Suchbegriff: sopho
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Dès que la cérémonie fut achevée, & le mariage consommé, Lelius arriva; & loin d'approuver ce qui s'étoit passé, il fut sur le point de faire enlever sophonisbe du lit nuptial, pour l'envoyer à scipion avec syphax & les autres prisonniers. Mais il se laissa vaincre aux priéres de Masinissa, & voulut bien remettre la chose au jugement du Général. Il se contenta donc d'envoyer au camp syphax & les autres prisonniers, & il partit avec Masinissa pour achever la conquête de la Numidie.


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An. R. 549.Av. J. C.203.accusantsophonis{??}be.

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syphax, arrivé dans le camp, fut conduit à la tente de scipion. Le souvenir de l'ancienne grandeur de ce Prince compa- Cepion et Geminus Cons. rée avec le triste état où il le voyoit, lesAn. R. 549.Av. J. C.203.accusantsophonis{??}be. droits sacrés de l'hospitalité, l'amitié particuliére & l'alliance publique qu'ils avoient contractées ensemble, touchérent vivement ce Général, & il lui fit ôter ses chaînes. Ces mêmes motifs donnérent de la confiance & du courage à syphax, lorsqu'il fut question de répondre au vainqueur. Car scipion lui aiant demandé à quoi il avoit pensé, lorsque non seulement il avoit renoncé à l'alliance des Romains, mais leur avoit même déclaré la guerre, il rejetta d'abord uniquement sur sophonisbe la cause de sa rupture avec les Romains, reconnoissant „Que (a) la prémiére source de son malheur étoit d'avoir reçu dans sa maison & dans son lit une femme Carthaginoise. Que les mêmes flambeaux qui avoient allumé ces nôces fatales, avoient embrasé son palais. Que c'étoit cette peste & cette furie, qui par ses charmes empoisonnés lui avoit ôté l'usage de sa raison; & qu'elle n'avoit point cessé de le tourmenter, qu'elle ne lui eût mis elle-même entre les mains des armes criminelles contre son ami & son hôte. Il ajouta, qu'au milieu de tant de maux il

(a) Tum se insanisse ... cum Carthaginiensem matronam domum acceperit. Illis nuptialibus facibus regiam conflagrasse suam: illam furiam pestemque omnibus delinimentis animum suum avertisse atque alienasse; nec conquiesse, donec ipsa manibus suis nefaria sibi arma adversùs hospitem atque amicum induerit.

Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.lui restoit néanmoins une consolation, puisqu'il voyoit passer dans la maison de son plus cruel ennemi la même furie qui avoit causé sa ruïne. Que Masinissa n'étoit ni plus sage, ni plus constant que lui; que la jeunesse le rendoit même plus téméraire; qu'au moins avoit-il fait paroître dans son mariage précipité plus de folie & de passion, qu'on n'en pouvoit reprocher à syphax.“


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Ce discours, dicté encore plus par la jalousie que par la haine, fit naître de grandes inquiétudes dans l'esprit de scipion. La précipitation avec laquelle Masinissa avoit brusqué son mariage sans attendre & consulter Lelius, en faisant passer en un moment sophonisbe de la qualité de prisonniére à celle d'épouse, justifioit les reproches de syphax. Une conduite si peu mesurée choquoit d'autant plus scipion, que lui-même avoit toujours été insensible à la beauté des prisonniéres qu'il avoit faites en Espagne, quoiqu'il fût alors dans le plus grand feu de la jeunesse. son inquiétude étoit comment il pourroit ramener Masinissa à la raison, car il ne vouloit pas l'aliéner.


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nous tendent des piéges de toutes parts. Celui qui par sa vertu a su les domter & leur mettre un frein, peut se vanter d'avoir remporté une victoire bien plus illustre que n'est celle qui nous a rendu maîtres des Etats & de la personne de syphax. Je me suis fait un vrai plaisir de rendre témoignage en public aux grandes actions que vous avez faites en mon absence, & j'en conserve avec joie le souvenir. Al'égard du reste, j'aime mieux l'abandonner à vos réflexions, que de vous en faire rougir en vous le représentant. C'est par les forces & sous le commandement des Généraux du Peuple Romain que syphax a été vaincu & fait prisonnier. De-là il s'ensuit que lui, sa femme, son Royaume, ses sujets, ses villes, ses campagnes, en un mot tout ce qu'il a eu en son pouvoir, appartient au Peuple Romain. Et quand même sophonisbe ne seroit pas Carthaginoise, & que nous ne verrions pas son pére à la tête des Armées Carthaginoises, il faudroit néanmoins l'envoyer à Rome pour y subir le jugement du sénat & du Peuple Romain sur le crime dont elle est chargée, c'est-à- dire d'avoir fait prendre contre nous les armes à un Roi allié de l'Empire. Tâchez donc, Prince, de vous vaincre vous-même. Prenez garde de deshonorer tant de vertus par un seul vice, & de perdre tout le mérite des services que vous nous avez rendus, par une faute plus grande que n'est l'intérêt qui vous l'a fait commettre.

