Suchbegriff: quinti
Treffer: 58

16 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Je m'interromprai ici pour faire une observation. Dès que la musique des Anciens donnoit des leçons méthodiques sur tant de choses, dès qu'elle donnoit des préceptes utiles au Grammairien, & nécessaires au Poëte, comme à tous ceux qui avoient à parler en public, on ne doit plus être surpris que les Grecs & les Romains (*) l'ayent crue un art nécessaire, & qu'ils lui ayent donné tant d'éloges qui ne conviennent pas à la nôtre. On ne doit pas s'étonner qu'Aristides Quintilianus ait dit (**) que la Musique

(*) Quint. Inst. lib. 1, cap. 12.

(**) De Music. lib. prim.

sur la Poësie & sur la Peinture. étoit un art nécessaire à tous les âges de la vie, puisqu'il enseignoit également ce que les enfans doivent apprendre, & ce que les personnes faits doivent savoir.


17 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Nous venons de voir qu'Aristides Quintilianus comptoit six arts musicaux, savoir, l'art rithmique, l'art de composer la mélopée, l'art poëtique, l'art de jouer des instrumens, l'art du chant & l'art du geste; mais nous réduirons ici ces six à quatre, en ne comptant l'art poëtique, l'art de composer la mélopée & l'art du chant, que pour un seul & même art. On a déja vu que l'art poëtique, l'art de composer la mélopée & l'art du chant avoient tant d'affinité, que Porphyre ne les comptoit que pour un seul art, qu'il nomme l'art poëtique pris dans toute son étendue.


18 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Nous avons déja dit que la musique rithmique donnoit des régles pour assujettir à une mesure certaine tous les mouvemens du corps & de la voix, de maniere qu'on pût en battre les tems. Lerithmemusical, dit Aristides (*), regle aussi-bien le geste que la récitation. Cet art enseignoit donc le grand usage qu'on peut faire de la mesure & du mouvement. On verra par ce que nous allons dire sur ce sujet, que les Anciens faisoient un très-grand cas de cet art. Saint Augustin dit dans l'endroit de ses rétractations où il parle du livre qu'il avoit écrit sur la musique, qu'en l'écrivant, son objet principal avoit été d'y traiter du secours merveilleux qu'on peut tirer de la mesure & du mouvement. Et de musica sex volumina quantum attinet ad eam partem, quæ rithmus vocatur (**).


19 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Platon, pour dire que le mouvement est l'ame d'un chant mésuré, dit (*) que le rithme est l'ame du métre. Le métre, écrit Aristote (**), n'est encore qu'une partie du rithme. On lit dans Quintilien, si je l'entends bien, qu'il ne faut pas qu'une mesure emprunte sur l'autre; mais que celui qui bat la mesure, a la liberté d'en presser, ou d'en rallentir le mouvement. Rithmis spatia libera, metris finita sunt (***). Aristides Quintilianus écrit, que suivant plusieurs, le métre différoit du rithme, comme le tout différe de sa partie. Porro & pedibus constant metra ... differre autem metra a rithmo, aiunt alii ut a toto partem (****). Mais comme nous disons quelquefois absolument le mouvement pour dire la mesure &

(*) Plat. de Leg. l. 2.

(**) Poët. chap. 4.

(***) Instit. l. 9. cap. 4.

(****) Arist. lib. prim.

sur la Poësie & sur la Peinture. le mouvement, les Grecs disoient aussi quelquefois le rithme tout court, pour dire le rithme & le métre: c'est en prenant le mot de rithme dans cette acception qu'Aristote a dit dans sa Poëtique, que la Musique fait ses imitations avec le chant, l'harmonie & le rithme; ainsi que la Peinture fait les siennes avec les traits & avec les couleurs.


20 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Quintilien rapporte qu'Aristoxene, que Suidas dit avoir été l'un des disciples d'Aristote, & qui a écrit sur la musique un livre qui se trouve dans le recueil de M. Meibomius, divisoit la musique qui s'exécute avec la voix en rithme & en chant. Le rithme, ajoute Quintilien, est ce que nous appellons modulation, & le chant assujetti ou noté, est ce que nous appellons le ton & les sons. Vocis rationes Aristoxenes musicus dividit in rithmum & melos emmetrum, quorum alterum modulatione, canore alterum ac sonis constat (*).


