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En Sardaigne, T. Manlius ranima la viLa Sardaigne serévolte.Elle est entiérementsoumisepar Mangueur des armes Romaines, qui avoient beaucoup langui depuis la maladie du Pré teur Q. Mucius. Manlius mit ses vaisseaux en sureté dans le Port de Carales, (aujour T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.lius aprèsune célébre victoi re.Liv.XXIII.40. 41.d'hui Cagliari;) & aiant fait prendre les armes à l'équipage, il joignit ces soldats aux troupes qu'il avoit reçues du Préteur, & composa du tout une Armée de vingt mille hommes de pié, & de douze cens chevaux. Il eut de fort heureux succès contre les naturels du pays, qui auroient terminé la guerre de Sardaigne, si Asdrubal le Chauve, avec sa Flotte Carthaginoise que la tempête avoit poussée vers les Iles Baléares, ne fût arrivé fort à propos pour rassurer les peuples, qui étoient sur le point de rentrer sous la domination des Romains. Manlius n'eut pas plutôt appris l'arrivée de la Flotte Carthaginoise, qu'il se retira à Carales: ce qui donna à Hampsicoras, Général des Sardiens, la facilité de se joindre à Asdrubal. Ce dernier, aiant débarqué ses troupes & renvoyé ses vaisseaux à Carthage, partit avec Hampsicoras qui connoissoit le pays, pour aller piller les terres des Alliés du Peuple Romain. Il se seroit avancé jusqu'à Carales, si Manlius ne fût venu au devant de lui avec son Armée, & n'eût arrêté les ravages qu'il faisoit dans la campagne. Les deux Armées se campérent assez près l'une de l'autre; ce qui occasionna d'abord plusieurs petits combats, où les deux partis avoient alternativement l'avantage. Enfin ils en vinrent à une bataille générale, qui dura quatre heures. Les Sardiens combattirent mollement à leur ordinaire: ce furent les Carthaginois qui tinrent pendant ce tems la T. Sempron. Q. Fabius, Cons. victoire douteuse. Enfin ils lâchérent piéAn. R.537.Av. J. C.215. eux-mêmes, losqu'ils virent l'Armée des Sardiens en déroute, & la terre couverte des morts qu'ils avoient laissés sur la place. Manlius, aiant fait avancer l'aile qui avoit vaincu les Sardiens, les enveloppa dans le tems qu'ils tournoient le dos. Alors ce fut un carnage, plutôt qu'un combat. Il demeura douze mille morts sur le champ de bataille, tant Carthaginois que Sardiens. On en prit environ trois mille six cens, avec vingt-sept drapeaux.


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En Sardaigne, T. Manlius ranima la viLa Sardaigne serévolte.Elle est entiérementsoumisepar Mangueur des armes Romaines, qui avoient beaucoup langui depuis la maladie du Pré teur Q. Mucius. Manlius mit ses vaisseaux en sureté dans le Port de Carales, (aujour T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.lius aprèsune célébre victoi re.Liv.XXIII.40. 41.d'hui Cagliari;) & aiant fait prendre les armes à l'équipage, il joignit ces soldats aux troupes qu'il avoit reçues du Préteur, & composa du tout une Armée de vingt mille hommes de pié, & de douze cens chevaux. Il eut de fort heureux succès contre les naturels du pays, qui auroient terminé la guerre de Sardaigne, si Asdrubal le Chauve, avec sa Flotte Carthaginoise que la tempête avoit poussée vers les Iles Baléares, ne fût arrivé fort à propos pour rassurer les peuples, qui étoient sur le point de rentrer sous la domination des Romains. Manlius n'eut pas plutôt appris l'arrivée de la Flotte Carthaginoise, qu'il se retira à Carales: ce qui donna à Hampsicoras, Général des Sardiens, la facilité de se joindre à Asdrubal. Ce dernier, aiant débarqué ses troupes & renvoyé ses vaisseaux à Carthage, partit avec Hampsicoras qui connoissoit le pays, pour aller piller les terres des Alliés du Peuple Romain. Il se seroit avancé jusqu'à Carales, si Manlius ne fût venu au devant de lui avec son Armée, & n'eût arrêté les ravages qu'il faisoit dans la campagne. Les deux Armées se campérent assez près l'une de l'autre; ce qui occasionna d'abord plusieurs petits combats, où les deux partis avoient alternativement l'avantage. Enfin ils en vinrent à une bataille générale, qui dura quatre heures. Les Sardiens combattirent mollement à leur ordinaire: ce furent les Carthaginois qui tinrent pendant ce tems la T. Sempron. Q. Fabius, Cons. victoire douteuse. Enfin ils lâchérent piéAn. R.537.Av. J. C.215. eux-mêmes, losqu'ils virent l'Armée des Sardiens en déroute, & la terre couverte des morts qu'ils avoient laissés sur la place. Manlius, aiant fait avancer l'aile qui avoit vaincu les Sardiens, les enveloppa dans le tems qu'ils tournoient le dos. Alors ce fut un carnage, plutôt qu'un combat. Il demeura douze mille morts sur le champ de bataille, tant Carthaginois que Sardiens. On en prit environ trois mille six cens, avec vingt-sept drapeaux.


