16 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Ce peu de mots fut un reproche sensible qui fit rougir le Calife. Il eut honte de s'être livré à sa fureur, & il ne crut pas pouvoir mieux réparer HistoireYesid.Hégire 61.Ere Chr. 680.sa faute, qu'en témoignant autant de politesse & de douceur , qu'il avoit montré de violence & d'emportement. Il ordonna que l'on conduisît Zéinab & sa suite dans les bains chauds, où il envoya peu après des habits magnifiques & des rafraîchissemens de toute espece.
17 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Toute cette famille partit donc de Damas, sous une nombreuse escorte, à la tête de laquelle le Calife avoit mis un Officier de considération, que l'on appelloit Noman-ebn- Baschir. Il exécuta fidélement tous les ordres du Calife, & se comporta pendant toute la route d'une façon à mériter les éloges que l'on s'empressa de donner à ses politesses & à ses attentions. Lorsque l'on fut près d'arriver à Médine, Fatime, sensi des Arabes.ble aux bonnes manières de cet Offi-Yesid.Hégire 61.Ere Chr. 680. cier, dit à Zéinab: Nous avons reçu tant d'honnêtetés de ce Syrien; nous devrions bien lui faire un présent. Zéinab fut bien de cet avis, mais l'embarras étoit de savoir ce qu'elles pourroient lui donner; car en effet elles n'avoient rien d'un peu considérable que leurs bracelets. Fatime dit qu'il falloit les lui donner; &Zéinab y ayant consenti, elles firent leur présent avec une noblesse & des sentimens de reconnoissance qui en releverent encore le prix; elles firent même des excuses sur la modicité de ce présent. Noman les supplia de le dispenser de l'accepter. Si je m'étois chargé de ma commission, leur dit-il, dans l'espérance d'un bien temporel, ce que vous m'offrez seroit plus que suffisant; mais tout ce que j'ai fait, n'a été que dans la vue de plaire à Dieu, & de vous témoigner la profonde vénération que j'ai pour vous & pour tout ce qui appartient au Prophéte. Il prit congé d'elles ensuite, & s'en retourna à Damas.
18 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Toute cette famille partit donc de Damas, sous une nombreuse escorte, à la tête de laquelle le Calife avoit mis un Officier de considération, que l'on appelloit Noman-ebn- Baschir. Il exécuta fidélement tous les ordres du Calife, & se comporta pendant toute la route d'une façon à mériter les éloges que l'on s'empressa de donner à ses politesses & à ses attentions. Lorsque l'on fut près d'arriver à Médine, Fatime, sensi des Arabes.ble aux bonnes manières de cet Offi-Yesid.Hégire 61.Ere Chr. 680. cier, dit à Zéinab: Nous avons reçu tant d'honnêtetés de ce Syrien; nous devrions bien lui faire un présent. Zéinab fut bien de cet avis, mais l'embarras étoit de savoir ce qu'elles pourroient lui donner; car en effet elles n'avoient rien d'un peu considérable que leurs bracelets. Fatime dit qu'il falloit les lui donner; &Zéinab y ayant consenti, elles firent leur présent avec une noblesse & des sentimens de reconnoissance qui en releverent encore le prix; elles firent même des excuses sur la modicité de ce présent. Noman les supplia de le dispenser de l'accepter. Si je m'étois chargé de ma commission, leur dit-il, dans l'espérance d'un bien temporel, ce que vous m'offrez seroit plus que suffisant; mais tout ce que j'ai fait, n'a été que dans la vue de plaire à Dieu, & de vous témoigner la profonde vénération que j'ai pour vous & pour tout ce qui appartient au Prophéte. Il prit congé d'elles ensuite, & s'en retourna à Damas.
