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Annibal prit le parti de faire camper & reposer son Armée pendant quelque tems sur le sommet de cette colline qui avoit assez de largeur, après en avoir fait nettoyer le terrain, & ôter toute la neige qui le couvroit, tant la nouvelle que l'ancienne, ce qui couta des peines infinies. On creusa ensuite, par son ordre, un chemin dans le rocher même; & ce travail fut poussé avec une P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534Av. J. C.218.ardeur & une constance étonnante. Pour ouvrir & élargir cette route, on abattit tous les arbres des environs; & à mesure qu'on les coupoit, les bois étoit rangé autour du roc, après quoi on y mettoit le feu. Heureusement il faisoit un grand vent, qui alluma bientôt une flamme ardente, de sorte que la pierre devint aussi rouge que le brasier même qui l'environnoit. Alors An nibal, si l'on en croit Tite-Live, (car Po lybe ne dit rien de cette circonstance) fit verser dessus du* vinaigre, qui s'insinuant dans les veines du rocher entr'ouvert par la force du feu, le calcina & l'amollit. De cette sorte, en prenant un circuit afin que la pente fût plus douce, on pratiqua le long du rocher un chemin qui donna un libre passage aux troupes, aux bagages, & même aux éléphans. On employa quatre jours à cette opération. Les bêtes de somme mouroient de faim, car on ne trouvoit rien pour elles dans ces montagnes toutes couvertes de neige. On arriva enfin dans des endroits cultivés & fertiles, qui fournirent abondamment de fourrage aux che

* Plusieurs rejettent ce fait comme supposé & impossible. Cependant Pline fait remarquer la force du vinaigre pour rompre des pierres & des rochers. Saxa rumpit infusum, quæ non ruperit ignis antecedens. Lib. 23 cap. 1. C'est pourquoi il appelle le vinaigre, succus rerum domitor. Lib. 33. cap. 2. Dion, en parlant du siége de la ville d'Eleuthére, dit qu'on en fit tomber les murailles par la force du vinaigre. Lib. 36. p. 8. Apparemment ce qui arrête ici, est la difficulté de trouver dans ces montagnes la quantité de vinaigre nécessaire pour cette opération.

P. Cornel. Ti. Sempron. Cons. vaux, & toute sorte de nourriture aux soldats.


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Pendant (a) cet hiver il arriva plusieurs Prodiges.Liv. XXI.62.prodiges à Rome & aux environs, ou, pour parler plus juste, on en publia un grand nombre, auxquels on ajouta foi assez légérement, comme il arrive quand une fois la superstition s'est emparée des esprits. Ces paroles de Tite-Live sont remarquables, & montrent qu'il n'étoit pas si crédule ni si superstitieux que plusieurs se l'imaginent. On s'acquita fort scrupuleusement de toutes les cérémonies prescrites en pareil cas; & les esprits se trouvérent fort soulagés, après qu'on eut achevé les sacrifices, & fait aux Dieux les vœux que la Sibylle avoit marqués.


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Ce changement s'étoit fait à l'avantage du peuple, & le Sel, pendant plus de trois cens ans, demeura exemt de toute charge.

(a) Portoriis Italiæ sublatis... quod vectigal superest domesticum, præter vicesimam? Ep. ad Att. II. 16.

Digression sur les Public. L'an de Rome 548, on y mit pour la préLiv.XXIX. 37.miére fois un impôt sous la Censure de M. Livius & de C. Claudius. Le prix du sel avoit été jusques-là à Rome, & dans toute l'Italie, de la deuxiéme partie de l'As, qui est deux deniers de notre monnoie: sextante sal & Romæ, & per totam Italiam, erat. Tite-Live n'explique point quelle quantité de sel signifioit ce mot sal: on l'entendoit de son tems. On crut que Livius étoit l'auteur de cet impôt, & qu'il l'avoit établi pour se venger du jugement inique que le peuple avoit autrefois prononcé contre lui; & par cette raison il fut surnommé Salinator. On ne trouve nulle part où alloit cet impôt.


