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Pendant le même tems Lelius & Masinissa arrivérent en Numidie après quinze jours de marche. Les Massyliens, sujets de Masinissa, se rendirent aussitôt avec beaucoup de joie & d'empressement auprès de leur Roi, dont ils souhaitoient depuis longtems le retour & le rétablissement. Quoique syphax, dont on avoit chassé de tout

(a) Major, quàm pro re, lætitia, sed eo gratior, quòd inter assiduas clades ac Iacrymas unum quantumcumque ex insperato gaudium affulserat. Liv.

Cepion et Geminus Cons. le pays les Lieutenans & les garnisons, seAn. R. 549.Av. J. C.203.velles trou-pes sur pié. tînt enfermé dans les bornes de son ancien Royaume, son dessein n'étoit pas d'y demeurer longtems. sa femme qu'il aimoit éperdument, & Asdrubal son beau-pére, le sollicitoient sans relâche à continuer la guerre; & les forces d'un Etat aussi puissant que le sien, qui abondoit en hommes & en chevaux, auroient pu donner du courage à un Prince encore moins féroce & moins présomtueux que lui. Aiant donc ramassé tout ce qu'il avoit de gens capables de servir, il leur distribua des chevaux & des armes, & rangea la Cavalerie par Escadrons, & l'Infanterie par Cohortes, comme il l'avoit autrefois appris des Centurions Romains que les*scipion lui avoient en-* Voyez To-me V. voyés d'Espagne. A la tête d'une Armée aussi nombreuse que celle qu'il avoit eue quelque tems auparavant, mais au reste composée de soldats enrôlés tout récemment, & sans aucune connoissance de la discipline militaire, il se crut en état d'aller chercher les Romains.


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sophonisbe, femme de syphax, & filleDiscoursCepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.de sopho-nisbe à Ma-sinissa.d'Asdrubal, vint le recevoir dans le vestibule; & l'aiant reconnu, au milieu de la foule dont il étoit accompagné, à l'éclat de ses armes & de ses habits, elle se jetta à ses piés; &, après qu'il l'eut relevée, elle lui parla de la sorte. Les Dieux, votre courage, & votre fortune vous ont rendu maître de mon sort. Mais, s'il est permis à une captive d'adresser une priére timide à celui qui est l'arbitre de sa vie & de sa mort, si vous daignez souffrir que j'embrasse vos genoux & cette main victorieuse, je vous conjure par la majesté Royale dont nous partagions naguéres avec vous le caractére sacré, par le nom de Numide qui vous est commun avec syphax, par les Dieux de ce palais que je prie de regarder votre arrivée d'un œil plus favorable qu'ils n'ont vu son triste départ; je vous conjure de m'accorder cette seule grace, de décider par vous-même du sort de votre prisonniére, & de ne point souffrir que je tombe sous la superbe & cruelle domination d'aucun Romain. Quand je n'aurois été que la femme de syphax, c'en seroit assez pour me faire préférer la foi d'un Prince Numide, & né dans l'Afrique comme moi, à celle d'un étranger. Mais vous sentez ce qu'une Carthaginoise, ce que la fille d'Asdrubal doit craindre de la part des Romains. si vous ne pouvez me soustraire à leur puissance que par la mort, je vous la demande comme la plus grande grace que vous puissiez m'accorder.


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je vous conjure de m'accorder cette seule grace, de décider par vous-même du sort de votre prisonniére, & de ne point souffrir que je tombe sous la superbe & cruelle domination d'aucun Romain. Quand je n'aurois été que la femme de syphax, c'en seroit assez pour me faire préférer la foi d'un Prince Numide, & né dans l'Afrique comme moi, à celle d'un étranger. Mais vous sentez ce qu'une Carthaginoise, ce que la fille d'Asdrubal doit craindre de la part des Romains. si vous ne pouvez me soustraire à leur puissance que par la mort, je vous la demande comme la plus grande grace que vous puissiez m'accorder.

