Suchbegriff: sempronius
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Hannon & Tib. Gracchus étoient parCombatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.tis comme de concert, le prémier du pays des Brutiens avec un corps considérable d'Infanterie & de Cavalerie, & l'autre de son camp de Lucérie, pour s'approcher de Bénévent. Le Romain entra d'abord dans la ville. Mais aiant appris qu'Hannon étoit campé à trois milles de-là sur les bords du Calore, & qu'il faisoit le dégat dans les campagnes voisines, il sortit aussi de Bénévent, & s'étant campé environ à mille pas de l'ennemi, il assembla ses soldats pour les haranguer. La plupart étoient des esclaves, qui, depuis deux ans entiers qu'ils étoient dans le service, aimoient mieux mériter leur liberté par des actions, que la demander par des paroles. Il s'étoit pourtant apperçu, en sortant des quartiers d'hiver, de quelques murmures confus. Ils s'étoient plaints d'un si long esclavage, se demandant les uns aux autres s'il ne se verroient jamais libres. Gracchus prit delà occasion d'écrire au Sénat, pour lui faire connoître ce qu'ils méritoient, plutôt que ce qu'ils demandoient. Il lui représenta, “qu'ils avoient servi jusques-là Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.avec autant de fidélité que de courage, & que pour être des soldats accomplis il ne leur manquoit que la liberté.“ Le Sénat l'avoit laissé le maître de faire là- dessus tout ce qu'il jugeroit le plus à propos pour le bien de la République.


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Combatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.

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Combatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.

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Hannon & Tib. Gracchus étoient parCombatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.tis comme de concert, le prémier du pays des Brutiens avec un corps considérable d'Infanterie & de Cavalerie, & l'autre de son camp de Lucérie, pour s'approcher de Bénévent. Le Romain entra d'abord dans la ville. Mais aiant appris qu'Hannon étoit campé à trois milles de-là sur les bords du Calore, & qu'il faisoit le dégat dans les campagnes voisines, il sortit aussi de Bénévent, & s'étant campé environ à mille pas de l'ennemi, il assembla ses soldats pour les haranguer. La plupart étoient des esclaves, qui, depuis deux ans entiers qu'ils étoient dans le service, aimoient mieux mériter leur liberté par des actions, que la demander par des paroles. Il s'étoit pourtant apperçu, en sortant des quartiers d'hiver, de quelques murmures confus. Ils s'étoient plaints d'un si long esclavage, se demandant les uns aux autres s'il ne se verroient jamais libres. Gracchus prit delà occasion d'écrire au Sénat, pour lui faire connoître ce qu'ils méritoient, plutôt que ce qu'ils demandoient. Il lui représenta, “qu'ils avoient servi jusques-là Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.avec autant de fidélité que de courage, & que pour être des soldats accomplis il ne leur manquoit que la liberté.“ Le Sénat l'avoit laissé le maître de faire là- dessus tout ce qu'il jugeroit le plus à propos pour le bien de la République.


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Avant donc que d'en venir aux mains avec les ennemis, il déclara à ses soldats: “Que le tems étoit venu d'obtenir cette liberté qu'ils desiroient depuis si longtems, & avec tant d'ardeur. Que des le lendemain il combattroit l'ennemi en rase campagne: que-là, sans craindre d'embuches, on auroit lieu de faire paroître son courage & sa bravoure. Que quiconque lui apporteroit la tête d'un ennemi, recevroit sur le champ la liberté pour récompense: mais qu'il puniroit du suplice des esclaves ceux qui lâcheroient pié, & abandonneroient leur pos te. Que leur sort étoit entre leurs mains. Qu'ils avoient pour caution de sa promesse, non seulement sa parole, mais celle du Consul Marcellus, & celle de tous les Sénateurs, qu'il avoit consultés sur cet article, & qui l'avoient laissé le maître de tout.“ Il leur fit la lecture des Lettres de Marcellus, & de l'Arrêt du Sénat. Ils poussérent aussitôt des cris de joie, & tous, d'un commun accord, demandoient fiérement qu'on les menât contre l'ennemi, & qu'on leur donnât sur le champ le signal du combat. GracchusQ. Fab. M. Cl. Marcel. Cons. les congédia, après leur avoir promis laAn. R.538.Av. J. C.214. bataille pour le lendemain. Alors pleins de joie, sur-tout ceux que la seule action du jour suivant devoit tirer de la servitude, ils passérent le reste de la journée à préparer leurs armes, & à les mettre en état de bien seconder leur courage.


