält sich über den Hanno auf. Dieser verantwortet sich. DerRath schickt dem Hannibal neue Hülfsvölkerzu. Der Dictator geht von Rom ab, nachdem er zuvor alle nöthige Einrichtungen allda gemacht. Hannibal macht einen vergeb lichen Anschlag auf Neapel und Nola. Mar cellus bringt den L. Bantius von Nola durchsein einnehmendes Betragen auf seine Seite.Hannibal wird unter den Mauern dieserStadt geschlagen. Die Nolaner werden we gen ihrer Verrätherey gezüchtiget. Hannibal belagert Casilinum. Das zu Capua bezogene Winterquartier gereicht der Armeedes Hannibals zu grossem Nachtheil. Be trachtung über den Aufenhalt des Hannibals zu Capua. Casilinum wird durch Hungersnoth auf das äuserste gebracht, und ergiebt sich an den Hannibal. Der Stadt Petelia gegen die Römer erwiesene Treue. Zustand der Sachen in Sicilien und Sardinien. Ein Dictator wird erwehlt, um die Stellender verstorbenen Rathsherren wieder zu besetzen. Es werden neue Consuls und Prätors ernennt. Lucius Posthumius, erwehlterConsul, kommt in Gallien mit seiner ganzen

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Marcellusbringt den L. Bantius von Nola durch sein einnehmendes Betragen auf seine Seite. Liv.XXIII.15. Plut. im Leben des Marcell.303.

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Ganz anders war die Gesinnung der EinMarcellusbringt den L. Bantius von Nola durch sein einnehmendes Betragen auf seine Seite. Liv.XXIII.15. Plut. im Leben des Marcell.303.wohner von Nola. Es hielt sich ein junger Officier, Namens L. Bantius, in der Stadtauf, welcher sich durch seine Herzhafftigkeitunter alten Bundsgenossen der Römer ammeisten hervorgethan hatte. Diesen hatteHannibal fast ohne Leben mitten unter einemHaufen Erschlagener angetroffen, und ihmnicht allein auf eine ungemein liebreiche Artund mit grosser Sorgfalt seine Wunden verbinden lassen, sondern auch nach seiner Genesung so wohl ohne Ranzion, als auch mitvielen Geschenken überhäufet zu den Seinigenzurückgeschicket. Zur Dankbarkeit vor sol chen Dienst wendete Bantius alle nur ersinn liche Mühe an, Nola in die Hände des Han nibals zu spielen, und Marcellus traf ihn beyseiner Ankunft noch in voller Unruhe und Bewegung an. Er muste sich ihn entwederdurch eine Todesstrafe von dem Halse schaffen, oder durch erzeigte Wohlthaten zu ge 166 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216.winnen suchen. Marcellus erwehlte das letztere, worzu er von Natur geneigter war,denn seine Gemüthsart war gütig, liebreichund einnehmend, und es mangelte ihm nichtssich beliebt zu machen.


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Ganz anders war die Gesinnung der EinMarcellusbringt den L. Bantius von Nola durch sein einnehmendes Betragen auf seine Seite. Liv.XXIII.15. Plut. im Leben des Marcell.303.wohner von Nola. Es hielt sich ein junger Officier, Namens L. Bantius, in der Stadtauf, welcher sich durch seine Herzhafftigkeitunter alten Bundsgenossen der Römer ammeisten hervorgethan hatte. Diesen hatteHannibal fast ohne Leben mitten unter einemHaufen Erschlagener angetroffen, und ihmnicht allein auf eine ungemein liebreiche Artund mit grosser Sorgfalt seine Wunden verbinden lassen, sondern auch nach seiner Genesung so wohl ohne Ranzion, als auch mitvielen Geschenken überhäufet zu den Seinigenzurückgeschicket. Zur Dankbarkeit vor sol chen Dienst wendete Bantius alle nur ersinn liche Mühe an, Nola in die Hände des Han nibals zu spielen, und Marcellus traf ihn beyseiner Ankunft noch in voller Unruhe und Bewegung an. Er muste sich ihn entwederdurch eine Todesstrafe von dem Halse schaffen, oder durch erzeigte Wohlthaten zu ge 166 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216.winnen suchen. Marcellus erwehlte das letztere, worzu er von Natur geneigter war,denn seine Gemüthsart war gütig, liebreichund einnehmend, und es mangelte ihm nichtssich beliebt zu machen.


