Suchbegriff: hanno_b
Treffer: 63

16 - /

Alors le combat recommença tout de nouveau, & Gracchus envoya aussi sa Cavalerie contre l'ennemi. Les Numides étant venus à sa rencontre, & les cavaliers ne combattant pas avec moins d'ardeur que les gens de pié, la victoire devant encore une fois douteuse. Les deux Généraux animoient leurs soldats de la main & de la voix. Gracchus représentoit aux siens, qu'ils n'avoient affaire qu'à des Brutiens & des Lucaniens tant de fois vaincus. Hannon reprochoit aux Romains qu'ils n'étoient que des esclaves, à qui l'on avoit ôté leurs chaînes pour leur faire prendre les armes. Enfin Gracchus déclara à ses soldats, qu'il n'y a voit point de liberté pour eux, à moins que ce jour-là l'ennemi ne fût vaincu & mis en fuite.


17 - /

Dans le même tems Gracchus, qui étoit dans la Lucanie, s'étant répandu sans précaution dans le plat-pays pour le ravager, fut attaqué par Hannon, qui eut sa revanche de la perte qu'il avoit faite auprès de Bénévent.


18 - /

venue province des Romains. Marcellus régle les affaires de Sicile avec beaucoup d'équité & de desintéressement. Derniére action de Marcellus dans la Sicile. Victoire remportée sur Hannon.

19 - /

Derniéreaction deMarcellusdans la Sicile: victoirerem portée surHannon.Liv.XXV. 40.41.

20 - /

Les Romains avoient cependant encore aux environs d'Agrigente un reste d'ennemis qui n'étoient pas à négliger, commandés par Hannon & Epicyde, seuls Généraux qui restassent au parti Carthaginois dans la Sicile: un troisiéme les étoit venu joindre, envoyé par Annibal pour remplacer Hippocrate: on le nom Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.moit Mutines. C'étoit un homme vif &An. R.540.Av. J.212. entreprenant, & qui, sous un maître tel qu'Annibal, avoit appris toutes les ruses & tous les stratagêmes qu'on peut employer dans la guerre. Avec un corps de Numides que lui donnérent ses Collégues, il parcourut & ravagea les terres des ennemis, prenant soin d'un autre côté d'encourager les Alliés, & de leur donner à propos du secours pour les retenir dans le parti: de façon qu'en peu de tems il remplit toute la Sicile du bruit de son nom, & devint la ressource la plus assurée de ceux qui favorisoient les Carthaginois. Marcellus s'étant mis en campa gne pour arrêter ses courses, Mutines, sans lui donner le tems de prendre haleine, vint attaquer les Romains jusques dans leur poste, porta par-tout l'allarme & l'effroi; & dès le lendemain, leur aiant livré une sorte de combat, il les obligea à se retirer derriére leurs retranchemens, & à s'y tenir renfermés.


21 - /

Prémiére campagne de Caton. Philippe se déclare contre les Romains. Il est battu auprès d'Apollonie par le Préteur M. Valerius. Heureux succès des Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio en Espagne. Département des Provinces. Départ des Consuls. Dasius Altinius d'Arpi, traître aux Carthaginois, comme il l'avoit été aux Romains. Horrible cruauté d'Annibal. Fabius reprend la ville d'Arpi. Cent douze Campaniens se rendent aux Romains. Prise d'Aterne. Grand incendie à Rome. Les deux Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio font alliance avec Syphax Roi de Numidie. Un Officier Romain forme une Infanterie à Syphax. Traité des Carthaginois avec Gala, autre Roi de Numidie. Syphax est défait deux fois coup sur coup par Masinissa fils de Gala. Les Celtibériens commencent à servir chez les Romains. Pomponius, aussi ignorant Général qu'infidéle Financier, est battu par Hannon. Nouveautés dans la Religion reprimées par l'autorité des Magis- trats. P. Scipion Edile avant l'âge. Fraude des Publicains ou Traitans, & entr'autres de Postumius, punie sévérement. Création d'un Souverain Pontife. Levées faites d'une nouvelle maniére. Les ôtages de Tarente, qui s'étoient sauvés de Rome, y sont ramenés, & punis de mort. Tarente est livrée par trahi

22 - /

Pompo nius, aussiignorantGénéralqu'infidéleFinancier,est battupar Hannon.Ibid.

23 - /

Dans le même tems, des douze peuples du Brutium qui avoient pris le parti d'Annibal quelques années auparavant, ceux de Consense, & de Thurium qui est l'ancienne Sybaris, rentrérent dans l'amiPompo nius, aussiignorantGénéralqu'infidéleFinancier,est battupar Hannon.Ibid.tié des Romains. Leur exemple auroit été suivi d'un plus grand nombre, sans la défaite que s'attira par sa témérité L. Pomponius Veientanus, Préfet † des Alliés. Il avoit été Financier, avant que de s'engager dans le métier de la guerre. Quelques avantages qu'il remporta sur les ennemis dans le pays des Brutiens à l'occasion des

* Freinshemius rapporte d'après Polybe & Zonaras que des Gaulois, dans la prémiére Guerre Punique, furent reçus à la solde des Romains.

