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comment Asdrubal & Magon auroient-ils pu amener si vite leurs Armées, s'ils n'avoient terminé la guerre de leur côté? Comment P. Scipion ne s'étoit-il pas opposé à leur marche, ou ne les avoit-il pas suivis de près, afin que, s'il ne pouvoit empêcher les Généraux ennemis & leurs Armées de se réunir, il pût au moins joindre ses troupes à celles de son frére?

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La division s'étoit mise parmi les troisPolyb lib.IX. Ex cerpt. deVirt. &Vit. Liv.XXVI. 20. Généraux des Carthaginois, & leur avoit fait prendre des quartiers d'hiver tout différens. Asdrubal, fils de Gisgon, étoit du côté de Cadix sur les bords de l'Océan.Magon dans le milieu des terres, sur-tout au dessus des bords de* Castulon. Asdrubal, fils d'Amilcar, près de l'Ebre aux environs de Sagonte.


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Le lendemain aiant garni la Flotte de traits de toute espéce, il donna ordre à Lelius qui la commandoit d'attaquer la ville du côté de la mer. Comme le siége dura peu de tems, il ne paroit pas qu'on fit beaucoup d'usage de la Flotte, sinon pour se saisir, après la prise de la ville, des vaisseaux qui se trouvérent dans le port. Du côté de la terre Scipion détacha deux mille de ses plus forts soldats, leur donna des gens pour porter des échelles, & commença l'attaque vers les neuf heures du matin.Magon, qui commandoit dans la ville, aiant partagé sa garnison, laissa cinq cens hommes dans la citadelle, & avec les cinq cens autres alla camper sur la colline qui est à l'Orient. Deux mille habitans, à qui il distribua les armes qui se trouvérent dans la ville, furent postés à la porte qui conduit à cet endroit, qui joint la mer au continent, & qui par conséquent conduisoit aussi au camp des Romains: & le reste des habitans eut ordre de se tenir prêt à venir au secours, en quelque endroit que la muraille fût insultée.


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Dès que Scipion eut fait donner par les Trompettes le signal de l'assaut, Magon fit marcher les deux mille hommes qui gardoient la porte, persuadé que cette sortie effrayeroit les ennemis, & renverseroit leur dessein. Ces troupes fondent avec impétuosité sur ceux des Romains qui étoient rangés en bataille au bout de l'Isthme. Il se donne-là un grand combat. De part & M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons. d'autre, c'est-à-dire de l'Armée & de laAn. R.542.Av. J. C.210. Ville, chacun anime les siens par de grands cris. Mais le secours n'étoit pas égal, les Carthaginois ne pouvant sortir que par une porte, & aiant un chemin de près de deux stades à faire; au-lieu que les Romains étoient à portée, & venoient de plusieurs côtés. Ce qui rendoit le combat si inégal, c'est que Scipion avoit mis ses gens en bataille près de son camp, afin de laisser aux assiégés plus d'espace à parcourir pour venir au combat, voyant bien que si ce prémier corps, qui étoit l'élite des habitans, étoit une fois défait, tout seroit en confusion dans la ville, & que personne n'auroit plus la hardiesse de sortir de la porte. Comme de part & d'autre ce n'étoient que des troupes choisies qui combattoient, la victoire fut quelque tems douteuse & sans se déclarer. Enfin les Carthaginois, obligés de succomber, pour ainsi dire, sous le poids des soldats Légionaires, dont le nombre augmentoit sans cesse, furent repoussés. Grand nombre perdirent la vie sur le champ de bataille & en se retirant, mais la plus grande partie fut écrasée en entrant dans la porte: ce qui jetta les habitans dans une si grande consternation, que les murailles furent abandonnées. Peu s'en falut que les Romains n'entrassent dans la ville avec les fuyards: mais du moins cette déroute leur donna lieu d'appliquer sans crainte leurs échelles.


