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Fabius seul, au milieu de la joie universelle du Peuple, n'ajoutoit foi ni à la renommée, ni aux Lettres de MinuciusCn. Servil. C. Flamin. Cons. & quand même tout eût été exactementAn. R.535.Av. J. C.217. vrai, il ne craignoit point de dire qu'il apréhendoit plus pour Minucius les bons succès, qu'un peu d'adversité. On ne l'écoutoit point, & le Sénat même n'aimoit point à l'entendre relever les forces de l'ennemi, rapporter les défaites que la témérité & l'ignorance des Généraux précédens avoient causées. Il déclara cependant“ que s'il demeuroit le maître, il obligeroitMinucius à lui rendre raison de sa conduite pour avoir combattu contre son ordre. Qu'il feroit bientôt avouer aux Romains qu'un bon Général comptoit pour rien la fortune, & ne faisoit cas que de la prudence & de la raison. Qu'il croyoit mériter plus de gloire pour avoir, dans les circonstances présentes, préservé ses troupes de toute honte & de toute disgrace, que si, en d'autres tems, il avoit tué plusieurs milliers d'ennemis.“


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Tous ces discours n'eurent aucun effet. Il se trouva un Tribun assez insolent pour se déchaîner contre Fabius sans garder aucune mesure. Il dit,“ qu'il n'étoit plus possible de supporter sa mauvaise humeur. Que non content d'avoir empêché en personne & sur les lieux les avantages qu'on auroit pu remporter sur les ennemis, il détruisoit, autant qu'il étoit en lui, ceux qu'on avoit effectivement remportés en son absence. Qu'il ne tiroit la guerre en longueur Cn. Servil. C. Flamin. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.qu'afin de rester plus longtems en charge, & d'être seul le maître à Rome & dans l'Armée. Que pour empêcherMinucius de voir l'ennemi, & de tenter quelque expédition militaire, il lui avoit presque lié les bras, & avoit tenu les soldats enfermés dans leurs retranchemens comme dans une prison. Qu'enfin, dès que le départ du Dicta teur les avoit mis en liberté, ils avoient marché contre les ennemis, les avoient défaits, & les avoient mis en fuite. Que pour toutes ces raisons, il auroit hardiment proposé d'ôter la Dictature à Fabius, si les Romains avoient eu le courage de leurs ancêtres. Mais qu'at tendu le goût du tems, peu capable d'une action de vigueur, il se contentoit d'une demande bien modérée, qui étoit que l'on partageât également l'autorité entre le Dictateur & le Général de la Cavalerie; sans permettre cependant à Q Fabius de retourner à l'Armée, avant que d'avoir nommé un nouveau Consul en la place de Flaminius.“


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Le Dictateur ne daigna pas se justifier des accusations du Tribun, mais haussant la voix, il dit:“ Qu'il prétendoit que, sans perdre inutilement le tems, on pensât à achever les sacrifices, & les saintes cérémonies pour lesquelles on l'avoit fait venir à Rome, afin qu'il s'en retournât promtement à l'Armée, pour châtier la témérité de Minucius, qui Cn. Servil. M. At. Regul. Cons. avoit, contre ses ordres, attaqué l'enAn. R.535.Av. J. C.217.nemi.“ Il créa Consul M. Atilius Régulus: & la veille du jour que le Peuple devoit donner son suffrage sur la proposition du Tribun, pour n'être pas témoin des coups qu'on alloit porter à son autorité en la communiquant au Général de la Cavalerie, il partit de nuit pour aller rejoindre son Armée. Le lendemain le Peuple se trouva de bonne heure à l'Assemblée. La proposition fut faite au Peuple par le Tribun. Mais il faloit, selon l'usage, qu'il se trouvât quelqu'un qui par lât sur ce sujet, qui l'expliquât, qui le développât à la multitude, avant qu'on allât aux voix. Seul, entre tous les Ro mains, Varron se chargea de l'odieuse commission d'appuyer l'entreprise du Tribun: nous verrons bientôt ce que c'étoit que ceVarron. La proposition passa, & Fabius en reçut la nouvelle en chemin. Tout le monde, tant à la Ville qu'à l'Armée, amis & ennemis, regardérent ce Decret comme un affront sanglant & une flétrissure ignominieuse pour le Dictateur. Lui seul en jugea tout différemment. Et comme autrefois un Sage répondit à quelqu'un qui lui disoit, ces gens-là se moquent de vous: & moi, dit le Philosophe, je ne me tiens point moqué: jugeant fort bien que ceux- là seuls sont véritablement moqués qui donnent lieu à la moquerie, & qui en sont émus & troublés. Fabius de-même demeura insensible à cette prétendue injure. Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.Il supporta l'injustice du Peuple avec la même fermeté d'ame, avec laquelle il avoit souffert les invectives de ses ennemis; &, bien persuadé qu'en partageant le commandement entre Minucius & lui on n'avoit pas partagé l'habileté dans l'art de commander, il revint dans son camp toujours victorieux des insultes de ses citoyens, comme des artifices de l'ennemi.


