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Ce fut la quatorziéme année de la seconde Guerre de Carthage que P. scipion & P. Licinius Crassus prirent possession du Consulat. scipion proposa d'abord au sénat, & obtint qu'il lui fût permis de célébrer les Jeux auxquels il s'étoit engagé par un vœu, dans le tems que les soldats s'étoient révoltés en Espagne, & de tirer de l'argent qu'il avoit porté dans le Trésor public les sommes nécessaires pour cette dépense.


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Le lendemain, scipion déclara qu'il se soumettoit au jugement du sénat. En conséquence, le sénat fit le département des provinces entre les deux Consuls sans les tirer au sort, parce que la dignité de Grand- Pontife ne permettoit pas à Licinius Crassus de sortir de l'Italie. On décerna à scipion la sicile, avec les trente galéres que C. servilius avoit commandées l'année précédente; & on lui permit de passer en Afrique, s'il jugeoit que le bien de la République le demandât. Licinius fut chargé de faire la guerre contre Annibal dans le Brutium, avec l'Armée de l'un des deux Consuls de l'année précédente à son choix. On régla aussi les autres départemens. Ensuite on célébra les Jeux que scipion avoit fait vœu de donner. Le concours du peuple fut grand, & il assista à ces Jeux avec une grande satisfaction. On envoya à Delphes des présens, pour faire part à Apollon du butin qu'on avoit pris sur Asdrubal.


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Le lendemain, scipion déclara qu'il se soumettoit au jugement du sénat. En conséquence, le sénat fit le département des provinces entre les deux Consuls sans les tirer au sort, parce que la dignité de Grand- Pontife ne permettoit pas à Licinius Crassus de sortir de l'Italie. On décerna à scipion la sicile, avec les trente galéres que C. servilius avoit commandées l'année précédente; & on lui permit de passer en Afrique, s'il jugeoit que le bien de la République le demandât. Licinius fut chargé de faire la guerre contre Annibal dans le Brutium, avec l'Armée de l'un des deux Consuls de l'année précédente à son choix. On régla aussi les autres départemens. Ensuite on célébra les Jeux que scipion avoit fait vœu de donner. Le concours du peuple fut grand, & il assista à ces Jeux avec une grande satisfaction. On envoya à Delphes des présens, pour faire part à Apollon du butin qu'on avoit pris sur Asdrubal.


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Tout étant prêt, scipion partit pour la sicile, & Licinius pour le pays des Brutiens. Entre les deux Armées qu'il y trouva, il choisit celle qui avoit servi sous les ordres du Consul L. Veturius. Metellus garda le commandement de l'autre. Les Préteurs partirent aussi pour se rendre dans leurs départemens.


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scipion arme trois cens Cavaliers Romains aux dépens de pareil nombre de siciliens. Il choisit dans les Légions les plus anciens soldats, & les plus expérimentés. Il prend toutes les mesures nécessaires pour son grand dessein. Il régle quelques affaires de sicile. Indibilis renouvelle la guerre en Espagne. Ba- taille dans laquelle Indibilis est tué, & son Armée défaite. Mandonius & les autres auteurs de la révolte sont livrés aux Romains. Lelius ravage l'Afrique avec sa Flotte. Allarme de Carthage. Mesures que prennent les Carthaginois pour se mettre en état de défense. Ma- sinissa vient trouver Lelius, & se plaint de la lenteur de scipion. Lelius retour- ne en sicile. Magon reçoit les convois de Carthage. Locres reprise sur les Carthaginois. Avarice & cruauté de Pleminius & des Romains dans la ville de Locres. Combat dans cette ville entre les Romains mêmes. Pleminius traité cruellement par deux Tribuns. scipion donne gain de cause à Pleminius. Celui- ci fait mourir les Tribuns avec une cruauté inouïe. Maladie répandue dans l'Armée du Consul Licinius. La Mére des Dieux, appellée la Mére Idée, est

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Maladierépanduedans l'Ar-mée duConsul Li-cinius.Liv.XXIX. 10.

