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L. Corn. Lentulus Caudinusd. 515. J. n. E. R. d. 237. J. v. C. G.Q. Fulvius Flaccus.


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T. Manlius Torqvatus zum zweytenmale.Q. Fulvius Flaccus zum zweytenmale.


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Le Dictateur aiant reçu l'Armée des mains de Fulvius Flaccus, l'un des Lieutenans du Consul, se rendit à Tivoli le jour qu'il avoit marqué pour le rendez- vous général. De-là il s'avança à Préneste, & gagna la Voie Latine par des chemins de traverse. Et après avoir fait reconnoître les lieux avec beaucoup de soin, il alla chercher l'ennemi dans le dessein qu'il forma dès lors, & dont il ne s'écarta jamais depuis, de ne point hazarder de bataille qu'autant que la nécessité l'y obli geroit. Il s'appliqua à observer les mouvemens d'Annibal, à resserrer ses quartiers, à lui couper les vivres, à éviter les plaines à cause de la Cavalerie Numide, à suivre les ennemis quand ils décampoient, à les fatiguer dans leurs marches, & enfin à se tenir lui-même à une distance qui

* Cossa, ville & promontoire d'Etrurie.

Cn. Servil. C. Flamin. Cons. lui laissât la liberté de n'en venir auxAn. R.535.Av. J. C.217. mains que quand il verroit un avantage évident.


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Le Consul partit la nuit suivante pourOn créede nouveauxConsuls &de nouveaux Pré teurs.Liv.XXIII. 24. aller rejoindre son Armée, sans en avertir le Sénat, craignant qu'on ne le retînt dans la ville, pour présider à l'élection des Consuls de l'année suivante. Le lendemain, le Sénat fut d'avis qu'on écrivît au Dictateur, & qu'on le priât, en cas que les affaires de C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.la République le permissent, de venir à Rome pour la nomination des Consuls, & d'amener avec lui le Général de la Cavalerie, & le Préteur M. Marcellus, afin que les Sénateurs pussent les consulter en personne sur l'état présent de la République, & prendre de concert avec eux les mesures les plus sages qu'il se pourroit. Tous ceux qu'on avoit mandés se rendirent à Rome, après avoir laissé à leurs Lieutenans le commandement des Légions. Le Dictateur aiant parlé de lui-même en peu de mots & avec beaucoup de modestie, & comblé d'éloges la sage conduite de T. Sempronius son Général de Cavalerie, il indiqua une Assemblée, dans la quelle on créa Consuls L. Postumius pour la troisiéme fois, avec T. Sempronius Gracchus. Le prémier étoit absent, & commandoit dans la Gaule: le second étoit à Rome, actuellement Général de la Cavalerie, & Edile Curule. Ensuite on créa Préteurs M. Valerius Lévinus, Ap. Claudius Pulcher, Q. Fulvius Flaccus, & Q. Mucius Scevola. Le Dictateur, après avoir fait nommer ces Magistrats, s'en retourna joindre son Armée à Théane, laissant à Rome le Général de la Cavalerie, qui devoit quelques jours après prendre possession du Consulat, & à qui, par cette raison, il convenoit de consulter les Sénateurs sur les troupes qu'on devoit lever & employer l'année suivante pour le service de la République.


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Les Consuls Romains, de leur côté, n'eurent pas plutôt terminé les affaires qui les retenoient dans la ville, qu'ils se disposérent à partir pour la guerre. Sempronius ordonna aux troupes qu'il devoit commander, de se rendre à Sinuesse au jour qu'il leur marqua. Q. Fabius partit aussi pour aller se mettre à la tête de son Armée, après avoir commandé aux habitans de la campagne, suivant la permission qu'il en avoit obtenue du Sénat, de transporter tous leurs grains dans les villes fortifiées avant le prémier de Juin; en déclarant à T. Sempron. Q. Fabius, Cons. ceux qui n'auroient pas obéi, qu'il ravaAn. R.537.Av. J C.215.geroit leurs terres, vendroit leurs esclaves à l'encan, & mettroit le feu à leurs maisons. On n'exempta pas même des fonctions de la guerre les Préteurs, que l'on avoit créés pour l'administration de la Jus tice. On envoya Valére dans l'Apulie, pour recevoir l'Armée des mains de Varron, & la faire passer en Sicile sous la conduite de quelque Lieutenant-Général; pendant que lui-même se mettroit à la tête des Légions qui revenoient de Sicile, & les employeroit à défendre les côtes maritimes d'entre Brunduse & Tarente, avec le secours d'une Flotte de vingt-cinq vaisseaux, dont on lui donna aussi le comman dement. Q. Fulvius, Préteur de la ville, avec un pareil nombre de vaisseaux, fut chargé de garder les côtes voisines de Rome. Varron, à qui l'on continuoit toujours le commandement, mais en ne le chargeant que d'emplois de peu d'importance & éloignés de l'ennemi, eut ordre de faire des levées dans le territoire de Picéne, & de veiller à la conservation de cette contrée. T. Otacilius Crassus n'eut pas plutôt consacré le Temple de la Prudence, qu'il fut envoyé en Sicile pour commander la Flotte qu'on tenoit dans les ports ou sur les côtes de cette Ile.