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Tout le fort de l'attaque étoit vers la porte située vis-à-vis le camp des Romains. Cependant les cinq cens hommes qui avoient passé l'étang arrivérent au pié de la muraille, & de-là en gagnérent le haut sans M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons. trouver de résistance. Car les habitans laAn. R.542.Av. J. C.210.Liv.XXVI. 46. croyant imprenable de ce côté-là, n'avoient pris aucun soin de la fortifier, & n'avoient pas même cru devoir employer des troupes pour la garder, portant toute leur attention du côté où les Romains paroissoient faire les plus grands efforts. Le détachement des cinq cens hommes dont nous venons de parler, entra donc dans la ville sans obstacle, & dans le moment ils coururent vers la porte où les deux partis en étoient aux mains. Là, le combat occupoit si fort, non seulement les esprits, mais encore les yeux & les oreilles des Carthaginois, que personne ne s'apperçut de ce qui s'étoit passé de l'autre côté, sinon lorsqu'ils sentirent les coups dont on les frappoit par derriére, & qu'ils se virent entre deux corps d'ennemis. Les Carthaginois ne songérent plus qu'à se mettre en sureté par la fuite. Les Romains aiant brisé les barres de fer qui fermoient la porte, ceux qui étoient au dehors entrérent en foule. Les soldats qui étoient montés en assez grand nombre par dessus les murailles, se répandirent de toutes parts pour égorger les habitans par ordre de Scipion, qui leur défendit en même tems de piller avant que le signal en fùt donné. Voyant que les ennemis se sauvoient par deux endroits différens, les uns sur l'éminence tournée vers l'Orient, & gardée par un corps de cinq cens hommes; les autres dans la citadelle, où Magon s'étoit retiré M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.lui-même avec ceux des soldats qui avoient abandonné les murailles, il partagea aussi ses troupes en deux corps. Il envoya l'un pour s'emparer de la hauteur dont on vient de parler, pendant que lui- même marcha avec mille hommes du côté de la citadelle. L'éminence fut emportée dès la prémiére attaque. Magon se mit d'abord en devoir de se défendre: mais se voyant investi de toutes parts, sans espérance de pouvoir résister, il se rendit au vainqueur avec la place & les troupes qu'il avoit dedans.


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Tout le fort de l'attaque étoit vers la porte située vis-à-vis le camp des Romains. Cependant les cinq cens hommes qui avoient passé l'étang arrivérent au pié de la muraille, & de-là en gagnérent le haut sans M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons. trouver de résistance. Car les habitans laAn. R.542.Av. J. C.210.Liv.XXVI. 46. croyant imprenable de ce côté-là, n'avoient pris aucun soin de la fortifier, & n'avoient pas même cru devoir employer des troupes pour la garder, portant toute leur attention du côté où les Romains paroissoient faire les plus grands efforts. Le détachement des cinq cens hommes dont nous venons de parler, entra donc dans la ville sans obstacle, & dans le moment ils coururent vers la porte où les deux partis en étoient aux mains. Là, le combat occupoit si fort, non seulement les esprits, mais encore les yeux & les oreilles des Carthaginois, que personne ne s'apperçut de ce qui s'étoit passé de l'autre côté, sinon lorsqu'ils sentirent les coups dont on les frappoit par derriére, & qu'ils se virent entre deux corps d'ennemis. Les Carthaginois ne songérent plus qu'à se mettre en sureté par la fuite. Les Romains aiant brisé les barres de fer qui fermoient la porte, ceux qui étoient au dehors entrérent en foule. Les soldats qui étoient montés en assez grand nombre par dessus les murailles, se répandirent de toutes parts pour égorger les habitans par ordre de Scipion, qui leur défendit en même tems de piller avant que le signal en fùt donné. Voyant que les ennemis se sauvoient par deux endroits différens, les uns sur l'éminence tournée vers l'Orient, & gardée par un corps de cinq cens hommes; les autres dans la citadelle, où Magon s'étoit retiré M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.lui-même avec ceux des soldats qui avoient abandonné les murailles, il partagea aussi ses troupes en deux corps. Il envoya l'un pour s'emparer de la hauteur dont on vient de parler, pendant que lui- même marcha avec mille hommes du côté de la citadelle. L'éminence fut emportée dès la prémiére attaque. Magon se mit d'abord en devoir de se défendre: mais se voyant investi de toutes parts, sans espérance de pouvoir résister, il se rendit au vainqueur avec la place & les troupes qu'il avoit dedans.


