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En disant ces mots, il sauta sur son cheAn. R.535.Av. J. C.217.val; mais le cheval s'abattit sous lui, & le fit tomber la tête la prémiére. Tous ceux qui étoient présens furent effrayés de cet accident, comme d'un mauvais présage. Pour lui il n'en fit aucun cas. L'OfCic. de Divinat. I.77.ficier qui présidoit aux Auspices lui aiant annoncé que les poulets ne mangeoient point, & qu'il faloit remettre le combat à un autre jour: Et s'il leur prend fantaisie encore de ne point manger, dit Flaminius,que faudra-t-il faire? Se tenir en repos, répondit l'Officier. Merveilleux auspices, s'écria Flaminius! Si les poulets ont bon appétit, on pourra donner le combat: s'ils ne mangent point, parce qu'ils seront bien rassasiés, il faudra se donner de garde de livrer la bataille. Il donna ordre qu'on prît les drapeaux, & qu'on le suivît. Dans le moment même on vint l'avertir qu'un Porte-enseigne ne pouvoit, quelque effort qu'il fît, arracher de terre son drapeau, qui selon l'usage y étoit enfoncé. Flaminius, sans faire paroître aucun étonnement, se tournant du côté de celui qui lui annonçoit cette nouvelle: Ne m'apportes-tu point aussi, lui dit-il, des Lettres du Sénat, pour m'empêcher de donner bataille? Va-t-en: dis au Porte-enseigne, que si la crainte a glacé ses mains, il creuse la terre tout autour pour retirer son drapeau.


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En disant ces mots, il sauta sur son cheAn. R.535.Av. J. C.217.val; mais le cheval s'abattit sous lui, & le fit tomber la tête la prémiére. Tous ceux qui étoient présens furent effrayés de cet accident, comme d'un mauvais présage. Pour lui il n'en fit aucun cas. L'OfCic. de Divinat. I.77.ficier qui présidoit aux Auspices lui aiant annoncé que les poulets ne mangeoient point, & qu'il faloit remettre le combat à un autre jour: Et s'il leur prend fantaisie encore de ne point manger, dit Flaminius,que faudra-t-il faire? Se tenir en repos, répondit l'Officier. Merveilleux auspices, s'écria Flaminius! Si les poulets ont bon appétit, on pourra donner le combat: s'ils ne mangent point, parce qu'ils seront bien rassasiés, il faudra se donner de garde de livrer la bataille. Il donna ordre qu'on prît les drapeaux, & qu'on le suivît. Dans le moment même on vint l'avertir qu'un Porte-enseigne ne pouvoit, quelque effort qu'il fît, arracher de terre son drapeau, qui selon l'usage y étoit enfoncé. Flaminius, sans faire paroître aucun étonnement, se tournant du côté de celui qui lui annonçoit cette nouvelle: Ne m'apportes-tu point aussi, lui dit-il, des Lettres du Sénat, pour m'empêcher de donner bataille? Va-t-en: dis au Porte-enseigne, que si la crainte a glacé ses mains, il creuse la terre tout autour pour retirer son drapeau.


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Ils n'étoient pas encore rangés en bataille, & n'avoient pas préparé leurs armes, lorsqu'ils se virent assaillis en même tems par devant, par derriére, & par les Cn. Servil. C. Flamin. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.flancs. Flaminius, destitué d'ailleurs de toutes les qualités nécessaires à un Général, avoit du courage. Seul intrépide dans une consternation si universelle, il anime ses soldats de la main & de la voix, & les exhorte à se faire un passage par le fer à travers les ennemis. Mais le tumulte qui régne par-tout, les cris affreux des combattans, & le brouillard qui s'étoit élevé, empêchent qu'on ne puisse ni le voir, ni l'entendre. Cependant, lorsqu'ils apperçurent qu'ils étoient enfermés de tous côtés, ou par les ennemis, ou par le lac & les montagnes, l'impossibilité de se sauver par la fuite rappella leur courage, & l'on commença à combattre de tous côtés avec une animosité étonnante. L'acharnement fut si grand dans les deux Armées, que personne ne sentit le tremblement de terre qui renversa des villes presque entiéres en plusieurs contrées de l'Italie, & produisit des effets étonnans.


