Suchbegriff: demet
Treffer: 36

1 - /

Au commencement du printems, Teuta aiant fait construire un plus grand nombre de bâtimens qu'auparavant, avoit envoyé faire le dégât dans la Gréce. Une partie passa à (a) Corcyre (Cursoli), les autres furent mouiller à (b) Epidamne. Ceux- ci, qui vouloient surprendre la ville, aiant

(a) Cette Ile est située vis-à-vis de la Dalmatie. On l'appelloit Corcyra nigra, pour la distinguer d'une autre située vis-à-vis de l'Epire, appellée maintenant Corfou.

(b) Elle est appellée autrement Dyrrachium, maintenant Durazzo. Elle confine à la nouvelle Epire.

L·{!D} Postum. Cn. Fulv. Cons.An. R.523.Av. J. C.229.manqué leur coup, se rejoignirent aux prémiers, & se rendirent à Corcyre, qui appella à son secours les Achéens & les Etoliens. Après un rude combat sur mer, où ceux d'Illyrie soutenus par les Acarnaniens eurent l'avantage, Corcyre n'étant plus en état de soutenir l'attaque des ennemis, capitula, & reçut garnison, laquelle avoit pour Commandant Démétrius de (a) Pharos. Alors les Illyriens retournérent à Epidamne, & en reprirent le siége.


2 - /

Les Romains, comme on peut bien le juger, ne demeurérent pas en repos. Les Consuls se mirent en campagne. Fulvius avoit le commandement de l'Armée navale, qui étoit de deux cens vaisseaux; & Postu mius son collégue celui de l'Armée de ter re. Fulvius vouloit d'abord cingler droit à Corcyre, croyant y arriver à tems pour donner du secours. Mais, quoique la ville se fût rendue, il ne laissa pas de suivre son prémier dessein, tant pour connoitre au juste ce qui s'y étoit passé, que parce qu'il avoit une intelligence avec Démétrius. Car celui- ci aiant été desservi auprès de Teuta, & craignant son ressentiment, avoit fait dire aux Romains qu'il leur livreroit Corcyre, & tout ce qui étoit en sa disposition. Les Romains débarquent dans l'Ile, & y sont bien reçus. Démétrius & les Corcyréens leur livrent la garnison Illyrienne, & toute l'Ile se soumet, dans la pensée que c'étoit l'unique

(a) Ile de la Mer Adriatique.

L. Postum. Cn. Fulv. Cons. moyen de se mettre à couvert pour toujoursAn. R.523.Av. J. C.229. des insultes des Illyriens.


3 - /

Les Romains, comme on peut bien le juger, ne demeurérent pas en repos. Les Consuls se mirent en campagne. Fulvius avoit le commandement de l'Armée navale, qui étoit de deux cens vaisseaux; & Postu mius son collégue celui de l'Armée de ter re. Fulvius vouloit d'abord cingler droit à Corcyre, croyant y arriver à tems pour donner du secours. Mais, quoique la ville se fût rendue, il ne laissa pas de suivre son prémier dessein, tant pour connoitre au juste ce qui s'y étoit passé, que parce qu'il avoit une intelligence avec Démétrius. Car celui- ci aiant été desservi auprès de Teuta, & craignant son ressentiment, avoit fait dire aux Romains qu'il leur livreroit Corcyre, & tout ce qui étoit en sa disposition. Les Romains débarquent dans l'Ile, & y sont bien reçus. Démétrius & les Corcyréens leur livrent la garnison Illyrienne, & toute l'Ile se soumet, dans la pensée que c'étoit l'unique

(a) Ile de la Mer Adriatique.