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Ce discours dut jetter Masinissa dans unAn. R. 549.Av. J. C.203.Masinissaenvoie dupoison àsophonis-be.Liv.XXX. 15. étrange embarras. Comment tenir à sophonisbe la parole qu'il lui avoit donnée? Comment refuser scipion, de qui il dépendoit? Comment se vaincre lui-même? car sans doute sa passion, quoique confondue par les sages avis de scipion, ne put pas s'éteindre en un moment. La rougeur sur le front, & les larmes aux yeux, il lui promit d'obéir, en le priant néanmoins d'avoir quelque égard à la parole par laquelle il s'étoit témérairement engagé envers sophonisbe à ne la remettre au pouvoir de qui que ce fût. Mais, lorsqu'il fut seul dans sa tente, il se livra un terrible combat dans son cœur entre sa passion & son devoir. On l'entendit, pendant longtems, pousser des gémissemens, qui marquoient l'agitation violente où il étoit. Enfin, après un dernier soupir, il se détermina à une résolution bien étrange, mais par laquelle il crut s'acquiter en même tems de ce qu'il devoit & à sophonisbe, & à sa gloire. Il appella un Officier fidéle, qui, selon l'usage pratiqué alors par les Rois, gardoit le poison dont ils faisoient leur derniére ressource dans les extrémités imprévues. Il lui ordonna de le préparer, de le porter à sophonisbe, & de lui dire de sa part, „Que Masinissa n'auroit rien souhaité davantage, que de pouvoir observer le prémier engagement qu'il avoit contracté avec elle en l'épousant. Mais que Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.ceux de qui il dépendoit lui en ôtant la liberté, il lui tenoit du moins l'autre promesse qu'il lui avoit faite, d'empêcher qu'elle ne tombât sous la puissance des Romains. Qu'elle prît donc son parti avec tout le courage d'une Carthaginoise, d'une fille d'Asdrubal, & de l'épouse de deux Rois.“


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Ce discours dut jetter Masinissa dans unAn. R. 549.Av. J. C.203.Masinissaenvoie dupoison àsophonis-be.Liv.XXX. 15. étrange embarras. Comment tenir à sophonisbe la parole qu'il lui avoit donnée? Comment refuser scipion, de qui il dépendoit? Comment se vaincre lui-même? car sans doute sa passion, quoique confondue par les sages avis de scipion, ne put pas s'éteindre en un moment. La rougeur sur le front, & les larmes aux yeux, il lui promit d'obéir, en le priant néanmoins d'avoir quelque égard à la parole par laquelle il s'étoit témérairement engagé envers sophonisbe à ne la remettre au pouvoir de qui que ce fût. Mais, lorsqu'il fut seul dans sa tente, il se livra un terrible combat dans son cœur entre sa passion & son devoir. On l'entendit, pendant longtems, pousser des gémissemens, qui marquoient l'agitation violente où il étoit. Enfin, après un dernier soupir, il se détermina à une résolution bien étrange, mais par laquelle il crut s'acquiter en même tems de ce qu'il devoit & à sophonisbe, & à sa gloire. Il appella un Officier fidéle, qui, selon l'usage pratiqué alors par les Rois, gardoit le poison dont ils faisoient leur derniére ressource dans les extrémités imprévues. Il lui ordonna de le préparer, de le porter à sophonisbe, & de lui dire de sa part, „Que Masinissa n'auroit rien souhaité davantage, que de pouvoir observer le prémier engagement qu'il avoit contracté avec elle en l'épousant. Mais que Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.ceux de qui il dépendoit lui en ôtant la liberté, il lui tenoit du moins l'autre promesse qu'il lui avoit faite, d'empêcher qu'elle ne tombât sous la puissance des Romains. Qu'elle prît donc son parti avec tout le courage d'une Carthaginoise, d'une fille d'Asdrubal, & de l'épouse de deux Rois.“