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L'action dura trois heures. Flaminius aiant été tué par un Gaulois Insubrien, les Romains commencérent à plier, & prirent ensuite ouvertement la fuite. Un grand nombre cherchant à se sauver, se précipitérent dans le lac. D'autres aiant pris le chemin des montagnes, se jettérent eux- mêmes au milieu des ennemis qu'ils vouloient éviter. Six mille seulement s'ouvrirent un passage à travers les vainqueurs, & se retirérent en un lieu de sureté: mais ils furent arrêtés & faits prisonniers le len- Cn. Servil. C. Flamin. Cons. demain par Maharbal, qui les assiégea, &An. R.535.Av. J. C.217. les réduisit à une si grande extrémité, qu'ils mirent bas les armes, & se rendirent, sous la promesse qui leur fut faite qu'ils auroient la liberté de se retirer.


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Telle fut la fameuse Bataille de Trasiméne, que les Romains mettent au nombre de leurs plus grandes calamités; tel le fruit de la témérité de Flaminius. Il lui en couta la vie à lui-même, & à Rome la perte de tant de braves gens, qui auroient été invincibles sous un autre Général. Les Romains perdirent quinze mille hommes dans le combat même. Environ dix mille se rendirent à Rome par différens chemins. Il ne fut tué que quinze cens hommes du côté des Carthaginois; mais il leur mourut un grand nombre de blessés. Annibal traita fort durement les prisonniers Romains, ceux même qui s'é toient rendus à Maharbal, prétendant que cet Officier n'avoit point été en droit de traiter avec eux sans l'avoir consulté. Pour les Latins alliés des Romains, il les renvoya sans rançon. Il fit chercher inuti lement le corps de Flaminius, pour lui donner une sépulture honorable. Il ren dit les derniers devoirs aux Officiers & aux soldats de son Armée qui étoient restés sur le champ de bataille, après quoi il mit ses troupes en quartiers de rafraîchissement.


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Telle fut la fameuse Bataille de Trasiméne, que les Romains mettent au nombre de leurs plus grandes calamités; tel le fruit de la témérité de Flaminius. Il lui en couta la vie à lui-même, & à Rome la perte de tant de braves gens, qui auroient été invincibles sous un autre Général. Les Romains perdirent quinze mille hommes dans le combat même. Environ dix mille se rendirent à Rome par différens chemins. Il ne fut tué que quinze cens hommes du côté des Carthaginois; mais il leur mourut un grand nombre de blessés. Annibal traita fort durement les prisonniers Romains, ceux même qui s'é toient rendus à Maharbal, prétendant que cet Officier n'avoit point été en droit de traiter avec eux sans l'avoir consulté. Pour les Latins alliés des Romains, il les renvoya sans rançon. Il fit chercher inuti lement le corps de Flaminius, pour lui donner une sépulture honorable. Il ren dit les derniers devoirs aux Officiers & aux soldats de son Armée qui étoient restés sur le champ de bataille, après quoi il mit ses troupes en quartiers de rafraîchissement.


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Contrastede Flaminius &d'Annibal.

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Il n'est pas nécessaire que je ramasse iciContrastede Flaminius &d'Annibal. sous un même point de vue toutes les fau- Cn. Servil. C. Flamin. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.tes de Flaminius. Elles sont sensibles, grossiéres, & frapent les yeux les moins clairvoyans. Voilà ce que produit une aveugle estime de soi-même, & une fol le présomtion qui ne doute de rien, qui croiroit se deshonorer que de demander ou de suivre conseil, qui se flate toujours d'un succès heureux, sans avoir pris aucune mesure pour se l'assurer, & qui ne voit le péril que lorsqu'il n'est plus possible de l'éviter.


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Je ne puis pardonner au Peuple Romain d'avoir, par prévention pour un factieux qui savoit le flater, opposé à un si formidable ennemi un Capitaine aussi méprisa ble qu'étoit Flaminius. De tels choix, & ils ne sont pas rares, mettent souvent un Etat à deux doigts de sa perte.


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Ceux dont les parens avoient servi sous le Consul Flaminius, avoient l'esprit partagé en autant d'inquiétudes, qu'il y a de malheurs différens qui peuvent arriver à des vaincus; & personne ne savoit encore ce qu'il devoit espérer ou craindre. Le lendemain, & plusieurs jours après, on vit aux portes une multitude de cito yens, mais beaucoup plus de femmes que d'hommes, qui attendoient le retour de Cn. Servil. C. Flamin. Cons.An. R.535Av. J. C.217.leurs proches, ou de ceux qui leur en pouvoient dire des nouvelles. Et, s'il arrivoit quelqu'un de leur connoissance, ils l'entouroient aussitôt, & ne le quitoient point, qu'ils n'eussent appris de lui toutes les particularités qu'ils desiroient savoir. Ils s'en retournoient ensuite dans leurs mai sons la douleur ou la joie peintes sur le visage, selon les nouvelles qu'ils avoient apprises, accompagnés de gens qui leur faisoient des complimens de félicitation ou de condoléance.