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Dès qu'on eut appris dans le camp des Romains qu'on y amenoit syphax, tous les soldats en sortirent avec le même empressement qu'ils auroient eu pour aller voir la pompe d'un triomphe. Ce malheureux Prince marchoit le prémier chargé de chaînes, & étoit suivi d'une troupe de Numides les plus qualifiés. Les Romains, pour relever leur victoire, exagérant à l'envi la grandeur & la puissance de syphax & de sa nation, se disoient les uns aux autres, „Que c'étoit-là ce Roi, pour qui les Romains & les Carthaginois, les deux plus puissans peuples de la Terre, avoient eu tant de considération & de déférence; que scipion leur Général n'avoit pas fait difficulté, en abandonnant sa province & son Armée, de passer en Afrique avec deux galéres pour lui venir demander son amitié; & qu'Asdrubal, Général des Carthaginois, ne s'étoit pas contenté de le venir trouver en personne dans son palais, mais lui avoit donné sa fille en mariage. Que ce qui montroit encore plus jusqu'où avoient été son pouvoir & ses forces, c'est qu'après avoir chassé Masinissa de son Royaume, il l'avoit réduit à la triste nécessité de se cacher dans les forêts, & à ne pouvoir mettre sa vie en sureté qu'en répandant le bruit de sa mort.“


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Ce discours dut jetter Masinissa dans unAn. R. 549.Av. J. C.203.Masinissaenvoie dupoison àsophonis-be.Liv.XXX. 15. étrange embarras. Comment tenir à sophonisbe la parole qu'il lui avoit donnée? Comment refuser scipion, de qui il dépendoit? Comment se vaincre lui-même? car sans doute sa passion, quoique confondue par les sages avis de scipion, ne put pas s'éteindre en un moment. La rougeur sur le front, & les larmes aux yeux, il lui promit d'obéir, en le priant néanmoins d'avoir quelque égard à la parole par laquelle il s'étoit témérairement engagé envers sophonisbe à ne la remettre au pouvoir de qui que ce fût. Mais, lorsqu'il fut seul dans sa tente, il se livra un terrible combat dans son cœur entre sa passion & son devoir. On l'entendit, pendant longtems, pousser des gémissemens, qui marquoient l'agitation violente où il étoit. Enfin, après un dernier soupir, il se détermina à une résolution bien étrange, mais par laquelle il crut s'acquiter en même tems de ce qu'il devoit & à sophonisbe, & à sa gloire. Il appella un Officier fidéle, qui, selon l'usage pratiqué alors par les Rois, gardoit le poison dont ils faisoient leur derniére ressource dans les extrémités imprévues. Il lui ordonna de le préparer, de le porter à sophonisbe, & de lui dire de sa part, „Que Masinissa n'auroit rien souhaité davantage, que de pouvoir observer le prémier engagement qu'il avoit contracté avec elle en l'épousant. Mais que Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.ceux de qui il dépendoit lui en ôtant la liberté, il lui tenoit du moins l'autre promesse qu'il lui avoit faite, d'empêcher qu'elle ne tombât sous la puissance des Romains. Qu'elle prît donc son parti avec tout le courage d'une Carthaginoise, d'une fille d'Asdrubal, & de l'épouse de deux Rois.“


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La joie qu'avoit causé aux CarthaginoisLes Cartha-ginois en-voient de-mander lapaix à sci-pion. le médiocre avantage remporté sur la Flotte Romaine, fut d'une courte durée, & se changea bientôt en une consternation générale, lorsqu'ils apprirent la défaite & la prise de syphax, sur qui ils avoient compté presque plus que sur Asdrubal & son Ar- Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.mée. Personne n'osant plus parler pour la continuation de la guerre, car il n'auroit pas été écouté, ils envoyérent demander la paix à scipion par trente Députés, qui étoient les principaux du sénat, formant un Conseil étroit, dont les avis influoient beaucoup sur les décisions du sénat en corps. Dès qu'ils furent arrivés dans le camp des Romains, & de-là à la tente de scipion, ils se prosternérent aux piés de ce Général, apparemment selon l'usage des Orientaux d'où les Carthaginois tiroient leur origine. Leur discours fut aussi rampant, que l'avoit été cette prémiére démarche. sans entreprendre de justifier leur conduite, ils rejettérent la faute de tout ce qui s'étoit passé sur Annibal, & sur la cabale violente de ceux qui favorisoient son ambition. Ils demandoient grace pour leur République, qui avoit mérité (a) deux fois de périr par la témérité de ses citoyens, & qui devroit une seconde fois son salut à la clémence de ses ennemis; ajoutant qu'ils savoient, „Que le Peuple Romain ne cherchoit pas la perte de ses adversaires, mais seulement la gloire de les vaincre & de les soumettre. Que pour eux, ils étoient disposés à recevoir comme d'humbles esclaves telles conditions qu'il plaîroit à scipion de leur imposer.“