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Le tems des Assemblées pour l'élecMaladierépanduedans l'Ar-mée duConsul Li-cinius.Liv.XXIX. 10.tion des Consuls approchoit, lorsqu'on reçut à Rome des Lettres du Consul Licinius, qui mandoit au sénat „que la maladie étoit dans son Armée, que lui-même en étoit attaqué; & qu'il n'auroit scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.pas été possible de résister aux ennemis, si la même contagion ne se fût répandue dans leur camp avec encore plus de violence. Que pour cette raison, ne pouvant pas se rendre lui-même à Rome, il nommeroit, si les sénateurs le trouvoient bon, Q. Lucinius Metellus Dictateur, pour tenir les Assemblées en sa place. Qu'il étoit à propos de congédier l'Armée de Metellus; parce que, d'une part, elle n'étoit d'aucun usage depuis qu'Annibal avoit mis ses troupes en quartier d'hiver; que d'ailleurs la maladie y faisoit de si horribles ravages, qu'il n'y resteroit pas un soldat, si on ne la séparoit au plutôt.“ Les sénateurs répondirent au Consul, qu'ils lui laissoient la liberté de faire là-dessus ce qu'il jugeroit le plus convenable au bien de la République.


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Dans la même campagne où ces choses se passérent en Afrique, le Consul P. sempronius, qui avoit pour province le Brutium, fut attaqué dans sa marche par Annibal. Les deux partis combattirent par pelottons, plutôt qu'en bataille rangée. Le Consul fut repoussé, & laissa sur la place douze cens des siens. Il regagna son camp avec assez de desordre. Cependant Annibal n'osa pas l'y attaquer. Ainsi le Consul partit de ce lieu la nuit suivante, après avoir fait avertir le Proconsul P. Licinius de venir le trouver avec ses Légions. Dès que les deux Généraux se furent joints, ils vinrent avec les deux Armées chercher Annibal pour lui présenter le combat, qu'il accepta sans balancer. Il étoit encouragé par la victoire qu'il venoit de remporter, & sempronius par l'augmentation de ses forces. Le Consul mit ses Légions aux prémiers rangs, & celles de Licinius au corps de réserve. Il défit, & mit en fuite les Carthaginois, leur tua plus de quatre mille hommes, en fit prisonniers près de trois cens, & prit quarante chevaux avec onze drapeaux. Annibal, abattu par cette défaite, mena son Armée du côté de Crotone.


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Dans la même campagne où ces choses se passérent en Afrique, le Consul P. sempronius, qui avoit pour province le Brutium, fut attaqué dans sa marche par Annibal. Les deux partis combattirent par pelottons, plutôt qu'en bataille rangée. Le Consul fut repoussé, & laissa sur la place douze cens des siens. Il regagna son camp avec assez de desordre. Cependant Annibal n'osa pas l'y attaquer. Ainsi le Consul partit de ce lieu la nuit suivante, après avoir fait avertir le Proconsul P. Licinius de venir le trouver avec ses Légions. Dès que les deux Généraux se furent joints, ils vinrent avec les deux Armées chercher Annibal pour lui présenter le combat, qu'il accepta sans balancer. Il étoit encouragé par la victoire qu'il venoit de remporter, & sempronius par l'augmentation de ses forces. Le Consul mit ses Légions aux prémiers rangs, & celles de Licinius au corps de réserve. Il défit, & mit en fuite les Carthaginois, leur tua plus de quatre mille hommes, en fit prisonniers près de trois cens, & prit quarante chevaux avec onze drapeaux. Annibal, abattu par cette défaite, mena son Armée du côté de Crotone.


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Partage des provinces entre les Consuls. Eloge de Licinius. Commandement pro- rogé à scipion. Les Consuls se rendent à leurs départemens. scipion forme un grand dessein, & cependant amuse sy- phax par l'espérance d'un accommode- ment. scipion découvre son dessein, qui étoit de bruler les deux camps des ennemis, & l'exécute heureusement. Consternation générale dans Carthage. Les Cartha- ginois & syphax lévent de nouvelles trouper pour continuer la guerre. On don- ne un comhat. scipion remporte la victoire. Il soumet toutes les villes qui étoient de la dépendance de Carthage. Consternation des habitans de cette ville. Annibal est rappellé en Afrique. Les Carthaginois attaquent la Flotte Romaine, & remportent un léger avantage. Masinissa rentre en possession de son Ro- yaume. syphax remet de nouvelles trou- pes sur pié. Il est vaincu par Lelius & Masinissa, & fait prisonnier. Cirta, capitale des Etats de syphax, se rend

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P. Licinius, qui avoit commandé l'anEloge deLicinius.née de son Consulat & la suivante, fut rappellé. Tite-Live nous en fait ici un portrait, qui le représente comme un homme Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.accompli. Il avoit tous les avantages extérieurs de la Nature & de la Fortune: la naissance, les richesses, la bonne mine, la force du corps. Il étoit homme éloquent dans tous les genres: également capable de plaider dans le Barreau, de soutenir un sentiment dans le sénat, & de haranguer devant le Peuple. Comme il étoit Grand- Pontife, il avoit fait une étude particuliére des Loix de la Religion, & s'y étoit rendu très habile. Enfin, à tous les autres talens acquis & naturels qu'il possédoit dans un degré aussi éminent qu'aucun autre Romain de son tems, il joignoit les qualités militaires, & son Consulat lui avoit donné occasion de les faire paroître.


