Suchbegriff: badi
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Féries Latines. Tems où les Consuls entroient en charge. Origine des Jeux Apol linaires. Les Consuls forcent le camp d'Hannon près de Capoue, où il portoit des vivres. Ceux de Métapont & de Thurium se rendent à Annibal. Les Consuls se pré parent à assiéger Capoue. Flavius, Préteur des Lucaniens, trahit Gracchus son ami & son hôte. Les Consuls reçoivent un échec devant Capoue. Combat singulier de Crispinus Romain avec Badius Campanien. Combat des Consuls & d'Annibal avec un avantage égal. M. Centenius Penula défait par Annibal. Capoue assiégée dans les formes. Le siége est vivement poussé par les deux Proconsuls. Annibal vient au secours de Capoue: après un rude combat il se retire. Il marche contre Rome pour faire di version. Le Proconsul Fulvius reçoit ordre de venir avec ses troupes pour défendre Rome. Grande allarme parmi le peuple. Annibal campe près du Téveron. On se prépare à une bataille. Un furieux orage empê che à deux reprises qu'elle ne se donne. Annibal, mortifié par deux événemens singuliers, se retire dans le fond du Brutium.

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Combatsingulierde Crispinus Romain a vec Badiusde Capoue.Ibid.

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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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Un événement, peu considérable en lui- même, ne servit pas peu à rabattre l'audace des Campaniens, & à relever le courage des Romains: tant il est vrai que dans la guerre les plus petites choses ont souvent de grandes suites. T. Quintius Crispinus Romain étoit lié avec un Campanien nom mé Badius, & par les droits de l'hospitali té, & par une amitié étroite qui en étoit la suite. Ce qui avoit encore contribué à en resserrer les nœuds, c'est que Badius é tant tombé malade à Rome chez Quintus avant la révolte de Capoue, il avoit reçu de lui tous les secours qu'on peut attendre d'un bon & généreux ami. Ce Badius voyant les troupes des Romains campées devant les murailles de Capoue, s'avança jusques aux prémiers corps de garde, & demanda à haute voix qu'on lui fît venirCrispinus. Celui-ci aiant été averti, crut que Badius vouloit lui parler comme à un ancien ami, & s'avança avec des dispositions pacifiques, conservant, malgré la rupture entre les deux nations, le souvenir d'une liaison personnelle & particuliére. Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. Quand Badius vit qu'il étoit à portée deAn. R.540.Av. J. C.212. l'entendre: Je vous défie au combat, dit-il à Crispinus. Montons à cheval, & voyons qui de vous ou de moi fera paroître plus de courage.Crispinus, qui ne s'attendoit à rien moins, lui répondit, que l'un & l'autre ils avoient assez d'ennemis contre qui ils pouvoient éprouver leur valeur & leurs forces. Pour moi, ajouta-t-il, quand je vous rencontrerois par hazard dans la mêlée, je me détournerois, pour ne point souil ler mes mains du sang de mon ami & de mon hôte; & il se mettoit en devoir de retourner dans le camp. Alors Badius, plus fier qu'auparavant, commença à traiter de crainte & de lâcheté cette modération & cette honnêteté de Crispinus, en l'accablant de reproches que lui seul méritoit. Tu feins, disoit-il, de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.


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de vouloir épargner ma vie, parce que tu sais bien que tu n'es pas en état de défendre la tienne contre moi. Mais si tu crois que la guerre qui a rompu l'alliance des deux Peuples, n'a pas suffisamment aboli toutes nos liaisons particuliéres, apprens que Badius de Capoue renonce solennellement à l'amitié de TitusCrispinus Romain. Je prens à témoin de ma déclaration les soldats des deux Armées qui m'entendent. Je ne veux plus avoir rien de commun avec un homme qui est ve nu attaquer ma patrie & mes Dieux tant publics que particuliers. Si tu as du cœur, viens combattre.

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Alors, muni d'un pouvoir légitime, il prend ses armes, monte à cheval, & aiant appellé Badius par son nom, il lui déclare qu'il est prêt à se battre contre lui. Badius se présente sur le champ. Ils n'eurent pas plutôt poussé leurs chevaux l'un contre l'autre, que Crispinus perça l'épaule gauche de Badius d'un coup de lance qui passa au dessus de son bouclier. Cette blessure aiant fait tomber le Campanien de dessus son cheval, le vainqueur sauta en bas du sien, & se jetta sur son ennemi pour l'achever à pié. Mais Badius, lui abandonnant son bouclier & son cheval, s'enfuit, & regagna le corps de son Armée.Crispinus retourna vers les Romains avec le cheval & les armes du vaincu; & leur aiant présenté ces dépouilles honorables, & sa lance ensanglantée, il fut conduit Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. au milieu des cris de joie & des applaudisAn. R.540.Av. J. C.212.semens de tous les soldats à la tente des Généraux, qui donnérent à sa valeur les éloges & les récompenses qui lui étoient dues.


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Alors, muni d'un pouvoir légitime, il prend ses armes, monte à cheval, & aiant appellé Badius par son nom, il lui déclare qu'il est prêt à se battre contre lui. Badius se présente sur le champ. Ils n'eurent pas plutôt poussé leurs chevaux l'un contre l'autre, que Crispinus perça l'épaule gauche de Badius d'un coup de lance qui passa au dessus de son bouclier. Cette blessure aiant fait tomber le Campanien de dessus son cheval, le vainqueur sauta en bas du sien, & se jetta sur son ennemi pour l'achever à pié. Mais Badius, lui abandonnant son bouclier & son cheval, s'enfuit, & regagna le corps de son Armée.Crispinus retourna vers les Romains avec le cheval & les armes du vaincu; & leur aiant présenté ces dépouilles honorables, & sa lance ensanglantée, il fut conduit Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. au milieu des cris de joie & des applaudisAn. R.540.Av. J. C.212.semens de tous les soldats à la tente des Généraux, qui donnérent à sa valeur les éloges & les récompenses qui lui étoient dues.


