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Q. Fulvius avoit été deux fois Consul & Censeur dans l'intervalle entre la prémiére & la seconde Guerre Punique, & avoit géré la Préture deux fois depuis l'en trée d'Annibal en Italie. Claudius étoit celui qui avoit commandé en Sicile avant & sous Marcellus. La République mit sur pié cette année vingt-trois Légions, c'est- à-dire deux cens vingt-sept mille hommes.


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Ap. Claudius.

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Dès la nuit suivante, les Consuls, pourAn. R.540.Av. J. C.212. obliger Annibal à s'éloigner de Capoue, s'en allérent chacun de leur côté, Fulvius vers Cumes, & Appius du côté de la Lucanie. Le lendemain, Annibal aiant appris que les Consuls avoient abandonné leur camp, & s'étoient retirés de divers côtés, après avoir été quelque tems incertain du parti qu'il prendroit, se détermina enfin à suivre Appius. Ce Général lui fit faire bien des tours; puis, lui aiant dérobé sa marche, il retourna à Capoue par un autre chemin.


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Dès la nuit suivante, les Consuls, pourAn. R.540.Av. J. C.212. obliger Annibal à s'éloigner de Capoue, s'en allérent chacun de leur côté, Fulvius vers Cumes, & Appius du côté de la Lucanie. Le lendemain, Annibal aiant appris que les Consuls avoient abandonné leur camp, & s'étoient retirés de divers côtés, après avoir été quelque tems incertain du parti qu'il prendroit, se détermina enfin à suivre Appius. Ce Général lui fit faire bien des tours; puis, lui aiant dérobé sa marche, il retourna à Capoue par un autre chemin.


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Annibal s'en consola, par l'occasionM. Centenius Pe nula défait parAnnibal.Ibid. qu'il eut en ces lieux de remporter un avantage sur un corps considérable de trou pes Romaines. M. Centenius, surnommé Penula, ancien Centurion fort estimé, & qui avoit quité le service, s'étant fait conduire dans le Sénat, demanda qu'on le mît à la tête de cinq mille hommes. Il promit que, connoissant parfaitement & le caractére de l'ennemi, & le pays où l'on faisoit actuellement la guerre, il ne seroit pas longtems sans rendre à la République quelque service important. Il ajouta qu'il employeroit contre Annibal lui-même les ruses & les artifices dont le Carthaginois s'étoit servi jusqu'à ce jour, pour faire tomber dans ses filets les Généraux & les Armées des Romains. Cettea promes-

a Id non promissum magis stolidè, quàm stolidè creditum: tanquam eædem militares & impera toriæ artes essent. Liv.

Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J C.212.se fut crue aussi légérement, qu'elle étoit faite avec témérité: comme s'il n'y avoit aucune différence entre le mérite d'un simple Officier, & les talens d'un Général. Au-lieu de cinq mille hommes qu'il avoit demandés, on lui en accorda huit mille; & plusieurs s'étant joints à lui pendant sa marche, il arriva dans la Lucanie avec le double des forces qu'il avoit en partant de Rome. Ce fut-là qu'il trouva Annibal, qui s'y étoit arrêté après avoir inutilement poursuivi le Consul Appius. Dès que les deux Armées furent en présence, elles firent paroître une pareille ardeur d'en venir aux mains. La partie n'étoit point égale. D'un côté, Annibal pour Commandant; de l'autre, un simple Centurion. D'un côté, des soldats vétérans, qui comptoient leurs campagnes par leurs victoires; de l'autre, de nouvelles milices, levées à la hâte, & mal armées. Cependant, malgré une si grande inégalité, le combat dura plus de deux heures, les Romains aiant fait des efforts de valeur extraordinaire, tant qu'ils eurent Centenius à leur tête. Mais comme il s'exposoit sans se ménager aux traits des ennemis, non seulement pour soutenir la réputation qu'il avoit acquise par le passé, mais encore pour éviter la honte dont il auroit été couvert à l'avenir, s'il eût survécu à une défaite qui ne Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. pouvoit être imputée qu'à sa témérité, ilAn. R.540.Av. J. C.212. trouva bientôt la mort qu'il cherchoit, & aussitôt les Romains lâchérent pié. Annibal sut si bien leur fermer les chemins, en les faisant investir de tous côtés par sa Cavalerie, que d'une si grande multitude il s'en sauva à peine mille: tout le reste périt, ou dans la bataille, ou dans la déroute.


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Quand Annibal fut arrivé près de Tifate, il s'arrêta sur une hauteur qui comman

a Cùm in hoc statu ad Capuam res essent, Annibalem diversum Tarentinæ arcis potiundæ Capuæ- que retinendæ trahebant curæ. Vicit tamen respectus Capuæ, in quam omnium sociorum hostiumque conversos videbat animos, documento futuræ, qualem cumque eventum defectio ab Romanis ha buisset. Liv.