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Cette fête commença, à ce que l'on croit, dès le tems de Janus, qui survécut à Saturne, & le mit au nombre des Dieux. Elle N'étoit originairement qu'une solennité populaire. Tullus Hostilius donna à cette coutume dans Rome le sceau de l'autorité publique, & l'éleva au rang de fête légitime: du moins en fit-il le vœu. Il paroitDionys.Halic. III.175.Liv. II.21. que ce vœu ne fut accompli que sous le Consulat de A. Sempronius & de M. Mi nutius, du tems desquels ont fit la dédicace d'un Temple consacré à Saturne, qui devint le Trésor public du Peuple Romain, (Ærarium) où l'on gardoit les Deniers & les Actes publics. En même tems fut établie dans toutes les formes la Fête des Saturnales. La célébration en fut apparemment discontinuée dans la suite, & rétablie à perpétuïté dans la seconde année de la guerre d'Annibal sous le Consulat de SerLiv. XXII.1.vilius & de Flaminius, comme nous l'avons marqué.


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Ce n'est point sans raison que le Peuple Romain fut extrêmement irrité & al larmé du refus impie que fit le Consul Fla minius, d'observer les cérémonies de Reli gion prescrites aux Consuls avant leur dé

(a) Errat, si quis existimat servitutem in totum hominem descendere: pars melior ejus excepta est. Corpora obnoxia sunt, & ascripta dominis: mens quidem sui juris.... Corpus itaque est, quod domino fortuna tradidit: hoc emit, hoc vendit. Interior illa pars mancipio dari non potest. Ab hac quidquid venit, liberum est. Non enim aut nos omnia jubere possumus, aut in omnia servi parere coguntur. Contra rempublicam imperata non facient; nulli sceleri manus commodabunt. Senec. de Benef. III. 20.

Reflexion sur les Voeux. part de Rome pour la guerre, dont l'une des plus solennelles étoit de faire des vœux & d'offrir des sacrifices aux Dieux dans le Capitole, pour attirer la protection divine sur leurs armes. Jamais les Consuls ne se mettoient en campagne, que préalablement à tout ils ne se fussent acquités de ce devoir. Jamais on n'entreprenoit de guer re, sans y avoir auparavant satisfait. Dans l'année même dont nous parlons ici, le (a) Préteur, au nom & par ordre du Peuple Romain, fit des vœux en cas que la République demeurât pendant dix ans dans l'état où elle étoit actuellement. Quand leLiv.XXXVI.2. Peuple Romain porta ses armes contre Antiochus, il promit de faire célébrer pendant dix jours de suite les grands Jeux Romains en l'honneur de Jupiter, si cette guerre réussissoit. (b) Souvent, dans l'ardeur même du combat, les Généraux faisoient des vœux, lorsque l'Armée se trouvoit dans un grand danger. Car (c) le tems de s'adresser à la Divinité, c'est lorsqu'il ne reste plus de ressource du côté des hommes. L'Histoire Romaine est pleine de faits pareils.