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Le lendemain, dès qu'on eut donné le signal, ils s'assemblérent les prémiers autour de la tente de Gracchus, & ce Général rangea ses troupes en bataille au lever du Soleil. Les Carthaginois ne refusérent pas de combattre. Leur Armée étoit composée de dix-sept mille hommes d'Infanterie, la plupart Brutiens ou Lucaniens; & de douze cens Cavaliers, tous Numides & Maures, excepté un petit nombre d'Italiens qui y étoient mêlés. Il paroit que celle des Romains étoit d'une égale force. On combattit longtems, & avec beaucoup de chaleur. Pendant quatre heures, la victoire demeura incertaine entre les deux partis Rien n'embarrassoit davantage les Romains, que les têtes des ennemis dont ils vouloient s'assurer, parce qu'on y avoit attaché leur liberté. Car à mesure qu'un soldat avoit bravement tué un ennemi, il perdoit d'abord un tems considérable à lui couper la tête au milieu du tumulte & du desordre; & quand il en étoit enfin venu à bout, la nécessité de la tenir & de la garder occupant une de ses mains, le mettoit hors Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.d'état de combattre, desorte que la bataille étoit abandonnée aux lâches & aux timides. Gracchus, averti par les Tribuns Légionaires que ses soldats ne blessoient plus aucun des ennemis qui étoient en état de se défendre; qu'ils étoient tous occupés à couper les têtes des morts, & qu'ils les tenoient ensuite à la main au- lieu de leurs épées; il leur fit dire promtement “de jetter ces têtes par terre; que leur valeur s'étoit fait assez connoître; & que ceux qui auroient fait leur devoir, étoient assurés d'avoir la liberté.“


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Le lendemain, dès qu'on eut donné le signal, ils s'assemblérent les prémiers autour de la tente de Gracchus, & ce Général rangea ses troupes en bataille au lever du Soleil. Les Carthaginois ne refusérent pas de combattre. Leur Armée étoit composée de dix-sept mille hommes d'Infanterie, la plupart Brutiens ou Lucaniens; & de douze cens Cavaliers, tous Numides & Maures, excepté un petit nombre d'Italiens qui y étoient mêlés. Il paroit que celle des Romains étoit d'une égale force. On combattit longtems, & avec beaucoup de chaleur. Pendant quatre heures, la victoire demeura incertaine entre les deux partis Rien n'embarrassoit davantage les Romains, que les têtes des ennemis dont ils vouloient s'assurer, parce qu'on y avoit attaché leur liberté. Car à mesure qu'un soldat avoit bravement tué un ennemi, il perdoit d'abord un tems considérable à lui couper la tête au milieu du tumulte & du desordre; & quand il en étoit enfin venu à bout, la nécessité de la tenir & de la garder occupant une de ses mains, le mettoit hors Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.d'état de combattre, desorte que la bataille étoit abandonnée aux lâches & aux timides. Gracchus, averti par les Tribuns Légionaires que ses soldats ne blessoient plus aucun des ennemis qui étoient en état de se défendre; qu'ils étoient tous occupés à couper les têtes des morts, & qu'ils les tenoient ensuite à la main au- lieu de leurs épées; il leur fit dire promtement “de jetter ces têtes par terre; que leur valeur s'étoit fait assez connoître; & que ceux qui auroient fait leur devoir, étoient assurés d'avoir la liberté.“


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Alors le combat recommença tout de nouveau, & Gracchus envoya aussi sa Cavalerie contre l'ennemi. Les Numides étant venus à sa rencontre, & les cavaliers ne combattant pas avec moins d'ardeur que les gens de pié, la victoire devant encore une fois douteuse. Les deux Généraux animoient leurs soldats de la main & de la voix. Gracchus représentoit aux siens, qu'ils n'avoient affaire qu'à des Brutiens & des Lucaniens tant de fois vaincus. Hannon reprochoit aux Romains qu'ils n'étoient que des esclaves, à qui l'on avoit ôté leurs chaînes pour leur faire prendre les armes. Enfin Gracchus déclara à ses soldats, qu'il n'y a voit point de liberté pour eux, à moins que ce jour-là l'ennemi ne fût vaincu & mis en fuite.