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Sur le rapport que Mammula, revenu de son Gouvernement de Sardaigne, fit de l'état de cette province, de la mala die de Q. Mucius son successeur, de la dis T. Sempron. Q. Fabius, Cons.position des habitans à une révolte généAn. R.537Av. J. C.215.rale, & du bruit d'une irruption prochaine de la part des Carthaginois, les Séna teurs ordonnérent à Q. Fulvius Flaccus de lever cinq mille hommes de pié, & quatre cens cavaliers, & de faire passer incessamment cette Légion en Sardaigne sous les ordres d'un Général tel qu'il le voudroit choisir, pour la commander, aussi-bien que les autres troupes qui étoient déja dans la Province, jusqu'à ce que la santé de Q. Mucius fût rétablie. On char gea de cette expédition T. Manlius Torquatus, qui avoit soumis les Sardiots dans son prémier Consulat. A peu près dans le même tems, la Flotte que les Carthaginois envoyoient en Sardaigne sous le commandement d'Asdrubal le Chauve, aiant été battue d'une horrible tempête, vint échouer contre les Iles Baléares. Tout l'équipage avoit été fort maltraité, & le corps même des vaisseaux si furieusement ébranlé, qu'on fut obligé de les tirer à sec, & d'employer un tems très considérable à les radouber.


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Cornus, ville capitale du canton où s'étoit donné la bataille, servit de retraite aux autres. Mais Manlius l'aiant investie T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R,537.Av. J. C.215.avec son Armée victorieuse, s'en rendit maître au bout de quelques jours. A l'exemple de Cornus, les autres villes qui a voient pris le parti d'Hampsicoras & des Carthaginois, lui envoyérent des ôtages, & se rendirent à lui. Après avoir exigé d'elles de l'argent & des vivres selon les forces de chacune, il se retira à Carales avec son Armée. Il y fit embarquer ses soldats dans les vaisseaux qu'il avoit laissés dans le port, & s'en retourna à Rome. Aiant appris au Sénat la réduction de la Sardaigne, il remit aux Questeurs, ou Trésoriers, l'argent qu'il en rapportoit, aux Ediles les vivres qui lui restoient, & les prisonniers au Préteur Fulvius.


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Sur la fin de la campagne, on reçutEtat desaffairesd'Espagne.Liv.XXIII.48. des deux Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio des Lettres, dans lesquelles ils rendoient compte des heureux succès que leurs armes avoient eus dans l'Espagne: mais ils ajoutoient que leurs Armées, tant de terre que de mer, manquoient d'argent, d'habits, & de vivres. Que s'il n'y avoit point d'argent dans le Trésor public, ils trouveroient quelques moyens d'en tirer des Espagnols: mais T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.qu'il falloit absolument leur envoyer le reste de Rome, sans quoi on ne devoit pas compter de pouvoir conserver l'Armée, ni la Province. Quand on eut fait la lecture de ces Lettres, tout le monde convint & de la réalité des besoins, & de la nécessité d'y pourvoir: mais ils faisoient en même tems réflexion à la quantité de troupes de terre & de mer qu'ils avoient à entretenir, & à la Flotte nouvelle qu'il leur faudroit bientôt équiper, s'ils étoient obligés de faire la guerre contre Philippe. “Que la Sicile & la Sardaigne, qui payoient tribut avant la guerre, fournissoit à peine dequoi entretenir les Armées qui les défendoient. Qu'à-la- vérité les impositions que l'on mettoit sur les Citoyens Romains & sur les Alliés d'Italie, avoient fourni jusques- là aux dépenses extraordinaires; mais que le nombre de ceux sur qui on levoit ces deniers, étoit extrêmement diminué par la perte des grandes Armées qui avoient été battues à Trasiméne & à Cannes; & que si on venoit à surcharger le petit nombre de ceux qui avoient survécu à ces défaites, ce seroit les accabler, & les faire périr d'une autre façon. Qu'ainsi, à moins que la République ne trouvât des ressources dans la générosité de ceux qui voudroient bien lui prêter, elle n'étoit pas en état de subsister par les sommes qui étoient actuellement dans ses coffres. T. Sempron. Q. Fabius, Cons. Que le Préteur Fulvius devoit assemblerAn. R.537.Av. J. C.215. le Peuple, luia faire connoître les be soins de l'Etat, & exhorter ceux qui avoient gagné du bien dans les entreprises qu'ils avoient faites, à en aider la République, avec laquelle ils s'étoient enrichis, non en lui sacrifiant les fonds mêmes, mais en lui accordant du tems pour le payement; & à se charger de fournir à l'Armée d'Espagne les choses qui lui étoient nécessaires, à condition d'être remboursés les prémiers dès qu'il y auroit de l'argent dans le Trésor.“


