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scipion arme trois cens Cavaliers Romains aux dépens de pareil nombre de siciliens. Il choisit dans les Légions les plus anciens soldats, & les plus expérimentés. Il prend toutes les mesures nécessaires pour son grand dessein. Il régle quelques affaires de sicile. Indibilis renouvelle la guerre en Espagne. Ba- taille dans laquelle Indibilis est tué, & son Armée défaite. Mandonius & les autres auteurs de la révolte sont livrés aux Romains. Lelius ravage l'Afrique avec sa Flotte. Allarme de Carthage. Mesures que prennent les Carthaginois pour se mettre en état de défense. Ma- sinissa vient trouver Lelius, & se plaint de la lenteur de scipion. Lelius retour- ne en sicile. Magon reçoit les convois de Carthage. Locres reprise sur les Carthaginois. Avarice & cruauté de Pleminius & des Romains dans la ville de Locres. Combat dans cette ville entre les Romains mêmes. Pleminius traité cruellement par deux Tribuns. scipion donne gain de cause à Pleminius. Celui- ci fait mourir les Tribuns avec une cruauté inouïe. Maladie répandue dans l'Armée du Consul Licinius. La Mére des Dieux, appellée la Mére Idée, est

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Indibilisrenouvellela guerre enEspagne.Liv.XXIX. 2.

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Pendant cette même campagne, il s'éleva une guerre dangereuse en Espagne, excitée par Indibilis Prince des Illergétes, qui n'avoit d'autre raison de remuer que l'esti- scipion et Licinius Cons. me unique qu'il avoit pour scipion, qui alAn. R. 547.Av. J. C.205.App. 276.loit jusqu'à lui inspirer du mépris pour tous les autres Capitaines de la République. Il se persuadoit „que c'étoit le seul Général qui restoit aux Romains, tous les autres aiant été tués par Annibal. Que c'étoit pour cela même, qu'après la défaite des deux scipions en Espagne, ils n'avoient trouvé que lui qu'ils pussent envoyer en leur place; & qu'ensuite, se voyant extrêmement pressés dans l'Italie, ils avoient été obligés de le rappeller pour l'opposer à Annibal. Qu'outre que ceux qui commandoient actuellement en Espagne n'étoient Capitaines que de nom, on en avoit encore retiré toutes les vieilles troupes. Que les soldats que l'on y avoit laissés, n'étoient que des apprentifs qui s'allarmoient à la vue du moindre péril. Que jamais on ne trouveroit une occasion si favorable de délivrer l'Espagne du joug des Romains. Que les Espagnols avoient été jusques-là esclaves, ou des Carthaginois, ou des Romains, & quelquefois des deux nations ensemble. Que les Carthaginois avoient été chassés du pays par les Romains: que si les Espagnols vouloient s'unir & agir de concert, il leur seroit aisé d'en chasser aussi les Romains, & de reprendre les mœurs, les loix, & la façon de vivre de leurs péres, en se délivrant pour jamais de toute domination étrangére“. Par de pareils discours, il souleva, non seulement ses vassaux, mais encore les Ausetans, & les scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.autres peuples circonvoisins. Il assembla en très peu de jours trente mille hommes de pié, & quatre mille cavaliers dans le pays des sédetans, où il leur avoit ordonné de se rendre.


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Le lendemain il se donna une bataille dans toutes les formes. Des deux côtés on combattit avec beaucoup de courage. La victoire fut longtems douteuse, jusqu'à ce que le Roi (Indibilis) aiant été d'abord percé de plusieurs coups, puis renversé mort d'un coup de javeline, ceux qui combattoient autour de lui prirent la fuite, & entraînérent après eux le reste de l'Armée. Les Romains les poursuivirent vivement, & en firent un grand carnage. Il y eut ce jour-là scipion et Licinius Cons. treize mille Espagnols de tués, & huit censAn. R. 547.Av. J. C.205. de pris. Les Romains ne perdirent guéres plus de deux cens hommes, tant citoyens qu'alliés.


