16 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Soliman, charmé des dispositions de ses troupes, crut devoir en pro- HistoireMervan.Hégire 65.Ere Chr. 684.fiter pour marcher au plutôt à l'ennemi, malgré les avis qu'il reçut de différens endroits, & entr'autres de la part d'Abdallah-ebn-Yésid , Gouverneur de Couffah, qui examinant l'état des affaires avec plus de sang froid que Soliman, lui envoya un courier pour le conjurer de ne pas avancer plus avant, & même de revenir au plutôt à Couffah pour y attendre des conjonctures plus heureuses. Ce Gouverneur sans doute étoit informé des forces queMervan mettoit sur pied; & il avertissoit Soliman, en conséquence, de ne point continuer une entreprise qui ne pouvoit être que malheureuse, ayant aussi peu de troupes à opposer à l'ennemi.
17 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Soliman, charmé des dispositions de ses troupes, crut devoir en pro- HistoireMervan.Hégire 65.Ere Chr. 684.fiter pour marcher au plutôt à l'ennemi, malgré les avis qu'il reçut de différens endroits, & entr'autres de la part d'Abdallah-ebn-Yésid , Gouverneur de Couffah, qui examinant l'état des affaires avec plus de sang froid que Soliman, lui envoya un courier pour le conjurer de ne pas avancer plus avant, & même de revenir au plutôt à Couffah pour y attendre des conjonctures plus heureuses. Ce Gouverneur sans doute étoit informé des forces queMervan mettoit sur pied; & il avertissoit Soliman, en conséquence, de ne point continuer une entreprise qui ne pouvoit être que malheureuse, ayant aussi peu de troupes à opposer à l'ennemi.
18 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Soliman se remit en marche aussi-Solimandépose lesdeux Califes. tôt après le départ du courier, & s'avança jusqu'en Mésopotamie. Il s'arrêta dans les plaines d'Ainverdah, pour y faire une cérémonie publique, dont la célébration fut cause de sa perte. Il y avoit déja quelque tems qu'il avoit proposé à ses Officiers & aux troupes, de déposer les deux Califes Mervan & Abdallah-ebn-Zobéir, & de remettre ensuite sur le trône un des descendans d' Ali. Cette proposition ayant été acceptée avec des acclamations qui HistoireMervan.Hégire 65.Ere. Chr. 684tenoient de la folie, Soliman avoit remis à l'exécuter, lorsqu'on seroit sur les terres de l'ennemi: le pays d'Ainverdah lui paroissant propre pour l'appareil avec lequel il vouloit solenniser cette déposition, il fit faire halte à ses troupes; & sans penser à prendre les précautions qu'- exigeoit la prudence, sur-tout en enentrant dans un pays ennemi, il ne s'occupa que du soin d'une ridicule cérémonie qui eut la catastrophe la plus funeste.
20 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Soliman se remit en marche aussi-Solimandépose lesdeux Califes. tôt après le départ du courier, & s'avança jusqu'en Mésopotamie. Il s'arrêta dans les plaines d'Ainverdah, pour y faire une cérémonie publique, dont la célébration fut cause de sa perte. Il y avoit déja quelque tems qu'il avoit proposé à ses Officiers & aux troupes, de déposer les deux Califes Mervan & Abdallah-ebn-Zobéir, & de remettre ensuite sur le trône un des descendans d' Ali. Cette proposition ayant été acceptée avec des acclamations qui HistoireMervan.Hégire 65.Ere. Chr. 684tenoient de la folie, Soliman avoit remis à l'exécuter, lorsqu'on seroit sur les terres de l'ennemi: le pays d'Ainverdah lui paroissant propre pour l'appareil avec lequel il vouloit solenniser cette déposition, il fit faire halte à ses troupes; & sans penser à prendre les précautions qu'- exigeoit la prudence, sur-tout en enentrant dans un pays ennemi, il ne s'occupa que du soin d'une ridicule cérémonie qui eut la catastrophe la plus funeste.
21 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Obéidallah s'étant donc montré à la tête de son armée, dans le tems que les troupes de Soliman ne pensoient qu'à se livrer à la joie & à la dissipation, sans observer ni ordredes Arabes. ni discipline, il fut facile aux Sy-Mervan.Hégire 65.Ere Chr. 684. riens de former leur attaque avec le plus grand succès. Les Arabes, quoique pris au dépourvu, réussirent cependant à se mettre en bataille pour faire face à l'ennemi; mais tous leurs efforts devinrent inutiles, vis-à-vis de troupes qui avoient saisi les premiers avantages. Les Syriens taillerent en pieces les troupes de Soliman. Lui-même périt dans cette action; & il n'échappa de son armée que ceux qui se trouverent assez bien montés pour fuir avec la plus grande vitesse.
22 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Obéidallah s'étant donc montré à la tête de son armée, dans le tems que les troupes de Soliman ne pensoient qu'à se livrer à la joie & à la dissipation, sans observer ni ordredes Arabes. ni discipline, il fut facile aux Sy-Mervan.Hégire 65.Ere Chr. 684. riens de former leur attaque avec le plus grand succès. Les Arabes, quoique pris au dépourvu, réussirent cependant à se mettre en bataille pour faire face à l'ennemi; mais tous leurs efforts devinrent inutiles, vis-à-vis de troupes qui avoient saisi les premiers avantages. Les Syriens taillerent en pieces les troupes de Soliman. Lui-même périt dans cette action; & il n'échappa de son armée que ceux qui se trouverent assez bien montés pour fuir avec la plus grande vitesse.