Cn. Fulvius, P. Sulpicius, Cons. doit Capoue. De-là il fit avertir les assiéAn. R.541.Av. J. C.211.gés de son arrivée, & les engagea à faire une sortie générale par toutes les portes de la ville, en même tems qu'il attaqueroit le camp des Romains. Le combat fut rude: les lignes même furent d'abord forcées en partie, & le Proconsul Appius reçut une dangereuse blessure. Mais les Romains se défendirent avec tant de vigueur, qu'enfinAnnibal & les Campaniens furent également repoussés. Cette action, selon quel ques Auteurs, leur couta fort cher.


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a Non videbo Ap. Claudium & Q Fulvium victoria insolenti subnixos, neque vinctus per urbem Romam triumphi spectaculum trahar, ut deinde in carcere, aut ad palum deligatus, lacerato virgis tergo, cervicem securi Romanæ subjiciam; nec dirui incendique patriam videbo, nec rapi ad stuprum matres Campanas, virginesque, & ingenuos pueros. Albam, unde ipsi oriundi erant, à fundamentis proruerunt, ne stirpis, ne memoria originum suarum extaret: nedum eos Capuæ parsuros credam, cui infestiores quàm Carthagini sunt. Itaque quibus vestrum antè fato cedere, quàm hæc tot tam acerba videant, in animo est, iis apud me hodie epulæ instructæ paratæque sunt. Satiatis vino ciboque poculum idem, quod mihi datum fuerit, circumferetur. Ea potio corpus ab cruciatu, animum à contumeliis, oculos, aures à videndis audiendisque omnibus acerbis indignisque, quæ manent victos, vindicabit. Parati erunt, qui magno rogo in propatulo ædium accenso corpora exanima injiciant. Hæc una via & honesta & libera ad mortem. Et ipsi virtutem mirabuntur ho ste, & Annibal fortes socios sciet ab se desertos ac proditos esse. Liv.


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Fulvius & Appius ne convenoient pas sur le traitement qu'il faloit faire aux Sénateurs de Capoue. Le dernier inclinoit vers la douceur, l'autre portoit la sévérité jusqu'à l'excès. Appius vouloit qu'on laissât la décision de cette affaire au Sénat de Rome; & il ajoutoit encore, qu'il étoit à propos de s'informer si quelques villes municipales, ou du pays Latin, n'avoient point fait de complot avec Capoue, & ne lui avoit point prêté de secours. Quant à ce dernier article, Fulvius représenta vivement “qu'il faloit bien se donner de garde d'y songer: que c'étoit inquiéter de fidéles Alliés par des accusations dou teuses, & faire dépendre leur sort de témoins indignes de créance, qui n'a voient jamais connu d'autre régle que leurs passions & leurs caprices, soit dans Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. leurs discours, soit dans leurs actions.“An. R.541.Av. J. C.211.Appius, quelque fortement que lui eût parlé son Collégue, comptoit que sur une affaire aussi importante que celle-là, il attendroit sans doute des ordres de Rome. Il se trompa. Sur le soir Fulvius commanda aux principaux Officiers de faire tenir prêts pour le minuit deux mille Cavaliers d'élite. Il partit de nuit avec ce détachement, & arriva de grand matin à Téanum. On fut fort étonné de l'y voir à cette heure. Il alla droit à la place publique, où une grande foule d'habitans s'étoient rendus aussitôt. Là il donna ordre au Magistrat de faire venir les Campaniens qu'il avoit fait frapper de verges, il leur fit couper la tête à tous. Delà il s'avança vers Cales à bride abattue avec le même détachement, pour y faire une pareille opération. Déja il étoit monté sur son tribunal, & l'on attachoit les Campaniens au poteau, lorsqu'on vit arriver à la hâte un courier, qui remit entre les mains de Fulvius une Lettre du Préteur Calpurnius & un Arrêt du Sénat. La joie fut universelle, sur le bruit qui se répandit que le Sénat se réservoit la connoissance de cette affaire. Fulvius qui s'en doutoit bien, avant que d'ouvrir la Lettre & l'Arrêt, fit exécuter les Campaniens. Alors il en prit lecture. Le contenu ne pouvoit empêcher une chose qui étoit faite, & dont le Proconsul n'avoit hâté l'exécution que pour aller au devant de tout obstacle.