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Alors, muni d'un pouvoir légitime, il prend ses armes, monte à cheval, & aiant appellé Badius par son nom, il lui déclare qu'il est prêt à se battre contre lui. Badius se présente sur le champ. Ils n'eurent pas plutôt poussé leurs chevaux l'un contre l'autre, que Crispinus perça l'épaule gauche de Badius d'un coup de lance qui passa au dessus de son bouclier. Cette blessure aiant fait tomber le Campanien de dessus son cheval, le vainqueur sauta en bas du sien, & se jetta sur son ennemi pour l'achever à pié. Mais Badius, lui abandonnant son bouclier & son cheval, s'enfuit, & regagna le corps de son Armée.Crispinus retourna vers les Romains avec le cheval & les armes du vaincu; & leur aiant présenté ces dépouilles honorables, & sa lance ensanglantée, il fut conduit Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. au milieu des cris de joie & des applaudisAn. R.540.Av. J. C.212.semens de tous les soldats à la tente des Généraux, qui donnérent à sa valeur les éloges & les récompenses qui lui étoient dues.


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Alors, muni d'un pouvoir légitime, il prend ses armes, monte à cheval, & aiant appellé Badius par son nom, il lui déclare qu'il est prêt à se battre contre lui. Badius se présente sur le champ. Ils n'eurent pas plutôt poussé leurs chevaux l'un contre l'autre, que Crispinus perça l'épaule gauche de Badius d'un coup de lance qui passa au dessus de son bouclier. Cette blessure aiant fait tomber le Campanien de dessus son cheval, le vainqueur sauta en bas du sien, & se jetta sur son ennemi pour l'achever à pié. Mais Badius, lui abandonnant son bouclier & son cheval, s'enfuit, & regagna le corps de son Armée.Crispinus retourna vers les Romains avec le cheval & les armes du vaincu; & leur aiant présenté ces dépouilles honorables, & sa lance ensanglantée, il fut conduit Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. au milieu des cris de joie & des applaudisAn. R.540.Av. J. C.212.semens de tous les soldats à la tente des Généraux, qui donnérent à sa valeur les éloges & les récompenses qui lui étoient dues.


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Y a-t-il un seul Lecteur à qui le récit que je viens de faire n'ait inspiré une esti me particuliére mêlée d'une sorte de tendresse pour la sagesse & la modération de Crispinus, qui respecte dans un ancien ami & un ancien hôte des titres & des droits auxquels lui-même a renoncé; qui souffre patiemment qu'on lui fasse à la tête de deux Armées les reproches outrageans de timidité & de lâcheté, auxquels les gens de guerre sont pour l'ordinaire infiniment sensibles; & qui ne croit point que même dans un tel cas il lui soit permis de faire usage de ses armes, s'il n'est autorisé par ses Généraux? D'une autre part, a-t-on pu ne pas détester la féroce brutalité de Badius, à qui un desir forcené de gloire fait oublier les liaisons les plus intimes, & qui font la plus grande douceur de la vie? Mais que faut-il donc penser de nos Duellistes, qui foulant aux piés les Ordonnan ces des Princes & la Loi de Dieu même, se croient obligés, par un faux point d'honneur inconnu chez tous les Payens, de tremper leurs mains dans le sang de leur meilleur ami, pour un mot qui lui sera échappé mal-à-propos, peut-être dans un repas, ou dans une compagnie d'amis familiers, avec lesquels on parle avec moins Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212de circonspection & de retenue. Exposer sa vie pour la défense de l'Etat & de son Prince, c'est une action de la plus haute générosité. Mais braver la mort par une vanité ridicule, pour tomber en mourant entre les mains d'un Dieu irrité & tout- puissant, c'est une folie, ou plutôt une phrénésie si prodigieuse, qu'il n'y a point de plus grande preuve de l'aveuglement des hommes, que d'avoir pu attacher de la gloire à une action si insensée.


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eines Römers, mit dem Badius, einemCampanier. Treffen der Bürgemeister und des Hannibal mit gleichem Vortheil. M.Centenius Penula wird von dem Hannibalgeschlagen. Capua wird förmlich belagert.Die Belagerung wird von den beyden Proconsuln hitzig fortgesetzt. Hannibal kömmtCapua zu Hülfe, und zieht sich nach einemscharfen Gefechte zurück. Er marschirt, eine Diversion zu machen, auf Rom loß. Der Proconsul Fulvius bekömmt Befehl, mitseinen Trupen nach Rom zu kommen, undRom zu vertheidigen. Grosse Unruhe unterdem Volk. Hannibal campiret bey Teveron. Man rüstet sich zu einer Schlacht.Ein sehr heftiges Ungewitter hindert sie zuzweyenmahlen. Hannibal wird durch zweysonderbahre Begebenheiten sehr gekränket,und zieht sich bis mitten in Brutium zurück. Fulvius kehrt nach Capua zurück. Capuawird zur Verzweifelung gebracht. Die Besatzung schreibt an den Hannibal, und machtihm heftige Vorwürffe. Berathschlagung des Raths zu Capua. Beredte Rede des Vibius Virius. Verschiedene Rathsherren bringen sich um. Capua ergiebt sich endlich. Entsetzliche Bestraffung der Rathsherren und der Einwohner. Tod des Tauria Jubellius.Weise Aufführung des Römischen Volks,welches sich entschließt, Capua nicht zu zerstöhren.