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Il mit ensuite à quartier Magon, & ceux des Carthaginois qui avoient été pris avec lui, deux desquels étoient du Conseil des Anciens, & quinze du Sénat. Il les donna en garde à Lelius, lui enjoignant d'en avoir tout le soin possible. Puis s'étant fait amener tous les ôtages des Espagnols, qui étoient au nombre de plus de trois cens, il commença par flater & caresser les en M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.fans les uns après les autres, leur promettant, pour les consoler, que dans peu ils reverroient leurs parens. Il exhorta les autres à ne pas se laisser abattre à la douleur. Il leur représenta “qu'ils a étoient sous la puissance d'un peuple qui aimoit mieux gagner les hommes par des bienfaits, que de les assujettir par la crainte; & s'unir les peuples étrangers sous le nom honorable d'amis & d'alliés, que de leur imposer le joug honteux de la servitude.“ Après cela, aiant choisi entre les dépouilles celles qui convenoient le plus à son dessein, il en fit des présens à chacun selon son sexe & son âge. Il donna aux petites filles des jeux d'enfans & des bracelets, & aux jeunes garçons des couteaux & de petites épées.


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Après que Scipion eut réglé toutes choses de concert avec Lelius, il lui donna une galére à cinq rangs, & y aiant embarqué Magon & les Sénateurs Carthaginois qui avoient été pris avec lui, il l'envoya à Rome pour y porter la nouvelle de sa victoire. Il étoit persuadé que comme on n'y espéroit rien du côté de l'Espagne, on n'y auroit pas plutôt appris les avantages qu'il avoit remportés, que l'on reprendroit courage, & que l'on penseroit plus sérieusement que jamais à pousser cette guerre. Pour lui il resta quelque tems M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons. dans la nouvelle Carthage pour y exercerAn. R.542.Av. J. C.210. son Armée navale, & montrer aux Tribuns de quelle maniére ils devoient exercer celle de terre.


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Hannibal stellte seine Armee auch in eineLigne. Er stellte an den lincken Flügel dieSpanische und Gallische Reuterey, welchebis an den Aufida reichte, und setzte sie alsoder Römischen Reuterey entgegen. Gleichnach ihr folgete die Helffte der Africanischenschwer bewaffneten Infanterie; ferner dieSpanische und Gallische Infanterie, welche 90 C. Ter. Varro, u. L. Paul. Aemil. Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216. eigentlich den Mittelpunct ausmachte, dieandere Helffte der Africanischen Infanterie,und endlich die Numidische Reuterey, welcheden rechten Flügel ausmachte. Die Schleuderer stunden den Römischen Schleuderern ge genüber. Aßdrubal war zur Linken, Hannozur Rechten, und Hannibal behielt sich, mit seinem Bruder Mago, das Commando desMittelpuncts vor.


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Nachdem Hannibal die Römer beyCannas überwunden und ihr Lagereingenommen und geplündert hatte,war er alsbald aus Apulien nach Samniumund in das Land der Hirpinienser gegangen,wo man ihm die Stadt Composa (*) überlieferte. Nachdem er daselbst seine ganze Beuteund Kriegsgeräthschaft gelassen hatte, theilte er seine Armee in zwey Hauffen. Mago hatte Befehl, mit dem einen die Städte undOerter, welche sich selbst ergeben würden, inden Bund der Carthaginenser aufzunehmen,oder diejenigen zu zwingen, welche widerstehen würden. Hannibal durchzog mit demandern ganz Campanien an der untern Seeküste, (**) in der Absicht, sich Meister vonNeapolis zu machen, damit er eine Seestadt (*) Itzo Conza, in dem jenseitigen Fürstenthum.(**) An den Campanischen Küsten.und was sich unter ihm zugetragen. 133 in seiner Gewalt hätte, welche ihn in denV. R. E. 536. V. C. G. 216.Stand setzte, die Hülffe zu empfangen, welche ihm Carthago schickte. Als er aber in derNähe die Höhe und die Stärke der MaurenMauerndieser Stadt betrachtet hatte, sahe er wohl,daß er nichts ausrichten würde, wenn er sieangriffe, und stund also von dieser Unternehmung ab.