C'étoit un grade militaire égal à celui de Tribun dans les Légions.

Q. Fabius, T. Sempron. Cons. fourrages, lui aiant enflé le cœur, ilAn. R.539.Av. J. C.213. se regarda comme un Général consommé. Aiant donc ramassé quelques troupes à la hâte, il eut l'audace d'aller présenter la bataille à Hannon, qui lui tua ou lui prit grand nombre d'hommes, tant paysans qu'esclaves, aussi peu capables de discipline que leur Chef. La moindre perte qu'on fit en cette occasion, fut celle du Commandant lui-même, qui étant demeuré prisonnier, a porta la peine d'une entreprise insensée, & d'une infinité de dommages qu'il avoit causés à l'Etat & à ses Associés par ses fraudes, ses rapines, & toutes sortes de voies injustes.


24 - /

Féries Latines. Tems où les Consuls entroient en charge. Origine des Jeux Apol linaires. Les Consuls forcent le camp d'Hannon près de Capoue, où il portoit des vivres. Ceux de Métapont & de Thurium se rendent à Annibal. Les Consuls se pré parent à assiéger Capoue. Flavius, Préteur des Lucaniens, trahit Gracchus son ami & son hôte. Les Consuls reçoivent un échec devant Capoue. Combat singulier de Crispinus Romain avec Badius Campanien. Combat des Consuls & d'Annibal avec un avantage égal. M. Centenius Penula défait par Annibal. Capoue assiégée dans les formes. Le siége est vivement poussé par les deux Proconsuls. Annibal vient au secours de Capoue: après un rude combat il se retire. Il marche contre Rome pour faire di version. Le Proconsul Fulvius reçoit ordre de venir avec ses troupes pour défendre Rome. Grande allarme parmi le peuple. Annibal campe près du Téveron. On se prépare à une bataille. Un furieux orage empê che à deux reprises qu'elle ne se donne. Annibal, mortifié par deux événemens singuliers, se retire dans le fond du Brutium.

25 - /

Les Consuls forcent lecampd'Hannonprès deCapoue,où il por toit desvivres.Liv. XXV.13. 14.

26 - /

Pendant qu'Annibal étoit aux environs de Tarente, les deux Consuls étoient dans le Samnium, occupés des préparatifs du siége de Capoue. Et quoiqu'ils n'eussent pas encore investi cette ville, cependant, parce qu'ils avoient empêché les habitans de faire leurs semailles, elle ressentoit déja les effets d'une famine, qui n'est ordinairement que la suite d'un long siége. Ils envoyérent donc des Députés à Annibal, pour le prier de faire porter des blés des lieux circonvoisins dans Capoue, avant que les Consuls missent leurs Légions en campagne, & qu'ils se fussent rendus maî- tres de tous les chemins. Hannon, qu'Annibal avoit chargé de ce soin, aiant ramassé promtement une grande quantité de blé, fit avertir les Campaniens du jour où ils devoient venir enlever ces provisions, leur ordonnant de ramasser de toutes parts dans la campagne le plus de voitures & de bêtes de charge qu'il seroit possible. Mais les Campaniens firent paroître en cette Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. occasion leur paresse & leur nonchalanceAn. R.540.Av. J. C.212. ordinaire. Ils n'envoyérent qu'environ quatre cens charrettes, avec un petit nombre de bêtes de somme. Hannon les reprimanda fortement, & leur reprocha que la faim, qui réveille les bêtes mêmes, n'avoit pu les tirer de leur assoupissement & de leur indolence naturelle. Il leur indiqua un autre jour, pour transporter le reste des provisions.


27 - /

Pendant qu'Annibal étoit aux environs de Tarente, les deux Consuls étoient dans le Samnium, occupés des préparatifs du siége de Capoue. Et quoiqu'ils n'eussent pas encore investi cette ville, cependant, parce qu'ils avoient empêché les habitans de faire leurs semailles, elle ressentoit déja les effets d'une famine, qui n'est ordinairement que la suite d'un long siége. Ils envoyérent donc des Députés à Annibal, pour le prier de faire porter des blés des lieux circonvoisins dans Capoue, avant que les Consuls missent leurs Légions en campagne, & qu'ils se fussent rendus maî- tres de tous les chemins. Hannon, qu'Annibal avoit chargé de ce soin, aiant ramassé promtement une grande quantité de blé, fit avertir les Campaniens du jour où ils devoient venir enlever ces provisions, leur ordonnant de ramasser de toutes parts dans la campagne le plus de voitures & de bêtes de charge qu'il seroit possible. Mais les Campaniens firent paroître en cette Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. occasion leur paresse & leur nonchalanceAn. R.540.Av. J. C.212. ordinaire. Ils n'envoyérent qu'environ quatre cens charrettes, avec un petit nombre de bêtes de somme. Hannon les reprimanda fortement, & leur reprocha que la faim, qui réveille les bêtes mêmes, n'avoit pu les tirer de leur assoupissement & de leur indolence naturelle. Il leur indiqua un autre jour, pour transporter le reste des provisions.


