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1 - Discours de la tragedie /

C'est donc un grand avantage pour exciter la commisération que la proximité dusang, & les liaisons d'amour ou d'amitiéentre le persécutant & le persécuté, le poursuivant & le poursuivi, celui qui fait souffrir & celui qui souffre; mais il y a quel- que apparence que cette condition n'est pasd'une nécessité plus absolue que celles dontje viens de parler, & qu'elle ne regarde queles Tragédies parfaites, non plus que cellelà. Du moins les Anciens ne l'ont pas toujours observée; je ne la vois point dans l'A- jax de Sophocle, ni dans son Philoctéte;& qui voudra parcourir ce qui nous reste 520 SECOND DISCOURS. d'Æschyle & d'Euripide, y pourra rencontrer quelques exemples à joindre à ceux-ci.Quand je dis que ces deux conditions nesont que pour les Tragédies parfaites, jen'entens pas dire que celles où elles ne serencontrent point soient imparfaites: ce seroit les rendre d'une nécessité absolue, & me contredire moi-même. Mais par ce motde Tragédies parfaites, j'entens celles dugenre le plus sublime & le plus touchant;en sorte que celles qui manquent de l'unede ces deux conditions, ou de toutes lesdeux, pourvû qu'elles soient réguliéres àcela près, ne laissent pas d'être parfaites enleur genre, bien qu'elles demeurent dansun rang moins élevé, & n'approchent pas de la beauté & de l'éclat des autres, si elles n'en empruntent de la pompe des vers, oude la magnificence du spectacle, ou de quelqu'autre agrément qui vienne d'ailleurs quedu sujet.


2 - Discours de la tragedie /

Celles de la troisiéme espéce ne reçoiventaucune difficulté. Non seulement on lespeut inventer, puisque tout y est vraisemblable, & suit le train commun des affec- tions naturelles; mais je doute même si cene seroit point les bannir du Théatre, qued'obliger les Poëtes à en prendre les sujetsdans l'Histoire. Nous n'en voyons point 532 SECOND DISCOURS. de cette nature chez les Grecs, qui n'ayentla mine d'avoir été inventés par leurs Auteurs. Il se peut faire que la Fable leur enaye prêté quelques-uns. Je n'ai pas les yeuxassez pénétrans pour percer de si épaisses obscurités, & déterminer si l'Iphigénie inTauris est de l'invention d'Euripide commeson Héléne, & son Ion, ou s'il l'a prise d'un autre; mais je croi pouvoir dire qu'ilest très-mal-aisé d'en trouver dans l'Histoire, soit que tels événemens n'arrivent quetrès-rarement, soit qu'ils n'ayent pas assezd'éclat pour y mériter une place. Celui de Thésée reconnu par le Roi d'Athénes sonpére, sur le point qu'il l'alloit faire périr,est le seul dont il me souvienne. Quoi qu'ilen soit, ceux qui aiment à les mettre surla Scéne, peuvent les inventer sans crainte de la censure. Ils pourront produire par là quelque agréable suspension dans l'esprit de l'Auditeur, mais il ne faut pas qu'ils se promettent de lui tirer beaucoup de larmes.


3 - Discours de la tragedie /

L'autre question, s'il est permis de changer quelque chose aux sujets qu'on emprunte de l'Histoire ou de la Fable, sembledécidée en termes assez formels, par Aristote, lorsqu'il dit, qu'il ne faut point changer les sujets reçûs, & que Clytemnestre doit ne point être tuée par un autre qu'Oreste, ni Eriphile par un autre qu'Alcmæon. Cette décision peut toutefois recevoir quelque distinction & quelque tempérament. Il est DE LA TRAGEDIE. 533 constant que les circonstances, ou si vousl'aimez mieux, les moyens de parvenir àl'action, demeurent en notre pouvoir. L'Histoire souvent ne les marque pas, ou en rapporte si peu, qu'il est besoin d'y suppléer pour remplir le poëme; & même il y aquelque apparence de présumer que la mémoire de l'Auditeur qui les aura lûes autrefois, ne s'y sera pas si fort attaché, qu'ils'apperçoive assez du changement que nousy aurons fait, pour nous accuser de mensonge; ce qu'il ne manqueroit pas de faire,s'il voyoit que nous changeassions l'actionprincipale. Cette falsification seroit cause qu'il n'ajoûteroit aucune foi à tout le reste;comme au contraire il croit aisément toutce reste, quand il le voit servir d'acheminement à l'effet qu'il sait véritable, & dontl'Histoire lui a laissé une plus forte impres- sion. L'exemple de la mort de Clytemnestre peut servir de preuve à ce que je viensd'avancer. Sophocle & Euripide l'ont traité tous deux, mais chacun avec un nœud& un dénouement tout-à-fait différent l'unde l'autre, & c'est cette différence qui empêche que ce ne soit la même piéce, bienque ce soit le même sujet, dont ils ont conservé l'action principale. Il faut donc laconserver comme eux; mais il faut examiner en même temps si elle n'est point sicruelle, ou si difficile à représenter, qu'elle puisse diminuer quelque chose de la cro- 534 SECOND DISCOURS. yance que l'Auditeur doit à l'Histoire, & qu'il veut bien donner à la Fable, en semettant à la place de ceux qui l'ont prisepour une vérité. Lorsque cet inconvénientest à craindre, il est bon de cacher l'événement à la vûe, & de le faire savoir par un récit qui frappe moins que le spectacle, & nous impose plus aisément.