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Mago überbringt die Nachricht von dem Siege bey Cannas nach Carthago. Himilco, einAnhänger des Hannibals, hält sich über den Hanno auf. Dieser verantwortet sich. DerRath schickt dem Hannibal neue Hülfsvölkerzu. Der Dictator geht von Rom ab, nachdem er zuvor alle nöthige Einrichtungen allda gemacht. Hannibal macht einen vergeb lichen Anschlag auf Neapel und Nola. Mar cellus bringt den L. Bantius von Nola durchsein einnehmendes Betragen auf seine Seite.Hannibal wird unter den Mauern dieserStadt geschlagen. Die Nolaner werden we gen ihrer Verrätherey gezüchtiget. Hannibal belagert Casilinum. Das zu Capua bezogene Winterquartier gereicht der Armeedes Hannibals zu grossem Nachtheil. Be trachtung über den Aufenhalt des Hannibals zu Capua. Casilinum wird durch Hungersnoth auf das äuserste gebracht, und ergiebt sich an den Hannibal. Der Stadt Petelia gegen die Römer erwiesene Treue. Zustand der Sachen in Sicilien und Sardinien. Ein Dictator wird erwehlt, um die Stellender verstorbenen Rathsherren wieder zu besetzen. Es werden neue Consuls und Prätors ernennt. Lucius Posthumius, erwehlterConsul, kommt in Gallien mit seiner ganzen

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Mago überbringt die Nachrichtvon dem Sie ge bey Can nas nach Car thago. Liv.XXIII.12-13.

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Während daß dieses zu Rom und in ItaMago überbringt die Nachrichtvon dem Sie ge bey Can nas nach Car thago. Liv.XXIII.12-13.lien vorging, war Mago, der Sohn des Hamilcars, nach Carthago aufgebrochen, um die Nachricht von der bey Cannasgelieferten Schlacht und dem erhaltenen Siege dahin zu überbringen. Er war nicht sogleich nach dem Treffen abgereiset, sondernhatte sich, ehe er zu Schiffe gegangen, auf Befehl seines Bruders noch einige Tage inBrutium aufgehalten, um die Städte, welAbruzzo.che die Parthey der Römer verliessen, in dasBündnis der Carthaginenser aufzunehmen.Als er bey dem Rathe zu Carthago zur Verhör gelassen wurde, stattete er von allem, wassein Bruder in Italien ausgerichtet, weit läuftigen Bericht ab. Er erzehlte: „Hannibal habe gegen sieben Feldherren gestritten,von denen fünfe Consuls, einer Dictator,und einer General von der Reuterey gewesenwäre. In den verschiedenen Schlachten,welche er sechs Consularischen Armeen geliefert, habe er mehr als zweytausend Feinde 156 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E 536. V. C. G. 216.erlegt, und über funfzigtausend zu Gefangenen gemacht. Von den fünf Consuls,mit denen er zu thun gehabt, wären zweenauf der Stelle geblieben, einer tödtlich verwundet worden, und zweene wären zwarohne Wunden davon gekommen, der letztere davon aber habe fast seine ganze Armeeeingebüsset, und sich kaum mit funfzig Manngerettet. Der General der Reuterey wäregänzlich zu Grunde gerichtet und in dieFlucht geschlagen worden. Der Dictator,den jedermann mit Verwunderung ansähe,würde für den einzigen General in seiner Artgehalten, aus keiner andern Ursache, als weiler jederzeit die Schlacht vermieden hätte.Die Einwohner von Brutium und Apulienhätten nebst einem Theil der Samniter undLucanier die Parthey der Carthaginenser ergriffen. Capua, die Hauptstadt nichtallein Campaniens, sondern ganz Italiens,habe sich von selbst nach der Niederlage derRömer bey Cannas an den Hannibal ergeben. Aus welchen Ursachen allen es dennbillig wäre, denen Göttern öffentlich aufeine solche Art Danck abzustatten, welchemit den Siegen, die man unter ihrem Beystande über die Feinde davon getragen, einVerhältnis hätte.“ Um aber von demglücklichen Fortgang der Waffen, den er inseiner Rede solchergestalt heraus gestrichenhatte, wirkliche und unläugbare Proben zugeben, ließ er in dem Vorsaale der Rathsstube einen ganzen Scheffel güldener Ringe aus und was sich unter ihm zugetragen. 157 schütten, welche man von den Fingern derjeV. R. E. 536. V. C. G. 216.nigen, die auf dem Wahlplatze geblieben waren, abgezogen hatte. Hierzu fügte er, damit der Begriff von dem Verluste, den dieRömer an solchem Tage erlitten hätten, rechtvollkommen würde, noch dieses: daß nur allein die vom Range und vom Ritterstandedergleichen Ringe zu tragen befugt wären.Der Schluß seiner Rede war dieser: Jemehr sie sich Hofnung machen könnten, denKrieg ehestens zu ihrem Vortheile zu endigen,jemehr erfordere es ihre Schuldigkeit, denHannibal auf alle nur ersinnliche Art mit nöthiger Hülfe zu unterstützen. Er führe denKrieg in einer grossen Entfernung von Carthago mitten in des Feindes Landen. DerAufgang an Lebensmitteln und Gelde sey keinesweges gering, und so viele Schlachten,durch welche die Armeen der Feinde wärenaufgerieben worden, hätten nicht wenigerauch das Heer des Siegers geschwächet.Man müsse dannenhero frische Mannschafft,Lebens-Mittel und Geld denjenigen Soldaten zuschicken, welche dem CarthaginensischenStaate so grosse Dienste geleistet hätten.