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Pendant la tréve, un grand convoi envoyé par Lentulus Préteur de sardaigne, & composé de cent vaisseaux de charge, escortés de vingt vaisseaux de guerre, arriva Cepion et Geminus Cons. en Afrique, sans avoir couru aucun risqueAn. R. 549.Av. J. C.203.quelquesvaisseauxRomains.Liv.XXX. 24.App. de Bell.Pun. 18. 19.Polyb. XV.689. de la part des ennemis ni de la mer. Cn. Octavius ne fut pas si heureux. Car, étant sorti de sicile avec deux cens vaisseaux de charge & trente vaisseaux de guerre, lorsqu'il étoit presque arrivé à la vue de l'Afrique sans aucun péril, le vent commença à l'abandonner; puis, lui devenant tout-à- fait contraire, dispersa ses vaisseaux de charge. Pour lui, avec les gros bâtimens, après avoir luté un tems considérable contre les flots qui le repoussoient, il arriva à force de rames au promontoire d'Apollon. Mais les barques furent poussées la plupart contre l'Ile d'Egimure, qui ferme, du côté de la haute mer, le golfe dans lequel Carthage est bâtie, environ à trente milles de la ville. Le reste fut porté vis-à-vis la ville même, à l'endroit appellé pour-lors les bains chauds. Tout ceci se passoit à la vue de Carthage. Le peuple donc courut à la Place publique. Les Magistrats assemblérent aussitôt le sénat. La multitude, qui étoit dans le vestibule, pressoit les sénateurs de donner les ordres nécessaires pour ne point laisser échapper une proie si considérable, qui venoit d'elle-même se livrer entre leurs mains. Les plus modérés eurent beau représenter qu'on avoit envoyé demander la paix, & que le tems de la tréve n'étoit pas encore expiré: le Peuple, confondu avec les sénateurs, fit de si grandes instances, qu'enfin il obligea le sénat de permettre à Asdrubal de passer avec une Cepion et Geminus Cons.An. R. 549.Av. J. C.203.Flotte de cinquante vaisseaux dans l'Ile d'Egimure, de parcourir les rivages & les ports voisins, de ramasser les bâtimens des Romains que la tempête avoit écartés, & de les conduire à Carthage. On reconnoit ici le caractére des Carthaginois, avides du gain jusqu'à la fureur, & peu délicats sur la bonne-foi.


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Cependant les esprits étoient partagés entre l'espérance & la crainte, & ces deux sentimens croissoient ensemble de jour en jour. „On ne savoit si l'on devoit se réjouir de ce qu'Annibal, après avoir été pendant

(a) Ce vœu auroit du être accompli l'année précédente, & l'ordre en avoit été donné. Il survint apparemment quelque obstacle.