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Ce discours dut jetter Masinissa dans unAn. R. 549.Av. J. C.203.Masinissaenvoie dupoison àsophonis-be.Liv.XXX. 15. étrange embarras. Comment tenir à sophonisbe la parole qu'il lui avoit donnée? Comment refuser scipion, de qui il dépendoit? Comment se vaincre lui-même? car sans doute sa passion, quoique confondue par les sages avis de scipion, ne put pas s'éteindre en un moment. La rougeur sur le front, & les larmes aux yeux, il lui promit d'obéir, en le priant néanmoins d'avoir quelque égard à la parole par laquelle il s'étoit témérairement engagé envers sophonisbe à ne la remettre au pouvoir de qui que ce fût. Mais, lorsqu'il fut seul dans sa tente, il se livra un terrible combat dans son cœur entre sa passion & son devoir. On l'entendit, pendant longtems, pousser des gémissemens, qui marquoient l'agitation violente où il étoit. Enfin, après un dernier soupir, il se détermina à une résolution bien étrange, mais par laquelle il crut s'acquiter en même tems de ce qu'il devoit & à sophonisbe, & à sa gloire. Il appella un Officier fidéle, qui, selon l'usage pratiqué alors par les Rois, gardoit le poison dont ils faisoient leur derniére ressource dans les extrémités imprévues. Il lui ordonna de le préparer, de le porter à sophonisbe, & de lui dire de sa part, „Que Masinissa n'auroit rien souhaité davantage, que de pouvoir observer le prémier engagement qu'il avoit contracté avec elle en l'épousant. Mais que Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.ceux de qui il dépendoit lui en ôtant la liberté, il lui tenoit du moins l'autre promesse qu'il lui avoit faite, d'empêcher qu'elle ne tombât sous la puissance des Romains. Qu'elle prît donc son parti avec tout le courage d'une Carthaginoise, d'une fille d'Asdrubal, & de l'épouse de deux Rois.“


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Ce discours dut jetter Masinissa dans unAn. R. 549.Av. J. C.203.Masinissaenvoie dupoison àsophonis-be.Liv.XXX. 15. étrange embarras. Comment tenir à sophonisbe la parole qu'il lui avoit donnée? Comment refuser scipion, de qui il dépendoit? Comment se vaincre lui-même? car sans doute sa passion, quoique confondue par les sages avis de scipion, ne put pas s'éteindre en un moment. La rougeur sur le front, & les larmes aux yeux, il lui promit d'obéir, en le priant néanmoins d'avoir quelque égard à la parole par laquelle il s'étoit témérairement engagé envers sophonisbe à ne la remettre au pouvoir de qui que ce fût. Mais, lorsqu'il fut seul dans sa tente, il se livra un terrible combat dans son cœur entre sa passion & son devoir. On l'entendit, pendant longtems, pousser des gémissemens, qui marquoient l'agitation violente où il étoit. Enfin, après un dernier soupir, il se détermina à une résolution bien étrange, mais par laquelle il crut s'acquiter en même tems de ce qu'il devoit & à sophonisbe, & à sa gloire. Il appella un Officier fidéle, qui, selon l'usage pratiqué alors par les Rois, gardoit le poison dont ils faisoient leur derniére ressource dans les extrémités imprévues. Il lui ordonna de le préparer, de le porter à sophonisbe, & de lui dire de sa part, „Que Masinissa n'auroit rien souhaité davantage, que de pouvoir observer le prémier engagement qu'il avoit contracté avec elle en l'épousant. Mais que Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.ceux de qui il dépendoit lui en ôtant la liberté, il lui tenoit du moins l'autre promesse qu'il lui avoit faite, d'empêcher qu'elle ne tombât sous la puissance des Romains. Qu'elle prît donc son parti avec tout le courage d'une Carthaginoise, d'une fille d'Asdrubal, & de l'épouse de deux Rois.“


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L'Officier alla trouver sophonisbe, & après qu'il lui eut présenté le poison: J'accepte, dit-elle, ce présent nuptial, & même avec reconnoissance, s'il est vrai que Masinissa n'ait pu faire davantage pour sa femme. Dis-lui pourtant que je quiterois la vie avec plus de gloire & de joie, si je ne l'eusse point épousé la veille de ma mort. Elle prit ensuite le poison avec autant de constance, qu'il paroissoit de fierté dans sa réponse.


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Allein aus der umständlichen Erzählung, Siehe Tit. Liv.XXIX.29. die wir anderwärts von den Veränderungen machen werden, die in dieser Zeit selbst in Numidien vorgefallen sind, wird es deutlich erhellen, daß die Carthaginenser selbst wider den Masinissa etwas vorhatten. Und dieses war aller Wahrscheinlichkeit nach die Ursache, welche diesen Herrn antrieb, sich von ihnen abzusondern. Endlich flößte ihm auch die Heyrath der Sophonisbe, die ihm versprochen war, und nachher dem Syphaxwar gegeben worden, einen unversöhnlichenHaß gegen sie ein.


