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Réflexionsur Archiméde, &sur ses machines.

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Jugeons par cet exemple, (on ne peutRéflexionsur Archiméde, &sur ses machines. trop le répéter,) quel intérêt ont les Prin ces de protéger les Arts, de favoriser les Gens de Lettres, d'animer les Académies des Sciences par des distinctions d'honneur, & par des récompenses solides, qui ne ruï- nent & n'appauvrissent jamais un Etat. Je mets ici à part la naissance & la noblesse d'Archiméde; aussi-bien ce n'est pas à elle qu'il étoit redevable de sa profonde science, ni de sa réputation. Je ne le regarde que comme un Savant, comme un habile Géométre. Quelle perte eût-ce été pour Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.Syracuse, si, pour épargner quelque dépense & quelque pension, on eût laissé un tel homme dans l'inaction & dans l'obscurité? Hiéron n'eut garde de se conduire de la sorte. Il connut tout le mérite de notre Géométre; & c'en est un grand pour les Princes de connoître celui des autres. Il le mit en honneur, il en fit usage, & n'attendit pas pour cela que le besoin & la nécessité l'y forçassent; il au roit été trop tard. Par une sageprévoyan ce, vrai caractére d'un grand Roi & d'un grand Ministre, il prépara, dans le sein même de la paix, tout ce qui étoit nécessaire pour soutenir un siége, & pour fai re la guerre avec succès, quoiqu'alors il n'y eût aucune apparence qu'on dût rien craindre de la part des Romains, avec lesquels Syracuse étoit liée d'une amitié étroite. Aussi vit-on, dans un moment, sortir comme de terre une foule incroyable de machines de toute espéce & de toute grandeur, dont la vue seule étoit capable de jetter le trouble & l'épouvante dans des Armées.


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Il en est parmi ces machines, dont on peut à peine concevoir l'effet, & dont on seroit tenté de révoquer en doute la réalité, s'il étoit permis de douter du témoignage d'Ecrivains tels par exemple que Polybe, Auteur presque contemporain, & qui écrivoit sur des mémoires tout récens, & qui étoient entre les mains de tout le monde. Mais quel moyen de se re Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.fuser au consentement uniforme des HistoAn. R.538.Av. J. C.214.riens Grecs & Romains, amis & ennemis, sur des faits dont des Armées entiéres furent témoins & sentirent les effets, & qui influérent si fort dans les événemens de la guerre? Ce qui se pratiqua dans ce siége de Syracuse, marque jusqu'où les Anciens avoient porté le génie & l'art de faire ou de soutenir des siéges. Notre artillerie, qui imite si parfaitement le tonnerre, ne fait pas plus d'effet que les machines d'Archiméde, si même elle en fait autant.


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On parle d'un miroir ardent, par le moyen duquel Archiméde brula une partie de la Flotte Romaine. L'invention seroit rare. Nul Auteur ancien n'en parle, c'est une tradition moderne qui n'a aucun fondement. Les miroirs ardens étoient connus de l'Antiquité, mais non de cette sorte, que les plus habiles Géométres & Méchaniciens jugent même impraticable.


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Au commencement de la troisiéme anMarcellusdélibéres'il continuera ous'il quitera le siégede Syracu se.Liv. XXV.23.née du siége de Syracuse, pendant que d'un autre côté les Romains commençoient celui de Capoue, Marcellus se trouvoit encore peu avancé. Il ne voyoit aucun moyen de pouvoir prendre Syracuse, soit par force, parce qu'Archiméde lui opposoit toujours des obstacles invincibles; soit par famine, parce que la Flotte Carthaginoise, qui étoit revenue plus nombreuse qu'auparavant, y faisoit entrer librement des con Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.vois. Il délibéroit donc s'il demeureroit devant la ville pour presser le siége, ou s'il marcheroit du côté d'Agrigente contre Hippocrate & Himilcon. Mais, avant que de prendre ce dernier parti, il voulut essayer s'il ne pourroit point se rendre maître de Syracuse par quelque intelligenceIl ménagedans la ville une intelligencequi est dé couverte.Liv.XXV. 23.secrette. Il avoit dans son camp plusieurs Syracusains des plus qualifiés, qui y étoient venus chercher un asile au commencement des troubles. Marcellus s'adressa à eux, leur promettant que si la ville se rendoit aux Romains, ils lui conser veroient ses loix, ses priviléges, & sa liberté. Ils ne manquoient pas de bonne volonté, mais il ne leur étoit pas aisé de s'aboucher avec ceux de leurs patrons ou amis qui étoient restés dans la ville; parce que les auteurs de la révolte tenant plusieurs habitans pour suspects, redoubloient leur vigilance & leur attention, pour empêcher qu'on ne fît à leur insu quelque tentative de cette nature en faveur des Romains. Ce fut l'esclave de l'un de ces Syracusains fugitifs, qui s'étant introduit dans la ville comme déserteur, ménagea secrettement une intrigue, où entrérent jusqu'à quatre- vingts des principaux de Syracuse. Ils se partageoient pour venir tantôt les uns, tantôt les autres, dans le camp de Marcellus, cachés dans des barques sous des filets de pêcheurs. Toutes les mesures étoient prises pour livrer la ville aux Romains, lorsqu'un certain Attale, de dépit de n'avoir pas été Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. mis du secret, découvrit la conspiration àAn. R.540.Av. J. C.212.Prise d'u ne partiede la ville.Liv. XXV.24.Plut inMarc. 308.Epicyde, qui fit mourir tous les conjurés.