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Alors le combat recommença tout de nouveau, & Gracchus envoya aussi sa Cavalerie contre l'ennemi. Les Numides étant venus à sa rencontre, & les cavaliers ne combattant pas avec moins d'ardeur que les gens de pié, la victoire devant encore une fois douteuse. Les deux Généraux animoient leurs soldats de la main & de la voix. Gracchus représentoit aux siens, qu'ils n'avoient affaire qu'à des Brutiens & des Lucaniens tant de fois vaincus. Hannon reprochoit aux Romains qu'ils n'étoient que des esclaves, à qui l'on avoit ôté leurs chaînes pour leur faire prendre les armes. Enfin Gracchus déclara à ses soldats, qu'il n'y a voit point de liberté pour eux, à moins que ce jour-là l'ennemi ne fût vaincu & mis en fuite.


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Alors le combat recommença tout de nouveau, & Gracchus envoya aussi sa Cavalerie contre l'ennemi. Les Numides étant venus à sa rencontre, & les cavaliers ne combattant pas avec moins d'ardeur que les gens de pié, la victoire devant encore une fois douteuse. Les deux Généraux animoient leurs soldats de la main & de la voix. Gracchus représentoit aux siens, qu'ils n'avoient affaire qu'à des Brutiens & des Lucaniens tant de fois vaincus. Hannon reprochoit aux Romains qu'ils n'étoient que des esclaves, à qui l'on avoit ôté leurs chaînes pour leur faire prendre les armes. Enfin Gracchus déclara à ses soldats, qu'il n'y a voit point de liberté pour eux, à moins que ce jour-là l'ennemi ne fût vaincu & mis en fuite.


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Cette menace les anima tellement, que Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons. poussant de nouveaux cris, & devenus dansAn. R.538.Av. J. C.214. le moment comme d'autres hommes, ils se jettérent sur l'ennemi avec une furie que rien ne fut capable de soutenir. D'abord la prémiére ligne, puis la seconde, & enfin tout le corps de bataille fut rompu. Tous prirent ouvertement la fuite, & regagnérent leur camp avec tant d'effroi & de consternation, qu'aucun ne se mit en devoir d'en défendre les portes contre les Romains, qui y entrérent pêle-mêle avec les vaincus, & y recommencérent un nouveau combat, plus embarrassé dans un espace si étroit, mais par la même raison plus sanglant. Dans ce tumulte, les prisonniers Romains, pour seconder leurs compatriotes, s'assemblérent en un corps, & s'étant saisis des armes qu'ils trouvérent sous leur main, attaquérent les Carthaginois par derriére, & leur fermérent le chemin de la fuite. C'est pourquoi d'une si grande Armée, à peine s'en sauva-t-il deux mille hommes, presque tous Cavaliers, avec leur Commandant. Tout le reste fut tué. On prit trente-huit drapeaux. Gracchus perdit environ deux mille hommes. Tout le butin fut abandonné aux soldats, excepté les prisonniers, & les animaux qui seroient reconnus & revendiqués par leurs maîtres dans l'espace de trente jours.


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Les vainqueurs étant retournés dans leurLégérepunitiondes lâches.Liv.XXIV. 16. camp, quatre mille esclaves, qui avoient combattu avec moins de courage que leurs compagnons, & qui n'étoient pas entrés Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538Av. J. C.214.avec eux dans le camp des ennemis, se retirérent sur la colline prochaine, pour éviter le châtiment qu'ils croyoient avoir mérité. Le lendemain, un Tribun des soldats les ramena au camp dans le tems que Gracchus, aiant assemblé son Armée, commençoit à haranguer. D'abord il donna aux vieux soldats les louanges & les récompenses qu'ils méritoient, à proportion de la valeur que chacun d'eux avoit fait paroître en cette occasion. Ensuite, s'adressant à ceux qui étoient encore esclaves, il leur dit, que dans un jour si heureux il aimoit mieux les louer tous en général & sans distinction, que de faire des reproches à aucun d'eux. Qu'ainsi il les déclaroit tous libres, & qu'il prioit les Dieux que ce fût pour l'honneur & l'avantage de la République. Ils poussérent de grands cris de joie, & s'embrassant & se félicitant les uns les autres, ils levoient les mains vers le Ciel, & souhaitoient toutes sortes de prospérités au Peuple Romain, & à leur Gé néral. Ona vit bien alors, comme Tite- Live le dit ailleurs, que de tous les biens il n'y en a point de plus agréable à l'hom me que la liberté.


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Alors Gracchus, aiant repris la parole:Avant que de vous avoir tous égalés, leur

a Ut facilè appareret, nihil omnium bonorum multitudini gratius, quàm libertatem, esse. Liv. XXXIII. 32.

Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons. dit-il, par la liberté que je viens de vousAn. R.538.Av. J. C.214.donner, je n'ai point voulu mettre une distinction odieuse parmi vous. Mais présentement que je me suis acquité de ma parole, & de celle que je vous avois donnée au nom de la République, pour ne pas confondre la valeur avec la lâcheté, je me ferai donner les noms de ceux qui, pour éviter les reproches & la punition que méritoit leur faute, se sont séparés d'avec leurs compagnons; & en les faisant paroître devant moi les uns après les autres, je les obligerai de me promettre avec serment, que tant qu'ils porteront les armes, ils resteront debout en prenant leurs repas, à moins que la maladie ne les en empêche. Vous devez souffrir cette mortification avec patience & sans plainte, pour peu que vous fassiez réflexion qu'on ne pouvoit pas punir plus légérement votre lâcheté.


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Après ce discours, il ordonna qu'on pliâtJoie desvictorieuxen retournant à Bénévent.Repas queleur don nent leshabitans.Ibid. 16. bagage, & qu'on se mît en marche. Les soldats, en portant le butin sur leurs épaules, ou en le faisant marcher devant eux, retournérent à Bénévent en chantant & en dansant, avec des transports de joie si éclatans, qu'on les eût pris pour des convives qui sortoient d'un festin, & non pour des soldats qui revenoient de la bataille. Les habitans sortirent de la ville en foule, pour aller au devant d'eux. Ils leur prodiguoient toutes sortes de témoignages de joie & de félicitation. C'étoit à qui les inviteroit à venir manger & loger chez soi. Les Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.repas étoient tout préparés dans la cour de chaque particulier; & ils pressoient les soldats d'entrer, & prioient Graccchus de leur permettre de boire & manger avec eux.Gracchus y consentit, à condition qu'ils mangeroient tous en public. Les habitans dressérent donc devant leurs maisons des tables, sur lesquelles ils portérent tout ce qu'ils avoient préparé. Ceux qui venoient de recevoir la liberté, avoient sur la tête des bonnets de laine blanche, qui en étoient la marque. Les uns étoient sur des lits, suivant l'usage de ces tems-là; (je parlerai dans la suite de la maniére dont les Romains étoient à table) les autres étoient debout, & tout à la fois mangeoient & servoient leurs compagnons. Gracchus trouva ce spectacle si singulier & si nouveau, qu'étant de retour à Rome, il le fit peindre, & plaça le tableau dans le Tem ple de la Liberté, que son pére avoit fait bâtir sur le Mont Aventin, des deniers qui provenoient des amendes, & dont il avoit fait aussi la dédicace.


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Après ce discours, il ordonna qu'on pliâtJoie desvictorieuxen retournant à Bénévent.Repas queleur don nent leshabitans.Ibid. 16. bagage, & qu'on se mît en marche. Les soldats, en portant le butin sur leurs épaules, ou en le faisant marcher devant eux, retournérent à Bénévent en chantant & en dansant, avec des transports de joie si éclatans, qu'on les eût pris pour des convives qui sortoient d'un festin, & non pour des soldats qui revenoient de la bataille. Les habitans sortirent de la ville en foule, pour aller au devant d'eux. Ils leur prodiguoient toutes sortes de témoignages de joie & de félicitation. C'étoit à qui les inviteroit à venir manger & loger chez soi. Les Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.repas étoient tout préparés dans la cour de chaque particulier; & ils pressoient les soldats d'entrer, & prioient Graccchus de leur permettre de boire & manger avec eux.Gracchus y consentit, à condition qu'ils mangeroient tous en public. Les habitans dressérent donc devant leurs maisons des tables, sur lesquelles ils portérent tout ce qu'ils avoient préparé. Ceux qui venoient de recevoir la liberté, avoient sur la tête des bonnets de laine blanche, qui en étoient la marque. Les uns étoient sur des lits, suivant l'usage de ces tems-là; (je parlerai dans la suite de la maniére dont les Romains étoient à table) les autres étoient debout, & tout à la fois mangeoient & servoient leurs compagnons. Gracchus trouva ce spectacle si singulier & si nouveau, qu'étant de retour à Rome, il le fit peindre, & plaça le tableau dans le Tem ple de la Liberté, que son pére avoit fait bâtir sur le Mont Aventin, des deniers qui provenoient des amendes, & dont il avoit fait aussi la dédicace.