M. servil. T. Claud. Cons. seize ans comme en possession de l'Italie,An. R. 550.Av. J. C.202. l'avoit enfin abandonnée; ou s'affliger de ce qu'il étoit repassé en Afrique avec ses troupes. On disoit que la guerre, pour avoir changé de théatre, n'en étoit pas moins dangereuse. Que Q. Fabius, qui venoit de mourir, leur avoit souvent prédit qu'Annibal seroit beaucoup plus redoutable lorsqu'il combattroit pour la défense de sa patrie, qu'il ne l'avoit été en attaquant une terre étrangére. Que scipion n'auroit pas affaire à un Roi barbare comme syphax sans expérience de la guerre, ni à son beau- pére Asdrubal plus disposé à fuir qu'à combattre, ni à une multitude de paysans ramassés à la hâte & à demi armés; mais à Annibal ce fameux Capitaine, qui étoit né, pour ainsi dire, dans la tente de son pére, & avoit été élevé au milieu des armes; qui avoit servi dès son enfance, & commandé dès sa jeunesse; qui, toujours suivi de la victoire, avoit rempli du bruit de son nom ples Espagnes, les Gaules & l'Italie, & laissé dans toutes ces provinces de glorieux monumens de ses exploits. Que ce Général marchoit à la tête de soldats aussi anciens que lui dans le service, endurcis dans des périls & des travaux qui paroissoient au-dessus des forces humaines, qui s'étoient couverts mille fois du sang Romain, & portoient avec eux les dépouilles gagnées, non seulement M. servil. T. Claud. Cons.An. R. 550.Av. J. C.202.sur des soldats, mais même sur des Généraux. Que scipion rencontreroit dans la bataille plusieurs Carthaginois qui avoient tué de leur main des Préteurs, des Généraux, & des Consuls; qui se faisoient remarquer par des couronnes & d'autres récompenses militaires, témoins assurés de leur bravoure; qui avoient pris des villes, forcé des camps. Que tous les Magistrats Romains ensemble ne faisoient pas porter devant eux autant de faisceaux, qu'Annibal en avoit conquis sur les Généraux tués en diverses batailles.“


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Tous les esprits étant uniquement attentifs à la guerre de Macédoine, on reçut d'un autre côté des nouvelles auxquelles on n'avoit pas lieu de s'attendre: c'est qu'Amilcar Général des Carthaginois, qui étoit resté de l'Armée d'Asdrubal dans la Ligurie, avoit soulevé les Insubriens, les Cénomans, les Boyens, & d'autres peuples de la Gaule Cisalpine. Le Préteur L. Furius qui commandoit dans cette province, écrivoit au sénat que les ennemis, après avoir ravagé & brulé en partie Plaisance, marchoient actuellement contre Crémone. Qu'il étoit hors d'état de secourir ces deux Colonies, n'aiant pour toutes troupes que P. sulpic. C. Aurel. Cons. cinq mille hommes, & que ce seroit lesAn. R. 552.Av. J. C.200. exposer à la boucherie que de les envoyer contre une Armée qui montoit au moins à quarante mille hommes.


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Das Verfahren mit dem Jndibilis, welExcerpt. Polyb. a- pud Valeſ. pag. 29.ches Polybius an einem andern Orte erzählt, ist ein klarer Beweiß darvon. Er war einer der mächtigsten Fürsten Spaniens, und welcher am vortheilhaftesten für die Carthaginenser gesinnt war. Seine Treue wurde auf eine sehr harte Probe gesetzt; denn erverlohr sein Königreich darbey, in welcheser zwar zur Belohnung seines Eyfers fürden Nutzen der Carthaginenser bald hernach wieder eingesetzt wurde. Asdrubal, derSohn des Gisgon, wurde nach dem Vortheile, welchen er über die Römer erfochten hatte, ganz übermüthig. Er mißbrauchte sein Ansehen, und verlangte, seinen Geitz zu sättigen, von dem Jndibilis eine sehr ansehnliche Summe. Weil es sich dieser Prinzaber eben nicht allzusehr angelegen seyn liesse,einem so ungerechten Befehle nachzukommen, so muste er ihm auf eine ungerechteAnklage, und unter einem falschen Vorwande, seine Tochter zur Geisel geben.


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Scipio ruffte den Kriegsrath zusammen,LiviusXXVII. 20.um zu berathschlagen, wie man sich nun weiter gegen die Feinde verhalten solle. Einige meinten, man müsse ohne Zeitverlust den Asdrubal verfolgen. Allein er hielt es nicht für rathsam, weil er befürchtete, Magonund der andere Asdrubal möchten allzugeschwinde herzukommen, und ihre Trupen mitden geschlagenen verbinden. Er schickte alsoblos einige Völker nach, die Wege über das Pyrenäische Gebürge zu besetzen. Die übrige Zeit des Feldzugs brachte er mit derAufnahme der Spanischen Völker, welchewieder auf die Seite der Römer traten, zu.