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Les Espagnols qui étoient restés, se dispersérent prémiérement dans les campagnes, puis se retirérent chacun dans leurs villes. Ils furent ensuite convoqués par Mandonius pour tenir une Assemblée, dans laquelle, las de la guerre, ils se plaignirent amérement de ceux qui les avoient engagés à la renouveller, & furent d'avis qu'on envoyât des Ambassadeurs aux Romains, pour leur livrer leurs armes, & se remettre sous leur puissance. Lorsque ces Députés furent arrivés dans le camp des Romains, après avoir rejetté la révolte sur Indibilis & les autres Grands, dont la plupart avoient été tués dans le combat, ils se soumirent eux & toute leur nation aux Vainqueurs. Les Généraux Romains leur répondirent, qu'ils n'accepteroient leurs offres qu'à condition qu'on leur livreroit Mandonius & les autres auteurs de la révolte: qu'autrement ils alloient faire entrer leurs Armées dans le pays des Illergétes, des Ausetans, & des autres peuples rebelles.


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Les Espagnols qui étoient restés, se dispersérent prémiérement dans les campagnes, puis se retirérent chacun dans leurs villes. Ils furent ensuite convoqués par Mandonius pour tenir une Assemblée, dans laquelle, las de la guerre, ils se plaignirent amérement de ceux qui les avoient engagés à la renouveller, & furent d'avis qu'on envoyât des Ambassadeurs aux Romains, pour leur livrer leurs armes, & se remettre sous leur puissance. Lorsque ces Députés furent arrivés dans le camp des Romains, après avoir rejetté la révolte sur Indibilis & les autres Grands, dont la plupart avoient été tués dans le combat, ils se soumirent eux & toute leur nation aux Vainqueurs. Les Généraux Romains leur répondirent, qu'ils n'accepteroient leurs offres qu'à condition qu'on leur livreroit Mandonius & les autres auteurs de la révolte: qu'autrement ils alloient faire entrer leurs Armées dans le pays des Illergétes, des Ausetans, & des autres peuples rebelles.


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Les Espagnols qui étoient restés, se dispersérent prémiérement dans les campagnes, puis se retirérent chacun dans leurs villes. Ils furent ensuite convoqués par Mandonius pour tenir une Assemblée, dans laquelle, las de la guerre, ils se plaignirent amérement de ceux qui les avoient engagés à la renouveller, & furent d'avis qu'on envoyât des Ambassadeurs aux Romains, pour leur livrer leurs armes, & se remettre sous leur puissance. Lorsque ces Députés furent arrivés dans le camp des Romains, après avoir rejetté la révolte sur Indibilis & les autres Grands, dont la plupart avoient été tués dans le combat, ils se soumirent eux & toute leur nation aux Vainqueurs. Les Généraux Romains leur répondirent, qu'ils n'accepteroient leurs offres qu'à condition qu'on leur livreroit Mandonius & les autres auteurs de la révolte: qu'autrement ils alloient faire entrer leurs Armées dans le pays des Illergétes, des Ausetans, & des autres peuples rebelles.


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Mandonius& les autresauteurs dela révoltesont livrésaux Ro-mains.

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Les Députés aiant rapporté cette réponseMandonius& les autresauteurs dela révoltesont livrésaux Ro-mains. dans l'Assemblée, Mandonius & les autres Chefs furent arrêtés sur le champ, & livrés aux Romains. On rendit la paix aux Espagnols, mais on leur doubla les impôts pour cette année; on leur demanda du blé pour six mois, des casaques & des toges pour l'Armée; & il y eut trente peuples qui furent scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.obligés de donner des ôtages. Le soulévement de l'Espagne aiant été ainsi appaisé en très peu de tems & sans beaucoup d'efforts, toutes les forces de la République furent tournées contre l'Afrique.


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zige BildseileBildseule mit weg. Hannibal legt dem Fad. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.bius Netze. Seine List wird entdeckt. Scipiobringt die Spanischen Völker wieder auf Römische Seite. Asdrubal und Scipio bemühen sich an einander zu kommen. Jndibilis und Mandonius verlassen die Carthaginenser und verbinden sich mit dem Scipio. Schöne Anmerkung des Polybius, wie man sich des Siegs bedienen müsse. Treffen zwischen dem Scipio und Asdrubal. Dieser wird überwunden und in die Flucht geschlagen. Scipio schlägt den Tittel eines Königs, welchen ihn die Spanier antragen, aus. Maßira, ein junger Numidischer Prinz, wird von dem Scipio seinen Eltern ohne Auslösung mit Geschenken zurückgeschickt. Verbindung der 3 Carthaginensischen Generale. Jhr Entschluß.