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Un accident imprévu causa une extrêMortd'Archi méde.Liv. ibid.Plut. inMarc. 308.me douleur à Marcellus. Dans le tems que tout étoit en mouvement à Syracuse, Archiméde, enfermé dans son cabinet comme un homme d'un autre monde qui ne prend point de part à ce qui se passe dans celui-ci, étoit occupé à considérer des figures de Géométrie qu'il avoit tracées sur la poussiére. Il donnoit à cette contemplation, non seulement tous ses yeux, mais encore tout son esprit, de maniére qu'il n'avoit entendu ni le tumulte des Romains qui couroient par-tout, ni le bruit dont Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.toute la ville retentissoit. Tout d'un coup un soldat se présente à lui, & lui ordonne de le suivre pour venir parler à Marcellus.Archiméde le prie d'attendre un moment, jusqu'à ce que son problême fût résolu, & qu'il en eût fait la démonstration. Le soldat, qui ne se soucioit ni de son problême ni de sa démonstration, & qui n'entendoit pas même ces mots, irrité de ce délai, tire son épée & le tue.


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Un accident imprévu causa une extrêMortd'Archi méde.Liv. ibid.Plut. inMarc. 308.me douleur à Marcellus. Dans le tems que tout étoit en mouvement à Syracuse, Archiméde, enfermé dans son cabinet comme un homme d'un autre monde qui ne prend point de part à ce qui se passe dans celui-ci, étoit occupé à considérer des figures de Géométrie qu'il avoit tracées sur la poussiére. Il donnoit à cette contemplation, non seulement tous ses yeux, mais encore tout son esprit, de maniére qu'il n'avoit entendu ni le tumulte des Romains qui couroient par-tout, ni le bruit dont Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.toute la ville retentissoit. Tout d'un coup un soldat se présente à lui, & lui ordonne de le suivre pour venir parler à Marcellus.Archiméde le prie d'attendre un moment, jusqu'à ce que son problême fût résolu, & qu'il en eût fait la démonstration. Le soldat, qui ne se soucioit ni de son problême ni de sa démonstration, & qui n'entendoit pas même ces mots, irrité de ce délai, tire son épée & le tue.


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Marcellus fut vivement affligé, quand il apprit la nouvelle de sa mort. Ne pouvant lui rendre la vie comme il l'auroit souhaité, il s'appliqua, autant qu'il fut en lui, à honorer sa mémoire. Il fit faire une recherche exacte de tous ses parens, les traita avec distinction, & leur accorda des priviléges particuliers. Pour Archiméde, il fit célébrer ses funerailles avec soin, & lui érigea un monument parmi ceux des grands Hommes qui s'étoient le plus distingués à Syra Tuscul. I.64.cuse. Son tombeau étoit demeuré longtems inconnu, & enseveli dans un entier oubli jusqu'au tems de Cicéron, qui étant venu à Syracuse en qualité de Questeur, en Hist. Anc.Tome X.fit la découverte. J'en ai rapporté l'histoire ailleurs.