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Die innerlichen Unruhen zwischen demPolyb. II.109. Val Max. V. 4.Volke und dem Senate, welche durch denKrieg wider die Carthaginenser waren unterbrochen worden, erneuerten sich in diesemJahre bey Gelegenheit eines Gesetzes, dasC. Flaminius, der Tribun des Volkes vorschlug, und dahin abzielte, daß man gewisseLändereyen der Picentiner und der Gallier,welche den Senonern gehört hatten, unterdas Volk austheilen sollte. Der Senatwidersetzte sich diesem Gesetze aus allen Kräften, von dem er die traurigen Folgen fürdie Republik vorher sah, indem es die Gallier reizte, und ihnen einen Vorwand gab, dieWaffen wider die Römer zu ergreifen, unddafür fürchtete er sich gewaltig; denn er erinnerte sich, was vordem die Republik vonihnen hatte leiden müssen. Er brauchte baldBitten, bald Drohungen, aber alles vergebens. Man kam so weit, daß man derObrigkeit Befehl gab, Truppen in Bereitschaft zu halten, um sich der Gewalt desTribuns zu widersetzen. Allein der hartnäckige Trotz des Flaminius ließ sich wederdurch Bitten erweichen, noch durch Drohungen erschüttern. Er achtete die vorsich 120 M. Aem. Lepidus, u. M. Publ. Malleolus, Cons.d. 520. J. n. E. R. d. 232. J. v. C. G.tigen Erinnerungen und Warnungen einesVaters nicht, der ihm erst in der Güte denSchaden vorstellte, den er sich thäte, daß ersich zum Anführer einer besondern Parteymachte, der ihm hernach auch härter zuredete, wie ein Vater das Recht hat, seinemSohne zuzureden. Allein der Tribun bliebfest bey seinem Entschlusse, und nachdem erdas Volk versammelt und schon angefangenhatte, das Gesetz zu lesen, so näherte sichsein Vater, vor Zorn ausser sich selbst, demOrte, wo die Tribunen an das Volk ihreReden hielten, faßte ihn bey der Hand, führte ihn herunter, und nahm ihn mit sich hinweg. Ich weiß nicht, ob man in der Geschichte noch eine Begebenheit findet, die sogut als diese das Ansehen beweist, das Väter über ihre Kinder hatten, und wie sehrdasselbe verehret wurde. Dieser Tribun,welcher den Unwillen und die Dräuungendes ganzen Senates verachtet hatte, ließ sichim Feuer der Action selbst, und vor den Augen des Volkes, dem an dem Gesetze so vielgelegen war, von seinem Sitze, wie ein Kinddurch die Hand eines Greises wegführen,und was eben so sehr bewundert zu werdenverdient, die Versammlung, die alle ihreHoffnungen auf einmal zernichter sah, da ihrTribun weggieng, blieb dabey ruhig, ohnedurch die geringste Klage, oder durch einigesMurren eine Unzufriedenheit über diese kühne M. Pompon. Matho, u. C. Papirius Maso, Cons. 221 That zu zeigen, die dem Scheine nach seinenVortheilen so entgegen war. Allein dieKundmachung dieses Gesetzes wurde nuraufgeschoben, denn ein andterandrer Tribun vereinigte sich bald darauf mit dem Flaminius,und trieb dieses Gesetz durch. Es wurdefür das Römische Volk, wie Polybius anmerkt, ein sehr unglückliches Gesetz, indemes den Anlaß zu dem Kriege gab, welchenacht Jahre darauf die Gallier anfiengen.


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Die innerlichen Unruhen zwischen demPolyb. II.109. Val Max. V. 4.Volke und dem Senate, welche durch denKrieg wider die Carthaginenser waren unterbrochen worden, erneuerten sich in diesemJahre bey Gelegenheit eines Gesetzes, dasC. Flaminius, der Tribun des Volkes vorschlug, und dahin abzielte, daß man gewisseLändereyen der Picentiner und der Gallier,welche den Senonern gehört hatten, unterdas Volk austheilen sollte. Der Senatwidersetzte sich diesem Gesetze aus allen Kräften, von dem er die traurigen Folgen fürdie Republik vorher sah, indem es die Gallier reizte, und ihnen einen Vorwand gab, dieWaffen wider die Römer zu ergreifen, unddafür fürchtete er sich gewaltig; denn er erinnerte sich, was vordem die Republik vonihnen hatte leiden müssen. Er brauchte baldBitten, bald Drohungen, aber alles vergebens. Man kam so weit, daß man derObrigkeit Befehl gab, Truppen in Bereitschaft zu halten, um sich der Gewalt desTribuns zu widersetzen. Allein der hartnäckige Trotz des Flaminius ließ sich wederdurch Bitten erweichen, noch durch Drohungen erschüttern. Er achtete die vorsich 120 M. Aem. Lepidus, u. M. Publ. Malleolus, Cons.d. 520. J. n. E. R. d. 232. J. v. C. G.tigen Erinnerungen und Warnungen einesVaters nicht, der ihm erst in der Güte denSchaden vorstellte, den er sich thäte, daß ersich zum Anführer einer besondern Parteymachte, der ihm hernach auch härter zuredete, wie ein Vater das Recht hat, seinemSohne zuzureden. Allein der Tribun bliebfest bey seinem Entschlusse, und nachdem erdas Volk versammelt und schon angefangenhatte, das Gesetz zu lesen, so näherte sichsein Vater, vor Zorn ausser sich selbst, demOrte, wo die Tribunen an das Volk ihreReden hielten, faßte ihn bey der Hand, führte ihn herunter, und nahm ihn mit sich hinweg. Ich weiß nicht, ob man in der Geschichte noch eine Begebenheit findet, die sogut als diese das Ansehen beweist, das Väter über ihre Kinder hatten, und wie sehrdasselbe verehret wurde. Dieser Tribun,welcher den Unwillen und die Dräuungendes ganzen Senates verachtet hatte, ließ sichim Feuer der Action selbst, und vor den Augen des Volkes, dem an dem Gesetze so vielgelegen war, von seinem Sitze, wie ein Kinddurch die Hand eines Greises wegführen,und was eben so sehr bewundert zu werdenverdient, die Versammlung, die alle ihreHoffnungen auf einmal zernichter sah, da ihrTribun weggieng, blieb dabey ruhig, ohnedurch die geringste Klage, oder durch einigesMurren eine Unzufriedenheit über diese kühne M. Pompon. Matho, u. C. Papirius Maso, Cons. 221 That zu zeigen, die dem Scheine nach seinenVortheilen so entgegen war. Allein dieKundmachung dieses Gesetzes wurde nuraufgeschoben, denn ein andterandrer Tribun vereinigte sich bald darauf mit dem Flaminius,und trieb dieses Gesetz durch. Es wurdefür das Römische Volk, wie Polybius anmerkt, ein sehr unglückliches Gesetz, indemes den Anlaß zu dem Kriege gab, welchenacht Jahre darauf die Gallier anfiengen.