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Als Bantius ihm einsmahls seine Aufwar tung machte, fragte ihn Marcellus alsobald,wer er wäre? nicht zwar, als ob er ihn nichtschon lange vorher gekannt hätte, sondernvielmehr um einen Vorwand und Eingangzur Unterredung, welche er mit ihm halten wollte, zu finden. Kaum hatte Bantiusseinen Namen gesagt, so fing Marcellus ganzerstaunt und voller Verwunderung also gegen ihn zu reden an: Wie! du bist derjenige Bantius, von dem man in Rom überall, alsvon einem Officier redet, der sich in derSchlacht bey Cannas so brav gehalten, undnicht nur bis auf den letzten Mann bey dem Consul Paul. Aemil. geblieben, sondern auchdie Hiebe aufgefangen habe, welche man die sem General versetzen wollen? Nachdem Bantius hierauf geantwortet, daß er eben derselbe sey, auch zum Beweis dessen die Narbenseiner empfangenen Wunden gezeiget hatte, fuhr Marcellus fort: Wie kommt es denn,daß du nach so vielen abgelegten Proben deiner gegen uns tragenden Freundschafft nichtsogleich nach Rom gekommen bist, um diejenigen Lorbern einzusammlen, welche du sowürdig verdienet hast? Meinest du etwan,daß wir die Verdienste solcher Freunde nichtzu belohnen wusten, welche sich selbst bey un und was sich unter ihm zugetragen. 167sern Feinden Hochachtung erwerben? EinV. R. E. 536. V. C. G. 216.ansehnliches Geschenk, welches diese liebreicheund schmeichelhaffte Rede begleitete, gab derSache den völligen Ausschlag. Er ließ ihmnicht nur durch seinen Schatzmeister eine anQvästor.sehnliche Summe Geldes auszahlen, sondernverehrte ihm auch ein kostbares Streitpferd,und befahl den Lictoren in seiner Gegenwart,daß sie ihm allezeit, wenn er vorgelassen seynwollte, den Eingang verstatten sollten. Vonwas für einer Nothwendigkeit es sey, daß diejenigen, welche die vornehmsten Ehrenstellenbekleiden, und die Regierung verwalten, dieKunst verstehen, wie man Gemüther traktiren und Herzen gewinnen müsse, siehet man hier in der Person des Marcellus. Die Menschen lassen sich nicht durch Trotz und Hoffart, durch Drohungen und Züchtigungenlenken und regieren, sondern Liebes-undFreundschaffts - Bezeigungen, Lobsprüche undBelohnungen, wenn sie zu rechter Zeit undmit Klugheit angebracht werden, sind die sichersten Mittel, wodurch man andere in seine Absichten ziehen, und sie sich auf alle Zeitversichern kann.