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Cornus, ville capitale du canton où s'étoit donné la bataille, servit de retraite aux autres. Mais Manlius l'aiant investie T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R,537.Av. J. C.215.avec son Armée victorieuse, s'en rendit maître au bout de quelques jours. A l'exemple de Cornus, les autres villes qui a voient pris le parti d'Hampsicoras & des Carthaginois, lui envoyérent des ôtages, & se rendirent à lui. Après avoir exigé d'elles de l'argent & des vivres selon les forces de chacune, il se retira à Carales avec son Armée. Il y fit embarquer ses soldats dans les vaisseaux qu'il avoit laissés dans le port, & s'en retourna à Rome. Aiant appris au Sénat la réduction de la Sardaigne, il remit aux Questeurs, ou Trésoriers, l'argent qu'il en rapportoit, aux Ediles les vivres qui lui restoient, & les prisonniers au Préteur Fulvius.


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Ensuite on tint des Assemblées pour créer un Souverain Pontife à la place de P. Cornelius Lentulus, qui étoit mort peu auparavant. Il se présenta trois concur Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.rens qui demandoient cette place avecAn. R.540.Av. J. C.212. beaucoup d'ardeur & de vivacité; Q. Fulvius Flaccus, actuellement Consul pour la troisiéme fois, & ancien Censeur; T. Manlius Torquatus, qui avoit aussi été deux fois Consul, & Censeur; & P. Licinius Crassus, qui étoit sur le point de demander l'Edilité Curule. Ce dernier, tout jeune qu'il étoit, l'emporta sur ses compétiteurs, malgré leur âge avancé, & les charges qu'ils avoient exercées. On seroit curieux d'apprendre les raisons de cette préférence. Peut-être n'y en avoit-il point d'autre que le caprice du peuple. La personne de l'élu étoit pour tant digne de l'honneur d'un tel choix, comme il paroîtra par la suite de l'his toire. Depuis six vingts ans Crassus étoit le seul, excepté P. Cornelius Calussa, qui eût été créé Grand Pontife avant que d'avoir possédé aucune Magistrature Curule.


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sur la conduite des deux Scipions. L. Marcius, simple Chevalier, est choisi pour commander l'Armée. Il remporte deux victoires sur les Carthaginois. Maniére dont la Lettre de Marcius est reçue dans le Sénat. Cn. Fulvius est accusé devant le Peuple, & condanné. P. Scipion, âgé seulement de vingt-quatre ans, est nommé pour commander en Espagne en qualité de Proconsul. Il passe en Espagne. Retour de Marcellus à Rome. Il remporte le petit triomphe. Il y fait paroître beaucoup de statues & de tableaux. Réflexion sur cette nouvelle pom pe. Manlius Torquatus refuse le Consulat. Sagesse admirable de la Centurie des Jeunes appellée Veturia. Traité conclu entre les Romains & les Etoliens. Mouvemens des Etoliens & de Philippe Roi de Macédoine. Etonnante résolution de ceux d'Acarna nie. Levinus assiége & prend Anticyre. Il apprend qu'il a été nommé Consul.

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ManliusTorquatus refusele Consulat.