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Dem Marcellus, einem von den Consuls, wirdder Krieg in Sicilien anvertraut. Epicydesund Hippocrates werden in Syracus zu Prätors erwählt. Sie muntern das Volk widerdie Römer auf. Die kluge Rede eines Syracusaners in der Versammlung. Man schließtFrieden mit den Römern. Die beyden Häupter der Rotten beunruhigen ganz Syracus,und machen sich Meister davon. Marcellusnimt die Stadt Leontium ein, und nähert sichSyracus. Er belagert es zu Wasser undLand. Die schrecklichen Würkungen der Ma chinen des Archimedes. Die Sambuken desMarcellus. Er verwandelt die Belagerung in eine Bloquirung. Betrachtung über den Archimedes und seine Machinen. UnterschiedeneThaten des Marcellus in Sicilien während der Bloquirung. Pinarius, der Oberste der Besatzung in Enna, vernichtet die übeln Ab

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Dem Marcellus, einem von den Consuls, wirdder Krieg in Sicilien anvertraut. Epicydesund Hippocrates werden in Syracus zu Prätors erwählt. Sie muntern das Volk widerdie Römer auf. Die kluge Rede eines Syracusaners in der Versammlung. Man schließtFrieden mit den Römern. Die beyden Häupter der Rotten beunruhigen ganz Syracus,und machen sich Meister davon. Marcellusnimt die Stadt Leontium ein, und nähert sichSyracus. Er belagert es zu Wasser undLand. Die schrecklichen Würkungen der Ma chinen des Archimedes. Die Sambuken desMarcellus. Er verwandelt die Belagerung in eine Bloquirung. Betrachtung über den Archimedes und seine Machinen. UnterschiedeneThaten des Marcellus in Sicilien während der Bloquirung. Pinarius, der Oberste der Besatzung in Enna, vernichtet die übeln Ab

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sichten der Einwohner, durch eine blutige Bestraffung. Die nach Sicilien verwiesene Soldaten schicken an den Marcellus, und wollen wieder in ihre Dienste gesetzet seyn. Marcellus schreibt zu ihrem Vortheile an den Senat.Strenge Antwort des Senats. Marcellusberathschlagt, ob er die Belagerung von Syracus aufgeben oder fortsetzen soll. Er machtsich in der Stadt ein Verständniß, welchesaber entdeckt wird. Eroberung eines Theils derStadt. Thränen des Marcellus. Unterschiedene Begebenheiten, die auf die Eroberungaller übrigen Theile von Syracus erfolgt sind.Die Stadt wird der Plünderung frey gegeben.Tod des Archimedes. Ganz Sicilien wird einerömische Provinz. Marcellus richtet die Sachen in Sicilien mit vieler Billigkeit und Un eigennützigkeit ein. Die letzte That des Mar cellus in Sicilien; der Sieg über den Hanno.

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Dieses war der berühmte Archimedes, einEntsetzliche Würkungder Machi nen des Archimedes. Plutarch.Anverwandter und Freund des Königs Hiero. Er war von den Geschäfften und derRegierungslast gänzlich entfernt, und dieWissenschafften machten sein einziges Vergnügen aus. Seine natürliche Neigung beschäfftigte ihn einzig mit dem, was die Geometrie edles und erhabnes hat. Durch dieBitten des Königs Hiero ließ er sich bewegen, seine Kunst nicht allein bey lauter beschaulichen Sachen anzuwenden, sondern sieauch dann und wann bey sinnlichen Dingenzu gebrauchen, damit seine Entdeckungen demVolke begreifflicher und schätzbarer würden,wann er ihre Anwendung durch die Erfahrung zeigte.


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Entsetzliche Würkungder Machi nen des Archimedes. Plutarch.

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In dieser Belagerung zog Syracus einen nicht geringen Nutzen aus der Gefälligkeit, welche dieser grosse Geometra für denKönig gehabt hatte. Die Römer, die sichzum Sturme, welcher zu Wasser und zuLande vor sich gehen sollte, gefaßt machten,glaubten durch ihr schreckliches SturmgerätheBestürzung und Erstaunen unter die Einwohner zu bringen. Allein die Belagertenhatten den Archimedes bey sich, welcher ih 308 Q. F. Maximus, u. M. Claud. Marcellus, Cons.d. 538. J. n. R. E. d. 214. J. v.C. G.nen statt aller Gegenwehr war; und dieMauern mit allen zu einer tapfern Gegenwehr nothwendigen Rüstzeugen versehenhatte.


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Marcellus war an der Wasserseite nichtglücklicher. Archimedes hatte Machinen aufgerichtet, welche die Pfeile, so weit es nur seynmuste, werffen konnten. Obgleich die Feinde noch sehr weit von der Stadt waren, sowurden sie dennoch von ausserordentlichenBalisten und Katapulten erreichet. Wanndie Pfeile noch weiter giengen, so hatten sieauch kleinere, welche auf die gehörige Weiteeingerichtet waren. Dieses verursachte unter den Römern eine so grosse Unordnung,daß sie nichts zu unternehmen fähig waren.