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sur ces nouvelles, le sénat crut que l'on ne pouvoit se dispenser d'entreprendre la guerre contre Philippe. Le Consul sulpicius, à qui le département de la Macédoine étoit échu par le sort, en porta la proposition devant le Peuple. Elle fut d'abord rejettée par presque toutes les Centuries. Les citoyens, à peine sortis d'une guerre qui leur avoit couté tant de peines & de dangers, en avoient par eux-mêmes un extrême éloignement, qui étoit encore beaucoup augmenté par les discours séditieux de Q. Bebius. C'étoit un des Tribuns du Peuple, qui, rappellant l'ancien usage où étoient autrefois ses prédécesseurs de se faire valoir auprès de la multitude en se déclarant contre les sénateurs, les accusoit de faire naître exprès guerre sur guerre, pour tenir toujours le peuple dans l'oppression, & ne lui point laisser de repos. Les sénateurs souffrirent avec beaucoup de peine un reproche si calomnieux & si injuste: ils chargérent d'opprobres dans le sénat même le Tribun qui en étoit l'auteur, & exhortérent fortement le Consul de retourner une seconde fois devant le peuple, de lui reprocher avec force son indolence pour le Bien public, & de lui faire sentir de quelle honte il alloit se couvrir, & quel tort il feroit à l'Etat, si dans les circonstances présentes il différoit de déclarer la guerre à Philippe.


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Quand le Consul eut cessé de parler, l'af- P. sulpic. C. Aurel. Cons. faire fut mise de nouveau en délibération,An. R. 552.Av. J. C.200. & la guerre fut ordonnée. On indiqua des priéres publiques qui devoient être continuées pendant trois jours, pour demander aux Dieux qu'ils accordassent un heureux succès à la guerre contre Philippe, qui venoit d'être ordonnée par le Peuple. sulpicius consulta les Féciaux, pour savoir s'il faloit que la déclaration de la guerre fût faite en personne au Roi Philippe, ou simplement dans une place de son Royaume la plus prochaine. Ils répondirent que la chose étoit indifférente, & que de maniére ou d'autre elle seroit légitime. Le sénat laissa au Consul le choix de celui qui seroit chargé d'aller déclarer la guerre au Roi. On régla ensuite le département des provinces, le nombre des troupes qui devoient servir cette année, & des Généraux qui devoient les commander.


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Enfin le Consul sulpicius, après avoirLe Consulsulpiciusarrive enMacédoine,& envoieCentho ausecoursd'Athénes.Liv.XXXI. 14. fait dans le Capitole les priéres & les vœux accoutumés, partit de Rome revétu de sa(b) cotte-d'armes, & précédé de ses licteurs. Il passa de Bronduse en Macédoine en deux jours. A son arrivée, il y trouva les Députés d'Athénes, qui le conjurérent de les délivrer du siége que les troupes de Philippe avoient mis devant leur ville. Il envoya sur le champ C. Claudius Centho au secours d'Athénes, avec vingt galéres & quelques troupes.


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Le Consulsulpiciusarrive enMacédoine,& envoieCentho ausecoursd'Athénes.Liv.XXXI. 14.

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Philippe cependant préparoit vigoureusement la guerre par terre & par mer; mais le Consul la faisoit actuellement. Il étoit entré en Macédoine, & s'étoit avancé vers les Dassarétes. Philippe se mit aussi en campagne. Ils ignoroient encore tous deux quelle route l'ennemi avoit prise. On fit de part & d'autre un détachement de Cavalerie pour aller à la découverte. Ces deux troupes se rencontrérent. Comme elles n'étoient composées que de gens d'élite, le combat fut rude, & la victoire demeura douteuse: il resta sur la place du côté des Macédoniens quarante Maîtres, & trente- cinq du côté des Romains.


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Le Consul & le Roi demeurérent deuxDiversesactions peuimportantesentre lesdeux Ar-mées.Liv.XXXI. 35. jours sans faire de mouvement, s'attendant l'un l'autre. Au troisiéme, sulpicius sortit de son camp, & rangea ses troupes en bataille. Philippe, qui craignoit de hazarder une action générale, envoya contre les ennemis un détachement de quatorze cens hommes, moitié Infanterie & moitié Ca-

(a) Le même mot est attribué à Pyrrhus.

