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Ensuite on tint des Assemblées pour créer un Souverain Pontife à la place de P. Cornelius Lentulus, qui étoit mort peu auparavant. Il se présenta trois concur Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.rens qui demandoient cette place avecAn. R.540.Av. J. C.212. beaucoup d'ardeur & de vivacité; Q. Fulvius Flaccus, actuellement Consul pour la troisiéme fois, & ancien Censeur; T. Manlius Torquatus, qui avoit aussi été deux fois Consul, & Censeur; & P. Licinius Crassus, qui étoit sur le point de demander l'Edilité Curule. Ce dernier, tout jeune qu'il étoit, l'emporta sur ses compétiteurs, malgré leur âge avancé, & les charges qu'ils avoient exercées. On seroit curieux d'apprendre les raisons de cette préférence. Peut-être n'y en avoit-il point d'autre que le caprice du peuple. La personne de l'élu étoit pour tant digne de l'honneur d'un tel choix, comme il paroîtra par la suite de l'his toire. Depuis six vingts ans Crassus étoit le seul, excepté P. Cornelius Calussa, qui eût été créé Grand Pontife avant que d'avoir possédé aucune Magistrature Curule.


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Ensuite on tint des Assemblées pour créer un Souverain Pontife à la place de P. Cornelius Lentulus, qui étoit mort peu auparavant. Il se présenta trois concur Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.rens qui demandoient cette place avecAn. R.540.Av. J. C.212. beaucoup d'ardeur & de vivacité; Q. Fulvius Flaccus, actuellement Consul pour la troisiéme fois, & ancien Censeur; T. Manlius Torquatus, qui avoit aussi été deux fois Consul, & Censeur; & P. Licinius Crassus, qui étoit sur le point de demander l'Edilité Curule. Ce dernier, tout jeune qu'il étoit, l'emporta sur ses compétiteurs, malgré leur âge avancé, & les charges qu'ils avoient exercées. On seroit curieux d'apprendre les raisons de cette préférence. Peut-être n'y en avoit-il point d'autre que le caprice du peuple. La personne de l'élu étoit pour tant digne de l'honneur d'un tel choix, comme il paroîtra par la suite de l'his toire. Depuis six vingts ans Crassus étoit le seul, excepté P. Cornelius Calussa, qui eût été créé Grand Pontife avant que d'avoir possédé aucune Magistrature Curule.


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Endlich stellte man Versammlungen an,um einen neuen Oberpriester an die Stelledes verstorbenen P. Cornelius Lentulus zuerwählen. Es fanden sich drey Competen und was sich unter ihnen zugetragen. 387ten, welche sich die gröste Mühe gaben, died. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.sen Platz zu erhalten: Q. Fulvius Flaccus,würcklicher Consul zum drittenmal und al ter Censor; T. Manlius Torquatus, derauch zweymal Consul und Censor gewesen war, und P. Lucius Crassus, der im Begriff war, um die Würde eines Aedilis Curulis anzuhalten. So jung dieser letzterewar, behielt er doch die Oberhand über seine Competenten, ohnerachtet ihres schonziemlich hohen Alters, und derer Bedienungen, die sie bekleidet hatten. Man wird vielleicht begierig seyn, die Ursachen von diesemVorzug zu wissen, vielleicht aber mochte eswohl keine andere seyn, als der Wille desVolks. Jedoch war die Person, welche erwählet wurde, einer solchen Ehre wohl würdig, wie es aus dem, was wir weiter untenvon ihm melden wollen, erhellen wird. Seit sechs und zwanzig Jahren, war Crassus dereinzige, der zum Oberpriester war erwehletworden, ehe er eine andere Curulische Ehrenstelle bekleidet hatte.


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Endlich stellte man Versammlungen an,um einen neuen Oberpriester an die Stelledes verstorbenen P. Cornelius Lentulus zuerwählen. Es fanden sich drey Competen und was sich unter ihnen zugetragen. 387ten, welche sich die gröste Mühe gaben, died. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.sen Platz zu erhalten: Q. Fulvius Flaccus,würcklicher Consul zum drittenmal und al ter Censor; T. Manlius Torquatus, derauch zweymal Consul und Censor gewesen war, und P. Lucius Crassus, der im Begriff war, um die Würde eines Aedilis Curulis anzuhalten. So jung dieser letzterewar, behielt er doch die Oberhand über seine Competenten, ohnerachtet ihres schonziemlich hohen Alters, und derer Bedienungen, die sie bekleidet hatten. Man wird vielleicht begierig seyn, die Ursachen von diesemVorzug zu wissen, vielleicht aber mochte eswohl keine andere seyn, als der Wille desVolks. Jedoch war die Person, welche erwählet wurde, einer solchen Ehre wohl würdig, wie es aus dem, was wir weiter untenvon ihm melden wollen, erhellen wird. Seit sechs und zwanzig Jahren, war Crassus dereinzige, der zum Oberpriester war erwehletworden, ehe er eine andere Curulische Ehrenstelle bekleidet hatte.