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Als Bantius ihm einsmahls seine Aufwar tung machte, fragte ihn Marcellus alsobald,wer er wäre? nicht zwar, als ob er ihn nichtschon lange vorher gekannt hätte, sondernvielmehr um einen Vorwand und Eingangzur Unterredung, welche er mit ihm halten wollte, zu finden. Kaum hatte Bantiusseinen Namen gesagt, so fing Marcellus ganzerstaunt und voller Verwunderung also gegen ihn zu reden an: Wie! du bist derjenige Bantius, von dem man in Rom überall, alsvon einem Officier redet, der sich in derSchlacht bey Cannas so brav gehalten, undnicht nur bis auf den letzten Mann bey dem Consul Paul. Aemil. geblieben, sondern auchdie Hiebe aufgefangen habe, welche man die sem General versetzen wollen? Nachdem Bantius hierauf geantwortet, daß er eben derselbe sey, auch zum Beweis dessen die Narbenseiner empfangenen Wunden gezeiget hatte, fuhr Marcellus fort: Wie kommt es denn,daß du nach so vielen abgelegten Proben deiner gegen uns tragenden Freundschafft nichtsogleich nach Rom gekommen bist, um diejenigen Lorbern einzusammlen, welche du sowürdig verdienet hast? Meinest du etwan,daß wir die Verdienste solcher Freunde nichtzu belohnen wusten, welche sich selbst bey un und was sich unter ihm zugetragen. 167sern Feinden Hochachtung erwerben? EinV. R. E. 536. V. C. G. 216.ansehnliches Geschenk, welches diese liebreicheund schmeichelhaffte Rede begleitete, gab derSache den völligen Ausschlag. Er ließ ihmnicht nur durch seinen Schatzmeister eine anQvästor.sehnliche Summe Geldes auszahlen, sondernverehrte ihm auch ein kostbares Streitpferd,und befahl den Lictoren in seiner Gegenwart,daß sie ihm allezeit, wenn er vorgelassen seynwollte, den Eingang verstatten sollten. Vonwas für einer Nothwendigkeit es sey, daß diejenigen, welche die vornehmsten Ehrenstellenbekleiden, und die Regierung verwalten, dieKunst verstehen, wie man Gemüther traktiren und Herzen gewinnen müsse, siehet man hier in der Person des Marcellus. Die Menschen lassen sich nicht durch Trotz und Hoffart, durch Drohungen und Züchtigungenlenken und regieren, sondern Liebes-undFreundschaffts - Bezeigungen, Lobsprüche undBelohnungen, wenn sie zu rechter Zeit undmit Klugheit angebracht werden, sind die sichersten Mittel, wodurch man andere in seine Absichten ziehen, und sie sich auf alle Zeitversichern kann.


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Als Bantius ihm einsmahls seine Aufwar tung machte, fragte ihn Marcellus alsobald,wer er wäre? nicht zwar, als ob er ihn nichtschon lange vorher gekannt hätte, sondernvielmehr um einen Vorwand und Eingangzur Unterredung, welche er mit ihm halten wollte, zu finden. Kaum hatte Bantiusseinen Namen gesagt, so fing Marcellus ganzerstaunt und voller Verwunderung also gegen ihn zu reden an: Wie! du bist derjenige Bantius, von dem man in Rom überall, alsvon einem Officier redet, der sich in derSchlacht bey Cannas so brav gehalten, undnicht nur bis auf den letzten Mann bey dem Consul Paul. Aemil. geblieben, sondern auchdie Hiebe aufgefangen habe, welche man die sem General versetzen wollen? Nachdem Bantius hierauf geantwortet, daß er eben derselbe sey, auch zum Beweis dessen die Narbenseiner empfangenen Wunden gezeiget hatte, fuhr Marcellus fort: Wie kommt es denn,daß du nach so vielen abgelegten Proben deiner gegen uns tragenden Freundschafft nichtsogleich nach Rom gekommen bist, um diejenigen Lorbern einzusammlen, welche du sowürdig verdienet hast? Meinest du etwan,daß wir die Verdienste solcher Freunde nichtzu belohnen wusten, welche sich selbst bey un und was sich unter ihm zugetragen. 167sern Feinden Hochachtung erwerben? EinV. R. E. 536. V. C. G. 216.ansehnliches Geschenk, welches diese liebreicheund schmeichelhaffte Rede begleitete, gab derSache den völligen Ausschlag. Er ließ ihmnicht nur durch seinen Schatzmeister eine anQvästor.sehnliche Summe Geldes auszahlen, sondernverehrte ihm auch ein kostbares Streitpferd,und befahl den Lictoren in seiner Gegenwart,daß sie ihm allezeit, wenn er vorgelassen seynwollte, den Eingang verstatten sollten. Vonwas für einer Nothwendigkeit es sey, daß diejenigen, welche die vornehmsten Ehrenstellenbekleiden, und die Regierung verwalten, dieKunst verstehen, wie man Gemüther traktiren und Herzen gewinnen müsse, siehet man hier in der Person des Marcellus. Die Menschen lassen sich nicht durch Trotz und Hoffart, durch Drohungen und Züchtigungenlenken und regieren, sondern Liebes-undFreundschaffts - Bezeigungen, Lobsprüche undBelohnungen, wenn sie zu rechter Zeit undmit Klugheit angebracht werden, sind die sichersten Mittel, wodurch man andere in seine Absichten ziehen, und sie sich auf alle Zeitversichern kann.