P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.valerie; auquel les Romains en opposérent un de pareil nombre, qui eut l'avantage, & mit l'autre en fuite. Ils évitérent aussi heureusement l'embuscade que le Roi leur avoit préparée. Ces deux avantages, l'un de force ouverte, & l'autre de ruse, remplirent les troupes de confiance & de hardiesse. Ainsi le soldat Romain, supérieur par la force, & inutilement attaqué par la ruse, se retira plein de joie & de confiance. Le Consul les remena dans le camp, & le lendemain il les en fit sortir, & alla présenter la bataille au Roi, aiant placé au prémier rang les éléphans que les Romains avoient pris sur les Carthaginois, & dont ils firent alors usage pour la prémiére fois. Philippe ne jugea pas à propos d'accepter le défi, & demeura renfermé dans son camp, malgré les reproches insultans de sulpicius, qui l'accusoit de crainte & de lâcheté.


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Le Consul & le Roi demeurérent deuxDiversesactions peuimportantesentre lesdeux Ar-mées.Liv.XXXI. 35. jours sans faire de mouvement, s'attendant l'un l'autre. Au troisiéme, sulpicius sortit de son camp, & rangea ses troupes en bataille. Philippe, qui craignoit de hazarder une action générale, envoya contre les ennemis un détachement de quatorze cens hommes, moitié Infanterie & moitié Ca-

(a) Le même mot est attribué à Pyrrhus.

P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.valerie; auquel les Romains en opposérent un de pareil nombre, qui eut l'avantage, & mit l'autre en fuite. Ils évitérent aussi heureusement l'embuscade que le Roi leur avoit préparée. Ces deux avantages, l'un de force ouverte, & l'autre de ruse, remplirent les troupes de confiance & de hardiesse. Ainsi le soldat Romain, supérieur par la force, & inutilement attaqué par la ruse, se retira plein de joie & de confiance. Le Consul les remena dans le camp, & le lendemain il les en fit sortir, & alla présenter la bataille au Roi, aiant placé au prémier rang les éléphans que les Romains avoient pris sur les Carthaginois, & dont ils firent alors usage pour la prémiére fois. Philippe ne jugea pas à propos d'accepter le défi, & demeura renfermé dans son camp, malgré les reproches insultans de sulpicius, qui l'accusoit de crainte & de lâcheté.


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sulpicius ne se mit en marche que quelques jours après. Le Roi avoit espéré l'arrêter dans des défilés, dont il fortifia l'entrée par des fossés, des retranchemens, & P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.de gros amas de pierres & d'arbres: mais la patience & le courage des Romains surmontérent & écartérent toutes ces difficul- sulpiciusretourne àApollonie.tés. Le Consul, après avoir fait le dégat dans le pays, & s'être rendu maître de plusieurs places importantes, ramena son Armée à Apollonie, d'où il étoit parti au commencement de la campagne.


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sulpiciusretourne àApollonie.

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Quintius aiant remarqué que les Généraux qui avoient été envoyés devant lui contre Philippe, comme sulpicius & Villius, n'étoient entrés dans la Macédoine que sur l'arriére-saison, & qu'ils n'y avoient fait la guerre qu'avec beaucoup de lenteur, consumant le tems en de légéres escarmouches pour forcer quelques passages, ou pour enlever quelques convois; il songea tout au contraire à mettre le tems à profit, & à hâter son départ. Aiant donc obtenu du sénat qu'on lui donnât son frére Lucius pour commander son Armée de mer, il choisit parmi les soldats, qui sous la conduite de scipion avoient vaincu les Carthaginois en Espagne & en Afrique, environ trois mille hommes qui étoient encore en état de servir, & pleins de bonne volonté pour suivre. Il y en joignit encore cinq mille, & avec un corps de huit mille hommes de pié & huit cens chevaux il passa en Epire, & se rendit à grandes journées au camp des Romains. Il trouva Villius campé devant l'Armée de Philippe, qui depuis longtems gardoit les passages & les défilés, & tenoit l'Armée Romaine en échec.


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Après que le sort eut réglé les départemens des Préteurs, les Consuls se disposoient aussi à tirer au sort l'Italie & la Macédoine, lorsque les Tribuns du Peuple, L. Oppius & Q. Fulvius s'y opposérent. Ils remontroient, „Que la Macédoine étant une province éloignée de Rome, rien n'avoit été jusqu'à ce jour plus contraire au succès de la guerre qu'on y faisoit, que la révocation faite à contretems du Consul qui en étoit chargé, à qui l'on envoyoit un successeur, lorsqu'il avoit à peine acquis sur les lieux les connoissances dont il avoit besoin pour réussir. Que l'on étoit dans la quatriéme année depuis le commencement de cette guerre. Que sulpicius avoit passé la plus grande partie de son Consulat à chercher Philippe & son Armée. Que Villius avoit été contraint de partir, lorsqu'il commençoit à joindre l'ennemi de près. Que Quintius, après avoir été retenu à Rome la plus grande partie de l'année pour les affaires de la Religion, s'étoit pourtant conduit de façon qu'il étoit aisé de juger, que s'il fût arrivé plutôt dans la province, ou que l'hiver lui eût permis d'en sortir plus C. Cornel. Q. Minuc. Cons. tard, il auroit pu terminer entiérementAn. R. 555.Av. J. C.197. la guerre; & qu'actuellement il se disposoit à la recommencer au printems d'une maniére à faire espérer, que, si on ne lui envoyoit point de successeur, il la finiroit heureusement dans la campagne prochaine“. Les nouveaux Consuls, aiant entendu ces remontrances des Tribuns, promirent qu'ils se soumettroient à la décision du sénat, pourvu que les Tribuns en fissent autant. Ils y consentirent; & en conséquence les sénateurs donnérent aux deux Consuls l'Italie pour département, & prorogérent à Quintius celui de Macédoine jusqu'à ce qu'on l'envoyât relever. Voilà une dispute commencée & finie avec bien de la sagesse & de la modération.