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Eloge deLicinius.

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Als der Consul M. Valerius den Briefdes Messala, welcher von allen diesen Umständen Nachricht gab, abgelesen hatte, wurdendie Rathsglieder wegen dieser Zurüstungendes Feindes so erschrocken, daß sie glaubten,der Consul könne nicht bis zur Wahlzeit warten, sondern er müsse einen Dictator erwählen, welcher den Vorsitz haben solle, selbst und was sich unter ihnen zugetragen. 11 aber so gleich wieder in seine Provinz zurückd. 542. J. n. R. E. d. 210. J. v. C. G.kehren. Eine Schwierigkeit hielt sie auf. Der Consul erklärte sich, daß er, so bald er wieder in Sicilien wäre, den M. Valerius Messala, welcher vorjetzo die Flotte commandirte, zum Dictator ernennen wolle. Allein die Rathsglieder behaupteten, daß derDictator nothwendig auf Römischen Bodenmüsse ernennet werden, und daß dieser sichnicht ausser den Grenzen von Jtalien erstreckte. Nach unterschiedenen Streitigkeiten befahl das Volk, nach Abrede mit dem Senat,daß man den Q. Fulvius Flaccus, welcher in Capua war, zum Dictator erwählen solle. Der Consul kam dieser Versammlung des Volks zuvor, und ging die Nacht vorherheimlich nach Sicilien wieder zurück. DieRathsglieder wurden über seine Flucht be stürzt, und schrieben an den Consul Marcellus, daß er der von seinem Collegen verlassenen Republick zu Hülfe kommen, und den, welchen das Volk verlangen würde, zum Dictator ernennen wolle. Marcellus ernennte also den Q. Fulvius, und dieser ernennteden Oberpriester P. Licinius Crassus zumGeneral der Reuterey.


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Zu eben dieser Zeit brachte der oberste Priester P. Licinius den C. Valerius Flaccusdahin, daß er sich, wider seinen Willen, zumPriester des Jupiters muste einweihen lassen.Die Begebenheit ist sehr sonderbar. Dieser

(*) Es waren in Rom 30 Curien, wie wir anderwerts schon gesagt haben. Jede von diesen Curien hatte ihr Haupt, welches Curiohieß, und alle Gebräuche des Gottesdienstsbesorgen mußte. Der vornehmste unter ihnen hieß Maximus Curio.

und was sich unter ihnen zugetragen. 15 Flaccus hatte sich in seiner Jugend durch seind. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.unordentliches und wollüstiges Leben berüchtigt gemacht. Durch seine Laster war er seinem Bruder dem L. Flaccus und allen seinen übrigen Anverwandten verhaßt geworden. Gleichwohl gab Licinius, welcher ohne Zweifel ein Freund seiner Familie war, nicht alleHofnung auf, ihn wieder auf gute Wege zubringen. Er stellte ihm vor, was es für einUnglück für ihn sey, daß er seine ganze Familie so betrübte und beschimpfte. Er gab ihm zu verstehen, daß das einzige sichre Mittel, seinen guten Namen wiederherzustellen, dieses sey, wenn er das Amt eines Priesters des Jupiters annehme, und demselben so vorstünde, daß seine kluge Aufführung alleFehler seines vergangenen Lebens bedeckte,und aus dem Gedächtnisse brächte. Derjunge Mensch glaubte es, und bequemte sichnach seinem Rathe. Er fing also an, sicheinzig mit der Wissenschafft der geistlichen Gebräuche, mit der Besorgung der Opfer, und des Gottesdiensts zu beschäfftigen, undsagte seinen übeln Sitten so ab, daß keinervon den Römischen Jünglingen von denVornehmsten des Senats mehr hochgeschätzet und von seiner Familie mehr geliebetwurde.