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plus anciens soldats, & les plus expérimentés. Il prend toutes les mesures nécessaires pour son grand dessein. Il régle quelques affaires de sicile. Indibilis renouvelle la guerre en Espagne. Bataille où Indibilis est tué, & son Armée défaite. Mandonius & les autres auteurs de la révolte sont livrés aux Romains. Lelius ravage l'Afrique avec sa Flotte. Allarme de Carthage. Mesures que prennent les Carthaginois pour se mettre en état de défense. Masinissa vient trouver Lelius, & se plaint de la lenteur de scipion. Lelius retourne en sicile. Magon reçoit les convois de Carthage. Locres reprise sur les Carthaginois. Avarice & cruauté de Pleminius & des Romains dans la ville de Locres. Combat dans cette ville entre les Romains mêmes. Pleminius traité cruellement par deux Tribuns. scipion donne gain de cause à Pleminius. Celui-ci fait mourir les Tribuns avec une cruauté inouïe. Maladie répandue dans l'Armée du Consul Licinius. La Mére des Dieux, appellée la Mére Idée, est apportée de Pessinonte à Rome. scipion Nasica est déclaré le plus homme de bien de toute la République. Arrêt du sénat contre les douze Colonies qui avoient refusé de fournir leur contingent. On ordonne le payement des sommes prêtées à la République par les particuliers. Députés de Locres envoyés à Rome. Plain-

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Quand le Consul M. Valerius eut lu les Lettres de Messala qui l'instruisoient de toutes ces particularités, les sénateurs furent si effrayés de ces préparatifs des ennemis, qu'ils crurent que le Consul ne devoit pas attendre le tems des élections, mais nommer un Dictateur pour y présider, & retourner sur le champ dans sa province. Une difficulté les arrêtoit. Le Consul déclara, que quand il seroit de retour en sicile, il choisiroit pour Dictateur M. Valerius Messala, qui y commandoit actuellement la Flotte. Or les sénateurs prétendoient que le Dictateur ne pouvoit être nommé que sur les terres appellées Romaines, & que ces terres étoient renfermées dans les bornes de l'Italie. Après plusieurs contestations, le Peuple, de concert avec le sénat, ordonna que l'on créât Dictateur Q. Fulvius Flaccus, qui étoit pour-lors à Capoue. Le Consul prévint le jour de cette Assemblée du Peuple, en partant secrettement la nuit qui le précéda, pour retourner en sicile. Les sénateurs, déconcertés par cette retraite, écrivirent au Consul Marcellus, pour le prier de secourir la Ré- Marcel. et Levin. Cons. publique abandonnée par son collégue, &An. R. 542.Av. J. C.210. de nommer Dictateur celui que le Peuple avoit désigné. Marcellus créa Dictateur Q. Fulvius, & celui-ci nomma pour Général de la Cavalerie P. Licinius Crassus Grand Pontife.


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Dans le même tems, P. Licinius Grand Pontife obligea C. Valerius Flaccus, malgré lui, à se faire sacrer Prêtre de Jupiter. Le fait est très particulier. Ce Flaccus s'étoit décrié pendant sa jeunesse par son indolence, & par le déréglement de ses mœurs. Ces deux défauts l'avoient rendu odieux à L. Flaccus son frére, & à tous ses autres parens. Licinius, ami sans doute de sa maison, ne perdit pas l'espérance de le ramener à son devoir. Il lui représenta quel malheur c'étoit pour lui, que d'affliger ainsi & de deshonorer toute sa famille; & lui fit entendre qu'un moyen sûr de rétablir sa réputation, seroit de prendre une charge de Prêtre de Jupiter, & d'en remplir de telle sorte les fonctions, que la sagesse de sa conduite couvrît & fît oublier toutes les fautes & tout le dérangement de sa vie passée. Le jeune homme le crut, & se livra à ses conseils. Occupé uniquement de l'étude des cérémonies sacrées, du soin des sacrifices, & du culte des Dieux, il renonça si bien à ses anciennes habitudes, que parmi les jeunes Romains il n'y en avoit aucun qui fût plus généralement estimé des prémiers du sénat, ni plus considéré dans sa famille & dans toute la ville.