28 - /

Les Consuls, qui étoient à Bovianum, en aiant été avertis, Fulvius fit partir de nuit ses troupes. Les Romains arrivéren un peu avant le jour au camp des ennemis, où ils avoient appris que régnoit le trouble & la confusion. Ils y jettérent tant d'effroi & de consternation, que s'il eût été placé dans une rase campagne, il auroit été pris infailliblement dès la prémiére attaque. La hauteur du terrain escarpé de toutes parts, aidée des retranchemens qu'on y avoit faits, le défendit. Quand le jour fut venu, il se livra un combat assez opiniâtre. La valeur obstinée des Romains surmonta tous les obstacles. Ils arrivérent par plusieurs endroits jusqu'au fossé, & jusqu'aux retranchemens; ce qui ne put être exécuté, sans qu'il y eût un grand nombre de soldats tués ou blessés. Le Consul, effrayé de cette perte, songeoit à quiter l'entreprise. Les Officiers & les soldats n'y purent consentir. Il fut obligé de se rendre à leurs cris & à leur ardeur. Aussitôt les Ro Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.mains recommencérent l'attaque avec un nouveau courage, & se jettérent à l'envi dans le camp des ennemis, au milieu des traits qu'on lançoit sur eux de toutes parts. Il fut pris en un moment, comme s'il eût été dans une plaine & sans retranchemens. Depuis ce moment, ce fut plutôt un carnage qu'un combat. Les Romains tuérent six mille Carthaginois, en prirent plus de sept mille avec les fourrageurs Campaniens, & tous les chariots & les bêtes de charge qu'ils avoient amenées. Ils firent outre cela un grand butin de tout ce queHannon avoit enlevé sur les terres des Alliés du Peuple Romain.


29 - /

Hannibal stellte seine Armee auch in eineLigne. Er stellte an den lincken Flügel dieSpanische und Gallische Reuterey, welchebis an den Aufida reichte, und setzte sie alsoder Römischen Reuterey entgegen. Gleichnach ihr folgete die Helffte der Africanischenschwer bewaffneten Infanterie; ferner dieSpanische und Gallische Infanterie, welche 90 C. Ter. Varro, u. L. Paul. Aemil. Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216. eigentlich den Mittelpunct ausmachte, dieandere Helffte der Africanischen Infanterie,und endlich die Numidische Reuterey, welcheden rechten Flügel ausmachte. Die Schleuderer stunden den Römischen Schleuderern ge genüber. Aßdrubal war zur Linken, Hannozur Rechten, und Hannibal behielt sich, mit seinem Bruder Mago, das Commando desMittelpuncts vor.


30 - /

So bald als Hanno aus Campanien wieVergebener Anschlag des Hanno auf Rhegium. Liv.XXIV.1.der in dem Gebiete der Brutier angekommenwar, bemühete er sich die Griechischen Städte, welche den Römern zugethan blieben,durch Hülffe und Beystand der Eingebohrnen des Landes, auf seine Seite zu ziehen.Die Brutier, welche sich allezeit grosse Rechnung auf die Ausplünderung der Städte Locri und Rhegium gemacht hatten, unternahmen, aus Verdruß über ihre fehlgeschlageneHofnung, mit ihren eigenen Trupen die Belagerung von Crotona, in dem festen EntCrotonamuß sich endlich ergeben. Liv.XXIV.2. 3.schluß, nicht nur die Stadt wegzunehmen,sondern auch vor sich allein zu behalten.Crotona war vorzeiten eine überaus mächtige Stadt gewesen, allein seit den Kriegen des Pyrrhus, war sie von ihrem Ansehen sehrherunter gekommen. Sechs tausend SchrittBerühmter Tempel der Lacinischen Juno. ebend.von der Stadt war der berühmte Tempelder Lacinischen Juno, der an Ruhm die Stadtselbst übertraf, und gegen welchen alle herumliegende Völker eine ausnehmende Hochachtung hatten. Unter vielen andern Kostbarkeiten sahe man daselbst eine Säule von lauterm Golde. Diese, nebst denen in der Stadtselbst befindlichen Reichthümern, war vor dieBrutier eine grosse Anreitzung, und die Uneinigkeiten, welche unter den Einwohnern 250 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. herrschten, gaben ihnen zu dem glücklichenAusgang ihres Unternehmens viele Hofnung.Der Rath zu Crotona blieb, wie fast in allen andern Städten Italiens, den Römernallezeit getreu, das Volk hingegen war geneigt sich mit den Carthaginensern in einBündniß einzulassen. Nachdem nun diesesVolk die Stadt den Brutiern überliefert hatte, zogen sich die Vornehmsten in das sehr feste Schloß, und weil die Brutier wohl einsahen, daß sie nicht im Stande wären, solchesmit Gewalt zu erobern, nahmen sie ihre Zu flucht zu dem Hanno, welcher die Belagerten endlich dahin vermochte, daß sie sich heraus zogen, und nach Locri bringen liessen.