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P. Scipio hatte sich den ganzen vorigen Winter bemüht, die Spanischen Völker wieder auf die Seite der Römer zu bringen, in und was sich unter ihnen zugetragen. 49dem er sie bald durch Geschenke, bald durchd. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.die Freylassung ihrer Geissel und Gefangenen zu gewinnen suchte. Zu Anfange des Frühlinges kam einer der vornehmsten Spanier,der auf die Seite der Römer. LiviusXXVII. 17. Polyb.X.604.Edeskon, zu ihn. Seine Gemahlin und seine Kinder waren in den Händen der Römer. Doch war er auch ausserdem durch die durchgängige Uebereinstimmung der Gemüther mithingerissen, lieber die Parthey der Römer alsCarthaginenser zu ergreiffen. Eben diese Ur sache bewegte auch den Mandonius und Jndibilis, welche ohne Widerrede die ansehnlichsten Fürsten Spaniens waren, sich mit allen ihren Vasallen auf die Hügel, welche das Carthaginensische Lager übersahen, zu begeben, von wannen sie, wann sie sich beständig auf der Höhe hielten, die Römische Armee erreichen konnten, ohne das geringste von Seiten des Hannibals, den sie verliessen, zu befürchten.


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Mandoniusund Jndibilis verlassen die Carthaginenser, und verbindensich mit dem Scipio. Liv. ebend.

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Mit dieser Macht ging Scipio beym Anfange des Frühlings aus Tarragona, undsuchte nebst dem Lälius, der von Rom zurückgekommen war, und ohne dem er nichts wichtiges unternehmen wollte, den Feind auf.Auf dem Wege fand er nichts als Freunde und Bundsgenossen, welche von allen Seiten her, jeder an seinen Grenzen, ihm entgegen kamen, begleiteten und seine Armee verstärkten. Auf diesem Zuge war es, als Mandonius und Jndibilis mit ihren Trupen zu ihm stiessen. Jndibilis führte das Wort, und seine Rede hatte nichts von der Grobheit und was sich unter ihnen zugetragen. 51 eines Barbaren an sich. Er redete mit vied. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.ler Anständigkeit und Vorsichtigkeit, und wollte seine Veränderung mehr durch die Nothwendigkeit entschuldigen, als sich derselben als eines Entschlusses rühmen, den erleichtsinniger Weise genommen, und bey derersten Gelegenheit ausgeführet habe. Ersagte „er wisse wohl, der Nahme eines Ueberläuffers wäre den neuen Bundsgenosseneben so verdächtig, als er den alten verabscheuungswürdig sey. Er wolle diese allgemeine Gesinnung nicht tadeln, nur müsse man nicht blos den Nahmen eines Ueberläuffers, sondern vornehmlich die Bewegungsgründe, dieihn dazu gemacht, in Be trachtung ziehen. Er erzählte hierauf, was für wichtige Dienste sein Bruder den Carthaginensichen Generalen geleistet habe, den er den unersättlichen Geitz und den Hochmuth der Carthaginenser, womit man sie belohnet, und alle das üble Verfahren, welches sie und ihre Unterthanen von ihnen hatten erdulden müssen, entgegen stellte. Daßalso schon seit langer Zeit, er und sein Bruder nur dem Leibe nach, und äusserlich mitden Carthaginensern sey vereinigt gewesen,ihr Herz und ihre Neigung aber, habe auf derer Seite gehangen, von denen Recht und Billigkeit, wie sie wüßten, heilig beobachtet würden. Daß man sein Gebet zuden Göttern richte, um ihren Schutz wider die Ungerechtigkeit und Gewaltthätigkeit zu erhalten. Alles aber, was sie von 52 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. dem Scipio bäten, bestünde darinnen, daßer ihnen weder ein Verdienst noch ein Verbrechen aus ihrer Veränderung machen, sondern von ihnen nach der Aufführung, die sie ins künfftige beobachten würden, urtheilen möchte.“


