Suchbegriff: richelieu
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Anne d'Autriche fut obligée d'abord de continuer la guerre contre le Roi d'Espagne Philippe IV, son frere, qu'elle aimoit. Il est difficile de dire précisément, pour- quoi l'on faisoit cette guerre; on ne demandoit rien à l'Espagne, pas même la Navarre, qui auroit dû être le patrimoine des Rois de France. On se battoit depuis 1635, parceque le Cardinal de Richelieu l'avoit voulu. La France & la Suede attaquoient aussi l'Empereur; mais vers ce tems - là le fort de la guerre étoit du côté de la Flandre; les Troupes Espagnoles sortirent des frontieres du Hainaut au nombre de vingt-six mille hommes, sous la conduite d'un vieux Général expérimenté, nommé Don Francisco de Mélos. Ils vinrent ravager les fron- tiéres de Champagne: ils attaquerent Rocroy, & ils cru- rent pénétrer bien-tôt jusqu'aux portes de Paris, comme ils avoient faits huit ans auparavant. La mort de Louïs XIII, la faiblesse d'une Minorité relevoient leurs espé- rances, & quand ils virent qu'on ne leur opposoit qu'une Armée inférieure en nombre, commandée par un jeune- homme de 21 ans, leur espérance se changea en sécurité.


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Cette journée de Rocroy devint l'époque de la gloire Française, & de celle de Condé: il sut vaincre & profi- ter de la victoire. Ses Lettres à la Cour firent résoudre le Siége de Thionville, que le Cardinal de Richelieu n'avoit pas osé hazarder, & ses Couriers revenus trouve- rent tout preparé pour cette expédition.


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Vingt Vaisseaux & vingt Galeres de France, qui com-1646. posoient presque toute la Marine rétablie par Richelieu, batirent la Flotte Espagnole sur la côte d'Italie.


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Que cette Reine ait éte déterminée à ce choix par son cœur ou par la politique, c'est ce qu'on n'a jamais sçu, & ce que les plus clairvoyans tâcherent envain de démê- ler. Mazarin usa d'abord avec modération de sa puissan- ce. Il faudroit avoir vécu long-tems avec un Ministre pour peindre son caractere, pour dire quel degré de cou- rage ou de faiblesse il avoit dans l'esprit; à quel point il étoit ou prudent ou fourbe. Ainsi sans vouloir deviner ce qu'étoit Mazarin, on dira seulement ce qu'il fit. Il affecta dans les commencemens de sa grandeur, autant de simplicité que Richelieu avoit déployé de hauteur. Loin de prendre des Gardes, & de marcher avec un faste Royal, il eut d'abord le train le plus modeste; il mit de l'affabilité, & même de la molesse partout, où son Préde- cesseur avoit fait paraitre une fierté infléxible. La Reine vouloit faire aimer sa Régence & sa personne, de la Cour & des Peuples, & elle y réussissoit. Gaston, Duc d'Or- leans frere de Louïs XIII, & le Prince de Condé, ap- puyoient son pouvoir, & n'avoient d'émulation que pour servir l'Etat.


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Broussel, Conseiller Clerc de la Grand' Cham- bre, homme de nulle capacité, & qui n'avoit d'autre mérite que d'ouvrir toûjours les avis contre la Cour, ayant été arrêté, le Peuple en montra plus de douleur que la mort d'un bon Roi n'en a jamais causée. On vit renou- veller les Barricades de la Ligue; le feu de la sédition parut allumé dans un instant, & difficile à éteindre. Il fut attisé par la main du Coadjuteur, depuis Cardinal de Retz. C'est le premier Evêque qui ait fait une Guerre Civile sans avoir la Religion pour prétexte. Cet homme singulier s'est peint lui-même dans ses Mémoires écrits avec un air de grandeur, une impétuosité de génie, & une inégalité, qui sont l'image de sa conduite. C'étoit un homme, qui du sein de la débauche, & languissant en- core des suites qu'elle entraîne, prêchoit le Peuple, & s'en faisoit idolâtrer. Il respiroit la faction & les com- plots; il avoit été à l'âge de 23 ans l'ame d'une conspira- tion contre la vie de Richelieu: il fut l'auteur des Barri- cades, il précipita le Parlement dans les cabales, & le peuple dans les séditions. Ce qui parait surprenant, c'est que le Parlement entraîné par lui, leva l'étendart contre la Cour avant même d'être appuyé par aucun Prince.


