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Attale &sulpiciusassiégent &prennentOrée.Liv.XXVIII.5. 6.

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Attale estpresque sur-pris parPhilippe.Liv.XXVIII. 7.

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Attale assiégea Oponte, ville des Locriens, située assez près de la mer. Philippe fit une diligence extraordinaire pour la secourir, aiant fait en un seul jour plus de soixante milles, c'est-à-dire plus de vingt lieues. La ville venoit d'être prise quand il approcha, & il auroit pu surprendre Attale qui la ravageoit, si celui-ci, averti de son arrivée, ne se fût retiré précipitamment. Philippe le poursuivit jusqu'au bord de la mer.


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Attale assiégea Oponte, ville des Locriens, située assez près de la mer. Philippe fit une diligence extraordinaire pour la secourir, aiant fait en un seul jour plus de soixante milles, c'est-à-dire plus de vingt lieues. La ville venoit d'être prise quand il approcha, & il auroit pu surprendre Attale qui la ravageoit, si celui-ci, averti de son arrivée, ne se fût retiré précipitamment. Philippe le poursuivit jusqu'au bord de la mer.


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Attale s'étant retiré à Orée, & aiant appris que Prusias Roi de Bithynie étoit entré dans ses Etats, il reprit le chemin de l'Asie, & sulpicius retourna à l'Ile d'Egine. Philippe, après avoir pris plusieurs petites villes, & fait échouer le dessein de Machanidas Tiran de sparte, qui songeoit à attaquer les Eléens occupés à préparer la célébration des Jeux Olympiques, se rendit à l'Assemblée des Achéens qui se tenoit à(a) Egium, où il comptoit trouver la Flot-

(a) Ville de l'Achaïe proprement dite.

Neron et Livius Cons. te Carthaginoise, & la joindre à la sienne:An. R. 545.Av. J. C.207. mais celui qui la commandoit aiant appris qu'Attale & les Romains étoient partis d'Orée, se retira, dans la crainte qu'ils ne vinssent l'attaquer.


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Attale s'étant retiré à Orée, & aiant appris que Prusias Roi de Bithynie étoit entré dans ses Etats, il reprit le chemin de l'Asie, & sulpicius retourna à l'Ile d'Egine. Philippe, après avoir pris plusieurs petites villes, & fait échouer le dessein de Machanidas Tiran de sparte, qui songeoit à attaquer les Eléens occupés à préparer la célébration des Jeux Olympiques, se rendit à l'Assemblée des Achéens qui se tenoit à(a) Egium, où il comptoit trouver la Flot-

(a) Ville de l'Achaïe proprement dite.

Neron et Livius Cons. te Carthaginoise, & la joindre à la sienne:An. R. 545.Av. J. C.207. mais celui qui la commandoit aiant appris qu'Attale & les Romains étoient partis d'Orée, se retira, dans la crainte qu'ils ne vinssent l'attaquer.


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Cependant il ne s'opiniâtra point à poursuivre la guerre; & les Epirotes, qui en souhaitoient aussi la fin, s'étant assurés de ses dispositions, envoyérent des Députés vers Philippe qui étoit retourné en Macédoine, pour le porter à conclure une paix générale, lui faisant entendre qu'ils se tenoient comme assurés que s'il consentoit à avoir une entrevue avec sempronius, ils conviendroient facilement des conditions. Le Roi reçut cette proposition avec joie, & se rendit en Epire. Comme de part & scipion et Licinius Cons. d'autre on souhaitoit la paix, Philippe afinAn. R. 547.Av. J. C.205. de mettre ordre aux affaires de son Royaume, les Romains pour être en état de pousser plus vigoureusement la guerre contre Carthage, le Traité fût bientôt conclu. On convint que trois ou quatre villes ou petits peuples de l'Illyrie demeureroient aux Romains, & (a) l'Atintanie à Philippe, au cas que le sénat y consentît. Le Roi fit comprendre dans le Traité Prusias Roi de Bithynie, les Achéens, les Béotiens, les Thessaliens, les Acarnaniens, les Epirotes. Les Romains de leur part, y comprirent ceux d'Ilium, le Roi Attale, Pleurate, Nabis Tiran de sparte qui avoit succédé à Machanidas, les Eléens, les Messéniens, les Athéniens. Le Peuple Romain ratifia le Traité, parce qu'on étoit bien-aise que la République fût délivrée de tout autre embarras, pour tourner toutes ses forces contre l'Afrique. Ainsi fut terminée cette guerre des Alliés, par une paix qui ne fut pas de longue durée.


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Pour cet effet, ils envoyérent en Ambassade vers Attale Roi de Pergame, avec lequel ils avoient été unis dans la guerre contre la Macédoine, M. Valerius Levinus, qui avoit été deux fois Consul; persuadés que ce Prince se porteroit volontiers à faire plaisir au Peuple Romain en ce qu'il pourroit. Levinus avoit avec lui quatre scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.collégues. On leur donna cinq galéres à cinq rangs, afin qu'ils parussent avec dignité parmi des peuples à qui l'on vouloit donner une grande idée du Peuple Romain. En faisant route pour l'Asie, ils abordérent à Delphes, dont ils consultérent l'Oracle, pour savoir quel succès ils devoient espérer de l'entreprise qui faisoit le sujet de leur voyage. Il leur fut répondu, „Que ce seroit par l'entremise du Roi Attale qu'ils obtiendroient ce qu'ils venoient chercher de si loin. Que quand ils auroient conduit la Déesse à Rome, ils eussent soin de l'y faire recevoir par les mains du plus honnête homme qui fût en cette ville.“ Ils arrivérent à Pergame, d'où Attale, après les avoir reçus d'une maniére fort gracieuse & fort honorable, les conduisit à Pessinonte en Phrygie. Là il leur mit entre les mains une pierre que les habitans avoient en grande vénération, l'appellant la Mére des Dieux, & leur dit qu'ils n'avoient qu'à la conduire à Rome.


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Pour cet effet, ils envoyérent en Ambassade vers Attale Roi de Pergame, avec lequel ils avoient été unis dans la guerre contre la Macédoine, M. Valerius Levinus, qui avoit été deux fois Consul; persuadés que ce Prince se porteroit volontiers à faire plaisir au Peuple Romain en ce qu'il pourroit. Levinus avoit avec lui quatre scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.collégues. On leur donna cinq galéres à cinq rangs, afin qu'ils parussent avec dignité parmi des peuples à qui l'on vouloit donner une grande idée du Peuple Romain. En faisant route pour l'Asie, ils abordérent à Delphes, dont ils consultérent l'Oracle, pour savoir quel succès ils devoient espérer de l'entreprise qui faisoit le sujet de leur voyage. Il leur fut répondu, „Que ce seroit par l'entremise du Roi Attale qu'ils obtiendroient ce qu'ils venoient chercher de si loin. Que quand ils auroient conduit la Déesse à Rome, ils eussent soin de l'y faire recevoir par les mains du plus honnête homme qui fût en cette ville.“ Ils arrivérent à Pergame, d'où Attale, après les avoir reçus d'une maniére fort gracieuse & fort honorable, les conduisit à Pessinonte en Phrygie. Là il leur mit entre les mains une pierre que les habitans avoient en grande vénération, l'appellant la Mére des Dieux, & leur dit qu'ils n'avoient qu'à la conduire à Rome.


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Pour cet effet, ils envoyérent en Ambassade vers Attale Roi de Pergame, avec lequel ils avoient été unis dans la guerre contre la Macédoine, M. Valerius Levinus, qui avoit été deux fois Consul; persuadés que ce Prince se porteroit volontiers à faire plaisir au Peuple Romain en ce qu'il pourroit. Levinus avoit avec lui quatre scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.collégues. On leur donna cinq galéres à cinq rangs, afin qu'ils parussent avec dignité parmi des peuples à qui l'on vouloit donner une grande idée du Peuple Romain. En faisant route pour l'Asie, ils abordérent à Delphes, dont ils consultérent l'Oracle, pour savoir quel succès ils devoient espérer de l'entreprise qui faisoit le sujet de leur voyage. Il leur fut répondu, „Que ce seroit par l'entremise du Roi Attale qu'ils obtiendroient ce qu'ils venoient chercher de si loin. Que quand ils auroient conduit la Déesse à Rome, ils eussent soin de l'y faire recevoir par les mains du plus honnête homme qui fût en cette ville.“ Ils arrivérent à Pergame, d'où Attale, après les avoir reçus d'une maniére fort gracieuse & fort honorable, les conduisit à Pessinonte en Phrygie. Là il leur mit entre les mains une pierre que les habitans avoient en grande vénération, l'appellant la Mére des Dieux, & leur dit qu'ils n'avoient qu'à la conduire à Rome.