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Les deux Consuls étoient dans l'Apulie avec leurs Armées. Mais, comme on n'avoit plus tant à craindre de la part d'Annibal & des Carthaginois, ils eurent ordre de tirer au sort l'Apulie & la Macé doine. Sulpicius eut pour partage la Ma cédoine, où il alla prendre la place de Levinus. Fulvius fut appellé à Rome pour ManliusTorquatus refusele Consulat.présider à l'élection des nouveaux Magistrats pour l'année suivante. Lorsqu'il s'agit de nommer des Consuls, la Centurie des Jeunes appellée Véturie, à qui il étoit échu par sort de donner la prémiére son suffrage, choisit T. Manlius Torquatus, & T. Otacilius. Déja une foule de gens, persuadés que la pluralité des suffrages, comme il ne manquoit jamais d'arriver, ratifieroit ce choix, s'assembloit autour de Manlius qui étoit présent, pour le féliciter sur sa promotion. Manlius alors s'aprochant du tribunal du Consul, le pria Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. de vouloir bien l'entendre. Tout le monAn. R.541.Av. J. C.211.de étoit dans l'attente de ce qu'il alloit demander, lorsqu'il s'excusa d'accepter le commandement sur la foiblesse de ses yeux. Il ajouta, “Quea ce seroit une témérité inexcusable à un Général, aussi- bien qu'à un Pilote, lorsqu'il ne pouvoit se conduire que par les yeux d'autrui, de prétendre que les autres se reposassent sur lui du soin de leurs vies & de leurs intérêts les plus chers. Qu'ainsi il prioit le Consul de renvoyer aux voix la Centurie des Jeunes-gens qui venoit de donner son suffrage, & de les exhorter à faire attention, avant que de nom mer les Consuls, à la qualité de la guer re que l'on avoit à soutenir en Italie, & aux conjonctures où se trouvoit actuellement la République. Qu'à peine avoit-on pu encore se bien remettre de l'allarme & de l'épouvante qu'avoit causé dans Rome l'aproche d'Annibal, lorsque quelques mois auparavant ce redoutable ennemi avoit fait avancer ses troupes jusqu'aux portes de la ville.“ La Centurie répondit qu'elle ne changeoit point de sentiment, & qu'elle persistoit dans ce qu'elle venoit de faire.


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Les deux Consuls étoient dans l'Apulie avec leurs Armées. Mais, comme on n'avoit plus tant à craindre de la part d'Annibal & des Carthaginois, ils eurent ordre de tirer au sort l'Apulie & la Macé doine. Sulpicius eut pour partage la Ma cédoine, où il alla prendre la place de Levinus. Fulvius fut appellé à Rome pour ManliusTorquatus refusele Consulat.présider à l'élection des nouveaux Magistrats pour l'année suivante. Lorsqu'il s'agit de nommer des Consuls, la Centurie des Jeunes appellée Véturie, à qui il étoit échu par sort de donner la prémiére son suffrage, choisit T. Manlius Torquatus, & T. Otacilius. Déja une foule de gens, persuadés que la pluralité des suffrages, comme il ne manquoit jamais d'arriver, ratifieroit ce choix, s'assembloit autour de Manlius qui étoit présent, pour le féliciter sur sa promotion. Manlius alors s'aprochant du tribunal du Consul, le pria Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. de vouloir bien l'entendre. Tout le monAn. R.541.Av. J. C.211.de étoit dans l'attente de ce qu'il alloit demander, lorsqu'il s'excusa d'accepter le commandement sur la foiblesse de ses yeux. Il ajouta, “Quea ce seroit une témérité inexcusable à un Général, aussi- bien qu'à un Pilote, lorsqu'il ne pouvoit se conduire que par les yeux d'autrui, de prétendre que les autres se reposassent sur lui du soin de leurs vies & de leurs intérêts les plus chers. Qu'ainsi il prioit le Consul de renvoyer aux voix la Centurie des Jeunes-gens qui venoit de donner son suffrage, & de les exhorter à faire attention, avant que de nom mer les Consuls, à la qualité de la guer re que l'on avoit à soutenir en Italie, & aux conjonctures où se trouvoit actuellement la République. Qu'à peine avoit-on pu encore se bien remettre de l'allarme & de l'épouvante qu'avoit causé dans Rome l'aproche d'Annibal, lorsque quelques mois auparavant ce redoutable ennemi avoit fait avancer ses troupes jusqu'aux portes de la ville.“ La Centurie répondit qu'elle ne changeoit point de sentiment, & qu'elle persistoit dans ce qu'elle venoit de faire.