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Le Prince de Conty, Frere du Grand Condé, aussi jaloux de son aîné, qu'incapable de l'égaler; le Duc de DE LOUIS XIV.Longueville, le Duc de Beaufort, le Duc de Bouillon, ani- mez par l'esprit remuant du Coadjuteur, & avides de nouveautés, se flattant d'élever leur grandeur sur les ruï- nes de l'Etat, & de faire servir à leurs desseins particu- liers les mouvemens aveugles du Parlement, vinrent lui offrir leurs services. On nomma dans la Grand'Cham- bre les Généraux d'une Armée qu'on n'avoit pas. Cha- cun se taxa pour lever des Trouppes: il y avoit vingt Conseillers pourvus de Charges nouvelles créées par le Cardinal de Richelieu. Leurs Confreres, par une peti- tesse d'esprit, dont toute société est susceptible, sem- bloient poursuivre sur eux la memoire de Richelieu; ils les accabloient de dégoûts, & ne les regardoient pas comme Membres du Parlement: il fallut qu'ils donnas- sent chacun 15000 liv. pour les frais de la Guerre, & pour acheter la tolérance de leurs Confreres.


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Le Prince de Conty, Frere du Grand Condé, aussi jaloux de son aîné, qu'incapable de l'égaler; le Duc de DE LOUIS XIV.Longueville, le Duc de Beaufort, le Duc de Bouillon, ani- mez par l'esprit remuant du Coadjuteur, & avides de nouveautés, se flattant d'élever leur grandeur sur les ruï- nes de l'Etat, & de faire servir à leurs desseins particu- liers les mouvemens aveugles du Parlement, vinrent lui offrir leurs services. On nomma dans la Grand'Cham- bre les Généraux d'une Armée qu'on n'avoit pas. Cha- cun se taxa pour lever des Trouppes: il y avoit vingt Conseillers pourvus de Charges nouvelles créées par le Cardinal de Richelieu. Leurs Confreres, par une peti- tesse d'esprit, dont toute société est susceptible, sem- bloient poursuivre sur eux la memoire de Richelieu; ils les accabloient de dégoûts, & ne les regardoient pas comme Membres du Parlement: il fallut qu'ils donnas- sent chacun 15000 liv. pour les frais de la Guerre, & pour acheter la tolérance de leurs Confreres.


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Das vierte Jahrhundert endlich ist dasjenige, welches man das Jahrhundert Ludewigs des XIV nennt, und es ist vielleicht von allen vieren dasjenige, welches der Vollkommenheit am nächsten kommt. Durch die Entdeckungen der drey andern bereichert, hat es in gewissen Stücken mehr als alle dreye zusammen gethan. Zwar sind in der That nicht alle Künste weiter getrieben worden, als unter den Medicis, unter dem August und unter dem Alexander; der menschlicheVerstand aber überhaupt ist vollkommner geworden. Die gesunde Philosophie ward erst zu dieser Zeit be Versuch über das Jahrhundertkannt; und man kann mit Wahrheit sagen, daß, von den letzten Jahren des Kardinals von Richelieu anzufangen, bis auf die Jahre welche auf den Tod Ludewigs des XIV folgten, in unsern Künsten, in unsern Geistern, in unsern Sitten, wie in unsrer Regierung eine allgemeine Veränderung vorgegangen ist, welche zum ewigen Beweise der wahren Ehre unsers Vaterlandes dienen wird. Dieser glückliche Einfluß blieb nicht allein in Frankreich eingeschlossen; er hat sich auch so gar in England ausgebreitet; er hat die Nacheiferung erwecket, welche diesem geistigen und gründlichen Volke damals nöthig war; er hat den Geschmack nach Deutschland, die Wissenschaften nach Rußland gebracht; er hat so gar Italien, welches matt zu werden begonnte, wieder angefeuert, und Europa ist seine Feinheit dem XIVten Ludewig schuldig.


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Der Kardinal von Richelieu, welcher nur auf die Erniedrigung des Hauses Oesterreich, auf die Unterdrückung des Calvinismus und der Großen bedacht war, genoß keiner genugsam friedsamen Gewalt, sein Volk zu verbessern; gleichwohl aber fing er dieses glückliche Werk an.


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Die Generale Ludewigs des XIII hatten Rußillon weggenommen. Die Catalonier hatten sich an die Kron Frankreich übergeben, als an die Beschützerinn ihrer Freyheit, die sie wider ihre Könige vertheidigten. Doch hatte aller dieser glückliche Fortgang die Feinde nicht verhindert, im Jahre 1637 Corbie einzunehmen, und bis nach Pontoise zu kommen. Die Furcht hatte die Hälfte der Einwohner aus Pa ris vertrieben, und der Kardinal von Richelieu ward, mitten unter seinen weitläuftigen Unternehmungen, die österreichische Macht zu demüthigen, genöthiget, die Thorwege in Paris zu schätzen, daß jeder einen Bedienten zum Kriege hergeben mußte, um die Feinde von den Thoren der Hauptstadt zurück zu treiben.