L. Postum. Cn. Fulv. Cons. moyen de se mettre à couvert pour toujoursAn. R.523.Av. J. C.229. des insultes des Illyriens.


4 - /

Les Romains aiant mis sur pié une puissante Flotte, & en même tems envoyé dans le pays de Teuta une Armée de terre, d'une part nettoyérent tous les postes que les Illyriens occupoient dans les Iles de la Mer A driatique, & de l'autre réduisirent Teuta à chercher sa sureté au milieu des terres, en s'éloignant de la côte. Ils donnérent plusieurs places d'Illyrie à Démétrius, pour récompense des services qu'il leur avoit rendus. La campagne étant finie, Postumius, l'un des deux Consuls, prit des quartiers d'hiver auprès d'Epidamne, pour tenir en respect les Ardyéens, & les peuples nouvellement soumis.


5 - /

Au commencement du printems, TeuTraité depaix entreles Romains &les Illyriens.ta, se voyant sans ressource, envoya des Ambassadeurs à Rome pour demander la paix. Elle rejettoit tout ce qui s'étoit passé sur Agron son mari, dont elle avoit été obligée de suivre le plan, & de continuer les entreprises. La paix fut conclue, non sous son nom, mais sous celui de Pinée fils d'A gron, à qui le royaume appartenoit. On convint „que Corcyre, Pharos, Issa, Epidamne, & le pays des Atintaniens demeureroient aux Romains; que Pinée conserveroit le reste des Etats de son pére; qu'il payeroit un tribut aux Romains; &, ce qui étoit l'article le plus intéressant pour les Grecs, qu'il ne pourroit naviger au-delà de la ville de Lissus qu'avec deux L. Postum. Cn. Fulv. Cons.An. R.523.Av. J. C.229.Dio. Zonar.vaisseaux qui ne seroient point armés en guerre“. Teuta, soit de son propre gré, soit par l'ordre des Romains, quita l'admi nistration du royaume, dont Démétrius fut chargé sous le titre de Tuteur du jeune Roi.


6 - /

de deux nouveaux Préteurs. Allarme au bruit de la guerre des Gaulois. Cause & occasion de cette guerre. Irruption des Gaulois dans l'Italie. Préparatifs des Romains. Prémier combat près de Clusium, où les Romains sont vaincus. Bataille & célébre victoire des Romains près de Télamon. Réflexion sur cette victoire. Dénombrement. Les Boyens se rendent à discrétion. Bataille de l'Adda entre les Gaulois & les Romains. Mécontentemens des Romains contre Flaminius. Caractére de Marcel- lus. Nouvelle guerre contre les Gaulois. Dépouilles Opimes remportées par Marcel- lus. Triomphe de Marcellus. Les Romains soumettent l'Istrie. Annibal chargé du com- mandement en Espagne. Démétrius de Pha- ros attire sur lui les armes des Romains. Dénombrement. Diverses opérations des Censeurs. Guerre d'Illyrie. Emilius rem- porte une victoire sur Démétrius. L'Illyrie se soumet aux Romains. Archagathus Médecin. Nouvelles Colonies.

7 - /

de deux nouveaux Préteurs. Allarme au bruit de la guerre des Gaulois. Cause & occasion de cette guerre. Irruption des Gaulois dans l'Italie. Préparatifs des Romains. Prémier combat près de Clusium, où les Romains sont vaincus. Bataille & célébre victoire des Romains près de Télamon. Réflexion sur cette victoire. Dénombrement. Les Boyens se rendent à discrétion. Bataille de l'Adda entre les Gaulois & les Romains. Mécontentemens des Romains contre Flaminius. Caractére de Marcel- lus. Nouvelle guerre contre les Gaulois. Dépouilles Opimes remportées par Marcel- lus. Triomphe de Marcellus. Les Romains soumettent l'Istrie. Annibal chargé du com- mandement en Espagne. Démétrius de Pha- ros attire sur lui les armes des Romains. Dénombrement. Diverses opérations des Censeurs. Guerre d'Illyrie. Emilius rem- porte une victoire sur Démétrius. L'Illyrie se soumet aux Romains. Archagathus Médecin. Nouvelles Colonies.

8 - /

Démétrius de Pharos, oubliant les bienfaits qu'il avoit reçu des Romains, & passant même jusqu'à les mépriser, parce qu'il avoit vu la frayeur où les avoient jetté les Gaulois, & que d'ailleurs il prévoyoit qu'ils auroient bientôt sur les bras les Carthaginois, crut pouvoir ravager impunément les villes de l'Illyrie qui appartenoient aux Romains. Pour cet effet, il passa avec cinquante frégates au-delà du Lisse** contre la foi des Traités, par lesquels il lui étoit défendu de passer au- delà de cette ville avec plus de deux fré

* Province de l'Etat de Venise.

** Cette ville, appellée maintenant Aléso, etoit la derniere de l'Illyrie, frontiére de Macédoine & d'Epire.

L. Vetur. C. Lutatius, Cons. gates, encore ne devoient-elles pas êtreAn. R.532.Av. J. C.220. armées en guerre; & il pilla, ou mit à contribution les Iles Cyclades. Il avoit engagé dans son parti les peuples d'Istrie nouvellement subjugués, & les Atintanes; & il se flatoit de recevoir un secours considérable du Roi de Macédoine, avec qui il étoit lié d'intérêts. La guerre lui fut déclarée, & sans perdre de tems l'on en fit les préparatifs. Les Romains mirent tous leurs soins à pacifier les provinces si tuées à l'Orient de l'Italie, pour n'avoir pas en même tems plusieurs ennemis sur les bras, & pour se mettre en état de sou tenir vigoureusement la guerre contre les Carthaginois.


9 - /

Le Consul Emilius arrive cependant en Illyrie; & parce que les ennemis comptoient beaucoup sur la force de Dimale qu'ils croyoient imprenable, & sur les provisions qu'ils avoient faites pour la défendre, il résolut, pour étonner les ennemis, d'ouvrir la campagne par ce siége. Il exhorte les principaux Officiers chacun en particulier, & pousse les ouvrages par plusieurs endroits avec tant de chaleur, qu'au septiéme jour la ville fut prise d'assaut. C'en fut assez pour faire tomber les armes des mains aux ennemis. Ils vinrent aussitôt de toutes les villes se rendre aux Romains, & se mettre sous M. Livius, L. Æmilius, Cons. leur protection. Le Consul les reçut tousAn. R.533.Av. J. C.219. aux conditions qu'il crut les plus convenables, & aussitôt mit à la voile pour aller à Pharos attaquer Démétrius même.


10 - /

Aiant appris que la ville étoit forte, que la garnison étoit nombreuse & composée de soldats d'élite, & qu'elle avoit des vivres & des munitions en abondance, il craignit que le siége ne fût difficile, & ne traînât en longueur. Pour éviter cet inconvénient, il eut recours à un stratagême. Il prit terre pendant la nuit dans l'Ile avec toute son Armée. Il en posta la plus grande partie dans des bois & d'autres lieux couverts, & le jour veuu il se remit sur mer, & entra tête levée dans le port le plus proche de la ville avec vingt vaisseaux. Démétrius l'aperçut, & croyant se jouer d'une si petite Armée, il marcha vers ce port pour s'opposer à la descente des ennemis. A peine en fut-on venu aux mains, que le combat s'échaufant il venoit perpétuellement de la ville des troupes fraîches au secours. Enfin toutes se présentérent au combat. Ceux des Romains qui avoient débarqué pendant la nuit, s'étant mis en marche par des lieux couverts, arrivérent dans ce moment. Entre la ville & le port il y avoit une hauteur escarpée. Ils s'en emparent, & coupent ainsi la communication avec la ville, à ceux qui en étoient sortis pour aller attaquer le Consul. A lors Démétrius ne songea plus à empê- M. Livius, L. Æmilius, Cons.An. R.533.Av. J. C.219.cher le débarquement. Il assembla ses troupes, les exhorta à faire leur devoir, & les mena à la hauteur dans le dessein de combattre en bataille rangée. Les Romains, qui virent que les Illyriens approchoient avec impétuosité & en bon ordre, vinrent sur eux, & les chargérent avec une vigueur étonnante. Pendant ce tems-là, les Romains qui venoient de débarquer, donnoient aussi par les derriéres. Les Illyriens, enveloppés de tous côtés, se virent dans un desordre & une confusion extrême. Enfin, pressés de front en queue, ils furent obligés de prendre la fuite. Quelques-uns se sauvérent dans la ville: la plupart se répandirent dans l'Ile par des chemins écartés. Démétrius monta sur des frégates qu'il avoit à l'ancre dans des endroits cachés; & faisant voile pendant la nuit, il arriva heureusement chez Philippe Roi de Macédoine, où il passaPolyb.apud Vales.I{??}. VII.le reste de ses jours. Il contribua beaucoup par ses flateries & par ses pernicieux conseils à gâter & à corrompre le naturel de ce Prince, qui dans les commencemens de son régne s'étoit acquis une estime générale; & ce fut lui principalement, qui, pour se venger, le porta à se déclarer contre les Romains, & par-là lui attira une longue suite de malheurs. Combien les jeunes Princes doivent-ils être attentifs au choix de ceux à qui ils donnent leur confiance! & avec quel soin doivent- ils écarter de leur personne tous ceux en M. Livius, L. Æmilius, Cons. qui ils reconnoissent un caractére de flateAn. R.533.Av. J. C.219.L'Illyriese soumetaux Romains.rie!