21 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Lorsque Quintilien veut dire qu'il n'exige point de son Orateur qu'il sache la musique à fond, Quintilien dit qu'il ne lui demande point de savoir assez bien la modulation pour battre la mesure des Cantiques ou des Monologues. C'étoient comme nous le dirons dans la suite, les scénes des piéces de théâtre

(*) Instit. lib. prim, cap. 12.

Réflexions critiques dont la déclamation étoit la plus chantante; c'est-à-dire, la plus approchante du chant musical. Nam nec ego consumi studentem his artibus volo, nec moduletur ut musicis modis cantica excipiat (*).


22 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

D'ailleurs nous apprenons d'Aristides Quintilianus, & nous voyons par ce qu'en ont dit d'autres Auteurs, que les Anciens avoient un rithme dans lequel chaque pied de vers ne faisoit pas toujours une mesure, puisqu'il y avoit des mesures composées de huit tems syllabiques, c'est-à-dire, de huit bréves ou de leur valeur. C'étoit un moyen de remédier à l'inconvénient qui naissoit de l'inéga- lité de durée qui se rencontroit dans les pieds du même vers. Mais comme cela regarde la musique proprement dite, je renvoyerai mon lecteur à ce qu'en a écrit un savant homme (*) qui joint à une connoissance pro

(*) M. Burette, de l'Acad. des Belles Lettres, tome cinq de son Histoire.

sur la Poësie & sur la Peinture.fonde de cette science, une grande érudi- tion,


23 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Les Anciens avoient la même idée que nous sur la perfection de la Musique, & sur l'usage qu'il étoit possible d'en faire. Aristides Quintilianus, en parlant de plusieurs divisions que les Anciens faisoient de la musique considérée sous différens égards, dit que le chant, que la musique, par rapport à l'esprit dans lequel elle a été composé, & à l'effet qu'on a voulu lui faire produire, se peut partager en musique qui nous porte à Réflexions critiques l'affliction; en musique qui nous rend gais, & nous anime; & en musique qui nous calme en appaisant nos agitations. Nous rapportons ci-dessous le passage d'Aristides.


24 - Réflexions critiques sur la Poesie et sur la Peinture /

Les Anciens avoient la même idée que nous sur la perfection de la Musique, & sur l'usage qu'il étoit possible d'en faire. Aristides Quintilianus, en parlant de plusieurs divisions que les Anciens faisoient de la musique considérée sous différens égards, dit que le chant, que la musique, par rapport à l'esprit dans lequel elle a été composé, & à l'effet qu'on a voulu lui faire produire, se peut partager en musique qui nous porte à Réflexions critiques l'affliction; en musique qui nous rend gais, & nous anime; & en musique qui nous calme en appaisant nos agitations. Nous rapportons ci-dessous le passage d'Aristides.


25 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Die Musik der Alten war eine Wissenschaft, die einen weit grössern Umfanghatte, als unsre Musik. Heut zu Tagelehret die Musik blos zwey Dinge; die Composition der musikalischen, oder eigentlich so genanntenGesänge, und die Ausübung dieser Gesänge, es sey nun vermittelst der Stimme, oder vermittelst der Instrumente. Bey den Griechenund Römern aber hatte die Musik ein weit grössers Feld. Sie lehrte nicht allein das, was unsere noch lehrt, sondern sie lehrte auch noch weitmehr Dinge, welche unsere nicht lehrt; es seynun, weil man heut zu Tage einen Theil dieserDinge nicht mehr studirt, oder weil man dieKunst, welche den andern Theil dieser Dingelehrt, zur Musik nicht rechnet, und demjenigenalso, der sie treibt, den Namen eines Musicusnicht beylegt. In dem Alterthume war dieDichtkunst eine von den Künsten, welche mitunter der Musick begriffen wurden, und die Musikwar es folglich, welche, Verse von einer jeden du Bos,Art zu machen, lehrte. Die Tanzkunst, oderdie Kunst der Bewegungen, war gleichfalls einevon den Musikalischen Künsten. Diejenigen also,welche die Schritte und Stellungen unsers Tanzens, oder des eigentlich so genannten Tanzenslehrten, welches ein Theil von der Kunst derBewegungen war, wurden Musici genannt. Endlich lehrte auch die Musik der Alten die blosseDeclamation in Noten zu setzen und zu schreiben,welches man heut zu Tage nicht mehr verstehet.Aristides Quintilianus hat uns ein vortrefliches Buch über die Musik, in griechischerSprache, hinterlassen. Er lebte unter der Regierung des Domitianus oder Trajanus, wieMeibom, welcher das Werk, wovon ich rede, mit der lateinischen Uebersetzung drucken lassen,aus guten Gründen schließt. Diesem Aristideszu Folge, erklärten die meisten Schriftsteller,welche vor ihm geschrieben hatten, die Musikals eine Kunst, welche die Stimme zu brauchen, und alle Bewegungen des Körpers mitAnmuth zu machen lehre. (*) Τεχνηπρεποντοςἐνφωναιςκαικινησεσι.