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Die ganze Versammlung wurde durch dieHimilco, ein Anhängerdes Hannibals, hält sich über den Hanno auf.Erzehlung des Mago in die lebhafteste Freu de gesetzet, daher Himilcon, ein Anhänger desHannibals, es für die bequemste Gelegenheit hielt, sich an dem Hanno, der von der gegenseitigen Parthey war, zu reiben: Er wendete sich mit einer spöttischen Mine gegen ihn,und redete ihn also an: „Was meinest du nun, 158 C. Ter. Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216.Hanno, hierzu? Verdreust es dich noch,daß man sich in einen Krieg gegen die Römer eingelassen hat? Bestehest du noch darauf, daß man ihnen den Hannibal ausliefern solle? Rede doch, und fahre fort,dich dem öffentlichen Dankfeste, welchesman denen Göttern zu Ehren anzustellenentschlossen ist, zu widersetzen. Wir wollen hören, was ein Römischgesinnter Rathsherr mitten in der Rathsversammlung zuCarthago vorbringen wird.“


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Hanno antwortete hierauf mit einer ganzgelassenen Stimme und Mine folgendergestalt. Ich würde heute gern ein tiefes Stillschweigen beobachtet haben, um diejenigeFreude, welcher sich, wie ich wahrnehme, einjeder überlässet, nicht durch einen Vortragzu stören, der vielleicht nicht nach eurem Geschmack seyn dürfte. Weil ich aber befürchten müste, wenn ich einem Senator, der michauffordert, nichts antworten wollte, michentweder eines übelangebrachten Stolzes, odereiner knechtischen Niederträchtigkeit schuldigzu machen, und zu erkennen zu geben, daß ichnicht wüste, wie ich sowohl selbst ein freyerMensch sey, als auch mit einem solchen zu thun habe, so antworte ich hiermit dem Himilco: daß ich nicht nur allemahl auf diesenKrieg übel zu sprechen gewesen, sondern auchnie aufhören werde, mich gegen euren unüberwindlichen General zu erklären, bis ich sehe,daß der Krieg durch einen Frieden, dessenBedingungen erträglich sind, geschlossen wor und was sich unter ihm zugetragen. 159den. Ich werde beständig den vorigen FrieV. R. E. 536. V. C. G. 216.den bedauren, bis ein neuer wieder hergestellet seyn wird. Die Vortheile, welche uns Mago eben itzt bis an den Himmel erhoben hat, erregen bey dem Himilco und andern Anhängern des Hannibals ein ausnehmendesVergnügen, und sie können in so fern beymir eine gleiche Wirkung haben, da ein soglücklicher Fortgang der Waffen, wenn wiruns denselben recht zu Nutze machen wollen,uns annehmliche Friedensbedingungen verschaffen kann. Lassen wir aber diesen glücklichen Zeitpunct aus den Händen, in welchem es bey uns zu stehen scheinet, nicht denFrieden anzunehmen, sondern zu geben, sofürchte ich sehr, es dürfte die Freude, welcheuns itzt entzückt, in kurzen zunichte und zuWasser werden. Denn was will es überhaupt mit diesem so sehr gepriesenem Glücke sagen, und womit endigen sich alle die grossen Lobsprüche? Es heißt, wir haben die Armeender Feinde niedergehauen, schicket uns frischeSoldaten. Was würdet ihr wohl verlangen, wenn ihr wäret überwunden