11 - /

Aiant appris que la ville étoit forte, que la garnison étoit nombreuse & composée de soldats d'élite, & qu'elle avoit des vivres & des munitions en abondance, il craignit que le siége ne fût difficile, & ne traînât en longueur. Pour éviter cet inconvénient, il eut recours à un stratagême. Il prit terre pendant la nuit dans l'Ile avec toute son Armée. Il en posta la plus grande partie dans des bois & d'autres lieux couverts, & le jour veuu il se remit sur mer, & entra tête levée dans le port le plus proche de la ville avec vingt vaisseaux. Démétrius l'aperçut, & croyant se jouer d'une si petite Armée, il marcha vers ce port pour s'opposer à la descente des ennemis. A peine en fut-on venu aux mains, que le combat s'échaufant il venoit perpétuellement de la ville des troupes fraîches au secours. Enfin toutes se présentérent au combat. Ceux des Romains qui avoient débarqué pendant la nuit, s'étant mis en marche par des lieux couverts, arrivérent dans ce moment. Entre la ville & le port il y avoit une hauteur escarpée. Ils s'en emparent, & coupent ainsi la communication avec la ville, à ceux qui en étoient sortis pour aller attaquer le Consul. A lors Démétrius ne songea plus à empê- M. Livius, L. Æmilius, Cons.An. R.533.Av. J. C.219.cher le débarquement. Il assembla ses troupes, les exhorta à faire leur devoir, & les mena à la hauteur dans le dessein de combattre en bataille rangée. Les Romains, qui virent que les Illyriens approchoient avec impétuosité & en bon ordre, vinrent sur eux, & les chargérent avec une vigueur étonnante. Pendant ce tems-là, les Romains qui venoient de débarquer, donnoient aussi par les derriéres. Les Illyriens, enveloppés de tous côtés, se virent dans un desordre & une confusion extrême. Enfin, pressés de front en queue, ils furent obligés de prendre la fuite. Quelques-uns se sauvérent dans la ville: la plupart se répandirent dans l'Ile par des chemins écartés. Démétrius monta sur des frégates qu'il avoit à l'ancre dans des endroits cachés; & faisant voile pendant la nuit, il arriva heureusement chez Philippe Roi de Macédoine, où il passaPolyb.apud Vales.I{??}. VII.le reste de ses jours. Il contribua beaucoup par ses flateries & par ses pernicieux conseils à gâter & à corrompre le naturel de ce Prince, qui dans les commencemens de son régne s'étoit acquis une estime générale; & ce fut lui principalement, qui, pour se venger, le porta à se déclarer contre les Romains, & par-là lui attira une longue suite de malheurs. Combien les jeunes Princes doivent-ils être attentifs au choix de ceux à qui ils donnent leur confiance! & avec quel soin doivent- ils écarter de leur personne tous ceux en M. Livius, L. Æmilius, Cons. qui ils reconnoissent un caractére de flateAn. R.533.Av. J. C.219.L'Illyriese soumetaux Romains.rie!