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Dans le même tems, P. Licinius Grand Pontife obligea C. Valerius Flaccus, malgré lui, à se faire sacrer Prêtre de Jupiter. Le fait est très particulier. Ce Flaccus s'étoit décrié pendant sa jeunesse par son indolence, & par le déréglement de ses mœurs. Ces deux défauts l'avoient rendu odieux à L. Flaccus son frére, & à tous ses autres parens. Licinius, ami sans doute de sa maison, ne perdit pas l'espérance de le ramener à son devoir. Il lui représenta quel malheur c'étoit pour lui, que d'affliger ainsi & de deshonorer toute sa famille; & lui fit entendre qu'un moyen sûr de rétablir sa réputation, seroit de prendre une charge de Prêtre de Jupiter, & d'en remplir de telle sorte les fonctions, que la sagesse de sa conduite couvrît & fît oublier toutes les fautes & tout le dérangement de sa vie passée. Le jeune homme le crut, & se livra à ses conseils. Occupé uniquement de l'étude des cérémonies sacrées, du soin des sacrifices, & du culte des Dieux, il renonça si bien à ses anciennes habitudes, que parmi les jeunes Romains il n'y en avoit aucun qui fût plus généralement estimé des prémiers du sénat, ni plus considéré dans sa famille & dans toute la ville.


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On donna à Marcellus pour collégue T. Quintius Crispinus, qui étoit actuellement Préteur. Le lendemain on nomma à la Préture P. Licinius Crassus Dives qui étoit Grand Pontife, P. Licinius Varus, sex. Julius Cæsar, Q. Claudius Flamen.


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M. Livius, plusieurs années auparavant, Marcel. et Crispin. Cons. avoit été condanné par un jugement duAn. R. 544.Av. J. C.208. Peuple au sortir de son Consulat. Il avoit ressenti si vivement cet affront, qu'il s'étoit retiré à la campagne; & il avoit été huit ans sans mettre le pié dans Rome, refusant d'avoir aucun commerce avec des citoyens injustes & ingrats. Au bout de ce tems, les Consuls M. Marcellus & M. Valerius l'engagérent enfin à revenir à la ville. Mais, renfermé dans le secret de sa maison, il ne prit aucune part aux affaires publiques, conservant toujours un extérieur triste & morne, & laissant croître sa barbe & ses cheveux. Les Censeurs L. Veturius & P. Licinius l'obligérent ensuite à quiter toutes ces marques d'une affliction si persévérante, & à venir au sénat. Il céda à leur autorité: mais quelque affaire qu'on y traitât, il n'ouvroit jamais la bouche que pour donner tout au plus son avis en un mot. Enfin il rompit ce silence obstiné, pour défendre un de ses parens dans une affaire d'honneur: ce pouvoit être ce M. Livius Gouverneur de Tarente, dont nous avons parlé au commencement de cette année. Cette nouveauté attira sur lui les yeux & l'attention de tout le sénat. Chacun fit ses réflexions. On disoit, „que le Peuple l'avoit condanné injustement, & que ç'avoit été une perte très considérable pour la République, d'avoir été privée pendant une guerre si importante du secours & des conseils d'un homme qui pouvoit lui être si utile. Que l'unique moyen de répa- Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.rer cette faute, étoit de le donner pour collégue à Néron.“


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Je vais achever tout de suite l'histoire de cette guerre des Romains & de leurs Alliés contre Philippe, en la reprenant depuis le Consulat de Marcellus & de Crispinus où nous l'avons laissée, jusqu'à la paix conclue sous le Consulat de scipion & de Crassus. Par-là je ne serai point obligé de couper par des faits beaucoup moins importans le fil de l'histoire de la guerre d'Annibal, qui est ici notre grand objet.


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Tous les prodiges qu'on annonça pourlors en grand nombre, ne causérent pas tant de crainte & tant d'allarmes, que l'extinction du feu dans le Temple de Vesta. La Vestale, par la négligence de qui ce malheur étoit arrivé, fut frappée de verges par l'ordre du Grand-Pontife P. Licinius; & l'on ordonna à ce sujet des priéres particuliéres pour appaiser la colére des Dieux.


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Ensuite L. Veturius Philon tint les Assemblées pour la création des Consuls: & toutes les Centuries, d'un consentement unanime & avec des marques extraordinaires d'estime & de faveur, nommérent P. scipion, & lui donnérent pour collégue P. Licinius Crassus Grand-Pontife. On remarqua que cette Assemblée fut plus nombreuse qu'aucune n'avoit jamais été depuis que cette guerre avoit commencé. Les citoyens y étoient venus de toutes parts, non seulement pour donner leurs suffrages à scipion, mais encore pour avoir le plaisir de le voir. C'étoit un concours étonnant de peuple autour de sa maison. Cette foule l'accompagna lorsqu'il alla au Capitole, offrir à Jupiter les cent bœufs qu'il avoit fait vœu en Espagne de lui immoler après son retour. scipion et Licinius Cons. Il n'y avoit personne qui ne se promît que,An. R. 546.Av. J. C.206. comme Lutatius avoit terminé la prémiére guerre de Carthage, P. scipion termineroit la seconde, & chasseroit de l'Italie les Carthaginois, comme il les avoit chassés de l'Espagne. Dans cette vue on lui destinoit pour province l'Afrique, comme s'il n'y avoit plus d'ennemis dans l'Italie. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs.