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Au commencement de la troisiéme anMarcellusdélibéres'il continuera ous'il quitera le siégede Syracu se.Liv. XXV.23.née du siége de Syracuse, pendant que d'un autre côté les Romains commençoient celui de Capoue, Marcellus se trouvoit encore peu avancé. Il ne voyoit aucun moyen de pouvoir prendre Syracuse, soit par force, parce qu'Archiméde lui opposoit toujours des obstacles invincibles; soit par famine, parce que la Flotte Carthaginoise, qui étoit revenue plus nombreuse qu'auparavant, y faisoit entrer librement des con Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.vois. Il délibéroit donc s'il demeureroit devant la ville pour presser le siége, ou s'il marcheroit du côté d'Agrigente contre Hippocrate & Himilcon. Mais, avant que de prendre ce dernier parti, il voulut essayer s'il ne pourroit point se rendre maître de Syracuse par quelque intelligenceIl ménagedans la ville une intelligencequi est dé couverte.Liv.XXV. 23.secrette. Il avoit dans son camp plusieurs Syracusains des plus qualifiés, qui y étoient venus chercher un asile au commencement des troubles. Marcellus s'adressa à eux, leur promettant que si la ville se rendoit aux Romains, ils lui conser veroient ses loix, ses priviléges, & sa liberté. Ils ne manquoient pas de bonne volonté, mais il ne leur étoit pas aisé de s'aboucher avec ceux de leurs patrons ou amis qui étoient restés dans la ville; parce que les auteurs de la révolte tenant plusieurs habitans pour suspects, redoubloient leur vigilance & leur attention, pour empêcher qu'on ne fît à leur insu quelque tentative de cette nature en faveur des Romains. Ce fut l'esclave de l'un de ces Syracusains fugitifs, qui s'étant introduit dans la ville comme déserteur, ménagea secrettement une intrigue, où entrérent jusqu'à quatre- vingts des principaux de Syracuse. Ils se partageoient pour venir tantôt les uns, tantôt les autres, dans le camp de Marcellus, cachés dans des barques sous des filets de pêcheurs. Toutes les mesures étoient prises pour livrer la ville aux Romains, lorsqu'un certain Attale, de dépit de n'avoir pas été Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. mis du secret, découvrit la conspiration àAn. R.540.Av. J. C.212.Prise d'u ne partiede la ville.Liv. XXV.24.Plut inMarc. 308.Epicyde, qui fit mourir tous les conjurés.


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Scopas, qui occupoit alors la prémiére dignité chez les Etoliens, & Dorimaque celui de leurs citoyens qui étoit le plus accrédité, appuyérent fort le discours & les promesses de Valére, & enchérirent beaucoup sur ce qu'il avoit dit de la grandeur & de la puissance Romaine; parce qu'ils Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons.An. R.541.Av. J. C.211.n'étoient pas obligés de garder sur ce sujet autant de retenue que lui, & qu'on étoit plus disposé à les croire, qu'un étranger qui parloit pour les intérêts de sa patrie. Ce qui les flatoit le plus, étoit l'espérance de remettre l'Acarnanie sous leur domination. Le Traité fut donc conclu entre les Romains & les Etoliens. On y ajouta une clause, par laquelle il étoit libre aux Eléens, aux Lacédémoniens, à Attale Roi de Pergame, à Pleurate & Scerdiléde, tous deux Rois, le prémier dans la Thrace, l'autre dans l'Illyrie, d'accéder au Traité. Les Etoliens s'engageoient à déclarer sur le champ & à faire la guerre à Philippe, & les Romains à leur fournir un secours au moins de vingt galéres à cinq rangs. On abandonnoit aux Etoliens toutes les villes qui se trouvoient depuis l'Etolie jusqu'à l'Ile de Corcyre (Corfou) avec leurs dépendances. Tout le butin devoit appartenir aux Romains, qui s'obligeoient à faire ensorte que les Etoliens fussent remis en possession de* l'Acarnanie. Il étoit stipulé aussi que les Etoliens ne pourroient conclure de paix avec Philippe, qu'à condition qu'il ne pourroit faire la guerre ni aux Romains, ni à leurs Alliés; & que les Romains de leur côté entreroient dans le même engagement. Les actes d'hostilité commencérent sur le champ. On prit quelques villes sur Philippe: après quoi

* Aujourd'hui la Carnia. Elle fait partie du Despotat.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. Levinus se retira à Corcyre, bien persuaAn. R.541.Av J. C.211.dé que le Roi avoit assez d'affaires & d'ennemis sur les bras, pour être hors d'état de penser à l'Italie & à Annibal.


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Zu Anfange des dritten Jahres der BeMarcellusberathschlaget, ob er die Belagerung von Syracusa fortsetzen oder aufheben solle. Liv.XXV.23.lagerung von Syracusa, da die Römer auchCapua zu belagern anfingen, war Marcellusnoch nicht weit gekommen. Er sahe kein einzig Mittel, Syracusa einnehmen zu können,weder mit Gewalt, weil ihm Archimedesstets unüberwindliche Hindernisse entgegensetzte; noch durch Hunger weil die carthaginensische Flotte, welche zahlreicher wieder gekommen war, als vorher, daselbstdie Zufuhre frey herein brachte. Er berathschlagte also, ob er vor der Stadt bleiben sollte, die Belagerung fortzusetzen, oder ob ergegen Agrigent wider den Hippocrates und Himilco marschiren sollte. Aber, ehe er dieEr macht sich in der Stadt ein heimliches Verständniß, welches entdecket wird. Liv.XXV.23.letztere Parthey ergriff, wollte er versuchen, ob er sich nicht durch ein heimliches Verständniß Meister von Syracusa machen könnte. Er hatte in seinem Lager unterschiedenevon den vornehmsten Syracusanern, welchedahin gekommen waren, bey dem Anfange der Unruhen eine Freystadt zu suchen. Marcellus machte sich an sie, und versprach ihnen, daß er, wenn sich die Stadt den Rö 330 Q. F. Flaccus, u. A. C. Pulcher, Cons.d. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v.C. G.mern ergäbe, ihre Gesetze, Vorrechte undFreyheit erhalten wollte. Sie liessen es anihren guten Willen nicht fehlen: aber eswar nicht leicht, daß sie mit denjenigen vonihren Anverwandten und Freunden redenkonnten, welche in der Stadt geblieben waren, weil die Urheber der Empörung, indemsie verschiedene Einwohner für verdächtighielten, ihre Wachsamkeit und Aufmerksamkeit verdoppelten, zu verhindern, daß nichtetwas dergleichen wider ihr Wissen zumVortheil der Römer versucht würde. EinSklave von einem der flüchtigen Syracusaner gieng als ein Ueberläufer in die Stadt,und spann ein geheimes Verständniß an, inwelches sich auf 80 der vornehmsten Syracusaner einliessen. Sie theilten sich, undwollten bald diese, bald wieder andere, inKähnen unter Fischernetze verborgen, in dasLager des Marcellus kommen. Als alleMaaßregeln, die Stadt den Römern zu übergeben, waren genommen worden, so entdeck te ein gewisser Attalus, aus Verdruß, daßman ihn nicht an dem Geheimnisse hatteTheil nehmen lassen, die Zusammenverschwörung dem Epicydes, welcher alle die Zusammenverschwornen umbringen ließ.


