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est une contravention au Traité. Maintenant, puisque vous nous fournissez vous-mêmes la distinction entre les entreprises que les Généraux font de leur chef, & celles qu'ils font par l'autorité publique; j'avoue que le Consul Lutatius a fait avec nous un Traité, dans lequel il y a une clause qui met les Alliés des deux Peuples à couvert de toute insulte. Il n'y est pas dit un mot des Sagontins, qui alors n'étoient pas encore vos Alliés. Vous me repondrez sans doute que dans le Traité que vous fites quelque tems après avec Asdrubal, les Sagontins sont expressément nommés. J'en conviens. Mais à cette objection je n'ai autre chose à répondre, que ce que vous m'avez appris vous-mêmes. Vous avez prétendu que vous n'étiez point tenu d'exécuter le prémier Traité de Luta tius, parce qu'il n'avoit point été confirmé par le Peuple & le Sénat de Rome. Et c'est par cette raison qu'on en a fait un second, qui a été ratifié par ces deux Ordres. Nous convenons de ce principe. Si donc les Traités de vos Généraux ne vous engagent point, à moins que vous ne les ayiez approuvés, celui qu'Asdrubal a fait avec vous sans nous consulter, n'a pu nous engager non plus. Ainsi cessez de parler de Sagonte & de l'Ebre, & faites enfin éclater le projet que vous tenez depuis si longtems renfermé dans votre cœur.

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est une contravention au Traité. Maintenant, puisque vous nous fournissez vous-mêmes la distinction entre les entreprises que les Généraux font de leur chef, & celles qu'ils font par l'autorité publique; j'avoue que le Consul Lutatius a fait avec nous un Traité, dans lequel il y a une clause qui met les Alliés des deux Peuples à couvert de toute insulte. Il n'y est pas dit un mot des Sagontins, qui alors n'étoient pas encore vos Alliés. Vous me repondrez sans doute que dans le Traité que vous fites quelque tems après avec Asdrubal, les Sagontins sont expressément nommés. J'en conviens. Mais à cette objection je n'ai autre chose à répondre, que ce que vous m'avez appris vous-mêmes. Vous avez prétendu que vous n'étiez point tenu d'exécuter le prémier Traité de Luta tius, parce qu'il n'avoit point été confirmé par le Peuple & le Sénat de Rome. Et c'est par cette raison qu'on en a fait un second, qui a été ratifié par ces deux Ordres. Nous convenons de ce principe. Si donc les Traités de vos Généraux ne vous engagent point, à moins que vous ne les ayiez approuvés, celui qu'Asdrubal a fait avec vous sans nous consulter, n'a pu nous engager non plus. Ainsi cessez de parler de Sagonte & de l'Ebre, & faites enfin éclater le projet que vous tenez depuis si longtems renfermé dans votre cœur.

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Cette maniére simple & franche d'interFrivolesraisonsdes Carthaginoispour justifier le siége de Sagonte.Polyb. III.175. 176.Liv. XXI.19.roger les Carthaginois, puis sur leur réponse de leur déclarer la guerre, parut aux Romains plus convenable à la dignité de leur caractére, que si l'on se fût amusé à subtiliser sur l'interprétation des Traités, surtout depuis que la prise & la ruïne de Sagonte avoient rompu toute espérance de paix. Car s'il se fût agi d'entrer en dispute, il auroit été aisé de repliquer au Sénateur Carthaginois, qu'il avoit tort de comparer le prémier Traité de Lutatius qui fut chan gé, avec celui d'Asdrubal; puisqu'il étoit expressément marqué dans celui de Lutatius,qu'il n'auroit de force, qu'aut ant qu'il auroit été approuvé par le Peuple Romain: aulieu qu'il n'y avoit aucune exception sem blable dans celui d'Asdrubal, & que ce dernier avoit été confirmé par un silence de tant d'années du vivant d'Asdrubal même, & depuis sa mort. Après tout, quand on s'en seroit tenu au Traité de Lutatius, les Sagontins étoient suffisamment compris dans les termes généraux d'Alliés des deux Peuples; cette clause n'énonçant pas ceux qui l'étoient alors, & n'exceptant point ceux qui pourroient le devenir dans la suite. Or les deux Peuples s'étant réservé là-dessus P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.une entiére liberté pour l'avenir, étoit-il jufte, ou qu'ils n'admissent aucune nation dans leur alliance, quelque service qu'ils en eussent reçu; ou qu'ils ne protégeassent pas celle qu'ils y auroient admise? Tout ce que les Romains & les Carthaginois pouvoient exiger réciproquement les uns des autres, c'est qu'ils ne chercheroient point à se débaucher leurs Alliés; & que s'il se trouvoit quelque Peuple qui voulût passer du parti des uns à celui des autres, il ne seroit point reçu.


