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Sur ces entrefaites, arrivent Hippocrate & Himilcon. Le prémier, avec les Siciliens, aiant placé & fortifié son camp près du grand port, & donné le signal à ceux qui occupoient l'Achradine, attaque le vieux camp des Romains où comman doit Crispinus; & Epicyde fait en même tems une sortie sur les postes de Marcellus. Aucune de ces deux entreprises ne réussit.Hippocrate fut vigoureusement repoussé par Crispinus, qui le suivit jusques dans ses retranchemens; & Marcellus obligea Epi Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.Ravagesque causela pestedans lesdeux Ar mées.Liv.XXV. 26.cyde à se renfermer dans l'Achradine.


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Sur ces entrefaites, arrivent Hippocrate & Himilcon. Le prémier, avec les Siciliens, aiant placé & fortifié son camp près du grand port, & donné le signal à ceux qui occupoient l'Achradine, attaque le vieux camp des Romains où comman doit Crispinus; & Epicyde fait en même tems une sortie sur les postes de Marcellus. Aucune de ces deux entreprises ne réussit.Hippocrate fut vigoureusement repoussé par Crispinus, qui le suivit jusques dans ses retranchemens; & Marcellus obligea Epi Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.Ravagesque causela pestedans lesdeux Ar mées.Liv.XXV. 26.cyde à se renfermer dans l'Achradine.


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Il semble qu'un fléau si terrible devoitDiversévénemens suivis de laprise en tiére deSyracuse.Liv. Ibid.27-30. faire cesser la guerre de part & d'autre, mais elle paroissoit se rallumer tous les jours de plus en plus. Bomilcar, Commandant de la Flotte Carthaginoise, qui avoit fait un second voyage à Carthage pour en amener un nouveau secours, revint avec cent trente vaisseaux de guerre, & sept cens vaisseaux de charge. Les vents contraires l'empêchérent de doubler le Cap Pachin. Epicyde, qui craignoit que si les mêmes vents continuoient, cette Flotte rebutée ne retournât en Afrique, laisse aux Généraux des troupes mercénaires le soin de garder l'Achradine, va trouver Bomilcar, & lui persuade de tenter le sort d'une bataille, dès que le tems le permettra. Marcellus de son côté, voyant que les troupes des Siciliens grossissoient tous les jours, & que s'il attendoit plus longtems, & qu'il se laissât enfermer dans Syracuse, il seroit fort pressé en même tems & par mer & par terre, résolut, malgré la supériorité que Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.les ennemis avoient par le nombre des vais seaux, d'empêcher Bomilcar d'aborder à Syracuse. Dès que les vents furent tom bés, Bomilcar prit le large pour mieux doubler le Cap, & dans le dessein de donner le combat. Mais quand il vit les vaisseaux Romains venir à lui en bel ordre, tout d'un coup, on ne sut pourquoi, il prit la fuite, envoya ordre aux vaisseaux de charge de regagner l'Afrique, & se retira à Tarente. Epicyde, déchu d'une si grande espérance, & n'osant rentrer dans une ville déja à moitié prise, fit voile vers Agrigente, plutôt dans le dessein d'y attendre le succès du siége, que pour faire de-là aucun mouvement.


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Il semble qu'un fléau si terrible devoitDiversévénemens suivis de laprise en tiére deSyracuse.Liv. Ibid.27-30. faire cesser la guerre de part & d'autre, mais elle paroissoit se rallumer tous les jours de plus en plus. Bomilcar, Commandant de la Flotte Carthaginoise, qui avoit fait un second voyage à Carthage pour en amener un nouveau secours, revint avec cent trente vaisseaux de guerre, & sept cens vaisseaux de charge. Les vents contraires l'empêchérent de doubler le Cap Pachin. Epicyde, qui craignoit que si les mêmes vents continuoient, cette Flotte rebutée ne retournât en Afrique, laisse aux Généraux des troupes mercénaires le soin de garder l'Achradine, va trouver Bomilcar, & lui persuade de tenter le sort d'une bataille, dès que le tems le permettra. Marcellus de son côté, voyant que les troupes des Siciliens grossissoient tous les jours, & que s'il attendoit plus longtems, & qu'il se laissât enfermer dans Syracuse, il seroit fort pressé en même tems & par mer & par terre, résolut, malgré la supériorité que Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.les ennemis avoient par le nombre des vais seaux, d'empêcher Bomilcar d'aborder à Syracuse. Dès que les vents furent tom bés, Bomilcar prit le large pour mieux doubler le Cap, & dans le dessein de donner le combat. Mais quand il vit les vaisseaux Romains venir à lui en bel ordre, tout d'un coup, on ne sut pourquoi, il prit la fuite, envoya ordre aux vaisseaux de charge de regagner l'Afrique, & se retira à Tarente. Epicyde, déchu d'une si grande espérance, & n'osant rentrer dans une ville déja à moitié prise, fit voile vers Agrigente, plutôt dans le dessein d'y attendre le succès du siége, que pour faire de-là aucun mouvement.


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Quand on eut appris dans le camp des Siciliens, qu'Epicyde étoit sorti de Syracuse, & que les Carthaginois abandonnoient la Sicile, ils envoyérent des Députés à Marcellus, après avoir pressenti la disposition des assiégés, pour traiter des conditions auxquelles Syracuse lui seroit rendue. On convint assez unanimement de part & d'autre, que ce qui avoit appartenu aux Rois appartiendroit aux Romains, & qu'on conserveroit tout le reste aux Sici liens avec leur liberté & leurs loix. Après ces préliminaires, ils demandérent d'entrer en conférence avec ceux qu'Epicyde avoit chargés du commandement pendant son absence. Les Députés s'étant abouchés avec eux, leur firent entendre qu'ils avoient été envoyés par l'Armée des Siciliens vers Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.Marcellus & vers eux, pour faire un TraiAn. R.540.Av. J. C.212.té dans lequel on ménageât les intérêts de ceux qui étoient assiégés, aussi-bien que de ceux qui ne l'étoient pas; la justice ne souffrant pas que les uns songeassent à leur conservation particuliére, en négligeant celle des autres. Ils furent ensuite introduits dans la place, & aiant fait connoî- tre à leurs hôtes & à leurs amis les conditions dont ils étoient déja convenus avecMarcellus, ils les engagérent à se joindre à eux pour attaquer de concert & faire mourir Polyclite, Philistion, & Epicyde surnommé Sindon, tous Lieutenans d'Epicyde, qui s'intéressant peu au bien de Syracuse, ne manqueroient pas de traverser les négociations de paix.


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Quand on eut appris dans le camp des Siciliens, qu'Epicyde étoit sorti de Syracuse, & que les Carthaginois abandonnoient la Sicile, ils envoyérent des Députés à Marcellus, après avoir pressenti la disposition des assiégés, pour traiter des conditions auxquelles Syracuse lui seroit rendue. On convint assez unanimement de part & d'autre, que ce qui avoit appartenu aux Rois appartiendroit aux Romains, & qu'on conserveroit tout le reste aux Sici liens avec leur liberté & leurs loix. Après ces préliminaires, ils demandérent d'entrer en conférence avec ceux qu'Epicyde avoit chargés du commandement pendant son absence. Les Députés s'étant abouchés avec eux, leur firent entendre qu'ils avoient été envoyés par l'Armée des Siciliens vers Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.Marcellus & vers eux, pour faire un TraiAn. R.540.Av. J. C.212.té dans lequel on ménageât les intérêts de ceux qui étoient assiégés, aussi-bien que de ceux qui ne l'étoient pas; la justice ne souffrant pas que les uns songeassent à leur conservation particuliére, en négligeant celle des autres. Ils furent ensuite introduits dans la place, & aiant fait connoî- tre à leurs hôtes & à leurs amis les conditions dont ils étoient déja convenus avecMarcellus, ils les engagérent à se joindre à eux pour attaquer de concert & faire mourir Polyclite, Philistion, & Epicyde surnommé Sindon, tous Lieutenans d'Epicyde, qui s'intéressant peu au bien de Syracuse, ne manqueroient pas de traverser les négociations de paix.


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Quand on eut appris dans le camp des Siciliens, qu'Epicyde étoit sorti de Syracuse, & que les Carthaginois abandonnoient la Sicile, ils envoyérent des Députés à Marcellus, après avoir pressenti la disposition des assiégés, pour traiter des conditions auxquelles Syracuse lui seroit rendue. On convint assez unanimement de part & d'autre, que ce qui avoit appartenu aux Rois appartiendroit aux Romains, & qu'on conserveroit tout le reste aux Sici liens avec leur liberté & leurs loix. Après ces préliminaires, ils demandérent d'entrer en conférence avec ceux qu'Epicyde avoit chargés du commandement pendant son absence. Les Députés s'étant abouchés avec eux, leur firent entendre qu'ils avoient été envoyés par l'Armée des Siciliens vers Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.Marcellus & vers eux, pour faire un TraiAn. R.540.Av. J. C.212.té dans lequel on ménageât les intérêts de ceux qui étoient assiégés, aussi-bien que de ceux qui ne l'étoient pas; la justice ne souffrant pas que les uns songeassent à leur conservation particuliére, en négligeant celle des autres. Ils furent ensuite introduits dans la place, & aiant fait connoî- tre à leurs hôtes & à leurs amis les conditions dont ils étoient déja convenus avecMarcellus, ils les engagérent à se joindre à eux pour attaquer de concert & faire mourir Polyclite, Philistion, & Epicyde surnommé Sindon, tous Lieutenans d'Epicyde, qui s'intéressant peu au bien de Syracuse, ne manqueroient pas de traverser les négociations de paix.


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Après s'être ainsi défaits de ces petits Tirans, ils convoquérent l'Assemblée du Peuple, & lui représentérent, “que quelques maux qu'ils souffrissent, ils ne de voient pas se plaindre de leur fortune, puisqu'il ne tenoit qu'à eux d'y mettre fin. Que si les Romains avoient entrepris le siége de Syracuse, c'étoit par affection pour les Syracusains, non par haine. Que ce n'étoit qu'après avoir appris l'oppression où les tenoient Hippocrate & Epicyde, ces ambitieux satellites d'Annibal, qui l'étoient ensuite devenus d'Hiéronyme, qu'ils avoient pris les armes, & commencé le siége de la ville, non pour la ruïner, mais pour détruire ses Tirans. Mais depuis Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.qu'Hippocrate étoit mort, qu'Epicyde n'étoit plus à Syracuse, que ses Lieutenans avoient été tués, que les Carthaginois avoient abandonné tout ce qu'ils possédoient dans la Sicile, quelle raison maintenant pourroient avoir les Romains de ne pas vouloir conserver Syracuse comme ils le feroient si Hiéron, le plus fidéle de leurs Amis & de leurs Alliés, étoit encore en vie? Que ni la ville, ni les habitans, n'avoient rien à craindre que d'eux-mêmes, s'ils laissoient passer l'occasion de rentrer en amitié avec les Romains. Que jamais ils n'en auroient une si favorable que dans le moment présent, où ils venoient d'être délivrés de la violente domination de leurs Ti rans; & que le prémier usage de leur liberté, devoit être de rentrer dans leur devoir.“