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Scopas, welcher damals die vornehmste Würde bey den Aetoliern besaß, und Dorimachus, der angesehenste Bürger unter ihnen, unterstützten die Reden und Versprechungen des Valerius kräfftigst, und liessensich besonders wegen der Römischen Machtund Grösse weiter heraus, weil sie nicht nö 494 Cn. F. Centumalus, u. P. S. Galba, Cons.d. 541. J. n. R. E. d. 211. J. v.C. G.thig hatten hierinne so behutsam als er zuverfahren, und weil man ihnen leichter Glauben zustellen muste, als einem Fremden, welcher zum Nutzen seines Vaterlandes redete.Was sie am meisten schmeichelte, war dieHoffnung, Acarnanien wieder unter ihreBothmäßigkeit zu bekommen. Das Bündniß ward also zwischen den Römern undAetoliern geschlossen. Man fügte die Bedingung hinzu, daß es den Eleensern, den Lace demoniern, dem Attalus, König von Perga mus, dem Pleurates, König in Thracien, und dem Sceadilodes, Könige in Jllyrien, freystehen sollte diesem Bunde beyzutreten. Die Aetolier machten sich verbündlich, dem Philippus alsobald den Krieg anzukündigen, unddie Römer versprachen, ihnen darzu wenigstens mit 20 Galeeren von 5 Reihen Ruderbeyzustehen. Man überließ den Aetoliern alleStädte mit ihren Gegenden, von Aetolien biszu der Insul Corcyra. Die Beute aber sollegänzlich den Römern zufallen, welche dafürversprächen, die Aetolier wieder in den Besitzvon Acarnanien zu setzen. Man versprachauch, daß die Aetolier mit keiner andern Bedingung mit dem Philippus Friede schliessensollten, als, daß er weder wider die Römer,noch wider ihre Bundsgenossen streite; welches die Römer ihrer Seits gleichfalls versprächen. Die Feindseligkeiten wurden also bald angefangen. Man nahm dem Philip pus einige Städte, und Levinus zog sich nachCorcyra, weil er überzeugt war, daß der Kö und was sich unter ihnen zugetragen. 495nig Feinde genug auf sich habe, als daß erd. 541. J. n. R. E. d. 211. J. v. C. G.an Italien und an den Hannibal gedenkenkönne.


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pagne. Attale & sulpicius attaquent & prennent Orée. sulpicius est obligé de lever le siége de Chalcis. Description de l'Euripe. Attale est presque surpris par Philippe. Ce Prince retourne en Macédoine. Les Etoliens font la paix avec Philippe. Les Romains font aussi la paix avec ce Prince; & les Alliés de part & d'autre y sont compris. Département des nouveaux Consuls. Extinction du feu dans le Temple de Vesta. Culture des terres rétablie en Italie. E- loge d'Annibal. Eloge de scipion. Ré- flexion de Tite-Live sur les affaires d'Es- pagne. scipion remporte une grande victoire sur les Carthaginois commandés par Asdrubal & Magon. scipion re- tourne à Tarragone. Masinissa se joint aux Romains. scipion recherche l'a- mitié de syphax, va le trouver en A- frique, & s'y rencontre avec Asdrubal. scipion assiége & prend Illiturgis, & la détruit entiérement. Castulon se rend, & est traitée avec moins de sévérité. Jeux & Combats de Gladiateurs donnés par scipion, en l'honneur de son pére & de son oncle. Résolution horrible des habitans d'Astapa. Ils sont tous tués. Entreprise sur Cadix. Maladie de sci- pion, qui donne lieu à une sédition. Révolte des Romains campés à sucrone. scipion use d'une adresse infinie pour appaiser & punir la sédition.

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pagne. Attale & sulpicius attaquent & prennent Orée. sulpicius est obligé de lever le siége de Chalcis. Description de l'Euripe. Attale est presque surpris par Philippe. Ce Prince retourne en Macédoine. Les Etoliens font la paix avec Philippe. Les Romains font aussi la paix avec ce Prince; & les Alliés de part & d'autre y sont compris. Département des nouveaux Consuls. Extinction du feu dans le Temple de Vesta. Culture des terres rétablie en Italie. E- loge d'Annibal. Eloge de scipion. Ré- flexion de Tite-Live sur les affaires d'Es- pagne. scipion remporte une grande victoire sur les Carthaginois commandés par Asdrubal & Magon. scipion re- tourne à Tarragone. Masinissa se joint aux Romains. scipion recherche l'a- mitié de syphax, va le trouver en A- frique, & s'y rencontre avec Asdrubal. scipion assiége & prend Illiturgis, & la détruit entiérement. Castulon se rend, & est traitée avec moins de sévérité. Jeux & Combats de Gladiateurs donnés par scipion, en l'honneur de son pére & de son oncle. Résolution horrible des habitans d'Astapa. Ils sont tous tués. Entreprise sur Cadix. Maladie de sci- pion, qui donne lieu à une sédition. Révolte des Romains campés à sucrone. scipion use d'une adresse infinie pour appaiser & punir la sédition.