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Cette maniére simple & franche d'interFrivolesraisonsdes Carthaginoispour justifier le siége de Sagonte.Polyb. III.175. 176.Liv. XXI.19.roger les Carthaginois, puis sur leur réponse de leur déclarer la guerre, parut aux Romains plus convenable à la dignité de leur caractére, que si l'on se fût amusé à subtiliser sur l'interprétation des Traités, surtout depuis que la prise & la ruïne de Sagonte avoient rompu toute espérance de paix. Car s'il se fût agi d'entrer en dispute, il auroit été aisé de repliquer au Sénateur Carthaginois, qu'il avoit tort de comparer le prémier Traité de Lutatius qui fut chan gé, avec celui d'Asdrubal; puisqu'il étoit expressément marqué dans celui de Lutatius,qu'il n'auroit de force, qu'aut ant qu'il auroit été approuvé par le Peuple Romain: aulieu qu'il n'y avoit aucune exception sem blable dans celui d'Asdrubal, & que ce dernier avoit été confirmé par un silence de tant d'années du vivant d'Asdrubal même, & depuis sa mort. Après tout, quand on s'en seroit tenu au Traité de Lutatius, les Sagontins étoient suffisamment compris dans les termes généraux d'Alliés des deux Peuples; cette clause n'énonçant pas ceux qui l'étoient alors, & n'exceptant point ceux qui pourroient le devenir dans la suite. Or les deux Peuples s'étant réservé là-dessus P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.une entiére liberté pour l'avenir, étoit-il jufte, ou qu'ils n'admissent aucune nation dans leur alliance, quelque service qu'ils en eussent reçu; ou qu'ils ne protégeassent pas celle qu'ils y auroient admise? Tout ce que les Romains & les Carthaginois pouvoient exiger réciproquement les uns des autres, c'est qu'ils ne chercheroient point à se débaucher leurs Alliés; & que s'il se trouvoit quelque Peuple qui voulût passer du parti des uns à celui des autres, il ne seroit point reçu.


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Polybe, dont Tite-Live a tiré tout ce raisonnement, ajoute une réflexion, que celui-ci n'auroit pas dû omettre. Ce seroit, dit-il, se tromper grossiérement, que de re garder la prise de Sagonte par Annibal comme la prémiére & véritable cause de la seconde Guerre Punique. Elle en fut le commencement, mais non la cause. Le regret qu'eurent les Carthaginois d'avoir cédé trop facilement la Sicile par le Traité de Luta tius qui termina la prémiére Guerre Punique; l'injustice & la violence des Romains, qui profitérent des troubles excités dans l'Afrique pour enlever encore la Sardaigne aux Carthaginois, & pour leur imposer un nou veau tribut; enfin les heureux succès & les conquêtes de ces derniers dans l'Espagne, qui donnérent de l'inquiétude aux uns, & inspirérent du courage & de la fierté aux autres: voilà quelles furent les véritables causes de la rupture du Traité. Si l'on s'en tenoit simplement à la prise de Sagonte, P. Cornel. Ti. Sempron. Cons. tout le tort seroit du côté des Carthaginois,An. R.534.Av. J. C.218. qui ne pouvoient, sous aucun prétexte raisonnable, assiéger une ville comprise certainement, comme Alliée de Rome, dans le Traité de Lutatius. Les Sagontins, il est vrai, n'avoient pas encore fait alliance avec les Romains lors de ce Traité: mais il est évident que ce même Traité n'ôtoit point aux deux Peuples la liberté de faire de nouveaux Alliés. A n'envisager les choses que de ce côté, les Carthaginois auroient été absolument inexcusables. Mais si l'on remonte plus haut, & qu'on aille jusqu'au tems où la Sardaigne fut enlevée par force aux Carthaginois, & où sans aucune raison on leur imposa un nouveau tribut; il faut avouer (c'est toujours Polybe qui parle) que sur ces deux points la conduite des Romains ne peut être excusêe en aucune sorte, étant fondée uniquement sur l'injustice & sur la violence. Certainement c'est une tache à leur gloire, que nulle de leurs plus belles actions ne peut effacer. Je demande seulement si l'injustice notoire des Romains qui étoit précédente, dispensoit les Carthaginois d'observer un Traité conclu dans toutes les formes, & si c'étoit une raison légitime d'entrer en guerre avec eux? Il est bien rare que dans ces sortes de discussions de Traités on agisse de bonne foi, & qu'on se fasse un devoir de n'y suivre pour guide & pour interpréte que la justice.