12 - /

Aiant appris que la ville étoit forte, que la garnison étoit nombreuse & composée de soldats d'élite, & qu'elle avoit des vivres & des munitions en abondance, il craignit que le siége ne fût difficile, & ne traînât en longueur. Pour éviter cet inconvénient, il eut recours à un stratagême. Il prit terre pendant la nuit dans l'Ile avec toute son Armée. Il en posta la plus grande partie dans des bois & d'autres lieux couverts, & le jour veuu il se remit sur mer, & entra tête levée dans le port le plus proche de la ville avec vingt vaisseaux. Démétrius l'aperçut, & croyant se jouer d'une si petite Armée, il marcha vers ce port pour s'opposer à la descente des ennemis. A peine en fut-on venu aux mains, que le combat s'échaufant il venoit perpétuellement de la ville des troupes fraîches au secours. Enfin toutes se présentérent au combat. Ceux des Romains qui avoient débarqué pendant la nuit, s'étant mis en marche par des lieux couverts, arrivérent dans ce moment. Entre la ville & le port il y avoit une hauteur escarpée. Ils s'en emparent, & coupent ainsi la communication avec la ville, à ceux qui en étoient sortis pour aller attaquer le Consul. A lors Démétrius ne songea plus à empê- M. Livius, L. Æmilius, Cons.An. R.533.Av. J. C.219.cher le débarquement. Il assembla ses troupes, les exhorta à faire leur devoir, & les mena à la hauteur dans le dessein de combattre en bataille rangée. Les Romains, qui virent que les Illyriens approchoient avec impétuosité & en bon ordre, vinrent sur eux, & les chargérent avec une vigueur étonnante. Pendant ce tems-là, les Romains qui venoient de débarquer, donnoient aussi par les derriéres. Les Illyriens, enveloppés de tous côtés, se virent dans un desordre & une confusion extrême. Enfin, pressés de front en queue, ils furent obligés de prendre la fuite. Quelques-uns se sauvérent dans la ville: la plupart se répandirent dans l'Ile par des chemins écartés. Démétrius monta sur des frégates qu'il avoit à l'ancre dans des endroits cachés; & faisant voile pendant la nuit, il arriva heureusement chez Philippe Roi de Macédoine, où il passaPolyb.apud Vales.I{??}. VII.le reste de ses jours. Il contribua beaucoup par ses flateries & par ses pernicieux conseils à gâter & à corrompre le naturel de ce Prince, qui dans les commencemens de son régne s'étoit acquis une estime générale; & ce fut lui principalement, qui, pour se venger, le porta à se déclarer contre les Romains, & par-là lui attira une longue suite de malheurs. Combien les jeunes Princes doivent-ils être attentifs au choix de ceux à qui ils donnent leur confiance! & avec quel soin doivent- ils écarter de leur personne tous ceux en M. Livius, L. Æmilius, Cons. qui ils reconnoissent un caractére de flateAn. R.533.Av. J. C.219.L'Illyriese soumetaux Romains.rie!


13 - /

Im Anfange des Frühlinges hatte dieKöniginn Teuta noch eine größre AnzahlSchiffe als vorher ausrüsten lassen, um Griechenland zu plündern und zu verheeren. EinTheil seegelte nach Corcyra (*), (Cursoli)die andern warfen bey Epidamnus (**) Anker. Diese hatten die Stadt überfallen wollen, weil sie aber ihre Absicht verfehlten, sovereinigten sie sich wieder mit den übrigen,

(*) Diese Insel liegt Dalmatien gegen über. Mannennte sie Corcyra nigra, um sie von einer andern zu unterscheiden, die Epirus gleich gegenüber lag, und itzt Corfou heißt.