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Après s'être ainsi défaits de ces petits Tirans, ils convoquérent l'Assemblée du Peuple, & lui représentérent, “que quelques maux qu'ils souffrissent, ils ne de voient pas se plaindre de leur fortune, puisqu'il ne tenoit qu'à eux d'y mettre fin. Que si les Romains avoient entrepris le siége de Syracuse, c'étoit par affection pour les Syracusains, non par haine. Que ce n'étoit qu'après avoir appris l'oppression où les tenoient Hippocrate & Epicyde, ces ambitieux satellites d'Annibal, qui l'étoient ensuite devenus d'Hiéronyme, qu'ils avoient pris les armes, & commencé le siége de la ville, non pour la ruïner, mais pour détruire ses Tirans. Mais depuis Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.qu'Hippocrate étoit mort, qu'Epicyde n'étoit plus à Syracuse, que ses Lieutenans avoient été tués, que les Carthaginois avoient abandonné tout ce qu'ils possédoient dans la Sicile, quelle raison maintenant pourroient avoir les Romains de ne pas vouloir conserver Syracuse comme ils le feroient si Hiéron, le plus fidéle de leurs Amis & de leurs Alliés, étoit encore en vie? Que ni la ville, ni les habitans, n'avoient rien à craindre que d'eux-mêmes, s'ils laissoient passer l'occasion de rentrer en amitié avec les Romains. Que jamais ils n'en auroient une si favorable que dans le moment présent, où ils venoient d'être délivrés de la violente domination de leurs Ti rans; & que le prémier usage de leur liberté, devoit être de rentrer dans leur devoir.“


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ble envers Rome qu'envers sa patrie; & ensuite, quand la paix fut rétablie par sa mort, ce ne fut encore aucun Syracusain qui la troubla, mais les satellites du Tiran, Hippocrate & Epicyde. Ce sont eux qui vous ont fait la guerre, après nous avoir réduits en captivité, soit par la violence, soit par la ruse & la perfidie: & l'on ne peut point dire que nous ayons eu aucun tems de liberté, qui n'ait été un tems de paix avec vous. Maintenant, dès que nous sommes devenus nos maîtres par la mort de ceux qui tenoient Syracuse dans l'oppression, nous venons dans le moment même vous livrer nos armes, nos personnes, nos murailles, & notre ville, déterminés à ne refuser aucune des conditions qu'il vous plaîra nous imposer. Aureste,

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Les Romains avoient cependant encore aux environs d'Agrigente un reste d'ennemis qui n'étoient pas à négliger, commandés par Hannon & Epicyde, seuls Généraux qui restassent au parti Carthaginois dans la Sicile: un troisiéme les étoit venu joindre, envoyé par Annibal pour remplacer Hippocrate: on le nom Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.moit Mutines. C'étoit un homme vif &An. R.540.Av. J.212. entreprenant, & qui, sous un maître tel qu'Annibal, avoit appris toutes les ruses & tous les stratagêmes qu'on peut employer dans la guerre. Avec un corps de Numides que lui donnérent ses Collégues, il parcourut & ravagea les terres des ennemis, prenant soin d'un autre côté d'encourager les Alliés, & de leur donner à propos du secours pour les retenir dans le parti: de façon qu'en peu de tems il remplit toute la Sicile du bruit de son nom, & devint la ressource la plus assurée de ceux qui favorisoient les Carthaginois. Marcellus s'étant mis en campa gne pour arrêter ses courses, Mutines, sans lui donner le tems de prendre haleine, vint attaquer les Romains jusques dans leur poste, porta par-tout l'allarme & l'effroi; & dès le lendemain, leur aiant livré une sorte de combat, il les obligea à se retirer derriére leurs retranchemens, & à s'y tenir renfermés.


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Après l'échange des provinces, les Siciliens aiant été introduits dans le Sénat, commencérent leur harangue par l'éloge du Roi Hiéron, faisant honneur à tout le Peuple Syracusain des services & de l'attachement fidéle de ce Prince à la République Romaine. Ils ajoutérent “que les Citoyens de Syracuse n'avoient eu aucune part à la rupture de l'Alliance & des Traités, ni à toutes les violences qui en avoient été les suites. Qu'Hiéronyme d'abord, puis Hippocrate & Epicyde, exerçant sur eux une dure tirannie, les avoient tenus comme dans les fers; mais que leurs cœurs avoient toujours été pour les Romains. Qu'ils en avoient donné dans tous les tems des preuves certaines. Que soixante-dix jeunes gens des plus considérables de la ville avoient formé contreHippocrate & Epicyde une conspiration, qui n'avoit manqué que par la faute deMarcellus. Que les principaux de Syracuse n'avoient point cessé, en passant dans son camp, de lui promettre qu'ils lui livreroient la ville quand il voudroit. Qu'il n'avoit fait aucun cas de ces avances, dans l'espérance de se faire un grand nom en prenant la ville de force, Que M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.n'aiant pu y réussir, il avoit mieux aimé traiter de la reddition de la place avec Sosis & Méric gens de néant, qu'avec les prémiers de la ville qui lui en avoient tant de fois fait la proposition, sans jamais être écoutés; afin sans doute d'avoir un prétexte plus plausible de piller & d'égorger les plus anciens Alliés du Peuple Romain. Qu'en effet Marcellus les avoit traités avec la derniére inhumanité: qu'excepté les maisons dénuées de tout, & les Temples dépouillés de tous leurs ornemens, il n'étoit rien resté dans Syracuse. Qu'ils supplioient les Sénateurs d'avoir compassion de leur misére, & de leur faire rendre tout ce qui pourroit encore leur être restitué.“


