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Le Consul Emilius arrive cependant en Illyrie; & parce que les ennemis comptoient beaucoup sur la force de Dimale qu'ils croyoient imprenable, & sur les provisions qu'ils avoient faites pour la défendre, il résolut, pour étonner les ennemis, d'ouvrir la campagne par ce siége. Il exhorte les principaux Officiers chacun en particulier, & pousse les ouvrages par plusieurs endroits avec tant de chaleur, qu'au septiéme jour la ville fut prise d'assaut. C'en fut assez pour faire tomber les armes des mains aux ennemis. Ils vinrent aussitôt de toutes les villes se rendre aux Romains, & se mettre sous M. Livius, L. Æmilius, Cons. leur protection. Le Consul les reçut tousAn. R.533.Av. J. C.219. aux conditions qu'il crut les plus convenables, & aussitôt mit à la voile pour aller à Pharos attaquer Démétrius même.


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Emilius, après cette victoire, entra d'emblée dans Pharos, & la rasa, après en avoir abandonné le pillage aux soldats. Toute l'Illyrie reçut la loi des Romains. Le trône fut conservé au jeune Pinée, qui n'avoit eu aucune part à la révolte de son tuteur. On ajouta quelques nouvelles conditions à l'ancien Traité que l'on avoit conclu avec la Reine Teuta sa belle-mére.


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Dans ce récit, nous avons suivi Poly be, qui ne parle que d'Emilius. Cepen dant il faut bien que Livius son collégue ait eu part au succès de la guerre, puisqu'il est constant qu'il triompha: & ce qui va suivre, en est une preuve évidente.


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Tous deux, après être sortis de charge, furent appellés en jugement devant le Peuple, & également accusés d'avoir détourné à leur propre avantage une partie du butin, & de n'avoir pas gardé une juste & raisonnable égalité dans la distribution qu'ils avoient faite aux soldats de ce qui en restoit. Emilius ne se sauva de ce M. Livius, L. Æmilius, Cons.An. R.533.Av. J. C.219.Liv.XXVII.34.jugement qu'avec peine: toutes les Tribus, excepté la Tribu Mécia, condannérent Livius. Cet affront le pénétra d'une vive douleur. Il sortit de la ville, se retira à la campagne, renonça aux affaires & à tout commerce, jusqu'à ce que les besoins de la République lui firent reprendre sonLiv.XXIX. 37.train de vie ordinaire. Nous le verrons se conduire dans la Censure d'une maniére bien extraordinaire.


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On sait combien les Romains étoient attentifs à ne point admettre dans la ville de nouveau Culte des Dieux, & de Religions étrangéres. Une Loi des Douze Tables le défendoit absolument, à moins que l'Autorité publique n'y intervînt. Malgré la vigilance des Magistrats, de nouvelles cérémonies s'introduisoient de tems en tems dans Rome. Les Consuls dont nous venons de parler, trouvérent le culte d'Isis & de Sérapis, Divinités Egyptiennes, presque généralement établi parmi la populace. Le Sénat ordonna que les Oratoires qu'on leur avoit érigés, seroient démolis. Il M. Livius, L. Æmilius, Cons. ne se trouva aucun maçon qui voulût prêAn. R.533.Av. J. C.219.ter son ministére à l'exécution de cet Arrêt, tant la superstition avoit jetté de for tes racines dans les esprits! Il falut, si l'on en croit Valére Maxime, que le Consul Paul Emile fît lui-même cette fonction, & qu'aiant mis bas la Robe Consulaire il abbattît à grands coups de hache ces monumens du Culte Egyptien.


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Ces Tributs continuérent d'être levés surCic. deOffic. II. 76. les particuliers jusqu'à l'année de Rome 586. Alors Paul Emile fit porter dans le Trésor public des sommes si considérables d'or & d'argent, du butin qu'il avoit fait sur Per sée dernier Roi des Macédoniens, que la République se trouva en état de soulager absolument les citoyens de tout tribut; & ils jouirent de cette exemption, jusqu'à l'an née qui suivit la mort de César.


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Je ne puis m'empêcher d'insérer ici un mot que Cicéron ajoute au récit que je viens de faire, & qui est bien honorable pour Paul Emile. Après avoir rapporté qu'il fit entrer des sommes immenses dans le Trésor public: „Pour lui, dit-il, il ne porta dans sa maison qu'une gloire immortelle.“ At hic nihil domum suam præter memoriam nominis immortalem detulit. Quel noble & rare desintéressement!


