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Le Prince de Condé eut le même sort devant Arras. L'Archiduc & lui assiégeoient cette Ville. Turenne les ESSAI SUR LE SIECLE25 Août 1654.assiégea dans leur camp, & força leurs lignes; les Trou- pes de l'Archiduc furent mises en fuite. Condé avec deux Régimens de Français & de Lorraine snutint seul les efforts de l'Armée de Turenne, & tandis que l'Archi- duc fuyoit, il battit le Maréchal d'Hoquincourt, il repoussa le Maréchal de la Ferté, & se retira victorieux en cou- vrant la retraite des Espagnols vaincus.


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Le Prince de Condé eut le même sort devant Arras. L'Archiduc & lui assiégeoient cette Ville. Turenne les ESSAI SUR LE SIECLE25 Août 1654.assiégea dans leur camp, & força leurs lignes; les Trou- pes de l'Archiduc furent mises en fuite. Condé avec deux Régimens de Français & de Lorraine snutint seul les efforts de l'Armée de Turenne, & tandis que l'Archi- duc fuyoit, il battit le Maréchal d'Hoquincourt, il repoussa le Maréchal de la Ferté, & se retira victorieux en cou- vrant la retraite des Espagnols vaincus.


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Arras sauvé, les lignes forcées, & l'Archiduc mis en fuite, comblerent Turenne de gloire, & on observa que dans la Lettre écrite au nom du Roi au Parlement * sur cette Victoire, on y attribua le succès de toute la Campagne au Cardinal Mazarin, & qu'on ne fit pas même mention du nom de Turenne. Le Cardinal s'é- toit trouvé en effet à quelques lieues d'Arras avec le Roi. Il étoit même entré dans le camp au siége de Stenay, que Turenne avoit pris avant de secourir Arras. On avoit tenu devant le Cardinal des Conseils de Guerre. Sur ce fondement il s'attribua l'honneur des événemens, & cette vanité lui donna un ridicule que toute l'autorité du Mi- nistére ne put effacer.


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Arras sauvé, les lignes forcées, & l'Archiduc mis en fuite, comblerent Turenne de gloire, & on observa que dans la Lettre écrite au nom du Roi au Parlement * sur cette Victoire, on y attribua le succès de toute la Campagne au Cardinal Mazarin, & qu'on ne fit pas même mention du nom de Turenne. Le Cardinal s'é- toit trouvé en effet à quelques lieues d'Arras avec le Roi. Il étoit même entré dans le camp au siége de Stenay, que Turenne avoit pris avant de secourir Arras. On avoit tenu devant le Cardinal des Conseils de Guerre. Sur ce fondement il s'attribua l'honneur des événemens, & cette vanité lui donna un ridicule que toute l'autorité du Mi- nistére ne put effacer.


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Arras sauvé, les lignes forcées, & l'Archiduc mis en fuite, comblerent Turenne de gloire, & on observa que dans la Lettre écrite au nom du Roi au Parlement * sur cette Victoire, on y attribua le succès de toute la Campagne au Cardinal Mazarin, & qu'on ne fit pas même mention du nom de Turenne. Le Cardinal s'é- toit trouvé en effet à quelques lieues d'Arras avec le Roi. Il étoit même entré dans le camp au siége de Stenay, que Turenne avoit pris avant de secourir Arras. On avoit tenu devant le Cardinal des Conseils de Guerre. Sur ce fondement il s'attribua l'honneur des événemens, & cette vanité lui donna un ridicule que toute l'autorité du Mi- nistére ne put effacer.


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La Guerre continuoit toûjours en Flandres avec des succez divers. Turenne ayant assiégé Valenciennes avec le Maréchal de la Ferté, éprouva le même revers que Condé avoit essuyé devant Arras. Le Prince, secondé 17 Juillet 1656.alors de Don Juan d'Autriche, plus digne de combattre à ses côtez, que n'étoit l'Archiduc, força les lignes du Maréchal de la Ferté, le prit prisonnier, & délivra Valen- ciennes. Turenne fit ce que Condé avoit fait dans une déroute pareille. Il sauva l'Armée battuë, & fit tête par- tout à l'ennemi; il alla même un mois après assiéger & prendre la Capelle. C'étoit peut-être la premiere fois qu'une Armée battuë avoit osé faire un siége.