4 - Discours de la tragedie /

Dans le dénouement je trouve deux choses à éviter, le simple changement de volonté, & la machine. Il n'y a pas grandartifice à finir un poëme, quand celui qui afait obstacle au dessein des prémiers Acteurs, durant quatre Actes, en désiste aucinquiéme sans aucun événement notablequi l'y oblige. J'en ai parlé au prémier Discours, & n'y ajoûterai rien ici. La machine n'a pas plus d'adresse, quand elle ne sert qu'à faire descendre un Dieu pour accommoder toutes choses, sur le point que lesActeurs ne savent plus comment les terminer. C'est ainsi qu'Apollon agit dans l'Oreste. Ce Prince & son ami Pylade accusés par Tindare & Ménélas de la mort de DES TROIS UNITE'S. 569 Clytemnestre & condamnés à leur pourfuite, se saisissent d'Héléne & d'Hermione; ils tuent ou croyent tuer la prémiére, & menacent d'en faire autant de l'autre, si on nerévoque l'arrêt prononcé contre eux. Pourappaiser ces troubles, Euripide ne cherchepoint d'autre finesse, que de faire descendre Apollon du Ciel, qui d'autorité absolue ordonne qu'Oreste épouse Hermione, &Pylade Electre; & de peur que la mortd'Héléne n'y servît d'obstacle, n'y ayantpas d'apparence qu'Hermione épousât Oreste qui venoit de tuer sa mére, il leur apprend qu'elle n'est pas morte, & qu'il l'a dérobée à leurs coups, & enlevée au Ciel dans l'instant qu'ils pensoient la tuer. Cette sorte de machine est entiérement hors depropos, n'ayant aucun fondement sur lereste de la piéce, & fait un dénouementvicieux: mais je trouve un peu de rigueur au sentiment d'Aristote, qui met en mêmerang le char dont Médée se sert pour s'enfuir de Corinthe, après la vengeance qu'elle a prise de Créon. Il me semble que c'en est un assez grand fondement, que de l'avoir faite magicienne, & d'en avoir rapporté dans le poëme des actions autant audessus des forces de la nature que celle-là.Après ce qu'elle a fait pour Jason à Colchos, après qu'elle a rajeuni son pére Æsondepuis son retour, après qu'elle a attachédes feux invisibles au présent qu'elle a fait 570 TROISIE'ME DISCOURS. à Créuse; ce char volant n'est point horsde la vraisemblance, & ce poëme n'a pointbesoin d'autre préparation, pour cet effetextraordinaire. Sénéque lui en donne unepar ce vers, que Médée dit à sa nourrice,


5 - Discours de la tragedie /

Ainsi la condamnation d'Euripide, qui nes'y est servi d'aucune précaution, peut être juste, & ne retomber ni sur Sénéque, nisur moi, & je n'ai point besoin de contredire Aristote, pour me justifier sur cet article.