26 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Die Musik der Alten war eine Wissenschaft, die einen weit grössern Umfanghatte, als unsre Musik. Heut zu Tagelehret die Musik blos zwey Dinge; die Composition der musikalischen, oder eigentlich so genanntenGesänge, und die Ausübung dieser Gesänge, es sey nun vermittelst der Stimme, oder vermittelst der Instrumente. Bey den Griechenund Römern aber hatte die Musik ein weit grössers Feld. Sie lehrte nicht allein das, was unsere noch lehrt, sondern sie lehrte auch noch weitmehr Dinge, welche unsere nicht lehrt; es seynun, weil man heut zu Tage einen Theil dieserDinge nicht mehr studirt, oder weil man dieKunst, welche den andern Theil dieser Dingelehrt, zur Musik nicht rechnet, und demjenigenalso, der sie treibt, den Namen eines Musicusnicht beylegt. In dem Alterthume war dieDichtkunst eine von den Künsten, welche mitunter der Musick begriffen wurden, und die Musikwar es folglich, welche, Verse von einer jeden du Bos,Art zu machen, lehrte. Die Tanzkunst, oderdie Kunst der Bewegungen, war gleichfalls einevon den Musikalischen Künsten. Diejenigen also,welche die Schritte und Stellungen unsers Tanzens, oder des eigentlich so genannten Tanzenslehrten, welches ein Theil von der Kunst derBewegungen war, wurden Musici genannt. Endlich lehrte auch die Musik der Alten die blosseDeclamation in Noten zu setzen und zu schreiben,welches man heut zu Tage nicht mehr verstehet.Aristides Quintilianus hat uns ein vortrefliches Buch über die Musik, in griechischerSprache, hinterlassen. Er lebte unter der Regierung des Domitianus oder Trajanus, wieMeibom, welcher das Werk, wovon ich rede, mit der lateinischen Uebersetzung drucken lassen,aus guten Gründen schließt. Diesem Aristideszu Folge, erklärten die meisten Schriftsteller,welche vor ihm geschrieben hatten, die Musikals eine Kunst, welche die Stimme zu brauchen, und alle Bewegungen des Körpers mitAnmuth zu machen lehre. (*) Τεχνηπρεποντοςἐνφωναιςκαικινησεσι.


27 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Man kann das Werk über die Musik, welchesAristides Quintilianus ingriechischer Sprache geschrieben, undMeibom ins Lateinische übersetzt hat, als das allerlehrreichste ansehen, welches uns über diese Wissenschaft aus dem Alterthume übrig geblieben ist. Es ist, meinem Bedünken nach, das methodischsteunter allen diesen Werken; und da desselben Verfasser, ein Grieche von Geburth, täglich mit denRömern umging, weil er in den Zeiten lebte, daalle von den Griechen bewohnte Länder denNachfolgern des Augustus unterworffen waren,so konnte er gar wohl den Gebrauch wissen, denman zu Rom und in Griechenland von derMusik machte. Aus seinem Buche also wollenwir den allgemeinen Begrif von der Musik derAlten hohlen. Die Musik der Römer übrigenswar mit der Musik der Griechen, von welchensie diese Wissenschaft gelernt hatten, einerley. Ihr Umfang und ihre Grundsätze waren bey den du Boseinen eben die, die sie bey den andern waren, sodaß man sich, bey Erklärung des Umfangesund des Gebrauchs der Musik der Alten, mitgleichem Rechte bald der griechischen, bald derlateinischen Schriftsteller bedienen kann. Aristides Quintilianus (im ersten Buche) erkläretdie Musik als eine Kunst, aber als eine Kunst,welche die Grundsätze, nach welchen sie verfähret, beweise, und alles lehre, was den Gebrauchbetreffe, den man von der Stimme machenkönne, zugleich auch alle Bewegungen, deren derKörper fähig sey, mit Anmuth zu bewerkstelligen, zeige. Unser Verfasser führet noch einige andereErklärungen von der Musik an, die von derseinigen zwar ein wenig unterschieden sind, überhaupt aber doch durchgängig voraus setzen, daßdiese Wissenschaft den Umfang wirklich gehabthabe, den wir ihr beylegen.