(**) Sie heißt mit einem andern Nahmen Dyrrhachium, itzt Durazzo, Sie grenzt an das neueEpirus.

L. Posthum. Albinus, u. Cn. Fulv. Centimalus, Cons. 227 und begaben sich nach Corcyra, welche Stadtd. 522. J. u. E. R. d. 229. J. v. C. G.die Achäer und Aetolier um ihren Beystandersuchte. Nach einem harten Seetreffen,wo die Illyrier, die von den Acarnaniernunterstützt wurden, die Oberhand behielten,war Corcyra nicht länger im Stande, denAngriff der Feinde auszuhalten, capitulirte,und nahm Besatzung ein, welche Demetriusvon Pharos (*) commandirte.


14 - /

Die Römer blieben, wie leicht zu erachten ist, nicht ruhig dabey. Die Consulnschickten sich zum Kriege. Fulvius hattedas Commando über die Flotte, die aus zwohundert Schiffen bestund, und Posthumiussein College hatte das Commando über die Armee zu Lande. Fulvius wollte im Anfange gerade nach Corcyra zu seegeln, indemer noch zur rechten Zeit ihr beyzuspringenhoffte. Allein ob sich gleich die Stadt ergeben hatte, so folgte er dennoch seinem erstenEntwurfe, theils um genau zu erfahren, wasvorgegangen war, theils auch, weil er mitdem Demetrius in einem heimlichen Verständnisse stund. Denn weil sich dieser beyder Königinn Teuta übel verdient gemachthatte, und ihren Zorn befürchtete, so hatteer den Römern sagen lassen, daß er ihnenCorcyra, und alles, was in seiner Gewaltstünde, übergeben wollte. Die Römer lan

(*) Eine Insel im Adriatischen Meere.

228 L. Posth. Albinus, u. Cn. Fulvius Centimalus, Cons.d. 523. J. n. E. R. d. 229. J. v. C. G.deten also in der Insel an, und wurden wohlaufgenommen. Demetrius und die Einwohner von Corcyra überlieferten ihnen dieIllyrische Besatzung, die ganze Insel unterwarf sich ihnen, weil sie in den Gedankenstunden, daß dieses das einzige Mittel wäre,sich auf ewig vor den Streifereyen der Illyrier in Sicherheit zu setzen.


15 - /

Die Römer blieben, wie leicht zu erachten ist, nicht ruhig dabey. Die Consulnschickten sich zum Kriege. Fulvius hattedas Commando über die Flotte, die aus zwohundert Schiffen bestund, und Posthumiussein College hatte das Commando über die Armee zu Lande. Fulvius wollte im Anfange gerade nach Corcyra zu seegeln, indemer noch zur rechten Zeit ihr beyzuspringenhoffte. Allein ob sich gleich die Stadt ergeben hatte, so folgte er dennoch seinem erstenEntwurfe, theils um genau zu erfahren, wasvorgegangen war, theils auch, weil er mitdem Demetrius in einem heimlichen Verständnisse stund. Denn weil sich dieser beyder Königinn Teuta übel verdient gemachthatte, und ihren Zorn befürchtete, so hatteer den Römern sagen lassen, daß er ihnenCorcyra, und alles, was in seiner Gewaltstünde, übergeben wollte. Die Römer lan

(*) Eine Insel im Adriatischen Meere.

228 L. Posth. Albinus, u. Cn. Fulvius Centimalus, Cons.d. 523. J. n. E. R. d. 229. J. v. C. G.deten also in der Insel an, und wurden wohlaufgenommen. Demetrius und die Einwohner von Corcyra überlieferten ihnen dieIllyrische Besatzung, die ganze Insel unterwarf sich ihnen, weil sie in den Gedankenstunden, daß dieses das einzige Mittel wäre,sich auf ewig vor den Streifereyen der Illyrier in Sicherheit zu setzen.