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Après l'échange des provinces, les Siciliens aiant été introduits dans le Sénat, commencérent leur harangue par l'éloge du Roi Hiéron, faisant honneur à tout le Peuple Syracusain des services & de l'attachement fidéle de ce Prince à la République Romaine. Ils ajoutérent “que les Citoyens de Syracuse n'avoient eu aucune part à la rupture de l'Alliance & des Traités, ni à toutes les violences qui en avoient été les suites. Qu'Hiéronyme d'abord, puis Hippocrate & Epicyde, exerçant sur eux une dure tirannie, les avoient tenus comme dans les fers; mais que leurs cœurs avoient toujours été pour les Romains. Qu'ils en avoient donné dans tous les tems des preuves certaines. Que soixante-dix jeunes gens des plus considérables de la ville avoient formé contreHippocrate & Epicyde une conspiration, qui n'avoit manqué que par la faute deMarcellus. Que les principaux de Syracuse n'avoient point cessé, en passant dans son camp, de lui promettre qu'ils lui livreroient la ville quand il voudroit. Qu'il n'avoit fait aucun cas de ces avances, dans l'espérance de se faire un grand nom en prenant la ville de force, Que M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.n'aiant pu y réussir, il avoit mieux aimé traiter de la reddition de la place avec Sosis & Méric gens de néant, qu'avec les prémiers de la ville qui lui en avoient tant de fois fait la proposition, sans jamais être écoutés; afin sans doute d'avoir un prétexte plus plausible de piller & d'égorger les plus anciens Alliés du Peuple Romain. Qu'en effet Marcellus les avoit traités avec la derniére inhumanité: qu'excepté les maisons dénuées de tout, & les Temples dépouillés de tous leurs ornemens, il n'étoit rien resté dans Syracuse. Qu'ils supplioient les Sénateurs d'avoir compassion de leur misére, & de leur faire rendre tout ce qui pourroit encore leur être restitué.“