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Unter andern Mitteln, welche die Consuls anwendeten, den Krieg fortzusetzen, war auchdieses, daß sie den verborgnen Schatz, welcher mit vieler Sorgfalt bewahret wurde,und die letzte Zuflucht in der äusersten Nothwar, angriffen. Man nahm ungefehr 4000 Pfund Gold (**) daraus; (oder 6250

(*)Ea tacita caſtigatio maxime ex dignitate po- puli romani viſa eſt. Liv.

(**) Dieses Gold hieß viceſimarium, weil es vondem zwanzigsten Theile des Preises einesSclaven einkam. Dieser zwanzigste. Theilwurde der Republic erlegt, wenn man einemSclaven die Freyheit gab. Diese Auflage kamim Jahr n. E. R. 398. auf.

24 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. Mark) wovon die zwey Consuls, die Proconsuls, der M. Marcellus und P. Sulpicius, und der Prätor L. Veturius, dem Gallien durchs Loos zugefallen war, jeder 500 Pfund (oder 581. Mark 2 Unzen) bekamen. Der Consul Fabius aber empfing 100 Pfund(oder 156 Mark 2 Unzen) mehr, welche indie Citadelle von Tarent sollten gebracht werden. Das übrige wurde zur baaren Bezahlung der Kleidung angewandt, die man für die Armee in Spanien, welche sich nebst ihrem General so viel Ruhm erwarb, machen ließ.


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Zustand der Sachen in Spanien. Silanus wirft zwey feindliche Heere gleich hinter einander überden Hauffen, und macht den Anführer des einen, Hanno, zum Gefangnen. L. Scipio nimmt Oringis, eine Stadt im Bätischen Spanien, ein. P. Scipio zieht sich nach Tarraco zurück. Die Römische Flotte schlägt, nachdem sie in Africa grossen Schaden gethan, der Carthaginenser Flotte. Die Römer schliessen mit einigen andern Völkern ein Bündniß wider den Philippus. Philippus erhält einige Vortheile über die Aetolier. Sulpicius nimmt vor diesem Fürsten dieFlucht; und dieser fliehet seiner Seits wieder vorden Sulpicius. Die Römer und Philippus gehen zu Felde. Attalus und Sulpicius belagern und erobern Ornus. Sulpicius muß die Belagerung von Chalcis aufheben. Beschreibung des Euripus, oder der Meerenge zwischen Böotien und Negropont. Attalus wird von dem Pilippus beynahe überrumpelt. Dieser Fürst kehrt nach Macedonien zurück. Die Aetolier machen ihren Frieden mit dem Philippus. Die Römer

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Zustand der Sachen in Spanien. Silanus wirft zwey feindliche Heere gleich hinter einander überden Hauffen, und macht den Anführer des einen, Hanno, zum Gefangnen. L. Scipio nimmt Oringis, eine Stadt im Bätischen Spanien, ein. P. Scipio zieht sich nach Tarraco zurück. Die Römische Flotte schlägt, nachdem sie in Africa grossen Schaden gethan, der Carthaginenser Flotte. Die Römer schliessen mit einigen andern Völkern ein Bündniß wider den Philippus. Philippus erhält einige Vortheile über die Aetolier. Sulpicius nimmt vor diesem Fürsten dieFlucht; und dieser fliehet seiner Seits wieder vorden Sulpicius. Die Römer und Philippus gehen zu Felde. Attalus und Sulpicius belagern und erobern Ornus. Sulpicius muß die Belagerung von Chalcis aufheben. Beschreibung des Euripus, oder der Meerenge zwischen Böotien und Negropont. Attalus wird von dem Pilippus beynahe überrumpelt. Dieser Fürst kehrt nach Macedonien zurück. Die Aetolier machen ihren Frieden mit dem Philippus. Die Römer