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Die innerlichen Unruhen zwischen demPolyb. II.109. Val Max. V. 4.Volke und dem Senate, welche durch denKrieg wider die Carthaginenser waren unterbrochen worden, erneuerten sich in diesemJahre bey Gelegenheit eines Gesetzes, dasC. Flaminius, der Tribun des Volkes vorschlug, und dahin abzielte, daß man gewisseLändereyen der Picentiner und der Gallier,welche den Senonern gehört hatten, unterdas Volk austheilen sollte. Der Senatwidersetzte sich diesem Gesetze aus allen Kräften, von dem er die traurigen Folgen fürdie Republik vorher sah, indem es die Gallier reizte, und ihnen einen Vorwand gab, dieWaffen wider die Römer zu ergreifen, unddafür fürchtete er sich gewaltig; denn er erinnerte sich, was vordem die Republik vonihnen hatte leiden müssen. Er brauchte baldBitten, bald Drohungen, aber alles vergebens. Man kam so weit, daß man derObrigkeit Befehl gab, Truppen in Bereitschaft zu halten, um sich der Gewalt desTribuns zu widersetzen. Allein der hartnäckige Trotz des Flaminius ließ sich wederdurch Bitten erweichen, noch durch Drohungen erschüttern. Er achtete die vorsich 120 M. Aem. Lepidus, u. M. Publ. Malleolus, Cons.d. 520. J. n. E. R. d. 232. J. v. C. G.tigen Erinnerungen und Warnungen einesVaters nicht, der ihm erst in der Güte denSchaden vorstellte, den er sich thäte, daß ersich zum Anführer einer besondern Parteymachte, der ihm hernach auch härter zuredete, wie ein Vater das Recht hat, seinemSohne zuzureden. Allein der Tribun bliebfest bey seinem Entschlusse, und nachdem erdas Volk versammelt und schon angefangenhatte, das Gesetz zu lesen, so näherte sichsein Vater, vor Zorn ausser sich selbst, demOrte, wo die Tribunen an das Volk ihreReden hielten, faßte ihn bey der Hand, führte ihn herunter, und nahm ihn mit sich hinweg. Ich weiß nicht, ob man in der Geschichte noch eine Begebenheit findet, die sogut als diese das Ansehen beweist, das Väter über ihre Kinder hatten, und wie sehrdasselbe verehret wurde. Dieser Tribun,welcher den Unwillen und die Dräuungendes ganzen Senates verachtet hatte, ließ sichim Feuer der Action selbst, und vor den Augen des Volkes, dem an dem Gesetze so vielgelegen war, von seinem Sitze, wie ein Kinddurch die Hand eines Greises wegführen,und was eben so sehr bewundert zu werdenverdient, die Versammlung, die alle ihreHoffnungen auf einmal zernichter sah, da ihrTribun weggieng, blieb dabey ruhig, ohnedurch die geringste Klage, oder durch einigesMurren eine Unzufriedenheit über diese kühne M. Pompon. Matho, u. C. Papirius Maso, Cons. 221 That zu zeigen, die dem Scheine nach seinenVortheilen so entgegen war. Allein dieKundmachung dieses Gesetzes wurde nuraufgeschoben, denn ein andterandrer Tribun vereinigte sich bald darauf mit dem Flaminius,und trieb dieses Gesetz durch. Es wurdefür das Römische Volk, wie Polybius anmerkt, ein sehr unglückliches Gesetz, indemes den Anlaß zu dem Kriege gab, welchenacht Jahre darauf die Gallier anfiengen.