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Alors Torquatus le prenant sur un tonSagesseadmirabledes Jeu plus ferme: Si je suis Consul, dit-il, je ne

a Impudentem & gubernatorem & imperatorem esse, qui, cùm alienis oculis ei omnia agenda sint, postulet sibi aliorum capita ac fortunas committi.Liv.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons.An. R.541.Av. J. C.211.nes-gensde la Centurie Ve turia.pourrai supporter la licence de vos mœurs, ni vous la sévérité de mon commandement. Retournez donc aux suffrages, & souvenez- vous que nous avons la guerre en Italie contre les Carthaginois, & qu'Annibal est à leur tête. Le ton d'autorité que Man lius avoit pris, & l'admiration de sa générosité qui se déclara par un aplaudissement universel, firent comprendre à la Centurie qu'il faloit penser à un autre choix. Mais avant que d'y procéder, elle demanda au Consul la permission de consulter ses Anciens, c'est-à-dire la Centurie des Vieux, qui lui répondoit, & qui s'appelloit aussi Veturia. Ces Vieillards s'étant présentés, on leur laissa le tems de conférer avec les Jeunes dans l'enceinte du* Parc, (in Ovili) où chaque Centurie entroit à son tour pour donner son suffrage. Les Anciens leur dirent “qu'ils pouvoient délibérer entre trois sujets, dont deux avoient déja exercé avec honneur les prémiéres charges de la République, savoirQ. Fabius & M. Marcellus. Et en cas qu'ils voulussent choisir un nouveau Général pour combattre contre les Car thaginois, que M. Valerius Levinus s'étoit signalé par mer & par terre dans la guerre contre Philippe dont on l'avoit chargé.“ Les Vieillards s'étant retirés, les Jeunes, après avoir consulté entr'eux,

* Cet endroit étoit environné de balustrades, de claies, comme les parcs de brebis; & c'est ce qui lui en fit donner le nom.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. choisirent M. Marcellus, encore tout brilAn. R.541.Av. J. C.211.lant de la gloire qu'il venoit d'acquérir par la conquête de la Sicile, & M. Valerius. Toutes les Centuries aprouvérent cette élection.


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Alors Torquatus le prenant sur un tonSagesseadmirabledes Jeu plus ferme: Si je suis Consul, dit-il, je ne

a Impudentem & gubernatorem & imperatorem esse, qui, cùm alienis oculis ei omnia agenda sint, postulet sibi aliorum capita ac fortunas committi.Liv.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons.An. R.541.Av. J. C.211.nes-gensde la Centurie Ve turia.pourrai supporter la licence de vos mœurs, ni vous la sévérité de mon commandement. Retournez donc aux suffrages, & souvenez- vous que nous avons la guerre en Italie contre les Carthaginois, & qu'Annibal est à leur tête. Le ton d'autorité que Man lius avoit pris, & l'admiration de sa générosité qui se déclara par un aplaudissement universel, firent comprendre à la Centurie qu'il faloit penser à un autre choix. Mais avant que d'y procéder, elle demanda au Consul la permission de consulter ses Anciens, c'est-à-dire la Centurie des Vieux, qui lui répondoit, & qui s'appelloit aussi Veturia. Ces Vieillards s'étant présentés, on leur laissa le tems de conférer avec les Jeunes dans l'enceinte du* Parc, (in Ovili) où chaque Centurie entroit à son tour pour donner son suffrage. Les Anciens leur dirent “qu'ils pouvoient délibérer entre trois sujets, dont deux avoient déja exercé avec honneur les prémiéres charges de la République, savoirQ. Fabius & M. Marcellus. Et en cas qu'ils voulussent choisir un nouveau Général pour combattre contre les Car thaginois, que M. Valerius Levinus s'étoit signalé par mer & par terre dans la guerre contre Philippe dont on l'avoit chargé.“ Les Vieillards s'étant retirés, les Jeunes, après avoir consulté entr'eux,

* Cet endroit étoit environné de balustrades, de claies, comme les parcs de brebis; & c'est ce qui lui en fit donner le nom.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. choisirent M. Marcellus, encore tout brilAn. R.541.Av. J. C.211.lant de la gloire qu'il venoit d'acquérir par la conquête de la Sicile, & M. Valerius. Toutes les Centuries aprouvérent cette élection.