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Dieses Buch enthält die Geschichtefast von fünf Jahren, von 548. biß 552.Die vornehmsten Begebenheiten sind:Die Ankunft des Scipio in Afrika. Die Verbrennung der zwey feindlichen Lager. Die Niederlage und Gefangennehmung des Syphax. Die Historie der Sophonisbe. HannibalsAbzug aus Jtalien. Seine Niederlage in dem Treffen bey Jama. Der

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Syphax vermählt sich mit Sophonisbe, einer Tochter des Hasdrubal. Syphax entsaget der Freundschaft des Scipio und des Bundes mit denen Römern. Scipio verheelet seinen Soldaten die Untreue des Syphax. Scipio begiebt sich nach Lilybäum und macht alles zur Abreise der Flotte fertig. Sie seegelt ab, und landet in Afrika an.Städte und Dörfer werden in Schrecken gesetzt.Scipio, nachdem er ein Detachement von der Carthaginensischen Reiterey geschlagen, verheeret alles. Masinissa vereiniget sich mit dem Scipio. Ein Scharmützel unter der Reiterey. Hanno wird vom Scipio geschlagen, und getödtet. Scipio verwüstet Afrika. Er unternimmt die Belagrung von Utika, wird aber genöthiget selbige aufzuheben. Dem Scipio wird Proviant zugeschickt. Der Consul Sempronius wird vom Hannibal geschlagen, er schlägt ihn aber wieder mit grossem Vortheil. Der Consul Cornelius hält Hetrurien im Zaum. Wunderliches und unanständiges Bezeugen der Censorn Livius und Nero.

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Syphax heyrathet die Sophonisbe, eine Tochter des Hasdrubal. LiviusXXIX. 23.

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Jndem die Römer mit nur erwehntenSyphax heyrathet die Sophonisbe, eine Tochter des Hasdrubal. LiviusXXIX. 23.Angelegenheiten beschäftiget waren, machten die Carthaginenser ihrerSeits gleichfalls alle Anstallten,denen Unternehmungen ihrer Feinde vorzu 298 M. C. Cethegus, u. P. S. Tuditanus, Cons.d. 548. J. n. R. E. d. 204. J. v.C. G. kommen. Sie hatten auf allen Vorgebürgen Schildwachen gestellt und Wachtfeuerangezündet. Und nachdem sie den Winter in Furcht und Unruhe zugebracht hatten, weil sie von allem Kundschaft eingezogen,und bey jeder neuen Zeitung zitterten, soschlossen sie endlich einen Bund mit dem Könige Syphax, der zu ihrer Vertheidigungsehr vortheilhaft war. Sie beraubten hierdurch den Scipio einer der besten Stützen, worauf er viel gebauet hatte, seinen Plan, nach Afrika zu gehen, darnach einzurichten. Hasdrubal, der Sohn des Gisgo, war mit dem Syphax nicht allein durch das Band des Gastrechts, welches sie miteinader gemacht,als er bey seiner Rückkunft aus Spanien auf dem Schlosse dieses Fürsten mit dem Sci pio gewesen war, vereiniget, sondern es warnoch eine nähere Verbindung unter ihnen imWerke. Denn die Carthaginenser waren wegen der Vermählung seiner Tochter So phonisbe mit dem Numidischen Fürsten in Unterhandlung. Er hatte sie schon ehemahlsdem Masinissa versprochen. Die Betrachtung aber des Wohls, welches hieraus demVaterlande erwachsen könnte, zernichtete dieerste Verbindlichkeit. Er eilte, den Tractatmit dem Syphax zu vollziehen, und weil er merkte, daß er die Sophonisbe aufs heftigste liebte, ließ er sie sogleich von Carthago kommen, und verheyrathete sie mit ihm ohne Verzug. Während des Hochzeitfestes und der Lustbarkeiten bat Hasdrubal den Syphax, und was sich unter ihnen zugetragen. 299 zu dieser besondern Vereinigung unter ihnen,d. 548. J. n. R. E. d. 204. J. v. C. G.annoch ein öffentlich Bündniß zwischen den Numidiern und Carthaginensern hinzuzusetzen. Der König nahm den Vorschlag an, und sie schworen einer dem andern, daß inskünftige diese beyden Völker gleiche Feindeund Freunde haben sollten.