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1 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

On amena au château Zéinab, sœurConférenceentre lui &Zéinab, sœurde Hossein. de Hossein, avec Ali, fils de ce malheureux Prince, & une petite fille encore fort jeune. Obéidallah traita d'abord Zéinab avec beaucoup de hauteur. Il lui parla des grands succès des armes d'Yésid , & de la manière avec laquelle il avoit sû domter l'orgueil de Hossein & de ses partisans.


2 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Cependant, l'éloge qu'Obéidallah venoit de faire d'Ali & de sa filleZéinab, ne l'empêcha pas de former le dessein de faire mourir le jeune Ali, fils de Hossein. Zéinab, qui entendoit donner l'ordre cruel qui alloit la priver d'un neveu qu'elle chérissoit tendrement, demanda grace pour lui, & s'offrit même de souffrir des Arabes. la mort en sa place. Puisque vous n'ê-Yesid.Hégire 61.Ere Chr. 680.tes pas encore rassasié de notre sang, dit-elle au Gouverneur, commencez, je vous supplie, par répandre le mien.Obéidallah paroissant s'attendrir,Zéinab continua de lui parler de la façon la plus touchante, & enfin elle obtint la grace de son cher neveu. C'étoit la seconde fois que ce jeune enfant couroit risque de la vie; car dans le tems de la mort de son père, on l'avoit aussi condamné à périr sur le champ de bataille; mais il fut sauvé par un Officier, & il se fit connoître dans la suite sous le nom si flateur de Zéin Alabédin, qui signifie,l'ornement des gens pieux.


3 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Le jeune Ali fut l'objet dont la présence parut l'affecter plus sensiblement. Il étoit venu de Couffah à Damas avec une chaîne au col; & ce fut ainsi qu'il fut présenté au Calife. Yésid fut charmé alors de n'avoir pas écouté les cruels conseils qu'on lui avoit donnés au sujet de ce Prince ; car sur le récit qu'on étoit venu faire à sa cour de la fierté d'Ali, qui pendant toute sa route n'avoit pas voulu dire un mot aux Officiers de l'escorte, un des conseillers du Calife représenta que ce jeune Prince pouvoit devenir un jour très-redoutable; qu'il étoit à propos de s'en défaire, parceque, dit-il, il ne faut point élever un petit dogue qui peut un jour mordre son maître. Mais d'autres Conseillers plus humains s'opposerent à une telle cruauté, & leur avis prévalut.


4 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Le jeune Ali fut l'objet dont la présence parut l'affecter plus sensiblement. Il étoit venu de Couffah à Damas avec une chaîne au col; & ce fut ainsi qu'il fut présenté au Calife. Yésid fut charmé alors de n'avoir pas écouté les cruels conseils qu'on lui avoit donnés au sujet de ce Prince ; car sur le récit qu'on étoit venu faire à sa cour de la fierté d'Ali, qui pendant toute sa route n'avoit pas voulu dire un mot aux Officiers de l'escorte, un des conseillers du Calife représenta que ce jeune Prince pouvoit devenir un jour très-redoutable; qu'il étoit à propos de s'en défaire, parceque, dit-il, il ne faut point élever un petit dogue qui peut un jour mordre son maître. Mais d'autres Conseillers plus humains s'opposerent à une telle cruauté, & leur avis prévalut.


5 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Lors donc que ce jeune Prince parut à la cour, Yésid touché du pitoyable état où il le voyoit, le HistoireYesid.Hégire 61.Ere Chr. 680.fit approcher, & lui parla avec beaucoup de douceur. Il termina cette audience en lui disant: Votre pere auroit voulu me ravir le trône; mais Dieu en a disposé autrement. Le jeune Ali lui répondit aussitôt par ce passage de l'Alcoran: Il n'arrive aucun malheur sur la terre, qui ne soit écrit dans le livre des décrets du Seigneur.


6 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Lorsqu'il fallut se séparer, le Calife parut fort sensible à leur départ; les adieux se firent d'une manière fort touchante, & il dit en particulier au jeune Ali, en l'embrassant:Ecrivez-moi de tems en tems; tâchez même de me venir voir, lorsque vous le pourrez commodément, & soyez assuré que je vous ferai tout le bien qui me sera possible.


7 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Cet avis ne fut pas du goût d'Yé- HistoireYesid.Hégire 63.Ere Chr. 682.sid; il vouloit absolument débarrasser les Ommiades, soit qu'ils le méritassent ou non, de sorte qu'il recommanda à Meslem de ne rien négliger pour y réussir. Cependant, afin d'éviter la trop grande effusion du sang, il ordonna à ce Général de faire sommer la ville en arrivant; de réitérer la même sommation le lendemain en cas de refus, & de faire encore la même chose le troisiéme jour: après quoi il n'auroit plus d'autre parti à prendre, que de battre la ville à toute rigueur, & de la livrer au pillage pendant trois jours. Il fit néanmoins une observation par rapport au jeune Ali & à sa famille:Je sais, dit le Calife, qu'ils ne favorisent point les menées d'Abdallah-ebn- Zobéir, & qu'ils nesont en aucune façon complices de la révolte de Médine, ainsi je vous ordonne de veiller à leur conservation.


8 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

La familled'Ali est sauvée du pillage.