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Die Furcht des Scipio war gegründet.Verbindung der drey Carthaginensischen Generale.Denn wenig Tage nach dem Treffen bey Betula, als er kaum im Rückzuge nach Tarragona aus den engen Pässen bey Castulo gekommen war, erfuhr er, daß{??} Magon und Asdrubal, der Sohn des Gisgon, aus demhintern Theile Spaniens gekommen, und zu dem Asdrubal, dem Sohn des Amilcars, gestossen wären; zwar zu spät, ihn von einer Niederlage, die er schon erlitten, zu befreyen, aber früh genug, ihm guten Rath auf das künfftige zu ertheilen. Der Ausganglehrt, wie klug Scipio gehandelt, daß er dasTreffen beschleunigte. Einige Tage Aufschub hätten alle seine Maaßregeln vergeb 62 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v.C. G.lich gemacht, und ihn einer grossen Gefahrausgesetzt.


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Die drey Generale waren nunmehr vereint, und berathschlagten, was sie in demnächsten Feldzuge vorzunehmen hätten.Man untersuchte die Gesinnungen verschiedener Spanischen Völker, und der einzige Asdrubal, der Sohn des Gisgon, schmeichelte sich, daß diejenigen, welche in den äussersten Theilen der Provinz an dem Ocean, um Cadix herum, wohnten, die Römer noch allzu wenig kennten, und noch auf der Seite der Carthaginenser seyn würden, daß man sich auf ihre Treue verlassen könne. Allein der andere Asdrubal und Magon legten von und was sich unter ihnen zugetragen. 63 dem Reste Spaniens ein ganz verschiedenesd. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.Zeugniß ab. Sie gestunden, „daß Scipiodurch seine Wohlthaten alle Gemüther so wohl überhaupt, als ins besondere, gewonnen habe, und daß das Ueberlauffen beyden Carthaginensischen Trupen eher keinEnde bekommen würde, als bis man alleSpanische Soldaten entweder in den äussersten Theil der Provinz, oder in das Gal lische gebracht hätte. Daß Asdrubal schon aus diesen Ursachen, wenn es der Carthaginensische Rath auch nicht befohlen hätte, nach Jtalien, als dem Hauptschauplatze des Kriegs, wo sich der Streit dieser zweyReiche entscheiden müsse, zu gehen genöthiget gewesen wären. Gesetzt, daß esauch nur geschehe, die Spanier aus einem Lande zu bringen, wo der Nahme des Scipio so sehr verehret werde. Er müsse also den Verlust, den seine Armee sowohl durch die verlohrne Schlacht, als durchdie Ueberläuffer erlitten habe, durch Spanische Soldaten ersetzen. Ueberdieses wä re es rathsam, wenn Magondas Com mando dem Asdrubal, dem Sohne des Gisgon, überliesse, und mit einer gutenSumme Geldes in die Balearischen Jnsuln überschiffte, Soldaten daselbst anzu werben; Asdrubal aber müsse sich in dasäusserste Lusitanien (Portugal) wenden, und das Treffen mit den Römern vermeiden. Man wolle endlich aus der ganzenReuterey 3000 der besten aussuchen, mit 64 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. welchen Masinissa das disseitige Spaniendurchstreiffen, den Bundsgenossen der Carthaginenser beystehen, und das feindlicheGebiete verwüsten solle.“ Nachdem siediesen Entwurff gemacht, so wendeten sie sich zu der Ausführung. Und das ist alles, was sich dieses Jahr in Spanien zutrug.