28 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Man kann das Werk über die Musik, welchesAristides Quintilianus ingriechischer Sprache geschrieben, undMeibom ins Lateinische übersetzt hat, als das allerlehrreichste ansehen, welches uns über diese Wissenschaft aus dem Alterthume übrig geblieben ist. Es ist, meinem Bedünken nach, das methodischsteunter allen diesen Werken; und da desselben Verfasser, ein Grieche von Geburth, täglich mit denRömern umging, weil er in den Zeiten lebte, daalle von den Griechen bewohnte Länder denNachfolgern des Augustus unterworffen waren,so konnte er gar wohl den Gebrauch wissen, denman zu Rom und in Griechenland von derMusik machte. Aus seinem Buche also wollenwir den allgemeinen Begrif von der Musik derAlten hohlen. Die Musik der Römer übrigenswar mit der Musik der Griechen, von welchensie diese Wissenschaft gelernt hatten, einerley. Ihr Umfang und ihre Grundsätze waren bey den du Boseinen eben die, die sie bey den andern waren, sodaß man sich, bey Erklärung des Umfangesund des Gebrauchs der Musik der Alten, mitgleichem Rechte bald der griechischen, bald derlateinischen Schriftsteller bedienen kann. Aristides Quintilianus (im ersten Buche) erkläretdie Musik als eine Kunst, aber als eine Kunst,welche die Grundsätze, nach welchen sie verfähret, beweise, und alles lehre, was den Gebrauchbetreffe, den man von der Stimme machenkönne, zugleich auch alle Bewegungen, deren derKörper fähig sey, mit Anmuth zu bewerkstelligen, zeige. Unser Verfasser führet noch einige andereErklärungen von der Musik an, die von derseinigen zwar ein wenig unterschieden sind, überhaupt aber doch durchgängig voraus setzen, daßdiese Wissenschaft den Umfang wirklich gehabthabe, den wir ihr beylegen.


29 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Sobald das Feld der Musik von einem soweitläuftigen Umfange war, sobald war es navon den theatr. Vorstell. der Alten.türlich, daß sie verschiedene Künste in sich schliessen mußte, deren jede ihr besonderer Gegenstandwar. Wir sehen auch in der That, daß Aristides Quintilianus bis auf sechs der Musik untergeordnete Künste zehlet. Von diesen sechs Künsten lehrten drey alle Arten von Compositionen, und drey alle Arten von Ausübung. Porroactivum secatur in usuale quod prædictis utitur, & enuntiativum. Usualis partes suntMelopæia, Rithmopæia, Poesis; Enuntiativi, Organicum, Odicum, Hypocriticum. (*)


30 - Des Abts du Bos Ausschweifung von den theatralischen Vorstellungen der Alten /

Porphyrius, welcher ohngefehr zweyhundert Jahr nach dem Aristides Quintilianuslebte, und uns einen Commentar über des Ptolemäusdrey Bücher ἁρμονικων hinterlassen hat, von den theatr. Vorstell. der Alten.theilet die musikalischen Künste nur in fünf verschiedene Künste, nehmlich in die metrische, indie rithmische, in die organische, in die poetischenach ihrem weitesten Umfange, und in die hypocritische. Man findet also, wenn man die Eintheilung des Aristides mit der Eintheilung desPorphyrius vergleicht, daß Porphyrius zweyKünste weniger zehlet als Aristides. Diese zweyKünste sind die Melopäie und die Singekunst.Wenn aber, der Verschweigung dieser zweyKünste ungeachtet, Porphyrius gleichwohl fünfmusikalische Künste zehlet, an statt daß er, nachdieser Verkürzung, derselben nur viere zehlensollte; so kömmt es daher, weil er unter dieseKünste auch die metrische Kunst rechnet, derenAristides gar nicht gedenkt. Allein diese Verschiedenheit in der Zahl der musikalischen Künstehindert im geringsten nicht, daß nicht beydeSchriftsteller im Grunde einerley sagen sollten. Wir wollen uns bemühen die Schwierigkeit dabey zu erklären.