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La Guerre continuoit toûjours en Flandres avec des succez divers. Turenne ayant assiégé Valenciennes avec le Maréchal de la Ferté, éprouva le même revers que Condé avoit essuyé devant Arras. Le Prince, secondé 17 Juillet 1656.alors de Don Juan d'Autriche, plus digne de combattre à ses côtez, que n'étoit l'Archiduc, força les lignes du Maréchal de la Ferté, le prit prisonnier, & délivra Valen- ciennes. Turenne fit ce que Condé avoit fait dans une déroute pareille. Il sauva l'Armée battuë, & fit tête par- tout à l'ennemi; il alla même un mois après assiéger & prendre la Capelle. C'étoit peut-être la premiere fois qu'une Armée battuë avoit osé faire un siége.


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Cette démarche de Turenne si estimée, après laquelle la Capelle fut prise, fut éclipsée par une marche plus belle encor du Prince de Condé. Turenne assiégeoit à peine Cambray, que Condé suivi de deux mille chevaux, perça à- 30 Mai 1656.travers l'Armée des Assiégeants, & ayant renversé tout ce qui vouloit l'arrêter, il se jetta dans la Ville. Les Citoyens reçu- rent à genoux leur Libérateur. Ainsi ces deux hommes oppo- sez l'un à l'autre, déployoient les ressources de leur génie. On les admiroit dans leurs retraites, comme dans leurs Vi- ctoires, dans leur conduite & dans leurs fautes mêmes, qu'ils sçavoient toujours réparer. Leurs talens arrêtoient tour-à- tour les progrez de l'une & de l'autre Monarchie; mais le désordre des Finances en Espagne & en France, étoit encor un plus grand obstacle à leurs succez.


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Cette démarche de Turenne si estimée, après laquelle la Capelle fut prise, fut éclipsée par une marche plus belle encor du Prince de Condé. Turenne assiégeoit à peine Cambray, que Condé suivi de deux mille chevaux, perça à- 30 Mai 1656.travers l'Armée des Assiégeants, & ayant renversé tout ce qui vouloit l'arrêter, il se jetta dans la Ville. Les Citoyens reçu- rent à genoux leur Libérateur. Ainsi ces deux hommes oppo- sez l'un à l'autre, déployoient les ressources de leur génie. On les admiroit dans leurs retraites, comme dans leurs Vi- ctoires, dans leur conduite & dans leurs fautes mêmes, qu'ils sçavoient toujours réparer. Leurs talens arrêtoient tour-à- tour les progrez de l'une & de l'autre Monarchie; mais le désordre des Finances en Espagne & en France, étoit encor un plus grand obstacle à leurs succez.


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Der Prinz von Conde gieng mitten durch das feindliche Land, betrog die Wachsamkeit des General Versuch über das Jahrhundert Beck, und nahm endlich Diedenhofen ein *. Von hier eilte er zu der Belagerung von Sirke, und machte sich davon Meister. Er zwang die Deutschen wieder über den Rhein zurück zu gehen, gieng hernach selbst darüber, und ersetzte den Verlust und die Niederlage, welche die Franzosen in dieser Gegend nach dem Tode des Marschalls von Guebriant erlitten hatten. Er fand Freyburg schon eingenommen, und den General Mercy mit einer Armee vor ihren Mau ren, welche der seinigen weit überlegen war. Conde hatte zweene Marschalle von Frankreich unter sich, den Marschall von Gramont nämlich, und den Vicomte von Turenne, welcher damals schon für einer der geschicktesten Feldherren seiner Zeit gehalten, und so gar mit dem Marschall von Guebriant verglichen wurde.


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Das folgende Jahr lieferte er die Schlacht bey Allernheim in der Ebene von Nördlingen *. Gramont und Turenne commandirten damals noch unter ihm. Mercy und Glene waren an der Spitze der feindlichen Armee. Der Sieg der Franzosen war vollständiger und nicht weniger blutig, als bey Freyburg. Der Marschall von Gramont ward zum Kriegsgefangenen gemacht; Mercy aber blieb, und Glene ward auch gefangen. Jener, welcher unter die größten Feldherren gerechnet zu werden verdienet, ward auf dem Schlachtfelde begraben, und man setzte auf sein Grabmaal die lateinische Ueberschrift: Sta, Viator, Heroem calcas. Stehe stille, Wanderer! du trittst einen Helden mit Füßen.