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Die drey Generale waren nunmehr vereint, und berathschlagten, was sie in demnächsten Feldzuge vorzunehmen hätten.Man untersuchte die Gesinnungen verschiedener Spanischen Völker, und der einzige Asdrubal, der Sohn des Gisgon, schmeichelte sich, daß diejenigen, welche in den äussersten Theilen der Provinz an dem Ocean, um Cadix herum, wohnten, die Römer noch allzu wenig kennten, und noch auf der Seite der Carthaginenser seyn würden, daß man sich auf ihre Treue verlassen könne. Allein der andere Asdrubal und Magon legten von und was sich unter ihnen zugetragen. 63 dem Reste Spaniens ein ganz verschiedenesd. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.Zeugniß ab. Sie gestunden, „daß Scipiodurch seine Wohlthaten alle Gemüther so wohl überhaupt, als ins besondere, gewonnen habe, und daß das Ueberlauffen beyden Carthaginensischen Trupen eher keinEnde bekommen würde, als bis man alleSpanische Soldaten entweder in den äussersten Theil der Provinz, oder in das Gal lische gebracht hätte. Daß Asdrubal schon aus diesen Ursachen, wenn es der Carthaginensische Rath auch nicht befohlen hätte, nach Jtalien, als dem Hauptschauplatze des Kriegs, wo sich der Streit dieser zweyReiche entscheiden müsse, zu gehen genöthiget gewesen wären. Gesetzt, daß esauch nur geschehe, die Spanier aus einem Lande zu bringen, wo der Nahme des Scipio so sehr verehret werde. Er müsse also den Verlust, den seine Armee sowohl durch die verlohrne Schlacht, als durchdie Ueberläuffer erlitten habe, durch Spanische Soldaten ersetzen. Ueberdieses wä re es rathsam, wenn Magondas Com mando dem Asdrubal, dem Sohne des Gisgon, überliesse, und mit einer gutenSumme Geldes in die Balearischen Jnsuln überschiffte, Soldaten daselbst anzu werben; Asdrubal aber müsse sich in dasäusserste Lusitanien (Portugal) wenden, und das Treffen mit den Römern vermeiden. Man wolle endlich aus der ganzenReuterey 3000 der besten aussuchen, mit 64 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. welchen Masinissa das disseitige Spaniendurchstreiffen, den Bundsgenossen der Carthaginenser beystehen, und das feindlicheGebiete verwüsten solle.“ Nachdem siediesen Entwurff gemacht, so wendeten sie sich zu der Ausführung. Und das ist alles, was sich dieses Jahr in Spanien zutrug.


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Die drey Generale waren nunmehr vereint, und berathschlagten, was sie in demnächsten Feldzuge vorzunehmen hätten.Man untersuchte die Gesinnungen verschiedener Spanischen Völker, und der einzige Asdrubal, der Sohn des Gisgon, schmeichelte sich, daß diejenigen, welche in den äussersten Theilen der Provinz an dem Ocean, um Cadix herum, wohnten, die Römer noch allzu wenig kennten, und noch auf der Seite der Carthaginenser seyn würden, daß man sich auf ihre Treue verlassen könne. Allein der andere Asdrubal und Magon legten von und was sich unter ihnen zugetragen. 63 dem Reste Spaniens ein ganz verschiedenesd. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G.Zeugniß ab. Sie gestunden, „daß Scipiodurch seine Wohlthaten alle Gemüther so wohl überhaupt, als ins besondere, gewonnen habe, und daß das Ueberlauffen beyden Carthaginensischen Trupen eher keinEnde bekommen würde, als bis man alleSpanische Soldaten entweder in den äussersten Theil der Provinz, oder in das Gal lische gebracht hätte. Daß Asdrubal schon aus diesen Ursachen, wenn es der Carthaginensische Rath auch nicht befohlen hätte, nach Jtalien, als dem Hauptschauplatze des Kriegs, wo sich der Streit dieser zweyReiche entscheiden müsse, zu gehen genöthiget gewesen wären. Gesetzt, daß esauch nur geschehe, die Spanier aus einem Lande zu bringen, wo der Nahme des Scipio so sehr verehret werde. Er müsse also den Verlust, den seine Armee sowohl durch die verlohrne Schlacht, als durchdie Ueberläuffer erlitten habe, durch Spanische Soldaten ersetzen. Ueberdieses wä re es rathsam, wenn Magondas Com mando dem Asdrubal, dem Sohne des Gisgon, überliesse, und mit einer gutenSumme Geldes in die Balearischen Jnsuln überschiffte, Soldaten daselbst anzu werben; Asdrubal aber müsse sich in dasäusserste Lusitanien (Portugal) wenden, und das Treffen mit den Römern vermeiden. Man wolle endlich aus der ganzenReuterey 3000 der besten aussuchen, mit 64 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. welchen Masinissa das disseitige Spaniendurchstreiffen, den Bundsgenossen der Carthaginenser beystehen, und das feindlicheGebiete verwüsten solle.“ Nachdem siediesen Entwurff gemacht, so wendeten sie sich zu der Ausführung. Und das ist alles, was sich dieses Jahr in Spanien zutrug.