1 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Il n'en fut pas de-même de Médine. Malec, que le Calife venoit de nommer Gouverneur de cette ville, ayant entrepris de faire reconnoître Yésid pour l'héritier présomptif du Califat, il y eut des oppositions de des Arabes. la part de tout ce qu'il y avoit de plusMoavias.Hégire 56.Ere Chr. 675. considérable parmi les habitans. Ils avoient à leur tête Hossein fils d'Ali, Abdallahebn-Amer , Abdarrahman, fils d'Aboubecre & frere d'Aiésha, & Abdallah fils de Zobéir, qui déclarerent unanimement qu'ils ne souffriroient jamais que l'on rendît héréditaire une dignité qui avoit toujours été élective parmi les Musulmans. Ils représenterent que les seuls suffrages de la nation devoient décider de lacouronne; qu'elle devoit toujours être conférée au plus digne, conformément à l'intention du Prophéte & de ses successeurs, qui n'avoient jamais nommé, ni même désigné personne pour regner après eux.
2 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
a un très-grand nombre de partisans dans sa famille, & même parmi les Irakiens; on le portera à vous faire la guerre, & il pourra peut- être y consentir; mais ce sera plutôt par honneur que par ambition: ainsi s'il arrivoit que le sort des armes le livrât entre vos mains, il ne faut pas hésiter à lui rendre la liberté, car c'est un homme d'un rare mérite. A l'égard d'Abdallah ebn-Amer, je crois qu'il ne vous causera pas beaucoup d'inquiétude; c'est un homme trop attaché aux devoirs de la religion, pour se livrer aux mouvemens que demandent les cabales. Abdarrahman est aussi peu redoutable, mais par une raison bien opposée: il est absolument livré aux femmes & au jeu, & dès-là peu susceptible des soins & des agitations que l'esprit de parti entraîne avec soi. Abdallah ebn-Zobéir, est celui de tous que vous devez le plus appréhender. C'est un génie remuant, capable de tout; il vous attaquera également & par la force & par la ruse: la mort seule peut vous3 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
In Medina wollte es sich so leichte nicht geben. Malec, welchen der Calif zum Befehlshaber in dieser Stadt ernannt hatte, hatte zwar den Yesid für den vermeintlichen Erben des Califats wollen erkennen lassen, doch alles, was unter den Einwohnern nur ein wenig vornehm war, wiedersetzte sich ihm. Sie hatten denHassein, Sohn des Ali, den Abdallah - ebnAmer, den Abdarshaman, Sohn des Abubeckers und Bruder der Aiesha, und den Abdallah, den Sohn des Zobeir an ihrer Spitze, welche ohne Umstände erklärten, daß sie es nimmermehr würden geschehen lassen, daß man eine Würde, welche allezeit unter den Muselmännern von der Wahl abgehangen habe, erblich machen wolle. Sie stellten vor, daß es bey der Crone einzig und allein auf die Stimmen der Nation ankommen müsse, und daß diese nur dem Würdigsten gehöre, so wie es die Wollensmeinung des Propheten und seiner Nachfolger gewesen sey, die sich niemals denjenigen, der nach ihnen regieren solle, ernennt hätten.