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Gebiethe der Republick zu gehen. Rede eines Abgeordneten zum Besten der Kriegsge fangenen. Rede des Manlius Torquatuswider diese Kriegsgefangenen. Der Rathwill sie nicht auslösen. Betrachtung überdiese Verweigerung. Niederträchtige Arglisteines Abgeordneten. Unterschiedene Bundesgenossen verlassen die Parthey der Römer.Varro kömmt nach Rom zurück, und wirdsehr wohl empfangen. Betrachtung über diese Aufführung des Römischen Volks.

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Rede des ManliusTorquatuswider die Kriegsgefangenen. Liv.XXII.60.

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Hierauf erklärte sich T. Manlius Torquatus, einer der vornehmsten Rathsherren,welcher 2mahl Bürgemeister gewesen war,der sich aber noch mehr durch eine angeerbte Strenge, welche er, nach so vieler Urtheil, so gar bis zur Härte trieb, bekandt gemacht hatte, nachdem die Reihe zu reden anihn gekommen war, in folgenden Worten:„Wenn die Abgeordneten sich begnügt hätten, zu verlangen, daß man sie ranzionire,ohne die Ehre der andern zu beschimpfen,so hätte ich euch meine Meynung mit einemWorte gesagt. Ich hätte lediglich ermahnet, dem Exempel nachzuahmen, welcheseuch eure Väter gegeben haben, und vonwelchen wir nicht abgehen können, ohne dieKriegssucht zunichte zu machen. Da sie sichaber beynahe eine Ehre draus gemacht haben, daß sie sich den Feinden ergeben, undda sie keine Schwürigkeit gemacht haben,sich nicht nur denjenigen vorzuziehen, welche auf dem Schlachtfelde sind gefangenworden, sondern sogar denen, welche sichnach Venusa und Canusa zurück gezogenhaben, ja selbst dem Bürgemeister Varro:so glaube ich, daß es meine Schuldigkeit ist,euch von allen dem zu unterrichten, wasnach der Schlacht bey Cannas vorgegangenist. Daß ich doch nicht Soldaten ausCanusa, als unverwerfliche Zeugen der Tapf und was sich unter ihm zugetragen. 123ferkeit und der Nachläßigkeit eines jeden,V. R. E. 536. V. C. G. 216.zu Zuhörern habe! oder zum wenigsten denP. Sempronius, dessen Rath und Beyspiel, wenn sie ihm gefolgt hätten, würdegemacht haben, daß sie itzo Soldaten inunsrem Lager, und nicht Gefangene in denHänden der Feinde seyn würden. Aberwie ist ihre Aufführung beschaffen gewesen?Als der meiste Theil der Feinde, entwedervon der Ermüdung der Schlacht auszuruhen, oder sich der Freude zu überlassen,welche allezeit dem Siege folget, wieder indas Lager zurück gekehret war, ging eineganze Nacht vorbey, während sie die wenigen Carthaginenser hätten bezwingen können, welche sich einem Rückzuge widersetzethätten, welchen 7 tausend Mann im Stande gewesen wären, sich mit dem Degen inder Faust, wenn sie auch mitten durch eineganze Armee gemust hätten, frey zu machen.Aber sie hatten weder Herz genug, diesesfür sich selbst zu unternehmen, noch Gelehrigkeit genug, demjenigen zu folgen, welcher ihnen ein Exempel gab, und welcher sieermahnte, demselben nachzuahmen. Während des grösten Theils der Nacht hörteSempronius nicht auf, sie auf das nachdrücklichste zu ermahnen, ihm zu folgen, dadie Feinde noch in geringer Anzahl um ihrLager waren, da alles still war, und dadie Nacht ihren Rückzug bedecken konnte.Man stellte ihnen vergebens vor, daß sie,ehe es Tag würde, in Städten der Bun 124 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G.216.desgenossen, wo sie nichts mehr zu befürchtenhätten, würden angelanget seyn, indemman, sie zu ermuntern, verschiedene ähnliche Exempel anführte. Nichts war fähigsie zu bewegen. Er zeigte euch einen Weg,welcher euch zu eurer Wohlfarth und zueurer Ehre führte: aber es fehlte euch ebendamals, da es darauf ankam, euer Lebenzu retten, an Muth. Ihr hattet vor euren Augen 50 tausend Bürger und Bundesgenossen, welche auf dem Schlachtfeldetodt ausgestreckt lagen, und so viele Exempel der Tapferkeit konnten euch nichtauch Tapferkeit einflössen? Wenn ihr euchnur noch begnüget hättet, zaghafft zu seyn.Doch ihr habt nicht nur demjenigen nichtfolgen wollen, welcher einen guten Rathgab: aber ihr habt euch in den Stand gesetzet, ihn selbst zurück und abzuhalten, wenner nicht an der Spitze eines Hauffens tapfrerer Soldaten, als ihr seyd, das Schwerdtergriffen, und sie von den Zaghafften undVerräthern abgesondert hätte. Sempronius hat erst seine eigene Mitbürger bezwingen müssen, eh er die Feinde bezwungen hat.Und Rom sollte solche Soldaten bedauern?Unter 7 tausend Mann haben sich nichtmehr als 6 hundert gefunden, welche tapfergenug gewesen sind, frey und mit den Waffen in der Hand in ihr Vaterland zurück zu kommen, ohne daß 40000 Feindesie hätten schrecken oder abhalten können.Um wie viel leichter würden nicht fast 2 gan und was sich unter ihm zugetragen. 125ze Legionen dieses Unternehmen haben ausV. R. E. 536. V. C. G. 216.führen können! Kurz, höret, wo meineMeynung hinaus läuft. Ich glaube, daßihr diese eben so wenig ranzioniren, als diejenigen dem Hannibal überliefern dürft,welche mit einer ausnehmenden Tapferkeitmitten durch die Feinde gegangen sind, undsich sebst ihrem Vaterlande wiedergegebenhaben.“