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Le Dictateur ne daigna pas se justifier des accusations du Tribun, mais haussant la voix, il dit:“ Qu'il prétendoit que, sans perdre inutilement le tems, on pensât à achever les sacrifices, & les saintes cérémonies pour lesquelles on l'avoit fait venir à Rome, afin qu'il s'en retournât promtement à l'Armée, pour châtier la témérité de Minucius, qui Cn. Servil. M. At. Regul. Cons. avoit, contre ses ordres, attaqué l'enAn. R.535.Av. J. C.217.nemi.“ Il créa Consul M. Atilius Régulus: & la veille du jour que le Peuple devoit donner son suffrage sur la proposition du Tribun, pour n'être pas témoin des coups qu'on alloit porter à son autorité en la communiquant au Général de la Cavalerie, il partit de nuit pour aller rejoindre son Armée. Le lendemain le Peuple se trouva de bonne heure à l'Assemblée. La proposition fut faite au Peuple par le Tribun. Mais il faloit, selon l'usage, qu'il se trouvât quelqu'un qui par lât sur ce sujet, qui l'expliquât, qui le développât à la multitude, avant qu'on allât aux voix. Seul, entre tous les Ro mains, Varron se chargea de l'odieuse commission d'appuyer l'entreprise du Tribun: nous verrons bientôt ce que c'étoit que ceVarron. La proposition passa, & Fabius en reçut la nouvelle en chemin. Tout le monde, tant à la Ville qu'à l'Armée, amis & ennemis, regardérent ce Decret comme un affront sanglant & une flétrissure ignominieuse pour le Dictateur. Lui seul en jugea tout différemment. Et comme autrefois un Sage répondit à quelqu'un qui lui disoit, ces gens-là se moquent de vous: & moi, dit le Philosophe, je ne me tiens point moqué: jugeant fort bien que ceux- là seuls sont véritablement moqués qui donnent lieu à la moquerie, & qui en sont émus & troublés. Fabius de-même demeura insensible à cette prétendue injure. Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.Il supporta l'injustice du Peuple avec la même fermeté d'ame, avec laquelle il avoit souffert les invectives de ses ennemis; &, bien persuadé qu'en partageant le commandement entre Minucius & lui on n'avoit pas partagé l'habileté dans l'art de commander, il revint dans son camp toujours victorieux des insultes de ses citoyens, comme des artifices de l'ennemi.


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Fierté in folente deMinucius.Liv. XXII.27.Plut inFab. pag.179.

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Minucius pensoit bien différemment. Il étoit déja auparavant insupportable par l'orgueil que lui inspiroit le succès, & la faveur de la multitude: mais alors, ne gardant plus aucune mesure, il se vantoit de n'être pas moins le vainqueur de Fabius, que celui d'Annibal. Il disoit avec “complaisance, Que ce fameux Général unique ressource dans les disgraces publiques, ce Dictateur seul jugé capable de tenir tête à Annibal, avoit vu son inférieur, son Général de la Cavalerie, devenir son égal par un Decret dont il n'y avoit point d'exemple dans toute la suite de l'histoire du Peuple Romain; & cela dans cette même ville, où les Généraux de la Cavalerie avoient coutume de trembler à la vue des haches & des faisceaux du Dictateur: tant son mérite, & le bonheur attaché à sa personne, avoient paru avec éclat! Qu'il suivroit donc sa bonne fortune, si le Dictateur s'opiniâtroit à ne point abandonner une conduite lente & timi de, condannée des Dieux & des Hommes.“


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Les actions de Minucius répondoient àAn. R.535.Av. J. C.217. ses discours. Dès le prémier jour qu'il vitFabius, il lui dit qu'il faloit déterminer comment ils useroient de l'autorité qu'on venoit de partager également entr'eux: & sans attendre la réponse du Dictateur, il donna le prémier son avis, & déclara que selon lui le meilleur parti étoit de convenir que chacun à son tour auroit le commandement général de toutes les troupes pendant un jour, ou un plus long espace de tems si l'on vouloit. Fabius ne fut point de ce sentiment. Il pensa“ que tout ce qui seroit abandonné à la témérité de son Collégue, seroit en même tems li vré à la merci de la Fortune. Il aima mieux partager les troupes par moitié. Il avoua qu'il étoit dans l'obligation de lui faire part du commandement, mais non pas de le lui céder tout entier; pro testant qu'il ne renonceroit jamais volontairement & par son propre fait à gouverner par la prudence les affaires publiques, au moins selon la portion d'autorité qu'il lui étoit permis de retenir; & que puisqu'on l'empêchoit de sauver le tout, au moins il sauveroit ce qu'il pourroit.“ Dès que le partage des troupes fut fait, Minucius voulut avoir son camp à part, & alla se poster dans la plaine.