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T. Otacilius fit beaucoup de bruit, & reprocha avec beaucoup de hauteur à son oncle, qu'il vouloit se faire continuer dans le Consulat. Mais Fabius ordonna à ses Licteurs de s'approcher d'Otacilius: &, comme il n'étoit point entré dans la ville, étant tout d'un coup venu dans le lieu où se tenoient les Assemblées, il l'avertit de prendre garde que les haches, marque du droit de vie & de mort, se portoient encore* devant lui. C'étoit faire entendre à Otacilius, qu'il y alloit pour lui de la vie à continuer ses cris séditieux. Il se tut; & la Centurie privilégiée étant revenue aux suffrages, nomma Fabius & MarcelFabius &Marcellussont nommés Consuls.lus Consuls. C'étoit le quatriéme Consu lat de Fabius, & le troisiéme de Marcellus, en comptant celui auquel il avoit été

* On ne portoit point les hathes devant les Consuls quand ils étoient dans la ville. C'étoit Valerius Publice- la qui avoit introduit cette coutume.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. nommé, mais qu'il avoit été obligé d'abAn. R.537.Av. J. C.215.diquer. Toutes les autres Centuries furent du même avis, sans qu'il y eût aucune variété de sentiment. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs. Pour consoler Otacilius d'avoir manqué le Consulat, on le créa Préteur pour la seconde fois. Q. Fulvius Flaccus, qui étoit actuellement revétu de cette charge, fut continué. Les deux autres furent Q. Fabius fils du Consul qui étoit actuellement Edile Curule, & P. Cornelius Lentulus. Après la nomination des Préteurs, le Sénat ordonna par un Decret que Q. Fulvius, sans tirer au sort, auroit le département de Préteur de la Ville; & que ce seroit lui par conséquent, qui commanderoit dans Rome en l'absence des Consuls.


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T. Otacilius fit beaucoup de bruit, & reprocha avec beaucoup de hauteur à son oncle, qu'il vouloit se faire continuer dans le Consulat. Mais Fabius ordonna à ses Licteurs de s'approcher d'Otacilius: &, comme il n'étoit point entré dans la ville, étant tout d'un coup venu dans le lieu où se tenoient les Assemblées, il l'avertit de prendre garde que les haches, marque du droit de vie & de mort, se portoient encore* devant lui. C'étoit faire entendre à Otacilius, qu'il y alloit pour lui de la vie à continuer ses cris séditieux. Il se tut; & la Centurie privilégiée étant revenue aux suffrages, nomma Fabius & MarcelFabius &Marcellussont nommés Consuls.lus Consuls. C'étoit le quatriéme Consu lat de Fabius, & le troisiéme de Marcellus, en comptant celui auquel il avoit été

* On ne portoit point les hathes devant les Consuls quand ils étoient dans la ville. C'étoit Valerius Publice- la qui avoit introduit cette coutume.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. nommé, mais qu'il avoit été obligé d'abAn. R.537.Av. J. C.215.diquer. Toutes les autres Centuries furent du même avis, sans qu'il y eût aucune variété de sentiment. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs. Pour consoler Otacilius d'avoir manqué le Consulat, on le créa Préteur pour la seconde fois. Q. Fulvius Flaccus, qui étoit actuellement revétu de cette charge, fut continué. Les deux autres furent Q. Fabius fils du Consul qui étoit actuellement Edile Curule, & P. Cornelius Lentulus. Après la nomination des Préteurs, le Sénat ordonna par un Decret que Q. Fulvius, sans tirer au sort, auroit le département de Préteur de la Ville; & que ce seroit lui par conséquent, qui commanderoit dans Rome en l'absence des Consuls.


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Ensuite on tint des Assemblées pour créer un Souverain Pontife à la place de P. Cornelius Lentulus, qui étoit mort peu auparavant. Il se présenta trois concur Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.rens qui demandoient cette place avecAn. R.540.Av. J. C.212. beaucoup d'ardeur & de vivacité; Q. Fulvius Flaccus, actuellement Consul pour la troisiéme fois, & ancien Censeur; T. Manlius Torquatus, qui avoit aussi été deux fois Consul, & Censeur; & P. Licinius Crassus, qui étoit sur le point de demander l'Edilité Curule. Ce dernier, tout jeune qu'il étoit, l'emporta sur ses compétiteurs, malgré leur âge avancé, & les charges qu'ils avoient exercées. On seroit curieux d'apprendre les raisons de cette préférence. Peut-être n'y en avoit-il point d'autre que le caprice du peuple. La personne de l'élu étoit pour tant digne de l'honneur d'un tel choix, comme il paroîtra par la suite de l'his toire. Depuis six vingts ans Crassus étoit le seul, excepté P. Cornelius Calussa, qui eût été créé Grand Pontife avant que d'avoir possédé aucune Magistrature Curule.