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Les troupes de Philippe ravageoient ac-Liv.XXXI 1. 2{??} tuellement l'Attique, & y faisoient un butin considérable: ce qui donna lieu aux ha- P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.bitans d'avoir recours aux Romains. Les Ambassadeurs des Rhodiens & du Roi Attale se joignirent à ceux d'Athénes, pour faire aussi leurs plaintes contre les entreprises des deux Rois, & pour donner avis aux Romains que Philippe, soit par lui- même, soit par ses Députés, sollicitoit plusieurs villes d'Asie à prendre les armes, & qu'il avoit sans doute quelque grand dessein en tête.


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Les Romains aiant commencé la guerre par ces expéditions assez heureuses, virent arriver dans leur camp plusieurs Rois ou Princes voisins de la Macédoine; en- P. sulpic. C. Aurel. Cons. tre autres Pleurate fils de scerdiléde Roi d'uAn. R. 552.Av. J. C.200.Liv.XXXI. 28.ne partie de l'Illyrie, Aminandre Roi des Athamanes, & Bato fils de Longare Prince des Dardaniens. Longare avoit été assez puissant pour faire la guerre en son nom contre Demetrius pére de Philippe. Le Consul répondit à ces Princes qui lui offroient leurs services contre le Roi de Macédoine, que quand il entreroit dans le pays ennemi avec son Armée, il employeroit les troupes que les Dardaniens & Pleurate lui fourniroient. Pour Aminandre, il le chargea d'engager les Etoliens à entrer dans la ligue contre Philippe. Il fit dire à Attale, dont les Ambassadeurs étoient aussi venus le trouver, qu'il attendît la Flotte des Romains à Egine, où il étoit en quartier d'hiver; & que quand elle s'y seroit rendue, & jointe à lui, il continuât à faire la guerre aux Macédoniens par mer, comme il avoit commencé. Il envoya aussi des Ambassadeurs aux Rhodiens, pour les exhorter à agir de concert avec les Alliés contre Philippe.


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Dans cette même campagne, la Flotte Romaine, jointe à celle d'Attale, s'approcha d'Athénes. La haine des Athéniens contre Philippe, dont la crainte les avoit forcés de modérer les effets, éclata alors sans mesure à la vue d'un secours si puissant. Dans une ville libre comme Athénes, où le talent de la parole avoit un pouvoir souverain, les Orateurs avoient pris un tel ascendant sur le peuple, qu'ils lui faisoient prendre telle résolution qu'ils vouloient. Ici le Peuple, sur leur requisition, ordonna P. sulpic. C. Aurel. Cons. „que toutes les statues & représentationsAn. R. 552.Av. J. C.200. du Roi Philippe, & de tous ses ancêtres de l'un & de l'autre sexe, seroient absolument détruites; que leurs noms seroient effacés, avec tous les titres & toutes les inscriptions dont on auroit pu les honorer par le passé. Que les fêtes, les sacrifices, les sacerdoces établis en leur honneur, seroient pareillement abolis. Que tous les lieux où on leur auroit érigé quelque monument, seroient déclarés impurs, profanes, & détestables. Que les Prêtres, toutes les fois qu'ils offriroient aux Dieux des priéres pour le Peuple d'Athénes, pour leurs Alliés, pour leurs Armées & pour leurs Flottes, chargeroient en même tems de toutes sortes d'anathêmes & d'exécrations Philippe, ses enfans, son royaume, ses troupes de terre & de mer, en un mot tous les Macédoniens en général, & tout ce qui leur appartenoit“. On ajouta à ce Decret, Que tout ce qui seroit proposé dans la suite propre à décrier & à deshonorer Philippe, seroit agréé par le peuple; & que quiconque oseroit dire ou faire quelque chose en faveur de Philippe, ou contre ces Decrets infamans, pourroit être tué sur le champ sans autre formalité“. Enfin, pour ne rien oublier, & renfermer tout dans une expression générale, le Decret finissoit par ordonner, „Que tout ce qui avoit été autrefois décerné contre les enfans du Tiran Pisistrate, auroit lieu P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.contre Philippe“. Les Athéniens faisoient ainsi la guerre à Philippe par des Decrets & des Ordonnances, qui étoient pourlors leur unique force. Excessifs en tout, ils prodiguérent à proportion les louanges, les honneurs, & toutes sortes d'hommages à l'égard d'Attale & des Romains.