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Mit dieser Macht ging Scipio beym Anfange des Frühlings aus Tarragona, undsuchte nebst dem Lälius, der von Rom zurückgekommen war, und ohne dem er nichts wichtiges unternehmen wollte, den Feind auf.Auf dem Wege fand er nichts als Freunde und Bundsgenossen, welche von allen Seiten her, jeder an seinen Grenzen, ihm entgegen kamen, begleiteten und seine Armee verstärkten. Auf diesem Zuge war es, als Mandonius und Jndibilis mit ihren Trupen zu ihm stiessen. Jndibilis führte das Wort, und seine Rede hatte nichts von der Grobheit und was sich unter ihnen zugetragen. 51 eines Barbaren an sich. Er redete mit vied. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.ler Anständigkeit und Vorsichtigkeit, und wollte seine Veränderung mehr durch die Nothwendigkeit entschuldigen, als sich derselben als eines Entschlusses rühmen, den erleichtsinniger Weise genommen, und bey derersten Gelegenheit ausgeführet habe. Ersagte „er wisse wohl, der Nahme eines Ueberläuffers wäre den neuen Bundsgenosseneben so verdächtig, als er den alten verabscheuungswürdig sey. Er wolle diese allgemeine Gesinnung nicht tadeln, nur müsse man nicht blos den Nahmen eines Ueberläuffers, sondern vornehmlich die Bewegungsgründe, dieihn dazu gemacht, in Be trachtung ziehen. Er erzählte hierauf, was für wichtige Dienste sein Bruder den Carthaginensichen Generalen geleistet habe, den er den unersättlichen Geitz und den Hochmuth der Carthaginenser, womit man sie belohnet, und alle das üble Verfahren, welches sie und ihre Unterthanen von ihnen hatten erdulden müssen, entgegen stellte. Daßalso schon seit langer Zeit, er und sein Bruder nur dem Leibe nach, und äusserlich mitden Carthaginensern sey vereinigt gewesen,ihr Herz und ihre Neigung aber, habe auf derer Seite gehangen, von denen Recht und Billigkeit, wie sie wüßten, heilig beobachtet würden. Daß man sein Gebet zuden Göttern richte, um ihren Schutz wider die Ungerechtigkeit und Gewaltthätigkeit zu erhalten. Alles aber, was sie von 52 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. dem Scipio bäten, bestünde darinnen, daßer ihnen weder ein Verdienst noch ein Verbrechen aus ihrer Veränderung machen, sondern von ihnen nach der Aufführung, die sie ins künfftige beobachten würden, urtheilen möchte.“


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Jndessen wurde Scipio von einer ziemlich beschwerlichen Krankheit befallen, welche die gemeine Sage noch viel gefährlicher machte,als sie in der That war, wie solches insgemein zu geschehen pfleget. Denn die Men und was sich unter ihnen zugetragen. 177schen haben einen natürlichen Trieb, die Erd. 546. J. n. R. E. d. 206. J. v. C. G.zählungen, die man ihnen macht, mit neuen Umständen zu vermehren und zu vergrössern. Die gantze Provinz, und insonderheit die entLiviusXXVIII. 2429. Appian.vom Span. Kriege 273275.ferntesten Qvartiere derselben, wurden durch die aus wahren und falschen zusammen gesetzten Nachrichten voller Unruhe und Verwirrung: und man konnte leicht voraus sehen, was der Tod dieses Generals, wenn er würklich erfolget wäre, für Folgen würdegehabt haben, da ein ungegründetes Gerücht davon so erschrekliche verursachte. DieBundsgenossen wurden untreu, die Solda ten aufrührisch. Mandonius und Jndibilis,die ihre Unterthanen und eine Menge Celtiberier aufgewiegelt hatten, verwüsteten und plünderten das Gebiet der Bundsgenossen des Römischen Volks. Das verdrüßlichsteaber bey dieser Bewegung war, daß selbstRömische Bürger ihre Schuldigkeit gegenihr Vaterland aus den Augen setzten.