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Ce changement s'étoit fait à l'avantage du peuple, & le Sel, pendant plus de trois cens ans, demeura exemt de toute charge.

(a) Portoriis Italiæ sublatis... quod vectigal superest domesticum, præter vicesimam? Ep. ad Att. II. 16.

Digression sur les Public. L'an de Rome 548, on y mit pour la préLiv.XXIX. 37.miére fois un impôt sous la Censure de M. Livius & de C. Claudius. Le prix du sel avoit été jusques-là à Rome, & dans toute l'Italie, de la deuxiéme partie de l'As, qui est deux deniers de notre monnoie: sextante sal & Romæ, & per totam Italiam, erat. Tite-Live n'explique point quelle quantité de sel signifioit ce mot sal: on l'entendoit de son tems. On crut que Livius étoit l'auteur de cet impôt, & qu'il l'avoit établi pour se venger du jugement inique que le peuple avoit autrefois prononcé contre lui; & par cette raison il fut surnommé Salinator. On ne trouve nulle part où alloit cet impôt.


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Cicéron insiste beaucoup sur cet inconvénient, & parle des Fermier-Généraux d'une maniére qui marque le cas extrême qu'il en faisoit. „Si nous (a) avons toujours cru, dit-il, que les Revenus qui se tirent des tributs & des impôts sont les nerfs de la République, nous devons regarder l'Ordre de ceux qui se chargent de les lever comme l'appui & le soutien de tous les autres Corps de l'E tat“. Cicéron tient par-tout dans ses dis cours le même langage. En effet ils rendoient de grands services à la République, & ils en étoient souvent la ressource dans des tems fâcheux & dans des besoins pres sans. Tite-Live rapporte, (& nous le raporterons après lui) que dans les tems qui suivirent la bataille de Cannes, le Préteur Fulvius aiant représenté l'impuissance où Rome étoit d'envoyer en Espagne des vivres & des habits absolument nécessaires,

(a) Si vectigalia nervos esse Reip. semper duximus, eum certè ordinem qui exercet illa, firmamentum ceterorum ordinum rectè esse dicemus.Ibid.

Digression sur les Public. (a) exhorta les Gens d'affaires, qui avoient amassé du bien dans les fermes, à venir au secours de la République qui les avoit enrichis, en faisant pour elle des avances qui leur seroient fidélement remboursées. Et ils le firent avec une promtitude & une joie qui marquoient leur zèle pour le Bien public.


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n der Geschichte, welche in dem Ausgan ge des vorhergehenden Bandes, und indem Anfange des gegenwärtigen ent halten ist, habe ich den Titus Liviusnicht zum Wegweiser gehabt. Ichhabe Ursache zu fürchten, daß mandieses nur allzusehr wahrnehme wird.Wir haben die andere Dekade vondiesem Geschichtschreiber verlohren,

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welcher den Krieg wider die Taren tiner und den Pyrrhus, das Endedes Samnitischen Krieges, den er sten Punischen Krieg, und die Bege benheiten, die sich in dem Zeit-Raumebis zu dem andern zugetragen, in sichfaßte. Wir haben zwar wohl dieErgänzungen des Freinsheim, dermit einer unbeschreiblichen Arbeit undeiner wunderbaren Richtigkeit imUrtheilen eine unendliche AnzahlStellen gesammlet hat, die hie undda in den alten Schriftstellern zer streut sind, um die Lücken und leerenRäume des Livius auszufüllen, undeine vollständige Geschichte daraus zumachen. Ein so nützliches oder viel mehr so nothwendiges Werk, dasmit so vieler Richtigkeit, ja selbst mitso vieler Schönheit ausgearbeitet ist,kann man nicht hoch genug schätzen.Aber es ist kein Livius. Nichts istüber die Verdienste dieses fürtrefli chen Geschichtschreibers zu setzen. Erhat durch die Schönheit und die Ho heit seiner Schreibart die Grösse undden Ruhm des Volks erreicht, dessen