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Diese Rede machte einen grossen Eindruck.Der Rath will die Gefangenennicht einlösen. Liv.XXII.61.Die Rathsherren wurden durch die Gründe des Manlius gerühret, und sahen wenigerauf das Blut, welches sie mit den meistenKriegsgefangenen verband, als auf die verdrüßlichen Folgen, welche eine Nachsicht haben könte, die der Strenge ihrer Vorfahren so wenig gemäß sey. Sie glaubten, daßes itzo nicht Zeit sey, einen Auswand zu machen, welcher zugleich den Schatz der Republick erschöpffte, und zugleich dem Hannibaldasjenige verschaffte, welches er, wie manwuste, höchst nöthig hätte. Man faßte alsoden Entschluß, die Kriegsgefangenen nicht zuranzioniren. Diese betrübte Antwort, undder Verlust so vieler Bürger, nebst denen,welche in der Schlacht geblieben waren, erweckte in aller Herzen eine neue Kümmerniß,und die ganze Menge Volks, welche vor demEingange der Versammlung des Raths warstehen blieben, folgte den Abgeordneten biszu den Thoren der Stadt mit weinenden Augen und kläglichem Geschrey.


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Doppelter dem Volke zu Rom aufgelegter Tribut. Vertheilung der Armeen. Marcellus wirdzum Consul erwehlt. Versehen bey seinerWahl. Q. Fabius Maximus kommt an seine Stelle. Fernere Veranstaltungen in Ansehung der Armeen. Die Carthaginenserschicken Trupen nach Sardinien. Die Consuls und übrigen Generale begeben sich nach ihren angewiesenen Posten. Philippus schickt Gesandten an den Hannibal. List des Xenophanes, des vornehmsten unter den Ge sandten. Philippus und Hannibal gehen ein Bündnis mit einander ein. Xenophaneswird nebst den übrigen Gesandten von denRömern aufgehoben und nach Rom geschickt.Beschaffenheit der Sachen in Sardinien.Unternehmung der Campanier gegen Cume wird durch den Sempronius vereitelt. Eben dieser Sempronius vertheidiget Cume gegenden Hannibal. Wachsamkeit und Klugheit dieses Consuls. Die Gesandten des Hanni bals und Philippus langen zu Rom an.Maasregeln, welche die Römer gegen den Philippus nehmen. Dieser König schickt eine neue Gesandschafft an den Hannibal. Uneinigkeit zu Nola zwischen dem Rathe undVolke. Sardinien erregt einen Tumult. DieInsel wird nach einem herrlichen Siege völ lig wieder unter das Joch gebracht von Man lius. Marcellus verwüstet die Länder der