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Il a e'te' parle' dans le Tome précédent du Traité conclu entre les Romains & ceux d'Etolie contre Philippe Roi de Macédoine. On avoit invité plusieurs autres Peuples & plusieurs Rois à y entrer. Il paroit qu'Attale Roi de Pergame, Pleurate & scerdiléde tous deux Rois, le prémier Neron et Livius Cons. dans la Thrace, l'autre dans l'Illyrie, proAn. R. 545.Av. J. C.207.fitérent de cette invitation. Les Etoliens exhortérent ceux de sparte à en faire autant. Leur Député représenta vivement aux Lacédémoniens tous les maux dont les Rois de Macédoine les avoient accablés, sur-tout le dessein qu'ils avoient toujours eu & qu'ils avoient encore d'opprimer la liberté de la Gréce. Il conclut en demandant que les Lacédémoniens persévérassent dans l'alliance qu'ils avoient anciennement faite avec les Etoliens, qu'ils entrassent dans le Traité conclu avec les Romains, ou que du moins ils demeurassent neutres.


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Origined'AttaleRoi de Per-game.

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Attale I, Roi de Pergame, rendit de grands services au Peuple Romain dans la guerre contre Philippe. Cette petite souveraineté avoit été fondée, un peu plus de quarante ans avant le tems dont nous parlons, par Philétére, Officier fort estimé pour sa bravoure & sa prudence. Lysimaque, l'un des successeurs d'Alexandre, lui confia ses trésors, qu'il avoit renfermés dans le château de Pergame. Après la mort de Lysimaque, il demeura maître des trésors & de la ville. Il les laissa en mourant à Euméne I. son neveu, qui augmenta sa Principauté de quelques villes qu'il prit sur les Rois de syrie. AttaleI. son cousin, Neron et Livius Cons. dont il s'agit ici, lui succéda. Il prit le titreAn. R. 545.Av. J. C.207. de Roi après avoir vaincu les Galates, & le transmit à sa postérité, qui en jouit jusqu'à la troisiéme génération.


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Attale I, Roi de Pergame, rendit de grands services au Peuple Romain dans la guerre contre Philippe. Cette petite souveraineté avoit été fondée, un peu plus de quarante ans avant le tems dont nous parlons, par Philétére, Officier fort estimé pour sa bravoure & sa prudence. Lysimaque, l'un des successeurs d'Alexandre, lui confia ses trésors, qu'il avoit renfermés dans le château de Pergame. Après la mort de Lysimaque, il demeura maître des trésors & de la ville. Il les laissa en mourant à Euméne I. son neveu, qui augmenta sa Principauté de quelques villes qu'il prit sur les Rois de syrie. AttaleI. son cousin, Neron et Livius Cons. dont il s'agit ici, lui succéda. Il prit le titreAn. R. 545.Av. J. C.207. de Roi après avoir vaincu les Galates, & le transmit à sa postérité, qui en jouit jusqu'à la troisiéme génération.


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Machanidas fut des prémiers à se metAn. R. 548.Av. J. C.204.Philipperemportequelquesavantagescontre lesEtoliens.Liv.XXVII. 30.Polyb. X.612.tre en campagne. Il entra avec ses troupes sur les terres des Achéens, dont il étoit tout voisin. Aussitôt les Achéens & leurs Alliés députent vers Philippe, & le pressent de venir en Gréce pour les défendre & les soutenir. Il ne tarda pas. Les Etoliens, sous la conduite de Pyrrhias, qui cette année avoit été nommé leur Général conjointement avec le Roi Attale, s'avancent à sa rencontre jusqu'à Lamia. Pyrrhias avoit avec lui les troupes qu'Attale & sulpicius lui avoient envoyées. Philippe le battit deux fois, & les Etoliens furent obligés de se renfermer dans les murs de Lamia. Philippe se retira à (a) Phalare avec son Armée.