6 - Discours de la tragedie /

La régle de l'unité de jour a son fondement sur ce mot d'Aristote, que la Tragédie doit renfermer la durée de son action dansun tour du Soleil, ou tâcher de ne le passerpas de beaucoup. Ces paroles donnent lieu àcette dispute fameuse, si elles doivent être entendues d'un jour naturel de vingt-quatreheures, ou d'un jour artificiel de douze.Ce sont deux opinions dont chacune a despartisans considerables; & pour moi je trouve qu'il y a des sujets si mal - aisés à ren- fermer en si peu de temps, que non seulement je leur accorderois les vingt - quatreheures entiéres, mais je me servirois mêmede la licence que donne ce Philosophe deles excéder un peu, & les pousserois sans scrupule jusqu'à trente. Nous avons une maxime en Droit, qu'il faut élargir la faveur,& restreindre les rigueurs, Odia restringenda,favores ampliandi, & je trouve qu'un Auteur est assez gêné par cette contrainte,qui a forcé quelques- uns de nos Anciensd'aller jusqu'à l'impossible. Euripide dansles Suppliantes fait partir Thésée d'Athenes avec une Armée, donner une batailledevant les murs de Thébes, qui en étoientéloignés de douze ou quinze lieues, & re- 576 TROISIE'ME D ISCOURS. venir victorieux en l'Acte suivant; & depuis qu'il est parti, jusqu'à l'arrivée du messager qui vient faire le récit de sa victoire,Æthra & le chœur n'ont que trente - sixvers à dire. C'est assez bien employer untemps si court. Æschyle fait revenir Agamemnon de Troie avec une vitesse encoretoute autre. Il étoit demeuré d'accord avecClytemnestre sa femme, que si-tôt que cette ville seroit prise, il le lui feroit savoirpar des flambeaux disposés de montagne en montagne, dont le second s'allumeroit incontinent à la vûe du prémier, le troisiémeà la vûe du second, & ainsi du reste, &par ce moyen elle devoit apprendre cettegrande nouvelle dès la même nuit. Cepen- dant à peine l'a-t-elle apprise par ces flambeaux allumés, qu'Agamemnon arrive,dont il faut que le navire, quoique battud'une tempête, si j'ai bonne mémoire, ayeété aussi vite que l'œil à découvrir ces lumiéres. Le Cid & Pompée, où les actionssont un peu précipitées, sont bien éloignésde cette licence; & s'ils forcent la vraisemblance commune en quelque chose, du moinsils ne vont point jusqu'à de telles impossi- bilités.


7 - Von den Trauerspielen /

Euripides

8 - Von den Trauerspielen /

Bey der dritten Art hat es wieder keine Schwierigkeit. Wir können sie nicht allein erfinden, weil alles darinne wahrscheinlich ist, und die natürlichen Gesinnungen nicht übersteigt; sondern ich behaupte so gar,daß man sie von der Schaubühne verbanne, wennman die Dichter nöthigen wollte, den Stoff dazuaus der Geschichte zu nehmen. Wir finden kein 240 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Trauerspiel von dieser Art bey den Griechen, welches nicht von seinem Verfasser ersonnen zu seyn scheinet. Es kann zwar auch seyn, daß ihnen die Fabel zu einigen verholfen hat. Meine Augen sind nicht scharf genug die Finsterniß zu durchdringen, und zu bestim men, ob die Iphigenia in Tauris gleichfalls eine Erfindung des Euripides sey, wie seine Selena oder sei ne Ion, oder ob er sie von einem andern entlehnthat: ich glaube aber doch behaupten zu können, daßes sehr schwer seyn würde, dergleichen Zufälle in denGeschichten zu finden, es sey nun, weil sie sich seltenzutragen, oder weil sie nicht Aufsehens genug machen,einen Platz darinne zu verdienen. Ich besinne michauf ein einziges Exempel, da nämlich Aegeus derKönig von Athen den Theseus für seinen Sohn erkannte, eben da er ihn wollte umbringen lassen. Dochdem sey wie ihm wolle, die, die dergleichen gerne aufdie Bühne bringen wollen, können sie, ohne Furchtgetadelt zu werden, erfinden. Sie können zwar dadurch bey ihren Zuschauern eine angenehme Ungewißheit hervorbringen, ihnen aber viel Thränen auszulocken dörfen sie sich nicht versprechen.