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Polybe, dont Tite-Live a tiré tout ce raisonnement, ajoute une réflexion, que celui-ci n'auroit pas dû omettre. Ce seroit, dit-il, se tromper grossiérement, que de re garder la prise de Sagonte par Annibal comme la prémiére & véritable cause de la seconde Guerre Punique. Elle en fut le commencement, mais non la cause. Le regret qu'eurent les Carthaginois d'avoir cédé trop facilement la Sicile par le Traité de Luta tius qui termina la prémiére Guerre Punique; l'injustice & la violence des Romains, qui profitérent des troubles excités dans l'Afrique pour enlever encore la Sardaigne aux Carthaginois, & pour leur imposer un nou veau tribut; enfin les heureux succès & les conquêtes de ces derniers dans l'Espagne, qui donnérent de l'inquiétude aux uns, & inspirérent du courage & de la fierté aux autres: voilà quelles furent les véritables causes de la rupture du Traité. Si l'on s'en tenoit simplement à la prise de Sagonte, P. Cornel. Ti. Sempron. Cons. tout le tort seroit du côté des Carthaginois,An. R.534.Av. J. C.218. qui ne pouvoient, sous aucun prétexte raisonnable, assiéger une ville comprise certainement, comme Alliée de Rome, dans le Traité de Lutatius. Les Sagontins, il est vrai, n'avoient pas encore fait alliance avec les Romains lors de ce Traité: mais il est évident que ce même Traité n'ôtoit point aux deux Peuples la liberté de faire de nouveaux Alliés. A n'envisager les choses que de ce côté, les Carthaginois auroient été absolument inexcusables. Mais si l'on remonte plus haut, & qu'on aille jusqu'au tems où la Sardaigne fut enlevée par force aux Carthaginois, & où sans aucune raison on leur imposa un nouveau tribut; il faut avouer (c'est toujours Polybe qui parle) que sur ces deux points la conduite des Romains ne peut être excusêe en aucune sorte, étant fondée uniquement sur l'injustice & sur la violence. Certainement c'est une tache à leur gloire, que nulle de leurs plus belles actions ne peut effacer. Je demande seulement si l'injustice notoire des Romains qui étoit précédente, dispensoit les Carthaginois d'observer un Traité conclu dans toutes les formes, & si c'étoit une raison légitime d'entrer en guerre avec eux? Il est bien rare que dans ces sortes de discussions de Traités on agisse de bonne foi, & qu'on se fasse un devoir de n'y suivre pour guide & pour interpréte que la justice.


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Es war nicht eben so in der Römischen Republik. Einleitung.Da sie ohne Handlung und ohne Geld war, so konntesie sich keinen Beystand erkaufen, der sie vermögend ge macht hätte, mit ihren Eroberungen so schnell durch zudringen, wie Carthago. Aber auch weil sie alles vonsich selbst hernahm, u. weil alle Theile des Staats in ih rem innern Wesen verknüpstverknüpft waren, so hatte sie in ih ren Unglücksfällen sichere Hülfsmittel, als Carthagoin den seinigen hatte. Daher rührte es, daß es ihrnicht in Sinn kam, nach der Schlacht bey Cannä umFrieden zu bitten, wie Carthago gethan hatte, als Lu tatius den Sieg auf der See erhielt, in Umständen,da die Gefahr bey weiten nicht so dringend war.


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C. Lutatius Catulus.d. 510. J. n. E. R. d. 242. J. v. C. G.A. Postumius Albinus.


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Der Senat ließ, was die Religion anbelangte, eine gleiche Zärtlichkeit darinnen blicken, daß er dem Lutatius untersagte, sichnach dem Erfolge seines Commando nichtdurch die Weissagungen von Präneste zu erkundigen, welche durchs Loos geschahen,praenestinas Sortes. Er wollte nicht zugeben, daß ein Consul zu fremden Ceremonien seine Zuflucht nehmen sollte. Sors wurde bey den Alten für alle Arten von Weissagungen überhaupt genommen. Die Sortespraenestinae waren sehr alt und in Italien160 C. Lutatius Catulus. u. A. Postum. Albinus, Cons. sehr berühmt. Das waren kleine Stückd. 510. J. n. E. R. d. 242. J. v. C. G.chen Holz, auf welchen räthselhafte Charakterstunden, die in einem Kasten aufbehalten undvon den Priestern in dem Tempel des Glücksüberaus sorgfältig verwahrt wurden. Wennman dieses Orakul fragte, so zogen die Priester diesen Kasten, liessen ein Kind diese verschiednen Hölzerchen zu verschiednen malenumschütteln, und darauf zogen sie eins, wiees traf, heraus. Die Priester wollten inden Charakteren, die darauf stunden, dieAntwort auf dasjenige, was die Leute fragten, finden. Cicero spottet mit Recht überdie Blindheit des Volkes, (*) das sich durcheine grobe Betrügerey hintergehen ließ, diesich einzig und allein theils auf den Geitz derPriester, theils auf den Aberglauben derjenigen gründete, welche dieses Orakel fragten.