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Le Trésor public de Rome étoit considérablement enrichi par le butin qu'y faisoient porter les Généraux au retour de leurs victoires, sur-tout quand ils étoient aussi desintéressés que Paul Emile, dont nous avons parlé auparavant.


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M. Livius SalinatorL. Aemilius Paulus.


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Unterdessen kam der Consul Aemilius inIllyrien an. Weil sich die Feinde sehr aufDimal, welchen Ort sie für unüberwindlichhielten, und auf die Bedürfnisse, womit sieihn versehen hatten, verließen, so beschloßer, um die Feinde in Bestürzung zu setzen,den Feldzug mit der Belagerung desselbenzu eröffnen. Er ermunterte die vornehmsten Officire einen jeden ins besondre, ihrePflicht zu thun, und brachte die Werke,die er an verschiedenen Orten aufwerfen lassen, mit solcher Hitze zu Stande, daß dieStadt am siebenden Tage mit Sturm erobert wurde. Das war genug, um dieFeinde so weit zu bringen, daß sie die Waffen niederlegten. Es ergaben sich so gleichalle Städte an die Römer, und verlangtenihren Schutz. Der Consul nahm sie alleunter solchen Bedingungen an, die er füranständig hielt, und spannte so gleich dieSeegel auf, um den Demetrius in Pharosselbst anzugreifen.


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Aemilius brach hierauf von der Seeseitein Pharos, und machte alle Befestigungender Erde gleich, nachdem er die Stadt vorher von den Soldaten plündern lassen. GanzIllyrien nahm von den Römern Gesetze an.Indessen wurde der Thron dem jungen Pineas bey behalten, als welcher an der Rebellion seines Vormundes keinen Antheilhatte. Man setzte zu dem alten Friedensvergleiche, den man mit der Königin Ceuta gemacht hatte, noch einige neue Bedingungen hinzu.


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Wir sind in dieser Erzählung dem Polybius gefolgt, der nur von dem Aemiliusredet. Unterdessen muß Livius, sein College auch Antheil an dem Erfolge diesesKriegs gehabt haben, weil es ausgemachtist, daß er auch die Ehre des Triumphs genossen hat. Was nun folgen wird, ist einüberzeugender Beweis davon.


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Nachdem sie beyde ihre Würden niederd. 533. J. n. E. R. d. 219. J. v. C. G.gelegt hatten, wurden sie vor das Volkgefordert, und beyde angeklagt, daß sie einen Theil der Beute auf ihren Nutzen verwendet, und keine gerechte und billige Gleichheit bey der Austheilung des übergebliebe nen getroffen hatten. Aemilius entgiengseinem Urtheile mit Mühe und Noth; hingegen verdammten alle Tribus, den Tribus Metia ausgenommen, den Livius. Dieser Schimpf durchdrang ihn mit den lebLiv. XXVII.34.haftesten Schmerzen; Er gieng aus derStadt aufs Land, entzog sich allen Geschäften und allem Umgange mit andern, bisdie Bedürfnisse der Republik ihn wieder zuseiner ersten Lebensart bewogen. Wirwerden unten sehen, daß er sich währendseines Censoramtes auf eine gar besondereWeise aufführte.


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Man weiß, wie aufmerksam die Römer 286 M. Livius Salinator u. L. Aemilius Paulus, Cons.d. 533. J. n. E. R. d. 219. J. v. C. G. darauf waren, in ihre Stadt den Dienstfremder Gottheiten und also andre Religionen nicht zuzulassen. Ein Gesetz von denzwölff Tafeln verbot es ausdrücklich, wennnicht das öffentliche Ansehen dergleichenNeuerung billigte. Dennoch schlichen sichungeachtet aller Wachsamkeit der öffentlichen Magistratspersonen von Zeit zu Zeitviele neue Ceremonien in Rom ein. DieConsuln, von denen wir reden, fanden,daß der Dienst des Serapis und der Isis,ägyptischer Gottheiten, bey nahe unter demganzen Pöbel eingeführt war. Der Senatbefohl, daß die ihnen aufgebauten Capelleneingerissen werden sollten. Es wollte aberkein Mäurer Hand anlegen, diesen Befehlzu vollziehen, so tief war dieser Götzendienstin den Gemüthern des Volckes eingewurzelt. Wenn man dem Valerius Maxi mus Glauben beymißt, so mußte PaulusAemilius solches selbst thun, er legte dieKleidung eines Consuls ab, und riß mitgroßen Axtschlägen diese Denkmäler desägyptischen Aberglaubens ein.