23 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Mokthar qui avoit été mis en des Arabes. prison à la sollicitation des amisAbdalmelek.Hégire 65.Ere Chr. 684. de Soliman, en étoit sorti dès l'instant qu'on eut été informé de la défaite & de la mort de ce Géné-Mokthar estmis en liberté. ral. Lorsqu'il se vit en liberté, il reprit ses premiers desseins, & se mit à la tête des Alides pour faire la recherche de ceux qui avoient eu quelque part à la mort de Hossein.
24 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Man versammlete zu diesem Endzwecke alle die angesehensten, frömmsten, klügsten und erfahrensten Männer. Hierunter gehörtenSoliman - ebn - Sorad, welches einer von den Begleitern des Propheten gewesen war; Mossabid - ebn - Nahbadh, ein vertrauter Freund des Ali, Abdallah - ebn - Said, Abdallah=ebnVahi, und Refaah - ebn - Schaddah. Diese Versammlungen waren ein neuer Sporn, welcher den Eifer, oder vielmehr die Wuth der Cuffahner wider die Feinde der Aliden antrieb. Es wurden unter andern verschiedene sehr nachdrückliche Reden darinne gehalten, welche alle dahin abzielten, zu zeigen, wie ungerecht es sey, daß diese Völker den Hassein verlassen hätten, und vorzustellen, daß diese strafbare Treulosigkeit sie bey allen Arabern stinkend gemacht habe, und daß sie einen so schimpflichen Schandfleck nicht anders auslöschen könnten, als wenn sie Güter und Leben daran setzten, die Feinde des Ali, Hassan und Hassein mit dem grausamsten Kriege zu überziehen.
25 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Die Umlaufschreiben, die in den verschiedenen Provinzen Arabiens waren ausgestreuet worden, hatte Soliman - ebn - Sarad geschrieben. Er war es, den man als den Hauptanführer dieses Unternehmens und Beförderer dieses Bundes betrachtete. Man verwilligte ihm auch die Anführung der Trupen. Allein durch diese Anordnung ward die Eifersucht rege gemacht, und es entstanden deswegen sehr viel Widersprüche, besonders von Seiten eines berühmten Heerführers, Namens Mokthar oder Almokthar, der während dieser Händel in Cuffah ankam.
26 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Ungeachtet der Gleichgültigkeit des Abdallah blieb Mokthar doch noch verschiedne Monate bey ihm. Als er es endlich überdrüßigEr bietetsich den Cuffahnern an,ihre Trupen zu führen.ward, seine Gunst durch nichts erwerben zu können, indem niemals an ihn gedacht ward, wenn etwa ein wichtiger Platz zu vergeben war, so faßte er den Endschluß nach Cuffah zu gehen, gleich zu der Zeit, als man daselbst die grossen Anschläge wider die Ommiaden machte. Er war von den Maaßregeln sehr wohl unterrichtet, welche die Aliden genommen hatten, und weil man ihm gemeldet, daß ihnen nichts als ein gleichgesinnter Anführer fehlte, so machte er sich bereit, sich an ihre Spitze zu stellen; er brach auch in der That auf, ob man ihm schon die Nachricht hinterbrachte, daß die Cuffahner den Soliman zu ihrem Feldherrn erwählt hätteu. Die wenige Achtung, die er gegen diesen Mann hegte, überredete ihn, daß es sehr leicht seyn würde, ihn aus dem Sattel zu heben, und seinen Platz an sich zu ziehen.
27 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Seine Verachtung desSolimansmacht ihnFeinde.28 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Diese Sache ging so geschwind nicht, als es sich Mokthar eingebildet hatte, und es wiederfuhren ihm Streiche, welche beynahe seine ganze Hofnung zu Grunde gerichtet hätten. Als er in Cuffah anlangte, gab er vor, als ob ihnMahomet - ben Hanifiah, (*) der Sohn des
(*) Mahomet, der Sohn des Ali, ward gemeiniglich Ben - Hanifiah genennt, oder Sohn der Hanifiah, welches eine Frau des Ali war. Man unterschied ihn dadurch von den andern Kindern des Ali, die er mit der Fatime, der Tochter des Propheten, gehabt hatte.
Ali, abgeschickt hätte, um ihnen mit Rath undMervan.Hegire 64.n. C. G. 683 That beyzustehen. Die Ankunft eines so berühmten Heerführers flößte Anfangs den Cuffahnern ein grosses Vertrauen ein; doch das verächtliche Betragen, welches er gegen denSoliman beobachtete, zog ihm gar bald eine beträchtliche Anzahl Feinde zu. Er redete auf das verächtlichste von diesem General, und stellte vor, daß er durchaus unfähig sey, Trupen anzuführen, und daß er weder Einsicht nochErfahrung besässe, ein kriegisches Unternehmen glücklich auszuführen. Er gestand es übrigens zu, daß er ein sehr guter Staatsmann sey, und bey Berathschlagungen in dem Cabinete vortreflich zu brauchen sey; daß er aber durchaus derjenige nicht wäre, der sich an der Spitze eines Heeres glücklich entschliessen könne.29 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Obgleich vieles wahr war, was Mokthar wegen des Solimans vorstellte, so überwog das grosse Ansehen, worinne dieser stand, dennoch auch die gegründesten Vorwürfe. Die meisten Aliden suchten also fort, sich für ihn zu erklären, und als die Zeit ins Feld zurücken endlich kam, so brach Soliman nach Nokailhal auf, welches der Ort war, den man zum Sammelplatze der Trupen bestimmt hatte.
30 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Obgleich vieles wahr war, was Mokthar wegen des Solimans vorstellte, so überwog das grosse Ansehen, worinne dieser stand, dennoch auch die gegründesten Vorwürfe. Die meisten Aliden suchten also fort, sich für ihn zu erklären, und als die Zeit ins Feld zurücken endlich kam, so brach Soliman nach Nokailhal auf, welches der Ort war, den man zum Sammelplatze der Trupen bestimmt hatte.