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Les actions de Minucius répondoient àAn. R.535.Av. J. C.217. ses discours. Dès le prémier jour qu'il vitFabius, il lui dit qu'il faloit déterminer comment ils useroient de l'autorité qu'on venoit de partager également entr'eux: & sans attendre la réponse du Dictateur, il donna le prémier son avis, & déclara que selon lui le meilleur parti étoit de convenir que chacun à son tour auroit le commandement général de toutes les troupes pendant un jour, ou un plus long espace de tems si l'on vouloit. Fabius ne fut point de ce sentiment. Il pensa“ que tout ce qui seroit abandonné à la témérité de son Collégue, seroit en même tems li vré à la merci de la Fortune. Il aima mieux partager les troupes par moitié. Il avoua qu'il étoit dans l'obligation de lui faire part du commandement, mais non pas de le lui céder tout entier; pro testant qu'il ne renonceroit jamais volontairement & par son propre fait à gouverner par la prudence les affaires publiques, au moins selon la portion d'autorité qu'il lui étoit permis de retenir; & que puisqu'on l'empêchoit de sauver le tout, au moins il sauveroit ce qu'il pourroit.“ Dès que le partage des troupes fut fait, Minucius voulut avoir son camp à part, & alla se poster dans la plaine.


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Lesa deux qualités qui forment un

a Ac sanè, quod difficillimum est, & prælio strenuus erat, & bonus consilio: quorum alterum ex providentia timorem, alterum ex audacia teme ritatem plerumque afferre solet. Sallust. in Bell. Jugurt.

Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.grand Capitaine, sont le courage & la prudence: mais elles sont toutes voisines de deux grands défauts, qui peuvent avoir de terribles suites. Car, pour l'ordinaire, la prudence par trop de précaution dégé nére en crainte, & le courage par trop de hardiesse en témérité. Nous allons voirMinucius tomber dans ce dernier défaut: mais Fabius sut toujours garder un sage tempérament, ce qui est fort rare & fort difficile; également brave dans l'action, & circonspect pour les entreprises, com me Salluste le dit de Jugurtha.


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Combatentre An nibal &Minucius.Celui-ciest battu.Fabius lesauve.Polyb. III.254.Liv. XXII.28.>Plut. inFab. 180.

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Annibal, qui savoit tout ce qui se passoit chez les ennemis, par le moyen des déserteurs & de ses espions, ressentit une double joie du changement qui y étoit arrivé. Car la témérité de Minucius deve nue libre, étoit une proie assurée pour lui; & la prudence de Fabius avoit perdu la moitié de ses forces. Il y avoit entre le camp de Minucius & celui d'Annibal une éminence, dont la situation étoit telle, que celui qui s'en empareroit le prémier devoit avoir un grand avantage sur son ennemi. Annibal connoissoit toute l'importance de ce poste, mais il ne se hâ- ta pas de s'en saisir, parce qu'il prétendoit en tirer plus de service, en le laissant de- Cn. Servil. M. At. Regul. Cons. venir une occasion de combat. La plaiAn. R.535.Av. J. C.217.ne d'alentour, à la voir de loin, paroissoit toute unie, sans aucun buisson, & entiérement découverte, & au prémier coup d'œil on la jugeoit inutile pour des embuches. Mais Annibal y avoit observé des ravins, des coupures, & des cavités assez profondes pour contenir & cacher chacune jusqu'à deux cens hommes. Il y jetta la nuit cinq cens chevaux & cinq mille fantassins. Et de peur que cette embuscade ne fût éventée le matin par les fourrageurs ennemis, dès la petite pointe du jour il fit occuper la colline par les armés à la légére.