9 - Von den Trauerspielen /

Euripides

10 - Von den Trauerspielen /

In der Auflösung sind zwey Stücke zu vermeiden, die einfache Veränderung des Willens, und die Maschinen. Es ist keine besondre Kunst ein Gedichtezu schließen, wenn der, welcher den vornehmstenPersonen in den vier ersten Aufzügen alle Hindernissein Weg gelegt, in dem fünften Aufzuge, ohne durcheinen besondern Zufall dazu genöthigt zu seyn, damit aufhört. Ich habe in der ersten Abhandlung schon davon geredet, und werde hier nichts mehr hinzufügen. Die Maschinen sind eben so wenig zu dulden, wenn sie zu nichts dienen, als einen Gott herab zu lassen, der die Personen, die sich weiter nicht zu helfen wissen, aus allen Verwirrungen bringen muß. So ist es mit dem Apollo im Orest. Dieser Prinz undsein Freund Pylades werden von dem Tyndar undMenelaus wegen des Todes der Clytämnestra angeklagt und verfolget, sie bemächtigen sich also der Helena und Hermione, sie tödten die erste, oder glauben es wenigstens zu thun, und drohen die andere gleichfalls umzubringen, wenn man das wider sie gesprochene Urtheil nicht zurück rufe. Diese Verwirrungen nun zu stillen, wendet Euripides keinen andern Kunstgriff an, als daß er den Apollo vom Him von den drey Einheiten. 555mel herab kommen und ausdrücklich befehlen läßt, daß Orest die Hermione, und Pylades die Elektra heirathen solle, und damit der Tod der Helena nichtzur Hindrung dienen könne, weil die Hermione schwerlich den Orest, als den Mörder seiner Mutter, würde heirathen wollen, so versichert er, daß sie nichtgestorben sey, sondern er habe sie ihrer Wuth entzogen,und in dem Augenblicke, da sie sie zu tödten geglaubt,in den Himmel versetzt. Dergleichen Maschinen taugen nichts, weil sie gar keinen Grund in dem übrigen Theile des Stückes haben, und machen also eine fehlerhafte Auflösung. Die Meynung des Aristotelesaber scheint mir zu hart, wenn er den Wagen derMedea, auf welchem sie nach Korinth fliehet, nachdem sie sich an dem Creon gerächet, mit in diese Classesetzt. Denn da man sie zur Zauberinn macht, undsie in dem Stücke Sachen begehen läßt, die nichtweniger übernatürlich sind, so sollte ich glauben, er habe Wahrscheinlichkeit genug. Nachdem sie so vieles für den Jason zu Kolchos gethan, nachdem sie ihren Vater Aeson nach seiner Wiederkunft verjünget, nachdem sie unsichtbares Feuer an das Geschenke der Creusa gebunden; so ist dieser fliegende Wagen gar nicht unwahrscheinlich, und das Stück hat gar keine andere Vorbereitung zu diesem besonderen Falle nöthig. Gleichwohl macht Seneca in dem Verse, den er der Medea zu ihrer Bediente sagen läßt, einedazu:


11 - Von den Trauerspielen /

Die Verdammung des Euripides kann also in soweit gerecht seyn, daß er es auf gar keine Weise vorbereitet, da hingegen den Seneca und mich diese Beschuldigung nicht treffen kann, und ich also auch nichtnöthig habe dem Aristoteles zu widersprechen, wennich mich hierinne entschuldigen will.


12 - Von den Trauerspielen /

Die Regel von der Einheit der Zeit hat ihrenGrund in folgenden Worten des Aristoteles: Das Trauerspiel muß seine Handlung in einen Umlauf der Sonne einschließen, oder diese Gränzen wenigstens nicht allzu weit überschreiten.Dieses hat zu dem bekannten Streite Anlaß gegeben, ob es von einem natürlichen Tage von vier und zwanzig Stunden, oder von einem bürgerlichen Tage von zwölf Stunden zu verstehen sey. Beyde Meynungen haben ihre Vertheidiger. Was mich anbelangt, soweis ich, daß es sehr viele Materien giebt, die manso schwerlich in diese kurze Zeit einschließen kann, daßich ihnen nicht nur sehr gern die 24 Stunden verstatten,sondern mich sogar der Freyheit, die der Philosophgiebt, bedienen, und sie bis auf 30 Stunden ausdehnen würde. Wir haben eine gewisse Rechtsregel, von den drey Einheiten. 561 daß die Wohlthat zu erweitern und die Strenge einzuschränken sey, odia reſtringenda, favores ampliandi, und ich sollte meynen, daß ein Dichter so schondurch diesen Zwang genug gebunden sey, welcher einen von den Alten so gar bis zum Unmöglichen getrieben hat. Euripides läßt den Theseus mit einer Armee von Athen abgehen, vor den Mauren Thebens, welches 12 bis 15 Meilen davon entfernt war, eine Schlacht halten und in dem folgenden Aufzuge als Sieger wieder zurück kommen: so gar daß nach seiner Abreise bis zur Ankunft des Boten, welcher die Nachricht vom Siege bringt, Aethea und der Chor nicht mehr als dreyßig Verse zu sagen haben. Dasheißt eine so kurze Zeit recht wohl anwenden. Aeschylusläßt den Agamemnon noch mit einer weit größern Geschwindigkeit von Troja wieder zurückkommen. Erhatte es mit seiner Frau der Clytämnestra abgeredet,daß, sobald die Stadt eingenommen seyn würde, er esihr durch von einem Berge zum andern aufgesteckte Fackeln, (wovon die zweyte sogleich angesteckt werden sollte, als man die erste gesehen, die dritte sobald man die zweyte gewahr geworden, und so fort) berichten wollte, daß sie also diese große Neuigkeit noch in eben der Nacht erfahren könnte. Kaum aber ist sie von diesen angesteckten Fackeln davon versichert worden, als Agamemnon selbst ankömmt, dessen Schiff also, das unter Wegens, wenn ich mich recht besinne, noch dazu Schiffbruch gelitten hatte, eben so geschwind muß gewesen seyn, als das Auge in Entdeckung der Flammen. Der Cid und Pompejus, wo die Handlungen doch sehr schnell auf einander folgen, ist von dergleichen Freyheit noch sehr weit entfernt, und wenn 562 II. P. Corneille dritte Abhandlung, sie gleich wider die gemeine Wahrscheinlichkeit an einigen Orten streiten, so verlieren sie sich doch nimmermehr bis zu dergleichen Unmöglichkeiten.