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Dans cette même campagne, la Flotte Romaine, jointe à celle d'Attale, s'approcha d'Athénes. La haine des Athéniens contre Philippe, dont la crainte les avoit forcés de modérer les effets, éclata alors sans mesure à la vue d'un secours si puissant. Dans une ville libre comme Athénes, où le talent de la parole avoit un pouvoir souverain, les Orateurs avoient pris un tel ascendant sur le peuple, qu'ils lui faisoient prendre telle résolution qu'ils vouloient. Ici le Peuple, sur leur requisition, ordonna P. sulpic. C. Aurel. Cons. „que toutes les statues & représentationsAn. R. 552.Av. J. C.200. du Roi Philippe, & de tous ses ancêtres de l'un & de l'autre sexe, seroient absolument détruites; que leurs noms seroient effacés, avec tous les titres & toutes les inscriptions dont on auroit pu les honorer par le passé. Que les fêtes, les sacrifices, les sacerdoces établis en leur honneur, seroient pareillement abolis. Que tous les lieux où on leur auroit érigé quelque monument, seroient déclarés impurs, profanes, & détestables. Que les Prêtres, toutes les fois qu'ils offriroient aux Dieux des priéres pour le Peuple d'Athénes, pour leurs Alliés, pour leurs Armées & pour leurs Flottes, chargeroient en même tems de toutes sortes d'anathêmes & d'exécrations Philippe, ses enfans, son royaume, ses troupes de terre & de mer, en un mot tous les Macédoniens en général, & tout ce qui leur appartenoit“. On ajouta à ce Decret, Que tout ce qui seroit proposé dans la suite propre à décrier & à deshonorer Philippe, seroit agréé par le peuple; & que quiconque oseroit dire ou faire quelque chose en faveur de Philippe, ou contre ces Decrets infamans, pourroit être tué sur le champ sans autre formalité“. Enfin, pour ne rien oublier, & renfermer tout dans une expression générale, le Decret finissoit par ordonner, „Que tout ce qui avoit été autrefois décerné contre les enfans du Tiran Pisistrate, auroit lieu P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.contre Philippe“. Les Athéniens faisoient ainsi la guerre à Philippe par des Decrets & des Ordonnances, qui étoient pourlors leur unique force. Excessifs en tout, ils prodiguérent à proportion les louanges, les honneurs, & toutes sortes d'hommages à l'égard d'Attale & des Romains.


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Quelque tems auparavant, lorsque ce même Attale entra dans le Pirée avec sa Flotte, dans le dessein de renouveller son Traité d'alliance avec les Athéniens, tous les habitans de la ville avec leurs femmes & leurs enfans, tous les Prêtres revétus de leurs habits sacerdotaux, & l'on pourroit presque dire les Dieux mêmes sortis en quelque sorte de leurs demeures, allérent au devant de lui, & le reçurent comme en triomphe. On convoqua l'Assemblée, pour entendre les propositions que ce Prince avoit à leur faire. Mais (a) il jugea sagement qu'il convenoit mieux à sa dignité de leur déclarer ses intentions par un Ecrit qui seroit lu lui absent, que de s'exposer à rougir en rapportant lui-même de vive voix les services qu'il avoit rendus à leur République, & recevant de leur part des éloges outrés, qui feroient infiniment souffrir sa modestie. Ce fut pour-lors que l'on proposa d'ajouter une onziéme Tribu aux dix an-

(a) Ex dignitate magis visum, scribere eum de quibus videretur, quàm præsentem aut referendis suis in civitatem beneficiis erubescere: aut significationibus acclamationibusque multitudinis assentatione immodica pudorem onerantis. Liv.

P. sulpic. C. Aurel. Cons. ciennes qui formoient le Corps de l'Etat,An. R. 552.Av. J. C.200. laquelle porteroit le nom d'Attale.