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Die Kriege hatten berühmte Generale hervorgebracht, einen Gustav Adolph, einen Wallen stein, einen Herzog von Weimar, einen Picolomini, Versuch über das Jahrhundert einen Johann von Vert, einen Marschall von Guebriant, die Prinzen von Oranien, den Grafen von Harcourt. Die Staatsminister hatten sich nicht weniger hervorgethan. Der Kanzler Ochsenstiern, der Graf Ducas Olivarez, vor allen aber der Kardinal von Richelieu hatten die Aufmerksamkeit von ganz Europa auf sich gezogen. Es ist kein Jahrhundert, welches nicht Staatsleute und bekannte Krieger gehabt habe. Die Staatsklugheit und die Waffen scheinen unglücklicher Weise die zwey Handwerke zu seyn, welche den Menschen am natürlichsten sind; entweder sie unterhandeln sich, oder sie schlagen sich. Der Glücklichste wird für den Größten gehalten, und die Welt schreibt oft das den Verdiensten zu, woran niemand als das Glück Ursache ist.


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Nichts war damals gewöhnlicher, als daß Priester Kriegsheere anführten. Der Kardinal Infant, der Kardinal von Savoyen, Richelieu, la Valette, der Erzbischof von BourdeaurBourdeaux, hatten den Harnisch angelegt und den Krieg in eigner Person geführt. Die Päbste drohten dann und wann diesen kriegerischen Priestern mit dem Banne. Pabst Urbanus der VIII, als er gegen Frankreich unwillig war, ließ dem Kardinal de la Valette sagen, er würde ihn der Kardinalswürde entkleiden, wenn er die Waffen nicht ablegte; doch kaum hatte er sich wieder mit Frankreich vereinet, als er ihn mit Segen überschüttete.


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Frankreich hatte in allen nicht mehr als ungefähr achtzig tausend Mann wirklich auf den Beinen. Das Seewesen, welches seit Jahrhunderten ganz entkräftet lag, von dem Kardinal von Richelieu aber in et was wieder hergestellt war, ward unter dem Mazarin zu Grunde gerichtet. Ludewig der XIII hatte nicht mehr als ungefähr dreyßig Millionen wirklicher Einkünfte; das Silber aber war die Mark zu sechs und zwanzig Livers, so daß diese dreyßig Millionen auf die sieben und funfzig Millionen jetziger Zeit ausmachen, da man den willkürlichen Werth einer Mark Versuch über das Jahrhundert Silbers bis auf neun und vierzig eingebildeter Livers gesteigert hat, ein so ausschweifender angenommener Werth, daß er unmöglich, wenn man der Gerechtigkeit und dem gemeinen Besten gemäß verfahren will, mehr erhöht werden kann.


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Die heut zu Tage überall ausgebreitete Handlung war damals in sehr weniger Händen. Die Policey des Reichs ward gänzlich verabsäumet; ein sicherer Beweis einer unglücklichen Verwaltung. Der Kardinal Richelieu, welcher mit seiner eignen Größe, die er mit der Größe des Staats verknüpfte, beschäfftiget war, hatte angefangen Frankreich von außen fürchterlich zu machen, ohne daß er es von innen blühender hatte machen können. Die Landstraßen wurden weder ausgebessert noch beobachtet, die Räuber machten sie unsicher; selbst die Gassen in Paris waren enge, übel gepflastert, voller ekeln Unbequemlichkeiten und mit Spitzbuben angefüllt. Aus den Registern des Parlements sieht man, daß die ganze Wache in der Stadt ungefähr aus fünf und vierzig Leuten bestand, welche übel bezahlt wurden, und nicht einmal dienten.


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Eben die Schwachheit, welche den närrischenAberglauben der Sterndeuterey in Schwang brachte, verursachte auch, daß man die Besitzungen und Zaubereyen glaubte. Man machte ein Stück derReligion daraus, und man sahe überall Priester, welche die Geister beschworen. Die Gerichte, welche mit Personen besetzt waren, die erleuchteter hätten seyn sollen, waren mit nichts als mit Hexenprocessen beschäfftigt. Man wird nie aufhören dem Andenken des Kardinals von Richelieu den Tod des berüch tigten Predigers zu Loudun, Urbans Grandier, welcher als ein Zauberer durch eine Commission des Staatsraths zum Feuer verdammt wurde, vorzuwerfen. Man muß sich ärgern, daß das Ministerium und die Richter die Schwachheit, an die Teufel zu Loudun zu glauben, und die Grausamkeit gehabt haben, einen Unschuldigen der Flamme aufzuopfern. Die letzte Nachwelt wird noch mit Erstaunen daran gedenken, daß die Marschallin von Ancre auf Ludewigs des XIV. dem öffentlichen Gerichtsplatze, als eine Hexe verbrannt worden; daß der Rath Courtin, dieses unglückliche Frauenzimmer bey dem Verhöre gefragt, welcher Zauberey sie sich bedient habe, den Geist der Medicis nach ihrem Willen zu lenken; daß ihm die Marschallin geantwortet: Ich habe mich der Gewalt bedient, welche starke Geister über schwache Geister haben; und daß endlich diese Antwort ihr Todesurtheil beschleuniget.