13 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Ja ich wollte fast behaupten, daß der Stoff, bey welchem die Verschweigungen nothwendig sind, ein undankbarer Stoff ist; daß der Plan, in welchem man seine Zuflucht zu ihnen nimmt, nicht so gut ist, als der, in welchem man sie hätte entübrigen können. Sie werden nie zu etwas Starkem Anlaß geben. Immer werden wir uns mit Vorbereitungen beschäftigen müssen, die entweder allzudunkel, oder allzudeutlich sind. Das ganze Gedichte wird ein Zusammenhang von kleinen Kunstgriffen werden, durch die man weiter nichts als eine kurze Ueberraschung hervorzubringen vermag. Ist hingegen alles, was die Personen angehet, bekannt: so sehe ich in dieser Voraussetzung die Quelle der allerheftigstenBewegungen. Der griechische Dichter, der die Erkennung des Orest und der Iphigenia bis in die letzte Scene verschob, war ein Mann von Genie. Orest ist gegen den Altar gelehnet. Seine Schwester hat das heilige Messer schon gegen seine Brust ausgestreckt. Itzt soll er umkommen; aber er ruft: So war es nicht genug, daß die Schwester geopfert wurde? Muß es der Bruder auch werden? Und das ist der Augenblick, den mich der Dichter ganze fünf Anfzüge hindurch hat erwarten lassen.


14 - Fils naturelle /

Ceux qui se livrerent les premiers à une étude suivie de la nature humaine, s'atta cherent d'abord à distinguer les passions, à les reconnoître, & à les caractériser. Un homme en conçut les idées abstraites, & ce 246 DE LA POÉSIE fut un philosophe. Un autre donna du corps & du mouvement à l'idée, & ce fut un poëte. Un troisieme tailla le marbre à cette ressemblance, & ce fut un statuaire. Un quatrieme fit prosterner le statuaire au pied de son ouvrage, & ce fut un prêtre. Les Dieux du paganisme ont été faits à la ressemblancede l'homme. Qu'est-ce que les Dieux d'Ho mere, d'Eschyle, d'Euripide, & de Sopho cle? Les vices des hommes, leurs vertus, & les grands phénomenes de la nature personnifiés. Voilà la véritable théogonie. Voilà le coup-d'œil sous lequel il faut voir Saturne, Jupiter, Mars, Apollon, Vénus, les Parques, l'Amour & les Furies.


15 - Der natürliche Sohn /

Die ersten, die sich dem Studio der menschlichen Natur widmeten, bemühten sich vor allen Din 246gen, die Leidenschaften zu unterscheiden, zu kennen,und zu charakterisieren. Der eine machte sich abstracte Begriffe davon, und das war der Philosoph.Ein anderer gab seiner Idee Körper und Bewegung,und das war der Dichter. Ein dritter hauete einenMarmor aus, bis er dieser Idee ähnlich ward, unddas war der Bildhauer. Ein vierter machte, daß der Bildhauer vor sein Werk niederkniete, und das war der Priester. Die Götter des Heidenthums sind nach dem Bilde des Menschen gemacht. Was sind die Götter des Homers, des Aeschylus, des Euripides, des Sophokles? Laster und Tugenden der Menschen, grosse Erscheinungen der Natur, in Personen verwandelt. Das ist die wahre Theogonie. Das ist der Gesichtspunkt, aus welchem man den Saturnus, Jupiter, Mars, Apollo, die Venus, die Parzen, den Amor und die Furien betrachten muß.