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Fulvius & Appius ne convenoient pas sur le traitement qu'il faloit faire aux Sénateurs de Capoue. Le dernier inclinoit vers la douceur, l'autre portoit la sévérité jusqu'à l'excès. Appius vouloit qu'on laissât la décision de cette affaire au Sénat de Rome; & il ajoutoit encore, qu'il étoit à propos de s'informer si quelques villes municipales, ou du pays Latin, n'avoient point fait de complot avec Capoue, & ne lui avoit point prêté de secours. Quant à ce dernier article, Fulvius représenta vivement “qu'il faloit bien se donner de garde d'y songer: que c'étoit inquiéter de fidéles Alliés par des accusations dou teuses, & faire dépendre leur sort de témoins indignes de créance, qui n'a voient jamais connu d'autre régle que leurs passions & leurs caprices, soit dans Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. leurs discours, soit dans leurs actions.“An. R.541.Av. J. C.211.Appius, quelque fortement que lui eût parlé son Collégue, comptoit que sur une affaire aussi importante que celle-là, il attendroit sans doute des ordres de Rome. Il se trompa. Sur le soir Fulvius commanda aux principaux Officiers de faire tenir prêts pour le minuit deux mille Cavaliers d'élite. Il partit de nuit avec ce détachement, & arriva de grand matin à Téanum. On fut fort étonné de l'y voir à cette heure. Il alla droit à la place publique, où une grande foule d'habitans s'étoient rendus aussitôt. Là il donna ordre au Magistrat de faire venir les Campaniens qu'il avoit fait frapper de verges, il leur fit couper la tête à tous. Delà il s'avança vers Cales à bride abattue avec le même détachement, pour y faire une pareille opération. Déja il étoit monté sur son tribunal, & l'on attachoit les Campaniens au poteau, lorsqu'on vit arriver à la hâte un courier, qui remit entre les mains de Fulvius une Lettre du Préteur Calpurnius & un Arrêt du Sénat. La joie fut universelle, sur le bruit qui se répandit que le Sénat se réservoit la connoissance de cette affaire. Fulvius qui s'en doutoit bien, avant que d'ouvrir la Lettre & l'Arrêt, fit exécuter les Campaniens. Alors il en prit lecture. Le contenu ne pouvoit empêcher une chose qui étoit faite, & dont le Proconsul n'avoit hâté l'exécution que pour aller au devant de tout obstacle.


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Fulvius & Appius ne convenoient pas sur le traitement qu'il faloit faire aux Sénateurs de Capoue. Le dernier inclinoit vers la douceur, l'autre portoit la sévérité jusqu'à l'excès. Appius vouloit qu'on laissât la décision de cette affaire au Sénat de Rome; & il ajoutoit encore, qu'il étoit à propos de s'informer si quelques villes municipales, ou du pays Latin, n'avoient point fait de complot avec Capoue, & ne lui avoit point prêté de secours. Quant à ce dernier article, Fulvius représenta vivement “qu'il faloit bien se donner de garde d'y songer: que c'étoit inquiéter de fidéles Alliés par des accusations dou teuses, & faire dépendre leur sort de témoins indignes de créance, qui n'a voient jamais connu d'autre régle que leurs passions & leurs caprices, soit dans Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. leurs discours, soit dans leurs actions.“An. R.541.Av. J. C.211.Appius, quelque fortement que lui eût parlé son Collégue, comptoit que sur une affaire aussi importante que celle-là, il attendroit sans doute des ordres de Rome. Il se trompa. Sur le soir Fulvius commanda aux principaux Officiers de faire tenir prêts pour le minuit deux mille Cavaliers d'élite. Il partit de nuit avec ce détachement, & arriva de grand matin à Téanum. On fut fort étonné de l'y voir à cette heure. Il alla droit à la place publique, où une grande foule d'habitans s'étoient rendus aussitôt. Là il donna ordre au Magistrat de faire venir les Campaniens qu'il avoit fait frapper de verges, il leur fit couper la tête à tous. Delà il s'avança vers Cales à bride abattue avec le même détachement, pour y faire une pareille opération. Déja il étoit monté sur son tribunal, & l'on attachoit les Campaniens au poteau, lorsqu'on vit arriver à la hâte un courier, qui remit entre les mains de Fulvius une Lettre du Préteur Calpurnius & un Arrêt du Sénat. La joie fut universelle, sur le bruit qui se répandit que le Sénat se réservoit la connoissance de cette affaire. Fulvius qui s'en doutoit bien, avant que d'ouvrir la Lettre & l'Arrêt, fit exécuter les Campaniens. Alors il en prit lecture. Le contenu ne pouvoit empêcher une chose qui étoit faite, & dont le Proconsul n'avoit hâté l'exécution que pour aller au devant de tout obstacle.


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Da übrigens unter diesen Trupen vierZunftmeister der Legionen waren, so fragtesichs, welcher unter ihnen, bis auf neuen Befehl, commandiren sollte. Nach aller Uebereinstimmung ward diese Ehre dem P. Scipio,welcher noch sehr jung war, und dem Appius Claudius aufgetragen.


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Aber die Busa ward, ohngeachtet ihresDer Bürge meister Varro, begiebt sich nach Canusa. Liv. eben daselbst.grossen Vermögens und ihres guten Herzens, von der grossen Menge derjenigen, welche ihrer Hülffe nöthig hatten, überhäufft.Es hatten sich schon mehr als 10 tausendMann in diese Stadt begeben. Als Appius106 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216. und Scipio erfuhren, daß einer von den beyden Bürgemeistern den Verlust der Schlachtüberlebet habe, schickten sie ihm einen Courier, und meldeten ihm, wieviel sie Trupenbey sich hätten, und liessen ihn fragen, ob siesie nach Venusa bringen, oder ob sie ihn in Canusa erwarten sollten. Varro wollte lieberzu ihnen kommen. Als er daselbst angelangetwar, sahe er sich an der Spitze eines Hauffen Volkes, welcher für eine bürgerliche Armee gelten konnte, und welcher so viel Kräffte hatte, daß er, wenn er nicht im Felde aushalten könnte, wenigstens den Feind würdeaufhalten können, wenn man ihm die Canusischen Mauern entgegen setzte.