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Machanidas fut des prémiers à se metAn. R. 548.Av. J. C.204.Philipperemportequelquesavantagescontre lesEtoliens.Liv.XXVII. 30.Polyb. X.612.tre en campagne. Il entra avec ses troupes sur les terres des Achéens, dont il étoit tout voisin. Aussitôt les Achéens & leurs Alliés députent vers Philippe, & le pressent de venir en Gréce pour les défendre & les soutenir. Il ne tarda pas. Les Etoliens, sous la conduite de Pyrrhias, qui cette année avoit été nommé leur Général conjointement avec le Roi Attale, s'avancent à sa rencontre jusqu'à Lamia. Pyrrhias avoit avec lui les troupes qu'Attale & sulpicius lui avoient envoyées. Philippe le battit deux fois, & les Etoliens furent obligés de se renfermer dans les murs de Lamia. Philippe se retira à (a) Phalare avec son Armée.


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Dans ce moment il reçut nouvelle que les Barbares avoient fait une irruption dans la Macédoine. Il partit sur le champ pour aller défendre son pays, aiant laissé aux Alliés deux mille cinq cens hommes de son Armée. sulpicius avec sa Flotte se retira à (a) Egine, où il se joignit au Roi Attale, & y passa l'hiver.


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Dès que le printems fut venu, le Proconsul sulpicius & le Roi Attale sortirent d'Egine, & se rendirent à (b) Lemnos avec leurs Flottes, qui jointes ensemble faisoient soixante galéres. Philippe de son côté, pour être en état de faire face à l'ennemi soit par terre soit par mer, s'avança vers (c) Démétriade. Les Ambassadeurs des Alliés y vinrent de tous côtés, pour implorer son secours dans le danger pressant où ils se trouvoient. Il les écouta favorablement, & leur promit à tous de leur envoyer du secours selon que le tems & le besoin l'exigeroient. Il le fit en effet, & envoya différens corps de troupes en différens endroits, pour les mettre en sureté contre l'attaque des ennemis, après quoi il retourna à Démétriade. Et afin de pouvoir courir à propos au secours des Alliés qui seroient attaqués, il établit dans la Phocide,

(a) Petite Ile dans le Golfe saronique. Engia.

(b) staliméne. Ile de l'Archipel.

(c) Ville de Thessalie dans la Magnésie.

Neron et Livius Cons. dans l'Eubée, & dans la petite Ile de (a)An. R. 545.Av. J. C.207. Péparéthe des signaux, & plaça de son côté sur le Tisée, montagne fort haute de Thessalie, des gens pour les observer, afin d'être averti promtement de la marche des ennemis, & des endroits qu'ils auroient dessein d'attaquer.


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Le Proconsul & le Roi Attale s'avancéAttale &sulpiciusassiégent &prennentOrée.Liv.XXVIII.5. 6.rent vers l'Eubée, & formérent le siége d'Orée qui en est une des principales villes. Elle avoit deux citadelles très bien fortifiées, & pouvoit faire une longue résistance: mais Plator, qui y commandoit pour Philippe, la livra par trahison aux assiégeans. Il avoit donné exprès les signaux trop tard, afin que le secours ne pût pas arriver à propos. Il n'en fut pas ainsi de Chalsulpiciusest obligéde lever lesiége deChalcis.cis, que sulpicius avoit assiégée aussitôt après qu'Orée avoit été prise. Les signaux y furent donnés à propos; & le Commandant, sourd aux promesses du Proconsul, se préparoit à faire une bonne défense. sulpicius vit bien qu'il avoit fait une tentative imprudente, & il eut la sagesse d'y renoncer sur le champ. La ville étoit très bien fortifiée par elle-même, & d'ailleurs située sur l'Euripe, ce Détroit fameux où le fluxDescrip-tion del'Euripe. & le reflux n'arrivent pas sept fois par jour

(a) Petite Ile de la Mer Egée vers la Thessalie.

Neron et Livius Cons.An. R. 545.Av. J. C.207.à des tems fixes & marqués, comme c'est, dit Tite-Live, le bruit commun; mais où ce mouvement alternatif est bien plus fréquent, & où les flots sont agités tantôt d'un côté tantôt de l'autre avec tant de violence, qu'on diroit que ce sont des torrens qui se précipitent par bonds du haut des montagnes sans régle & sans mesure; desorte que les vaisseaux ne peuvent en aucun tems y trouver ni repos, ni sureté.