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Annibal, qui savoit tout ce qui se passoit chez les ennemis, par le moyen des déserteurs & de ses espions, ressentit une double joie du changement qui y étoit arrivé. Car la témérité de Minucius deve nue libre, étoit une proie assurée pour lui; & la prudence de Fabius avoit perdu la moitié de ses forces. Il y avoit entre le camp de Minucius & celui d'Annibal une éminence, dont la situation étoit telle, que celui qui s'en empareroit le prémier devoit avoir un grand avantage sur son ennemi. Annibal connoissoit toute l'importance de ce poste, mais il ne se hâ- ta pas de s'en saisir, parce qu'il prétendoit en tirer plus de service, en le laissant de- Cn. Servil. M. At. Regul. Cons. venir une occasion de combat. La plaiAn. R.535.Av. J. C.217.ne d'alentour, à la voir de loin, paroissoit toute unie, sans aucun buisson, & entiérement découverte, & au prémier coup d'œil on la jugeoit inutile pour des embuches. Mais Annibal y avoit observé des ravins, des coupures, & des cavités assez profondes pour contenir & cacher chacune jusqu'à deux cens hommes. Il y jetta la nuit cinq cens chevaux & cinq mille fantassins. Et de peur que cette embuscade ne fût éventée le matin par les fourrageurs ennemis, dès la petite pointe du jour il fit occuper la colline par les armés à la légére.


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Minucius croit l'occasion belle: il envoie son Infanterie légére, & lui donne ordre de disputer ce poste avec vigueur. Il la fait suivre de sa Cavalerie, & la suit lui-même avec ses Légionaires. Annibal, de son côté, y envoie aussi continuellement de nouvelles troupes: il les suivit incontinent avec la Cavalerie & le reste de son Armée, & insensiblement ils en vinrent à une action générale. Les armés à la légére des Romains qui s'avançoient de bas en haut, furent renversés les prémiers sur la Cavalerie qui les suivoit. Celle-ci fut bientôt enfoncée par la Cavalerie Carthaginoise beaucoup supérieure en nombre, & se retira vers le gros des Légions. L'Infanterie, quoiqu'entourée de gens effrayés, restoit seule intrépide: & si elle avoit com- Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.An R.535.Av. J. C.217.battu dans un poste moins desavantageux, & que la ruse, du côté des ennemis, ne se fût pas jointe à la force, le succès des jours précédens lui avoit tellement enflé le courage, qu'elle étoit en état de bien disputer la victoire. Mais, dans ce moment, Annibal donna le signal à ses troupes embusquées, qui étant venues tout d'un coup attaquer les Légions par derriére & par les flancs, y causérent tant de desordre & d'effroi, qu'il ne resta à personne, ni assez de courage pour combattre, ni aucune espérance de se sauver par la fuite.


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Fabius, que son zèle pour le bien de l'Etat rendoit attentif à toutes les démarches de son Collégue, vit de son camp le péril où étoit exposée l'Armée de Minucius. Je l'avois bien prévu, dit-il: la témérité trouve bientôt le malheur qu elle cherche. Mais remettons les reproches à un autre tems. Courons à leur secours. Allons arracher des mains des ennemis la victoire, & de la bouche de nos citoyens l'aveu de leur faute. Les fuyards, à la vue des secours qu'ils reçurent comme s'il leur fût venu du Ciel, reprennent courage, & viennent se rejoindre à l'Armée de Fabius qui s'avançoit en bon ordre. Les troupes vaincues, & celles qui étoient encore toutes fraîches, ne faisant plus qu'un corps, alloient fondre sur les Carthaginois, lors qu'Annibal fit sonner la retraite, ne dissimulant pas que s'il avoit vaincu Minucius, Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.Fabius à son tour l'avoit vaincu lui-mêAn. R.535.Av J. C.217.me; témoignage bien glorieux de la part d'un tel ennemi! Il ajouta, en plaisantant,a que ce nuage, qui avoit coutume de paroître sur les hauteurs, étoit enfin tombé avec beaucoup de fracas & d'orage.


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Fabius, que son zèle pour le bien de l'Etat rendoit attentif à toutes les démarches de son Collégue, vit de son camp le péril où étoit exposée l'Armée de Minucius. Je l'avois bien prévu, dit-il: la témérité trouve bientôt le malheur qu elle cherche. Mais remettons les reproches à un autre tems. Courons à leur secours. Allons arracher des mains des ennemis la victoire, & de la bouche de nos citoyens l'aveu de leur faute. Les fuyards, à la vue des secours qu'ils reçurent comme s'il leur fût venu du Ciel, reprennent courage, & viennent se rejoindre à l'Armée de Fabius qui s'avançoit en bon ordre. Les troupes vaincues, & celles qui étoient encore toutes fraîches, ne faisant plus qu'un corps, alloient fondre sur les Carthaginois, lors qu'Annibal fit sonner la retraite, ne dissimulant pas que s'il avoit vaincu Minucius, Cn. Servil. M. At. Regul. Cons.Fabius à son tour l'avoit vaincu lui-mêAn. R.535.Av J. C.217.me; témoignage bien glorieux de la part d'un tel ennemi! Il ajouta, en plaisantant,a que ce nuage, qui avoit coutume de paroître sur les hauteurs, étoit enfin tombé avec beaucoup de fracas & d'orage.