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Ensuite il mena ses Légions contre Agrigente, la seule ville importante de la province qui restât au pouvoir des ennemis, & dans laquelle les Carthaginois avoient une forte garnison. Il eut le bonheur de réussir parfaitement dans cette entreprise. Hannon avoit le principal commandement; mais la plus grande ressource des Carthaginois étoit Mutines Chef des Numides. Cet Officier parcourant toute la Sicile avec ses troupes, ravageoit les terres des Alliés des Romains; & il n'étoit pas possible, ni de lui fermer le M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons. chemin d'Agrigente quand il vouloit yAn. R.542.Av. J. C210. rentrer, ni de l'empêcher d'en sortir toutes les fois qu'il avoit envie d'aller piller la campagne. La gloire que Mutines avoit acquise par ses heureux succès, commençant à faire ombrage à celle d'Hannon, excita contre lui la jalousie & la haine de ce Général, qui ne pouvant plus apprendre sans chagrin les avantages qu'il continuoit de remporter sur les ennemis, lui ôta sa charge, pour la donner à son propre fils. La jalousie, le plus bas de tous les vices, aveugle ceux qui ont le malheur de s'y livrer. Hannon se tenoit assuré que Mutines cesseroit d'être estimé des Numides, dès qu'il n'auroit plus d'autorité sur eux. Tout le contraire arriva. L'injustice faite à ce brave Officier ne fit qu'augmenter pour lui l'affection & l'attachement de ses Numides, & Mutines de son côté ne put souffrir l'affront qu'il avoit reçu: desorte qu'il envoya secrettement un courrier à Levinus, pour traiter avec lui de la reddition d'Agrigente. Lorsqu'ils furent convenus des conditions & de la maniére dont la place devoit être remise aux Romains, les Numides s'emparérent de la porte qui donnoit du côté de la mer; & aiant tué ou chassé ceux qui la gardoient, ils introduisirent dans la ville un corps d'ennemis qui s'étoient rendus exprès de ce côté-là. Ils s'avançoient déja vers le milieu de la ville, & jusques dans la place publique, en ordre de bataille, lorsqu'Han M. Cl. Mar. M. V. Lev. Cons.An. R.542.Av. J. C.210.non, entendant le bruit & le tumulte qu'ils causoient, mais qu'il attribuoit à la mutinerie des Numides qui s'étoient déja soulevés plus d'une fois, accourut pour appaiser la sédition. Alors, aiant apperçu une multitude supérieure en nombre à celle des Numides, & discernant de plus près le langage des Romains qui ne lui étoit pas inconnu, il prit le parti de fuir; & étant sorti de la ville par la porte opposée avec Epicyde, ils se rendirent l'un & l'autre sur le bord de la mer; & aiant trouvé, heureusement pour eux, une petite barque, ils s'embarquérent dessus pour passer en Afrique, abandonnant aux Romains la possession de la Sicile, qu'ils leur disputoient depuis tant d'années. Le reste de la multitude, Carthaginois & Siciliens mêlés ensemble, sans se mettre en devoir de se défendre, coururent, avec autant de précipitation que d'aveuglement & d'effroi, vers les portes de la ville pour se sauver; mais les aiant trouvé fermées, ils furent tous tués autour des portes mêmes.


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Der Tod des Thraso, welcher allein derjenige war, der das Bündniß mit den Römernfest erhielt, ließ den Anhängern der Carthaginenser freyes Feld. Man schickte Gesandte zu dem Hannibal, Unterhandlung mit ihmzu pflegen, und er schickte seiner Seits zu demHieronymus einen jungen Carthaginenservon Stande, welcher, wie er, Hannibalund was sich unter ihnen zugetragen. 267 hieß, und welchem er den Hippocrates undd. 537. J. n. R E. d. 215. J. v. C. G.Epicydes zugab, welche aus Carthago gebürtigund von einer Carthaginensischen Mutter,ursprünglich aber aus Syracusa, von wannen ihre Voreltern waren verwiesen worden,waren. Nachdem der Vertrag mit demHieronymus war geschlossen worden, so reisete der junge Officier zurück zu seinem General; die beyden andern blieben, mit der Erlaubniß des Hannibal, bey dem Könige. DerKönig schickte seine Abgesandten nach Carthago, den Vergleich desto vollkommner zumachen. Die Bedingungen waren, „daß,nachdem sie die Römer aus Sicilien würden gejagt haben, worauf sich der jungePrinz ganz gewisse Rechnung machte, derFluß Himera, welcher fast die ganze Inseltheilet, die Grenze zwischen der Provinzder Carthaginenser und seinem Königreicheseyn sollte.“ Hieronymus, welchen dasLob seiner Schmeichler stolz machte, verlangte so gar einige Zeit darauf, „daß manihm ganz Sicilien abtreten und den Carthaginensern Italien überlassen sollte.“ DerAntrag kam dem Hannibal närrisch undverwegen vor, wie er es auch in der Thatwar: aber er verstellte sich, und dachte aufnichts, als wie er den jungen König von derParthey der Römer abziehen wollte. Lehretnicht die Erfahrung aller Jahrhunderte undaller Völker die Prinzen, was sie von denSchmeichlern denken sollen?