19 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Toute cette famille partit donc de Damas, sous une nombreuse escorte, à la tête de laquelle le Calife avoit mis un Officier de considération, que l'on appelloit Noman-ebn- Baschir. Il exécuta fidélement tous les ordres du Calife, & se comporta pendant toute la route d'une façon à mériter les éloges que l'on s'empressa de donner à ses politesses & à ses attentions. Lorsque l'on fut près d'arriver à Médine, Fatime, sensi des Arabes.ble aux bonnes manières de cet Offi-Yesid.Hégire 61.Ere Chr. 680. cier, dit à Zéinab: Nous avons reçu tant d'honnêtetés de ce Syrien; nous devrions bien lui faire un présent. Zéinab fut bien de cet avis, mais l'embarras étoit de savoir ce qu'elles pourroient lui donner; car en effet elles n'avoient rien d'un peu considérable que leurs bracelets. Fatime dit qu'il falloit les lui donner; &Zéinab y ayant consenti, elles firent leur présent avec une noblesse & des sentimens de reconnoissance qui en releverent encore le prix; elles firent même des excuses sur la modicité de ce présent. Noman les supplia de le dispenser de l'accepter. Si je m'étois chargé de ma commission, leur dit-il, dans l'espérance d'un bien temporel, ce que vous m'offrez seroit plus que suffisant; mais tout ce que j'ai fait, n'a été que dans la vue de plaire à Dieu, & de vous témoigner la profonde vénération que j'ai pour vous & pour tout ce qui appartient au Prophéte. Il prit congé d'elles ensuite, & s'en retourna à Damas.
20 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
21 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
22 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
23 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
24 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
26 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Unterredung zwischen ihm,und derZeinabSchwesterdes Hassein.27 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Man brachte unter andern die Schwester des Hassein, Zeinab, den Sohn dieses unglücklichen Prinzen, Ali, und eine kleine Tochter auf das Schloß. Obeidallah bezeigte sich Anfangs gegen die Zeinab sehr übermüthig. Er sprach von dem Glücke der Waffen des Yesid, und von der Art, mit welcher er den Stolz des Hassein und seiner Anhänger niedergeschlagen habe.
28 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Man brachte unter andern die Schwester des Hassein, Zeinab, den Sohn dieses unglücklichen Prinzen, Ali, und eine kleine Tochter auf das Schloß. Obeidallah bezeigte sich Anfangs gegen die Zeinab sehr übermüthig. Er sprach von dem Glücke der Waffen des Yesid, und von der Art, mit welcher er den Stolz des Hassein und seiner Anhänger niedergeschlagen habe.
29 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Zeinab, welche sehr viel Geist, und fast noch mehr Ehrgeitz besaß, antwortete dem Statthal ter in eben dem Tone, in welchem er mit ihrYesid.Hegire 61.n. C. G. 680 gesprochen hatte. Er wollte erwiedern, und die Unterredung ward auf beyden Theilen endlich so hitzig, daß man zu den allerbittersten Vorwürfen kam. Unterdessen, so aufgebracht als Obeidallah war, konnte er sich doch nicht enthalten, den Geist, die Standhaftigkeit und die Großmuth der Zeinab zu loben. Er gestand, daß er sie für eine würdige Tochter des Ali erkenne. Und auch diesem Prinzen hielt er hierauf eine weitläuftige Lobrede, indem er öffentlich bekannte, daß er eine sehr beträchtliche Person unter den Muselmännern gewesen sey, der sich so wohl durch seinen Muth, als durch seine Geschicklichkeit in der Poesie hervorzuthun gewust habe. Daß die Würde eines Poeten unter den Arabern etwas ungemein rühmliches war, haben wie schon gesehen. Sie ging so gar, so zu reden, mit der Tapferkeit in einem Range.
30 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Zeinab, welche sehr viel Geist, und fast noch mehr Ehrgeitz besaß, antwortete dem Statthal ter in eben dem Tone, in welchem er mit ihrYesid.Hegire 61.n. C. G. 680 gesprochen hatte. Er wollte erwiedern, und die Unterredung ward auf beyden Theilen endlich so hitzig, daß man zu den allerbittersten Vorwürfen kam. Unterdessen, so aufgebracht als Obeidallah war, konnte er sich doch nicht enthalten, den Geist, die Standhaftigkeit und die Großmuth der Zeinab zu loben. Er gestand, daß er sie für eine würdige Tochter des Ali erkenne. Und auch diesem Prinzen hielt er hierauf eine weitläuftige Lobrede, indem er öffentlich bekannte, daß er eine sehr beträchtliche Person unter den Muselmännern gewesen sey, der sich so wohl durch seinen Muth, als durch seine Geschicklichkeit in der Poesie hervorzuthun gewust habe. Daß die Würde eines Poeten unter den Arabern etwas ungemein rühmliches war, haben wie schon gesehen. Sie ging so gar, so zu reden, mit der Tapferkeit in einem Range.