9 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Meslem avoit pris cette précaution, pour avoir le tems de sauver Ali, & tous ceux qui appartenoient à la famille de Hossein, comme on le lui avoit recommandé. Il les fit donc chercher, & ils arriverent saisis de frayeur, comme des gens qui s'attendoient à être les premieres victimes qu'on alloit immoler à la vengeance du Calife; mais ils furent agréablement surpris, lorsqu'ils virent le Général les recevoir avec bonté, les rassurer sur leur sort, & donner particulièrement à Ali qui étoit à leur tête, les marques les plus éclatantes de considération & même de respect. Il le fit monter sur son chameau, & lui donna une nombreuse escorte pour le conduire lui & sa famille dans un lieu de sureté.


10 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Man brachte unter andern die Schwester des Hassein, Zeinab, den Sohn dieses unglücklichen Prinzen, Ali, und eine kleine Tochter auf das Schloß. Obeidallah bezeigte sich Anfangs gegen die Zeinab sehr übermüthig. Er sprach von dem Glücke der Waffen des Yesid, und von der Art, mit welcher er den Stolz des Hassein und seiner Anhänger niedergeschlagen habe.


11 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Der Lobeserhebungen aber ungeachtet, welSie rettet demSohne desHassein dasLeben.che Obeidallah dem Ali und seiner Tochter derZeinab ertheilte, faßte er den Entschluß den jungen Ali, den Sohn des Hassein, um das Leben bringen zu lassen. Zeinab, welche den grausamen Befehl geben hörte, die ihr einen so zärtlich geliebten Vetter rauben sollte, bat für ihn um Gnade, und erbot sich so gar den Tod an seiner Stelle zu leiden. Weil du doch unsers Blutes noch nicht satt bist, sagte sie zu dem Yesid.Hegire 61.n. C. G. 680Statthalter, so fange nur erst mit Vergiessung des meinigen an. Obeidallah schien hierdurch gerühret zu werden. Zeinab fuhr fort, ihm auf das rührenste zuzureden, und endlich erlangte sie für ihren geliebten Vetter Gnade. Dieses war das zweytemal, daß dieses junge Kind in Lebensgefahr schwebte; denn als sein Vater blieb, war es gleichfals verdammt worden auf dem Schlachtfelde umzukommen; es ward aber noch von einem Officire gerettet, welcher sich hernach unter dem so schmeichelhaften Namen, Zein Alabedin, das ist, Zierde der Rechtschafnen bekannt machte.


12 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Der junge Ali war der Gegenstand, welcher ihn am meisten zu rühren schien. Er war mit einer Kette um den Hals von Cuffah nach Damascus gebracht worden, und auf diese Art ward er auch dem Califen vorgestellt. Dem Yesid war es nunmehr sehr lieb, daß er den grausamen Rathschlägen kein Gehör er Yesid.Hegire 61.n. C. G. 680theilt, die man ihm in Ansehung dieses Prinzen gegeben. Denn als man an seinem Hofe den unbiegsamen Stolz des Ali berichtete, welcher auf der ganzen Reise mit den Führern der Bedeckung nicht ein Wort habe reden wollen, so stellte einer von seinen Räthen vor, daß dieser junge Prinz einmal sehr furchtbar werden könne, und daß es also sehr wohl gethan sey, wenn man ihn aus dem Wege schafte; denn, sagte er, man muß keinen jungen Hund erziehen, welcher seinen Herrn einmal beissen kann. Doch andre Rathgeber, welche menschlicher waren, widersetzten sich dieser Grausamkeit, und ihre Meinung behielt die Oberhand.


13 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Der junge Ali war der Gegenstand, welcher ihn am meisten zu rühren schien. Er war mit einer Kette um den Hals von Cuffah nach Damascus gebracht worden, und auf diese Art ward er auch dem Califen vorgestellt. Dem Yesid war es nunmehr sehr lieb, daß er den grausamen Rathschlägen kein Gehör er Yesid.Hegire 61.n. C. G. 680theilt, die man ihm in Ansehung dieses Prinzen gegeben. Denn als man an seinem Hofe den unbiegsamen Stolz des Ali berichtete, welcher auf der ganzen Reise mit den Führern der Bedeckung nicht ein Wort habe reden wollen, so stellte einer von seinen Räthen vor, daß dieser junge Prinz einmal sehr furchtbar werden könne, und daß es also sehr wohl gethan sey, wenn man ihn aus dem Wege schafte; denn, sagte er, man muß keinen jungen Hund erziehen, welcher seinen Herrn einmal beissen kann. Doch andre Rathgeber, welche menschlicher waren, widersetzten sich dieser Grausamkeit, und ihre Meinung behielt die Oberhand.


14 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Da nun also dieser junge Prinz an demHofe erschien, ward Yesid von dem elenden Zustande, in welchem er ihn sahe, auf das heftigste gerührt; er ließ ihn näher treten, und redete ihn mit vieler Freundlichkeit an. Endlich schloß er die Unterredung mit diesen Worten: Dein Vater wollte mich um den Thron bringen; allein GOtt fügte es anders. Der junge Ali antwortete ihm hierauf sogleich mit einer Stelle aus dem Korane: Es geschiehet kein Unglück auf der Welt, welches nicht in die Bücher des SchicksalsGOttes geschrieben sey.


15 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Als der Abschied herbey kam, schien dem Califen ihre Abreise sehr empfindlich zu seyn; das Lebewohl war auf beyden Seiten sehr rührend, und besonders zu dem jungen Ali sagte er bey der letzten Umarmung: Schreibe mir von Zeit zu Zeit; besuche mich auch, so oft du es bequemlich thun kannst, und sey versichert, daß ich dir alles mögliche Gute erzeigen werde.