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160 C. Lutatius Catulus. u. A. Postum. Albinus, Cons.

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Weil die beyden Consuln nicht nach Sicilien gehen konnten, und ein einziger der Lastdieses wichtigen Krieges nicht gewachsen war,so fing man in diesem Jahre an, zween Prätoren zu erwählen; (denn zeither war nurein einziger gewesen, welcher sorgen mußte,Recht und Gerechtigkeit zu handhaben,)und Q. Valerius Falto, einer von ihnen erhielt Befehl, den Lutatius zu begleiten, undunter seinem Commando die Last des Krie

(*)Tota res est inuenta fallaciis aut ad quaestum,aut ad superstitionem, aut ad errorem, DeDivinat. II. 85.

C. Lutatius Catulus, u. A. Postum. Albinus, Cons. 161ges mit ihm zu theilen. So bald der Wind. 510. J. n. E. R. d. 242. J. v. C. G.ter vorbey war, giengen sie mit einer Flottevon dreyhundert Galeren und siebenhundertLastschiffen nach Sicilien ab. In den folgenden Zeiten fuhr man fort, allezeit zweenPrätoren zu erwählen, wenn man auchgleich keinen für die Armee brauchte. Sieblieben beyde in Rom; der eine mußte dasRecht zwischen Bürgern und Bürgern handhaben, und hieß Praetor urbanus, derandre mußte zwischen Bürgern und Fremden Schiedsrichter seyn, und hieß Praetorperegrinus.


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C. Lutatius Catulus, u. A. Postum. Albinus, Cons. 161

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Lutatius ländete in Sicilien an, als manihn am wenigsten vermuthete. Die feindliche Flotte hatte sich nach Afrika zurücke gezogen, weil man nicht glaubte, daß die Römer wieder darauf denken würden, von neuem ihr Glück in der See zu versuchen. Erbemächtigte sich des Hafens von Drepanumund aller vortheilhaften Posten unweit Lilybäum, welche die Carthaginenser bey ihrem Abzuge nach Afrika ohne Bedeckung gelassen hatten. Er ließ die Lauffgräben vorDrepanum eröffnen, und veranstaltete alleszu einer Belagerung. Die Maschinen hatten schon eine Oeffnung gemacht, die Soldaten wollten schon stürmen, als der Consulgefährlich an der Hüffte verwundet wurde.Die Soldaten, von denen er sehr geliebtwurde, verliessen die Bresche, um ihm nach 162 C. Lutatius Catulus, u. A. Postum. Albinus, Cons.d. 510. J. n. E. R. d. 242. J. v. C. G.zufolgen, und begleiteten ihn in grosser Menge ins Lager, wohin er getragen wurde.Unterdessen daß man ihn verband, verlohr erseine Zeit nicht. Er sah vorher, daß diefeindliche Flotte nicht lange zögern würde,er stellte sich stets vor, daß der Krieg nichtanders, als durch ein Seetreffen würde geendigt werden können, wie man gleich anfangs gedacht hatte; er übte also sein Schiffsvolk täglich in den nöthigen Ubungen, ohneeinen Augenblick zu verliehren, damit sie seine Absicht, die Feinde anzugreifen, ausführen könnten, und er machte schlechte Matrosen durch seinen beständigen Fleiß gar baldzu den besten Soldaten.


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162 C. Lutatius Catulus, u. A. Postum. Albinus, Cons.

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Nachdem das Treffen vorbey war, sogieng Lutatius nach Lilybäum, und vereinigte seine Völker mit den Belagerern. Nachdem er sie einige Zeit hatte ausruhen lassen,so führte er sie vor Eryx, wo er einigen Vortheil über den Hamilkar davon trug, ohneZweifel in einem Treffen zu Lande. Dieses Unglück kostete den Hamilkar zwey tausend Mann.