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Indessen, daß Prinz von Conde** die Jahre seiner Jugend nach Siegen zählte, und der BruderLudwigs des XIII, der Herzog von Orleans, dieEhre eines Sohnes Heinrichs des IVten, und dieEhreFrankreichs, durch die Einnahmen der Festungen Grevelingen, Courtray und Mardyck, verthei

* Den 20 August 1648.

** Sein Vater starb 1646.

Ludewigs des XIV. digte *; hatte der Vicomte von Turenne Landau eingenommen, die Spanier aus Trier verjagt, und den Churfürsten wieder eingesetzet **.


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Die Franzosen gegentheils verwickelten sich in den Aufruhr bloß und allein aus Eigensinn, und mit Lachen. Die Weiber waren an der Spitze der Parteyen; die Liebe machte und trennte Verbindungen. Die Herzoginn von Longueville reizte den Turenne, welcher kaum Marschall von Frankreich geworden war, die Armee, welche er für den König anführte, zu einem Aufstande zu bewegen *. Es gelung Turennen nicht; er verließ als ein Flüchtling die Armee, deren General er war, einer Frau zu gefallen, welche

* Im Jahre 1649.

Versuch über das Jahrhundert seine Leidenschaft verhöhnte. Er ward aus einem Generale des Königs von Frankreich, ein Lieutenant des Don Estevan von Gamarre, mit welchem er von den königl. Truppen bey Retel geschlagen wurde. Das Handschreiben des Marschalls von Hoquincourt an den Herzog von Montbazon ist bekannt: Per- ronne est à la Belle des Belles. Peronne ist der Schönen unter den Schönen. Man weiß die Verse des Herzogs von Rochefoucault an die Herzoginn von Longueville, als er in der Schlacht bey S. Antoine von einer Musketenkugel getroffen ward, und eine Zeitlang das Gesichte darüber verlor.


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Die Franzosen gegentheils verwickelten sich in den Aufruhr bloß und allein aus Eigensinn, und mit Lachen. Die Weiber waren an der Spitze der Parteyen; die Liebe machte und trennte Verbindungen. Die Herzoginn von Longueville reizte den Turenne, welcher kaum Marschall von Frankreich geworden war, die Armee, welche er für den König anführte, zu einem Aufstande zu bewegen *. Es gelung Turennen nicht; er verließ als ein Flüchtling die Armee, deren General er war, einer Frau zu gefallen, welche

* Im Jahre 1649.

Versuch über das Jahrhundert seine Leidenschaft verhöhnte. Er ward aus einem Generale des Königs von Frankreich, ein Lieutenant des Don Estevan von Gamarre, mit welchem er von den königl. Truppen bey Retel geschlagen wurde. Das Handschreiben des Marschalls von Hoquincourt an den Herzog von Montbazon ist bekannt: Per- ronne est à la Belle des Belles. Peronne ist der Schönen unter den Schönen. Man weiß die Verse des Herzogs von Rochefoucault an die Herzoginn von Longueville, als er in der Schlacht bey S. Antoine von einer Musketenkugel getroffen ward, und eine Zeitlang das Gesichte darüber verlor.


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Conde, welcher sich mit den Spaniern verbunden hatte, war wider den König zu Felde; und Turenne, nachdem er eben die Spanier verlassen hatte, mit welchen er bey Retel war geschlagen worden, söhnte sich wieder mit dem Hofe aus, und führte die königliche Armee an. Die erschöpften Finanzen erlaubten weder der einen noch der andern Partey große Heere zu haben; doch die kleinen entschieden das Schicksal des Staats eben so wohl. Es giebt Zeiten, wo hundert tausend Mann im Felde kaum zwey Städt einnehmen können; es giebt andere, wo eine Schlacht zwischen sieben oder acht tausend Mann einen Thron umstürzt, oder befestiget.