worden?Wir haben, saget ihr ferner, uns zweyer feindlicher Lager bemächtiget, welche ohne Zweifelmit vieler Beute und allerhand Lebensmittelnversehen waren, schicket uns Proviant undGeld. Was würdet ihr denn begehren,wenn ihr euer Lager eingebüsset hättet? Damit es aber nicht das Ansehen habe, als obich hier allein als ein Verklagter abgehöret werden solle, so antwortet mir nun auch, 160 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216.Himilco, oder Mago, denn ich glaube eben sowohl berechtiget zu seyn, euch zu fragen, als Himilco vermeinet, mit Fragen in mich zudringen. Ihr saget, die Niederlage bey Cannas habe das ganze Römische Reich überden Hauffen geworffen, und ganz Italien seygegen die Römer aufgebracht. Saget unsdoch, ist denn wohl unter allen Völkern desLateinischen Namens ein einiges, welches eure Parthey ergriffen hat? und ist unter allenden 35 Zünften, aus denen Rom bestehet,ein einiger Bürger, welcher zu euch übergegangen ist? Auf die dargegen ertheilte Ant wort des Mago, daß keines von beyden geschehen sey, fuhr er also fort: Da wir demnach noch eine sehr ansehnliche Menge Feindeauf dem Halse haben, so meldet uns dochwenigstens, was diejenigen, welche also nochübrig sind, für Anstalten machen, und ob siesich noch mit einiger Hofnung schmeicheln? Da Mago hierauf zur Antwort ertheilte, daß er davon nichts wisse; versetzte Hanno, es istdoch gleichwohl nichts leichter, als dieses, zuerfahren. Habt ihr aber auch nichts gehört,ob man etwan in dem Rathe zu Rom etwasvorgetragen, das auf die Erbittung des Friedens abzielet, oder sind vielleicht gar schonRömische Gesandten bey dem Hannibal angelangt, um sich mit ihm wegen des Friedens in Unterhandlung einzulassen? Da Mago a bermahls mit Nein antwortete, fuhr Hannoalso fort: Wir haben also noch immer dievöllige Kriegslast auf uns, welche wir da und was sich unter ihm zugetragen. 161mahls hatten, als Hannibal nach ItalienV. R. E. 536. V. C. G. 216.übersetzte. Es sind viele unter uns, welchesich noch gar wohl des abwechselnden Glückes in dem erstern Kriege erinnern. Konntees mit unsern Sachen zu Wasser und zu Lande wohl besser stehen, ehe Caius Lutatiusund Aulus Posthumius das Consulat antraten? und doch wurden wir unter ihrer Regierung bey den Aegatischen Inseln überwunden. Sollte sich das Blat jetzt wenden,doch die Götter wollen diese Prophezeyungnicht in die Erfüllung gehen lassen! sollte sich,sage ich, das Blat itzt wenden, dürffen wiruns wohl im geringsten Rechnung machen,daß wir sodann als Ueberwundene den Frieden erhalten werden, den uns itzo, da wirUeberwinder sind, niemand anbeut. Wenngegenwärtig die Rede davon wäre, entweder denen Römern den Frieden zu ertheilen,oder denselben von ihnen anzunehmen, wüsteich wohl, was ich darzu zu sagen hätte.Wollet ihr aber meine Meynung über die Vorstellungen des Mago wissen, so ist selbige diese: Entweder Hannibal ist siegreich,so bedarf er keiner Hülfe, oder er betrügetuns mit ungegründeter Hofnung, so verdienet er um so weniger, daß man ihm willfahre.