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welcher den Krieg wider die Taren tiner und den Pyrrhus, das Endedes Samnitischen Krieges, den er sten Punischen Krieg, und die Bege benheiten, die sich in dem Zeit-Raumebis zu dem andern zugetragen, in sichfaßte. Wir haben zwar wohl dieErgänzungen des Freinsheim, dermit einer unbeschreiblichen Arbeit undeiner wunderbaren Richtigkeit imUrtheilen eine unendliche AnzahlStellen gesammlet hat, die hie undda in den alten Schriftstellern zer streut sind, um die Lücken und leerenRäume des Livius auszufüllen, undeine vollständige Geschichte daraus zumachen. Ein so nützliches oder viel mehr so nothwendiges Werk, dasmit so vieler Richtigkeit, ja selbst mitso vieler Schönheit ausgearbeitet ist,kann man nicht hoch genug schätzen.Aber es ist kein Livius. Nichts istüber die Verdienste dieses fürtrefli chen Geschichtschreibers zu setzen. Erhat durch die Schönheit und die Ho heit seiner Schreibart die Grösse undden Ruhm des Volks erreicht, dessen

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Es war zu bedauern, daß man inunsrer Sprache keine vernünfftigeUbersetzung von einem so fürtrefli chen Geschichtschreiber hatte, undman wünschte seit langer Zeit, daßeine geschickte Hand daran arbeitenmöchte. Herr Gverin, alter Pro fessor der Rethorik auf dem Collegiovon Beauvais hat diese Wünsche er füllt, indem er sich vorgenommen,uns nicht nur alles, was von dem Li vius übrig ist, sondern auch alle Ergänzungen des Freinsheim aufFrantzösisch zu liefern, und hat schonverschiedene Theile davon ans Licht treten lassen. Es ist eine grosse Arbeit, die ein vollständiges Werk vonder Römischen Geschichte ausmacht, ich meyne nehmlich die von der Republik. Es geziemet mir nicht hiereine grosse Lobeserhebung davon zumachen, denn diese könnte verdächtigscheinen, indem dieses Werk einenmeiner Schüler zum Urheber hat.Ich will weiter nichts sagen, als daßdasienige hier nicht erscheint, wasnach meinem Begriffe das vollkommene

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Ich gestehe es mit einer aufrichti gen Erkenntlichkeit, daß die Welt mirgütiger begegnet, als ich zu verdie nen glaube. Ubrigens muß ich mirselbst Glück wünschen, daß ich Schü ler gebildet habe, die meine Lehrergeworden sind, der eine durch seineneue Ausgabe des Titus Livius mitHerr Crevier.Anmerkungen, die vieles zum Ver

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nicht länger als vier und zwanzigStunden behalten können. Ich ha be nichts davon gelesen als die Vor rede und den ersten von den 3. Brie fen, die mich angehen, mit der Uber schrifft: Brief über eine Stelle desLivius, in welcher eine Auslegungzwey neuer Schriftsteller wiederlegtwird.

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Herr Crevier und ichpag. 29.liessen den Livius sagen, daß Bru tus Thränen vergossen haben

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Keiner von uns beyden hat von Thrä nen geredet, oder geglaubt, daß Li vius den Brutus habe weinen lassen.

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(*) Es scheint, daß der Nahme eines Prätors, den Liviusdem Hannibal beylegt, an die Stelle des WortsSuffete gesetzt sey.


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Livius macht eine gleiche Anmerkung in Ansehungdes Terentius Varro. Als er nach der Schlacht beyCannä, die durch sein Versehen verlohren gegangen warwieder nach Rom kam, ward er von allen Ständendes Staats empfangen, die ihm entgegen giengen, undihm dankten, daß er wegen der Republik den Muthnoch nicht aufgegeben hätte. Er, sagt der Geschicht schreiber, der die äussersten Lebensstrafen zu gewartengehabt hätte, wenn er General zu Carthago gewesen.